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Au pays de "Charlie", lire est un danger

jeudi 16 juin 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 juin 2016).

Devant donner sa position sur la demande de mise en liberté d’un individu soupçonné d’avoir participé à des violences lors d’une manifestation, le procureur général de Paris choisit de s’y opposer. Parmi les raisons invoquées, un tract trouvé en perquisition. Il s’agit d’un document d’un syndicat d’avocats donnant des conseils en cas d’interpellation. Sur ce tract, sont énoncés les droits des personnes placées en garde à vue (le droit au silence, le droit de se faire assister d’un avocat, de prévenir sa famille, de bénéficier d’un examen médical), il y est aussi prescrit de ne pas insulter les forces de l’ordre ni d’avoir un comportement violent envers eux.

Pour le procureur général, détenir un tel document prouve la volonté de participer à une action violente et justifie ainsi la répression la plus ferme. Il semble donc que connaître ses droits en cas de placement en garde à vue caractériserait une intention de nuire.

Suspecter un citoyen qui s’informe, cela en dit long sur la politique pénale de notre gouvernement… Au pays de "Charlie", si la liberté d’écrire est sauve, lire est un danger. On recommanderait trop de ne pas s’intéresser au droit des prisonniers, la sanction semblant dictée par l’intitulé du papier.

Par un tel positionnement, le procureur général entend ni plus ni moins sanctionner l’accès au droit par les citoyens. Et puisque nul n’est censé ignorer la loi, impossible d’échapper à la répression : c’est une infraction de la méconnaître et une infraction de l’apprendre…

Celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier

Dans les tribunaux, la suspicion pèse depuis longtemps sur celui qui se défend, suspect de trop connaître son dossier, suspect de ne pas plier devant le système, de ne pas se confondre en excuses bien formatées.

Aujourd’hui, ces suspicions pèsent sur celui qui s’informe avant de participer ou non à une manifestation avec pour objectif évident de l’en dissuader. C’est ce constat que dresse l’avocat Emmanuel Daoud qui voit, dans ces réquisitions écrites du procureur, une volonté de l’État de criminaliser le mouvement social. La répression guette dès lors qu’on manifeste pour ses droits, qu’on les exerce ou qu’on tente simplement de les connaître.

Tous prennent le risque de l’illégalité

On comprend mieux pourquoi les avocats font l’objet d’autant d’intimidations (écoutes téléphoniques, perquisitions, garde à vue, etc.) puisqu’ils sont les vecteurs de l’objet du délit : la connaissance de la loi qu’ils transmettent.

Toutes les issues étant bloquées, les contestataires, les intéressés, les curieux, les lecteurs, ceux qui veulent participer à l’espace public, prennent donc le risque de l’illégalité. Le message adressé aux citoyens est clair : mieux vaut ne pas bouger.

Il faut peut-être se poser autrement la question de qui paralyse la France ? La politique pénale affichée démontre une crainte démesurée face aux mouvements citoyens. Quelle vérité craignent-ils à ce point qu’il faille nous museler ? Au moment où il nous est demandé de résister, nous sommes en droit de nous interroger : qui a peur ?

2 Messages de forum

  • Au pays de "Charlie", lire est un danger 16 juin 2016 11:29, par do

    Excellent !

  • Au pays de "Charlie", lire est un danger 16 juin 2016 19:36, par mafiapoury

    Très bien,bonne analyse, c’est juste la continuité de 1958 et de ses états d’urgences , qui ont fait la constitution de la Ve république et que par référendum des millions de "moutons" ont approuvé votant ainsi au passage la mort de l’article 35 de notre constitution. C’est de la rigolade depuis, pour le pouvoir !!! . Tout est légal et constitutionnel, en état d’urgence, tous les fonctionnaires y sont soumis, surtout le couple justice/police. Vous allez bientôt redécouvrir les tribunaux d’exceptions, eux aussi légaux et constitutionnels, puis les condamnations qui vont pleuvoir, prisons saturées, pas de soucis, assignations a résidence avec bracelet électronique, c’est en cours de test pour des équipements de masse, qui balanceraient des décharges électriques, si le condamné dépasse la zone dans laquelle il est confiné, faudrait quand même pas surcharger de travail leurs domestiques en uniformes.. Perso, si vivre en France, c’est devenir un rat de laboratoire en vu de son extermination parce qu’il a simplement émis un point de vue sur MAI68.org , je déclare que l’intelligence du rat a ses limites ; qui ne s’arrête pas à sa survivance, il vend en général chérement sa peau, jusqu’au bout, si tu le prend tout seul. Mais en groupe, s’il est acculé, tu ne pourras pas le maîtriser, le rat, il va s’organiser, devenir enragé, radicalisé, islamisé, tueur de flic ou révolutionnaire, saboteur ou comme tu voudras , dans ton systéme absurde, qui nous considére comme des rats nuisibles, tu t’enfonces. Les qualificatif que tu emploies, au travers des médias corrompus, son nombreux pour dénoncer cette chienlit , mais à l’inverse tu aimes sa force de travail, qu’il paie des impôts, qu’il se soumette et participe à l’effort collectif et à ton confort en particulier, ce rat que tu matraques, humilies et abrutis, a coup de flicailles, Lexomil et BFM, pour reprendre Logrond !!! Tous les rats de la terre en ont plein le dos, il va falloir vous adapter "les intouchables" ou alors commencer une grande campagne de dératisation, détruire les plus nuisibles d’entres nous, c’est un peu tard car nous sommes désormais nombreux a savoir que votre votre peste ne touche pas nos populations,préparez vous maintenant va y avoir du sport !!!

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