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L’hôpital Necker a-t-il vraiment été « dévasté » par les « casseurs » ?

vendredi 17 juin 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 17 juin 2016).

Libération : L’hôpital Necker, juste à côté du cordon des forces de l’ordre, n’est clairement pas la cible de la majorité des manifestants. S’il est tout à fait probable que des pierres ou des canettes de bière aient pu endommager sa façade, c’est surtout les coups de marteau portés par un ou deux manifestants qui ont causé la majorité des dégâts… A noter, par ailleurs, l’intervention d’un homme qui tente d’arrêter l’individu en lui disant : « Hé, c’est un hôpital de gosses. »

Note de do : les un ou deux manifestants qui cassaient consciencieusement à coups de marteau les vitres du bâtiment bien qu’on leur signale qu’il s’agissait d’un hôpital étaient très probablement des flics déguisés en "casseurs", et faisaient cela dans un but d’exploitation médiatique :

http://mai68.org/spip/spip.php?article10950


Mise au point

L’hôpital Necker a-t-il vraiment été « dévasté » par les « casseurs » ?

http://www.liberation.fr/france/201…

Par Luc Peillon et Sylvain Mouillard — 15 juin 2016 à 15:33

Peu après 15 heures, mardi, devant l’hôpital Necker. Photo Albert Facelly pour Libération

Unanime, la classe politique s’est émue des dégradations commises mardi sur la façade de l’hôpital des enfants malades. Au risque d’en exagérer la nature.

Un hôpital « dévasté » : les mots sont de Manuel Valls, invité ce mercredi matin sur France Inter. Au lendemain d’une manifestation parisienne sous haute tension contre le projet de loi travail, le Premier ministre a dénoncé avec force l’action des « casseurs » au cours du défilé, et notamment les incidents qui se sont déroulés aux abords de l’hôpital Necker pour les enfants malades, dans le XVe arrondissement de la capitale.

Dans la classe politique, la condamnation a été unanime. Côté gouvernement, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, a parlé d’une « attaque insupportable », assurant, sur France Info, que « personne ne pouvait ignorer que c’était un hôpital auquel on s’en prenait et qu’on attaquait ». Et d’ajouter : « Il y a des enfants qui entraient dans les blocs opératoires et certains n’étaient pas encore endormis, ce sont des choses qui sont choquantes. »

Son homologue de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, est allé plus loin, en s’en prenant aux « hordes de manifestants violents » et aux « sauvageons » qui ont brisé les « vitres de l’hôpital Necker » alors « qu’il y a l’enfant des policiers [assassinés lundi à Magnanville, ndlr] qui s’y trouve ». Nicolas Sarkozy, sur Twitter, s’est fendu de ce message : « #Necker : je demande que soit engagée la responsabilité civile et financière de la CGT. »

Mercredi matin, Manuel Valls s’est rendu sur place avec Marisol Touraine pour apporter son soutien aux équipes médicales de l’établissement. L’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), de son côté, a déposé une plainte contre X pour « dégradation de biens publics et mise en danger de la vie d’autrui ». Vingt-quatre heures après les faits, Libération fait le point sur un dossier devenu symbolique.

Que s’est-il passé ?

Il est près de 15h30 quand le cortège de tête, constitué notamment de plusieurs centaines de manifestants cagoulés et équipés pour harceler les forces de l’ordre, arrive à l’angle du boulevard du Montparnasse et de la rue de Sèvres, au niveau du métro Duroc. Les affrontements avec les CRS, qui n’ont pas cessé depuis le départ de la manifestation place d’Italie, reprennent de plus belle. Des militants radicaux, tout de noir vêtus, lancent des projectiles en direction de forces de l’ordre situées sur leur gauche, qui répliquent à coups de grenades lacrymogènes.

L’hôpital Necker, juste à côté du cordon des forces de l’ordre, n’est clairement pas la cible de la majorité des manifestants. S’il est tout à fait probable que des pierres ou des canettes de bière aient pu endommager sa façade, c’est surtout les coups de marteau portés par un ou deux manifestants qui ont causé la majorité des dégâts. On le voit sur cette vidéo tournée par un journaliste du Monde (à partir de 4’20"). A noter, par ailleurs, l’intervention d’un homme qui tente d’arrêter l’individu en lui disant : « Hé, c’est un hôpital de gosses. »

Les échauffourées au milieu du carrefour durent assez longtemps, peut-être une vingtaine de minutes. Sur cette vidéo, on voit même des « casseurs » détacher des plaques entières de bitume à coups de marteau, pour s’en servir ensuite de projectiles. Il faut l’intervention du canon à eau de la préfecture de police, qui scinde le cortège en deux, pour repousser la tête de manifestation plus en avant, vers le boulevard des Invalides.

Quels sont les dégâts ?

Les principaux dégâts concernent des bris de vitres, au niveau du rez-de-chaussée de l’établissement. Une quinzaine de parois, côté rue, ont ainsi été fracturées, sans par ailleurs céder. Mais « personne n’est entré dans l’hôpital, il n’y a pas de dégâts à l’intérieur », explique le professeur Noël Garabédian, présent sur place mardi. Il souligne en outre que les patients et les équipes médicales ont été « extrêmement choqués par cet épisode traumatisant ».

Devant l’hôpital Necker ce mercredi. (Photo Jacques Demarthon. AFP)

Aussi gratuits et stupides qu’ils puissent être, ces actes sont donc loin d’avoir laissé derrière eux un bâtiment « dévasté », comme l’a dit Manuel Valls. Ce qui fut en revanche le cas de nombreux commerces sur le parcours de la manifestation. Quant aux « enfants qui entraient dans les blocs opératoires et certains n’étaient pas encore endormis », comme le souligne Marisol Touraine, difficile de savoir s’ils ont entendu précisément les coups de marteau, au milieu d’une ambiance où se mêlaient cris des manifestants, jets de grenades lacrymogènes et surtout tirs de grenades assourdissantes, au volume sonore bien plus important.

Hôpital Necker - C’est la police qui a choisi exprès ce lieu comme champ de bataille :

http://mai68.org/spip/spip.php?article10950

Sur l’instrumentalisation des vitres de l’hôpital Necker - Témoignage d’un parent :

http://mai68.org/spip/spip.php?article10949

(Un parent d’enfant très malade de l’hôpital Necker parle)

2 Messages de forum

  • Voilà. Sur l’hôpital Necker, la vérité finit par sortir. Un journaliste du Monde avait diffusé en direct sur Périscope ce qui se passait autour de l’hôpital, et a retrouvé cela : une scène tellement rapide qu’elle n’avait pas d’abord attiré particulièrement l’attention. La grande "attaque d’un hôpital par les casseurs" si utile au gouvernement se résume à cela :

    Un homme, absolument seul, sort de nulle part avec une masse, et donne un coup, un seul, à chaque vitre. Il agit très froidement, en "professionnel", sans perdre une seconde pour passer à la vitre suivante , le tout est exécuté en exactement dix secondes. Après quoi, l’homme à la masse s’éclipse immédiatement et disparaît.

    Complicité autour de lui ? Tout le monde constatera qu’en à peine cinq secondes, un homme assez âgé a vu la scène, et a le courage de courir vers l’homme à la masse (appelons-le comme ça), qui a déjà disparu quand il arrive (rappelons qu’il a tout fait en à peine dix secondes chrono). Là, à seize secondes dans la vidéo, il se retrouve devant quelqu’un d’autre, qui est en train de donner un coup de pied dans la vitre, et on l’entend très distinctement lui dire : "Eh, c’est un hôpital de gosses !". Sur quoi, le type arrête immédiatement et s’en va.

    Quant à l’homme à la masse, qui était si déterminé à casser, on ne le voit plus. Il n’est pas là pour continuer ce qu’il a commencé. Son but (sa mission ?) s’arrêtait, semble-t-il, à ébrécher dix vitres en un temps record (dix secondes). Curieux émeutier quand même. On ne peut évidemment exclure qu’il le soit (auquel cas c’est en effet devenu un "professionnel de la casse"…). Mais on ne peut pas exclure non plus qu’il ne le soit pas. En tout cas, cela ne ressemble pas du tout à une scène d’émeute comme on en a vu autour de cassage de vitrines ces trois derniers mois.

    Il est permis de s’interroger sur l’événement lui-même et de parler d’exploitation démesurée et très consciente par les politiciens et les grands média de cet acte d’un homme seul, exécuté en dix secondes chrono, qui leur a suffi pour parler d’une attaque délibérée et concertée d’un hôpital par une foule d’émeutiers enragés (et sans doute mangeurs d’enfants), et même, tant qu’on y était, évoquer la responsabilité des syndicats là-dedans, alors qu’on voit bien qu’ils n’en ont aucune.

  • Celui qui a cassé les vitres de L hôpital nicker est bien celui qui va casser la fonction hospitalière en supprimant les 22000 postes dans les hôpitaux !!!

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