Le pouvoir veut nous faire croire qu’il nous a manipulés afin que nous devenions violents !
C’est pour nous intimider et nous décourager, et qu’en conséquence nous cessions de manifester dans la rue contre la Loi Travail et son monde, que le pouvoir a donné l’ordre à ses bandes armées (CRS, Gardes Mobiles et autres flicailles-racailles) de nous casser la figure à coups de matraques dans les manifestations, et de nous gazer, et de nous crever les yeux avec des flashballs, et de nous électrocuter avec ces gégènes de poche que sont les tasers (CRS = SS).
Le pouvoir n’avait pas prévu qu’au lieu d’avoir peur et de nous décourager, et de rentrer sagement chez nous, nous allions nous organiser pour répondre par la violence révolutionnaire à sa violence policière.
Maintenant, le pouvoir est dans la merde. Car il est bien clair que la violence révolutionnaire conduit tout droit à la révolution quand elle est bien menée.
Aussi, le pouvoir utilise tous les moyens dont il dispose pour faire cesser la violence révolutionnaire. Il a dans un premier temps parlé de petits groupes de "casseurs" pour nous déconsidérer. Mais cette propagande n’a pas pris et la coordination a refusé de se dissocier des prétendus "Casseurs". Tous les manifestants sont des manifestants.
Mais il existe d’autres moyen pour le pouvoir pour tenter de faire cesser la violence révolutionnaire. Par exemple, faire courir le bruit que les "casseurs" sont en réalité des flics déguisés qui font ça afin de déconsidérer le mouvement auprès du public.
Mais cela non plus n’a visiblement pas fonctionné, puisque que le pouvoir en est désormais réduit, comme le prouve la dépêche Reuters ci-dessous, à essayer de nous faire croire qu’il a volontairement fait en sorte que nous devenions violents afin que nous nous déconsidérions nous-même auprès du public.
C’est oublier que le public, c’est nous-mêmes, nous les manifestants, et que nous savons très bien pourquoi nous sommes devenus violents. Nous avons répondu à la violence par la violence parce qu’on ne nous en a pas laissé le choix !
Et cela ne nous déconsidère pas du tout à nos propres yeux, nous qui sommes en même temps et le public et les manifestants. C’est si nous n’avions pas répondu à la violence policière par la violence révolutionnaire que nous nous serions déconsidérés à nos propres yeux ; car, alors, nous aurions été des lâches !
La réaction du gouvernement face aux violences critiquée
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0XW0W2?sp=true
Jeudi 5 mai 2016 14h08
Photo prise le 1er mai 2016/ REUTERS/Philippe Wojazer
PARIS (Reuters) - Des responsables de gauche ont pointé jeudi la responsabilité du gouvernement dans les violences et les tensions qui émaillent les manifestations contre la loi Travail depuis deux mois.
Les syndicats opposés au texte du gouvernement dénoncent des violences policières tandis que les policiers s’indignent d’une "stigmatisation", en particulier d’une affiche de la CGT contre la "répression policière".
Le syndicat de police Alliance, rejoint par d’autres organisations, a appelé à une journée de manifestations partout en France le 18 mai pour dénoncer un sentiment de défiance à l’égard des forces de l’ordre, qualifié de "haine anti-flic".
"Le gouvernement plante les graines de ces violences", a estimé sur France info David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Vert (EELV), tout en condamnant "clairement les violences d’où qu’elles viennent".
"Quand un mouvement social démarre, le rôle du gouvernement n’est pas seulement d’envoyer la police", a-t-il dit, soulignant que la seule réponse donnée aux manifestants était "un cordon sanitaire de policiers".
"J’ai l’impression qu’on a aussi envie d’organiser ce type de conflit frontal alors qu’il y a d’autres façons de régler le problème", a ajouté David Cormand.
Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a accusé les autorités de jouer la stratégie de la tension pour essayer de discréditer le mouvement social.
"Je suis très étonné des consignes qui sont données pour organiser une sorte de tension dans les manifestations", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Je pense que c’est une volonté d’essayer de montrer du doigt le mouvement parce que le gouvernement est isolé" sur la loi Travail, a-t-il estimé.
Pierre Laurent a souligné que "le même scénario" se répétait "depuis le début de la mobilisation sur la loi El Khomri."
Jean-Claude Delage, le secrétaire général d’Alliance, s’est également interrogé sur les consignes données par le gouvernement, estimant que le délai d’intervention des forces de l’ordre face aux casseurs était trop long.
"L’Etat doit prendre ses responsabilités, ne pas nous laisser attendre des heures face à des casseurs identifiés", a-t-il dit sur France info.
"Lorsque vous voyez des casseurs détruire les vitrines, saccager des panneaux publicitaires, se servir des tubes néons à l’intérieur pour attaquer les forces de l’ordre et que des policiers mobilisés sont en face d’eux et qu’ils doivent attendre une heure en face d’eux pour intervenir (…) on se demande bien pourquoi", a-t-il ajouté.
(Gérard Bon)