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C’est officiel : la France envisage d’enfreindre les Droits de l’Homme

dimanche 19 juin 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 juin 2016).

C’est officiel : la France envisage d’enfreindre les Droits de l’Homme

La France a déjà demandé à l’Union Européenne la possibilité de ne plus respecter l’article 15 de la convention européenne des droits de l’homme qui stipule sur :

  • sur le droit à la vie,
  • interdiction de la torture,
  • interdiction de l’esclavage et du travail forcé,
  • droit à la liberté et à la sûreté,
  • droit à un procès équitable,
  • pas de peine sans loi,
  • droit au respect de la vie privée et familiale,
  • liberté de pensée, de conscience et de religion,
  • liberté d’expression,
  • liberté de réunion et d’association,
  • droit au mariage,
  • droit à un recours effectif
  • ou encore interdiction de discrimination.

Fini l’hypocrisie, la France avoue ouvertement qu’elle n’est plus le pays des droits de l’homme. Si l’Europe autorise la France officiellement à ne plus être le pays des droits de l’homme, elle montrera son vrai visage, celle d’une Europe qui n’aura aucune limite devant l’atrocité humaine (torture, tirer et tuer à distance les individus pour raison de légitime défense comme ici le cas en Floride d’un adolescent abattu car il refusait de baisser sa musique auquel le tueur (patrouilleur-citoyen a impliqué la raison de légitime défense http://www.lexpress.fr/actualite/mo… ).

Si cela se trouve, il y aura des patrouilleurs-citoyens en Europe comme aux USA car les gens armés pour opprimer le peuple ne seront jamais assez nombreux. La France a demandé à la convention européenne de déroger à l’article 15 qui parle du droit à la vie, et de l’interdiction à la torture.

Cela leur permettra de réduire les statistiques du nombre de chômeur. Les bons citoyens lèches-culs seront armés et pourront tirer sur les mauvais citoyens qui réclament leur droit.

Pas pour rien qu’on excite tout le temps la haine et la division entre les français avec des personnages sur-médiatisés selon leur couleur, religion, etc… et que cela va jusqu’à vouloir priver les personnes d’origine musulmane d’accéder à l’éducation sous des prétextes de plus en plus ridicules, quand on ne trouve pas le voile, on utilise la longueur de la jupe à défaut http://www.leparisien.fr/societe/un…

Bientôt tous les français avec un nom à consonance arabe seront fichés comme musulmans et interdits d’éducation et envoyés dans ces camps de concentration appelés ré-éducation c’est déjà le cas aux USA, où tous les musulmans sont envoyés au camps de concentration de Guantanamo http://oumma.com/222119/mustafa-al-… .

Le maire FN de Bézier a fiché les enfants selon leurs noms et prénoms. http://www.yzgeneration.com/beziers…

Cela va être généralisé, car la France a demandé à déroger à l’article 15 de la convention européenne des droits de l’homme

Cela affiche ouvertement que ce n’est pas la religion qu’ils visent, mais bien l’origine. Les enfants d’une française et d’un arabe, car en général, les enfants prennent le nom de leur père seront visés.

Les mariages entre français et musulmans seront interdits comme au temps où on interdisait les mariages entre français et juifs au temps d’Hitler car la France veut déroger à l’article 15 des droits de l’homme de l’Europe qui parle du droit au mariage.

On commence par entretenir la peur d’une communauté pour avoir le soutien du peuple , puis par proposer la solution finale : les camps de concentration, de travail, de FEMA, de ré-éducation, de cobbayes pour les essaies des scientifiques sadiques comme au temps de la seconde guerre mondiale où Bayer qui va acheter Monsanto, avait acheté un lot de femmes saines pour ses expériences source https://www.terresacree.org/bayer.htm

Avec tous ces gens capturés dans les camps de concentration, les pauvres, les chômeurs, les sans-abri, les musulmans, les opposants politiques, les entreprises privés pourront aller faire leurs courses et acheter des lots humains pour leurs expériences scientifiques et vendre leurs produits d’arnaque aux classes moyennes pas encore tombé trop bas financièrement.

Les gens capturés seront aussi des esclaves de main-d’oeuvre gratuite pour ces entreprises.

La France a demandé la dérogation de l’article 15 de la convention des droits de l’homme européen qui interdisait l’esclavage, la torture,

Un businessman américain a déjà justifié les camps de concentration FEMA en disant que les gens sans emplois sont dangereux, qu’on ne doit pas les laisser à trainer libre à rien faire dans les rues, que les animaux sauvages, on doit les enfermer pour la sécurité des bons salariés et des bons patrons. Ces camps de FEMA, personne ne peut en sortir sauf s’ils arrivent à décrocher un rendez-vous d’entretien d’embauche, et là, ils sortent escortés et si cela échoue, ils reviennent escortés. Ils travaillent comme des esclaves dans les camps de FEMA, car le businessman dit on ne peut pas les laisser gratuitement dans un camps, ils doivent payer leur occupation des lieux, ce n’est pas du bénévolat, au moins cela profite aux entreprises leur main d’œuvre pas cher, et ces esclaves sont bourrés de tranquillisants, de sodas, de repas mac-do, de calories, car le businessman dit, le but n’est pas qu’ils vivent éternellement ici, ils doivent passer le statut d’obèse irréversible, attraper une crise cardiaque, car sinon, il y aurait trop de monde dans les camps de FEMA surtout avec l’arrivée de la loi martial et de la crise économique. "

source résumé du discours en français pour voir tous les détails du discours voir la source en anglais http://www.veteranstoday.com/2013/1…

En tout cas, le chaos de civilisation de Washington très voulu explique très bien pourquoi les ports d’armes ont toujours été autorisés aux USA sauf les protections (gilet pare-balle, masque à gaz).

Cela leur gêne plus que le citoyen aie des équipements défenses que des armes. Normal, un citoyen désarmé est difficile à accuser, ils ne peuvent pas lors d’un procès public, appliquer la légitime défense, si le citoyen était désarmé, et si les citoyens enduraient les attaques grâce à leur équipement de défense, l’oppression par la terreur ne serait plus aussi effectif.

Il faut vraiment être sadique pour jouir ou approuver les souffrances d’un innocent.

Société de sa dos-masos. Les masochistes en bas, les sadiques en haut.

En Thailande, un gilet pare-balle vous conduit au tribunal car considéré comme matériel militaire : l’individu a ironiquement été arrêté pour « possession d’arme illégale » https://www.thailande-fr.com/media/…

C’est une arme de se défendre sans violence comme Gandhi, en ayant juste des protections pour ne pas trop subir les coups ?

Pourquoi les associations de défense des droits de l’homme ne disent rien pour le droit des hommes à la défense sans violence, juste avec les protections masques à gaz et gilet pare-balle ?

Il y a le mot défense et homme là aussi non ?

Et puis ne serait-ce pas également efficace contre les attaques terroristes ? Si on veut nous protéger contre les attaques terroristes, alors il serait logique, dans un état d’urgence, de distribuer des gilets pare-balles et des masques à gaz dans toute la population puisque la France redoute également des attaques chimiques http://www.20minutes.fr/societe/173…

D’ailleurs si cela avait été fait avant, il n’y aurait eu aucun mort, lors des précédents attentats.

Reste à savoir également si les associations de défense des droits de l’homme et la CNIL dans un tel contexte, vont autoriser la France à collecter toutes nos empreintes biométriques (iris, battement de coeur, vaisseaux sainguins des yeux, vaisseaux sanguins des doigts, visage, empreintes digitales, voix, mouvement) pour faire plaisir à Master Card, smartphones biométriques, les banques, les entreprises, les supermarchés, Orange, Internet, etc.

La France veut déroger l’article 15 qui parle du droit à la vie privée

Un pays qui veut utiliser la biométrie, refuse déjà d’indemniser ses citoyens si la base de données biométriques nationales est piratée :

« Un représentant de l’autorité d’une gestion d’une base de données de cartes d’identités biométriques n’est pas sécurisé, reconnaissant le potentiel de failles dans une base de données durant un débat sur la constitution du Knesset au comité de loi et de justice.

Le mouvement pour le droits aux empreintes affirme que c’est une invasion dans la vie privée des citoyens.

Le membre de comité Shimon Malka dit que l’autorité a affirmé : « Personne ne signera un contrat d’assurance sur le fait que la base de données ne sera jamais piratée »

source http://www.jpost.com/Israel-News/ID…

Espérons que les associations des droits de l’homme et la CNIL exigeront un contrat d’assurance auprès du gouvernement français et toutes les entreprises qui voudront utiliser ce foutu système car s’ils se font entourlouper par le soi-disant infaillible système biométrique qui en fait augmentera les fraudes et l’usurpation de l’identité à distance voir http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

et voir http://mai68.org/spip/spip.php?arti… , qu’ils montrent au moins qu’ils soient consciencieux des droits des citoyens pour avoir un 2/10 en matière de défense des droits de l’homme. 2 c’est mieux que 0.

Sans parler des smartphones de plus en plus invasifs dans la vie privée.

Si les anciens smartphones pouvaient écouter à distance les résistants, les smartphones Tango peuvent écouter et voir les résistants en même temps ainsi que leur entourage, il suffit juste qu’une personne ait un smartphone Tango à côté d’un résistant

Les smartphones Tango sont des caméras de surveillance ambulantes.

Ils sont pires que les précédents en matière de piratage de vie privée.

Et quelqu’un peut ouvrir un smartphone Tango avec vos propres empreintes digitales (il a un senseur de doigt biométrique au dos du smartphone).

Tout comme le ministre allemand s’est fait pirater ses empreintes digitales

source http://www.bbc.com/news/technology-…

La France a écrit au Conseil de l’Europe pour l’alerter qu’elle risque de déroger à la Convention européenne des Droits de l’Homme.

C’est officiel : la France envisage de déroger aux Droits de l’homme, dans le cadre de l’état d’urgence décidé après les attentats.

Le gouvernement a lui-même envoyé un courrier au Conseil de l’Europe pour l’en informer. « Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme », peut-on lire sur le site du Conseil. Une procédure nécessaire pour se prémunir d’un éventuel procès auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH).

L’article 15, où la possibilité d’une dérogation. La Convention européenne des Droits de l’Homme, dont le Conseil de l’Europe est le garant, oblige ses signataires à respecter une liste de droits fondamentaux : droit à la vie, interdiction de la torture, interdiction de l’esclavage et du travail forcé, droit à la liberté et à la sûreté, droit à un procès équitable, pas de peine sans loi, droit au respect de la vie privée et familiale, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’expression, liberté de réunion et d’association, droit au mariage, droit à un recours effectif ou encore interdiction de discrimination.

Mais l’article 15 de cette convention prévoit aussi une possibilité de déroger à certains de ces droits. Les pays signataires peuvent ainsi « prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans la stricte mesure où la situation l’exige […] et ce uniquement en cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation ».

La France a fait une demande officielle. Pour éviter tout procès devant la CEDH, la France doit, pour déroger à ses obligations, faire une déclaration qui motive ses raisons. En clair, elle doit officiellement se déclarer en guerre ou expliquer quel est le « danger public » qui menace « la vie de la nation ». Ce qu’elle a fait dans un courrier du 24 novembre : « la menace terroriste en France revêt un caractère durable, au vu des indications des services de renseignement et du contexte international (…) De telles mesures (celles de l’état d’urgence ndlr) sont apparues nécessaires pour empêcher la perpétration de nouveaux attentats terroristes. Certaines d’entre elles […] sont susceptibles d’impliquer une dérogation aux obligations » de la CEDH.

C’est on ne peut plus clair : la France informe officiellement qu’elle risque d’enfreindre certains Droits de l’Homme avec les mesures récemment votées pour lutter contre le terrorisme. Et même qu’elle l’a déjà fait.

De quelles mesures parle-t-on ? L’état d’urgence, récemment élargi et prolongé pour trois mois, donne en effet le droit aux autorités françaises d’enfreindre certaines libertés.

Premièrement, le ministère de l’Intérieur a désormais la possibilité d’ordonner des perquisitions, de jour comme de nuit, sans passer par une autorité judiciaire.

Durant ces perquisitions, les policiers peuvent notamment fouiller et copier toutes les données informatiques qu’ils souhaitent. Ce qui, en temps normal, est jugé contraire au droit à la vie privée.

Autre mesure concernée : l’élargissement des assignations à résidence à n’importe quelle personne pour laquelle il y a « des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre public ». En temps normal, une telle mesure pourrait être jugée arbitraire est contraire à la liberté de circulation.

La France risque-t-elle un procès à la CEDH ? Il revient désormais au Conseil de l’Europe et à la CEDH de vérifier la conformité de la dérogation déposée par la France. Car cette dérogation ne peut pas s’appliquer à tous les droits. Ainsi, elle ne peut pas se faire à l’encontre du droit à la vie, de l’interdiction de la torture, l’interdiction de l’esclavage, ou du principe de légalité des peines (il faut enfreindre la loi pour être condamné).

En outre, une dérogation doit respecter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Or ce pacte, qui dépasse le cadre européen, prévoit d’autres droits intangibles, comme la liberté de pensée, de conscience, et de religion. En outre, la dérogation s’applique uniquement s’il y a vraiment « menace sur la vie de la nation ». S’il s’avère que des perquisitions sont menées sans lien avec les attentats et/ou qu’elles s’avèrent discriminante contre une religion, la France pourrait, en théorie, être inquiétée.

D’autres pays ont-ils déjà dérogé ? Cette invocation de l’article 15 est loin d’être une première. Le Royaume-Uni avait également dérogé aux Droits de l’Homme en 2001, après les attentats de New York. L’Irlande avait, elle aussi, déposé une dérogation en 1957 et 1970 pour lutter contre les terroristes de l’IRA (l’armée républicaine irlandaise). La Turquie, qui a signé la Convention européenne, avait elle aussi dérogé à la Convention européenne en 1996, à la suite d’affrontements entre les forces de l’ordre et le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan.

Source : http://www.europe1.fr/societe/cest-…

Bayer, BASF, Hoechst : Auschwitz - un système économique

Il y a 60 ans, la libération d’Auschwitz

Auschwitz, un système économique

Les déportés étaient les rouages d’une économie basée sur l’esclavage. L’horreur à son paroxysme…

Pseudo-recherches et vraies récupérations

Réduits à l’état d’objets totalement déshumanisés, les déportés devaient pouvoir être utilisés au maximum. Des milliers d’entre eux ont ainsi subi des "expériences" médicales menées notamment par le Dr Mengele, parfois baptisé le "médecin de la mort" dans le Revier, l’infirmerie du camp, en fait plutôt un mouroir. Des recherches ont notamment été entreprises sur le typhus : pour ce faire, la maladie était injectée à des cobayes humains.

D’autres recherches portaient sur l’"hygiène de la race". Leurs promoteurs s’efforçaient ainsi de prouver scientifiquement la véracité des théories nazies sur les peuples jugés "inférieurs" et la "supériorité" de la "race aryenne". Dans le même temps, les médecins des camps pratiquaient aussi des stérilisations pour contribuer à l’"extinction" de certaines catégories de population.

Il arrivait aussi que les camps "louent" des détenus à des entreprises privées pour la réalisation d’expériences sur des cobayes humains en l’absence de toute réglementation contraignante. On a ainsi conservé des échanges de lettres datant de 1943 où la firme Bayer demandait à la direction d’Auschwitz "un lot de femmes saines" pour de telles expériences. Un peu plus tard, Bayer se plaint que "les sujets soient très amaigris et affaiblis" (cité par le site Coordination gegen Bayergefahren, http://utangente.free.fr/anewpages/…).

Comme pour le bétail, rien ne devait se perdre. Les vêtements et les biens que les déportés apportaient avec eux étaient récupérés avant d’être triés et récupérés pour les besoins de la nation allemande. Les dents en or prises sur les cadavres étaient fondues en lingots : les prothèses dentaires auraient ainsi fourni 17 tonnes de métal précieux. Les cheveux étaient utilisés comme toile de crin ou rembourrage pour des matelas. Ils étaient vendus au prix de 0,50 mark le kilo aux usines de feutre Alex Zink près de Nuremberg, selon le site internet Université Tangente. Les os calcinés étaient récupérés pour la fabrication d’engrais ou de phosphate. De la peau humaine aurait par ailleurs été utilisée pour faire des lampes et de la graisse pour faire du savon.

Le système concentrationnaire, très méticuleux, poussait ainsi jusqu’au bout sa logique : celle de l’horreur.

Des esclaves pour l’économie allemande

S’ils constituaient un système d’extermination, les camps de concentration, étaient aussi, ce qu’on ne sait pas toujours, un système économique fondé sur l’esclavage. Les déportés gardés en vie à leur arrivée à Auschwitz ou dans les autres camps devaient pouvoir servir l’économie allemande et son effort de guerre. Considérés comme "rentables", ils étaient utilisés comme main d’ouvre gratuite, taillable et corvéable à merci. Bref, ils étaient transformés en esclaves.

Dans un rapport à Himmler en date du 30 avril 1942, le chef de l’Office principal économique et administratif SS, Oswald Pohl, fournit des détails très explicites sur l’intérêt de cette main d’oeuvre. "La guerre a apporté des changements structuraux visibles dans les camps de concentration, et a radicalement modifié leurs tâches en ce qui concerne l’utilisation des détenus. La détention pour les seuls motifs de sécurité, éducatifs ou préventifs, ne figure plus au premier plan". En clair, les motifs idéologiques et politiques sont laissés de côté. "Le centre de gravité s’est déplacé vers le côté économique", poursuit Pohl. "La mobilisation de toute main d’ouvre des détenus pour des tâches militaires (augmentation de la production de guerre), et pour la reconstruction ultérieure en temps de paix, passe de plus en plus au premier plan" (souligné par nous ; source : (l’excellent) site des "Territoires de la mémoire", 2004, Centre d’éducation à la tolérance et à la résistance à Bruxelles).

En conséquence, un nouveau règlement des camps, joint au rapport, a été édicté. Trois articles donnent une bonne définition de l’esclave des camps. Article 4 : "Le commandant du camp est seul responsable de la main d’ouvre. Cette exploitation (sic) doit être épuisante dans le vrai sens du mot afin que le travail puisse atteindre le plus grand rendement". Article 5 : "La durée du travail est illimitée. Cette durée dépend de la structure et de la nature du travail ; elle est fixée par le commandant seul". Article 6 : "Toutes les circonstances qui peuvent limiter la durée du travail (repas, appels, etc.) doivent donc être réduites à un strict minimum. Les longues marches et les pauses pour les repas de midi sont interdites". De nombreuses firmes privées vont ainsi pouvoir profiter à plein de ce nouveau système esclavagiste. De ce que les SS appelaient crûment l’"extermination par le travail".

Le travail des déportés

"Arbeit macht frei", le travail rend libre, peut-on encore lire aujourd’hui à l’entrée du camp d’Auschwitz. Un parfait exemple du cynisme et de la perversité nazis…

"Au départ, les déportés étaient utilisés pour des travaux d’agrandissement des camps ou la construction de routes. Certains camps comme Mauthausen furent implantés près de carrières, dans le but d’y extraire les pierres nécessaires aux pharanoniques projets" hitlériens, explique le site des "Territoires de la mémoire". Mais très vite, ils durent participer directement à l’effort de guerre allemand, pour la fabrication d’armes, de missiles V2…

Les esclaves des camps étaient aussi loués ou vendus à des firmes privées. La "location" était facturée 3 ou 4 reichsmark (RM) par jour. Fin 1944, les recettes s’élevaient à plus de 50 millions de RM par mois. Fin 1944, à l’époque où le régime nazi était en voie d’effondrement… "D’après mes souvenirs, on envoyait des détenus de camp de concentration dans toutes les entreprises industrielles allemandes qui pouvaient en employer massivement. (…) Dans l’ensemble, il y avait dans toute l’industrie allemande, au plus fort de l’opération, quelque 500.000 détenus au travail", se souvient ainsi le Obersturmbannführer Karl Sommer, de l’Office principal économique et administratif de la SS (cité par les Territoires de la mémoire).

En tout, selon l’historienne Annie Lacroix-Riz, 12 à 14 millions de travailleurs, pour la plupart des juifs et des prisonniers de guerre, ont été exploités par les entreprises allemandes pendant la Seconde guerre mondiale.

A Auschwitz, la quarantaine de camps du complexe étaient implantés au plus près des implantations industrielles : mines, fonderies… Les esclaves se trouvaient ainsi directement à pied d’ouvre, à proximité immédiate des lieux de production. Les entreprises qui les géraient ont, aujourd’hui encore, pignon sur rue : il s’agit de Siemens, BMW, Thyssen, Daimler-Benz, Krupp, IG Farben…

"La nation toute entière a adhéré aux principes fondamentaux suivis par Hitler. Nous les Krupp, nous (…) voulions seulement un système qui fonctionne bien et qui nous donne l’occasion de travailler sans être dérangés. La politique ne nous concerne pas. (…) Quand on m’a questionné sur la politique antijuive des nazis et qu’on m’a demandé ce que j’en savais, j’ai dit que je ne savais rien de l’extermination des juifs et j’ai ajouté : ’Quand on achète un bon cheval, il faut aussi prendre en compte quelques défauts’", expliquera en 1945 Alfred Krupp von Bohlen und Halbach (source : site de la Maison de la conférence de Wannsee)…

Le cas d’IG Farben

Première entreprise à avoir utilisé la main d’ouvre des camps, IG Farben, fondée en 1925 et jusqu’en 1945 numéro un mondial de la chimie, est de celles qui ont le plus profité du système concentrationnaire. Rappelons qu’elle a aussi fabriqué le gaz Zyklon B, insecticide utilisé dans les chambres à gaz.

En février 1941, les nazis expulsent les habitants du village de Monowitz, situé près d’Auschwitz pour le compte d’IG Farben. Profitant d’exonérations fiscales, la firme installe deux usines sur le site, désormais appelé Buna ou Auschwitz III : une unité produisant du caoutchouc synthétique, une autre de l’acide acétique. Outre la main d’ouvre docile et à bon marché, IG Farben profite de la présence de mines de charbon… et d’une protection contre les bombardements alliés. Entre 1941 et 1945, 35.000 détenus passèrent par Buna. 25.000 y trouvèrent la mort (chiffres cités par "Le Monde Diplomatique", janvier 1998).

Après le procès de Nuremberg (1945-1946), IG Farben sera scindée en différentes unités : BASF, Bayer, Hoechst, géants de l’industrie chimique allemande moderne… Ses actifs sont confisqués par les Alliés. Treize de ses dirigeants sont condamnés à des peines allant de six mois à six ans de prison.

Jusqu’en 1952 subsiste une société liquidatrice, IG Farben in Abwicklung (IG Farben en liquidation) qui devrait ensuite s’auto-dissoudre. Mais la dissolution ne cesse d’être repoussée. La société investit notamment dans l’immobilier. En 2003, elle détenait ainsi 500 immeubles, au total évalués à au moins 5 millions d’euros d’actifs. Si BASF, Bayer ou Hoechst ont alimenté un fonds d’indemnisation allemand des travailleurs forcés du nazisme négocié en 2001 (montant total : 5,1 milliards d’euros), IG Farben in Abwicklung n’a jamais versé un seul centime. Et ne versera jamais rien : la société a déposé son bilan en novembre 2003.

Pour autant, "le dossier ne se clôt pas avec la cessation de paiement de l’entreprise : derrière les restes d’IG Farben se profile une de ses anciennes filiales, la société de participations WCM, grand actionnaire de Commerzbank et à la tête d’un important portefeuille immobilier. Les associations de victimes reprochent en effet à WCM d’avoir en partie vidé les caisses d’IG Farben de manière douteuse il y a dix ans, ’permettant ainsi l’expansion très remarquée de WCM’". ("Libération", 11-11-2003).

http://info.france2.fr/dossiers/mon…

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