17 mai 2005

Raffarin, le retour de la force continentale

Le 17 mai 2005, Raffarin est passé à "Questions ouvertes",
juste après le "journal" télé de 20h sur Propaganda 2.

     Raffarin a commencé en parlant du lundi de pentecôte, disant que c'était un succès, que ça avait rapporté deux milliards d'Euros (désolé, j'ai la flemme de traduire en vrai argent, c'est-à-dire en ancien Francs, mais on voit bien à peu près combien ça fait : environ deux milliards de dollars — c'est ça, l'indépendance vis-à-vis des États-Unis !). Il a promis une fois de plus que, comme pour la vignette automobile, ce seraient les vieux qui en profiteraient.

      Par contre, il a oublié de nous dire combien allait nous coûter la propagande d'État destinée à nous faire croire que si le pouvoir, depuis sa très grande hauteur, voulait nous imposer cette constitution, c'était pour notre bien. Dommage, on aurait pu savoir combien l'État aurait pu donner aux vieux sans supprimer un jour férié, mais en faisant l'économie de toute cette propagande nauséabonde.

     Puis, Raffarin nous a assommé de sa force continentale ; je n'ai pas compté le nombre de fois qu'il a utilisé cette expression, "force continentale" ; il a dû se réveiller avec cette "idée" en tête, ce matin ; il n'avait que ça à la bouche ! à tel point qu'on aurait pu avoir envie de faire des croix sur un papier. Notez bien que ce n'est pas pire que "la force tranquille", dont Séguéla, le publicitaire de Mitterrand qui avait écrit cette formule magique sur des affiches électorales, avait fini par nous avouer que c'était un slogan pétainiste.

     Raffarin a tenté de nous convaincre que l'Europe, autrement dit la "force continentale", protégeait la France. Mais il a oublié de nous préciser qu'à la lecture de la Constitution, on s'apercevait bien vite que l'Europe protégeait la France comme le maquereau protège la pute ! Raffarin, c'est la force continentale à lui tout seul...

     Tout en nous susurrant divers mensonges sur la guerre des emplois, ressuscitant pour l'occasion le bon vieux péril jaune, Raffarin a tenté de nous convaincre que voter NON, c'était conserver les raisons de notre mécontentement. Mais, nous avons bien compris qu'aujourd'hui, dire NON, c'est stopper net la course folle qui nous conduit à un train d'enfer vers le précipice qui nous avalera tous, si on continue dans la direction imposée par le pouvoir depuis déjà bien trop longtemps.

     À propos de plan B, Raffarin a commencé par prétendre qu'il n'y en avait pas, et que ce n'était pas possible qu'il y en ait un. Puis, il nous a très bien expliqué comment s'y prendre pour en fabriquer un. Ce doit être ça, la force continentale !

      Le vote au Référendum doit être complètement déconnecté de ce qu'on pense de la politique intérieure de la France, nous a-t-il dit juste avant d'éprouver, on se demande bien pourquoi, le besoin de justifier la politique de son gouvernement. Vous avez dit force continentale ?

      "Il est plus facile de promettre un jour de vacance qu'un jour de travail, donc je sais que la popularité ce n'est pas toujours facile", nous a dit Raffarin à propos du lundi de pentecôte, tout en prenant son temps pour bien nous convaincre que, tout comme le maréchal Pétain, il avait fait don de sa personne à la France. À cette France que pourtant il trahi, tout comme Pétain, puisqu'elle sera complètement étouffée par la force continentale à laquelle il collabore, si la constitution qu'il veut nous imposer est adoptée.

           Merci pour votre attention,
           Meilleures salutations,
           do
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