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Pour vous, le général de Gaulle est-il votre modèle patriotique ?

jeudi 7 juillet 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 7 juillet 2016).

Bonjour, Je suis curieux de savoir ce que tous les anti-capitalistes et les manifestants à la Loi Travail pensent de De Gaulle. Voici tout ce que j’ai trouvé sur lui. Dites moi vos avis.

le général De Gaulle signa le 26 août 1944 une ordonnance instituant rétroactivement un crime inédit, celui d’indignité nationale, et une sanction, la dégradation nationale. « Tout Français qui, même sans enfreindre une loi pénale existante s’est rendu coupable d’une activité antinationale caractérisée, s’est déclassé ; il est un citoyen indigne dont les droits doivent être restreints dans la mesure où il a méconnu ses devoirs. » source http://www.piedsnoirs-aujourdhui.co…

Ce même mois de mai 68, De Gaulle lançait à Pompidou une phrase qui résumait toute sa carrière : « Mais, Pompidou, figurez-vous que j’ai passé ma vie à tirer contre des Français ». (Rapporté par Edouard Balladur à Daniel Rondeau, auteur de « Vingt-ans et plus – journal 1991/2012)

Honneur aux officiers de notre armée qui ne se sont pas parjurés. Le général de Pouilly, un fidèle parmi les fidèles à De Gaulle, n’hésitera pas à écrire : « J’ai choisi la discipline mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la Nation Française la honte d’un abandon et, pour ceux qui n’ayant pas supporté cette honte et se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre. » http://magoturf.over-blog.com/2016/…

Selon le colonel Passy, chef de la DGER (services spéciaux) à la Libération, le ministre de l’Intérieur de l’époque, le socialiste Adrien Texier, se fondant sur les informations de ses services, estimait à 105000 le nombre d’exécutions sommaires entre juin 1944 et février 1945 (1).

De Gaulle s’était rendu à Verdun lors de la 1re guerre mondiale. http://centenaire.org/fr/espace-sci…

Comme image de courageux national prêt à donner sa vie pour la France, on pouvait trouver mieux. Surtout lorsqu’on dit aux autres de ne pas hésiter de sacrifier sa vie pour la patrie et qu’on leur dit qu’ils seraient déclassés en cas de comportement anti-national. http://www.de-gaulle.info/c.t.de-ga…

"Dans Le Salut, troisième volume des Mémoires de guerre publié en 1959, le Général de Gaulle expose sans aucun trouble les raisons pour lesquelles il institua la Haute Cour par l’ordonnance du 18 novembre 1944 sans attendre l’établissement de pouvoirs légaux. "

source http://www.piedsnoirs-aujourdhui.co…

"Contre toute attente, de Gaulle donne les pleins pouvoirs civils et militaires à l’amiral d’Argenlieu et confère au général Leclerc, placé en position subalterne, le commandement des seules forces terrestres. Il n’a qu’une idée en tête, briser les résistances « révolutionnaires » avant d’arriver à sa solution politique qui écarte toute notion d’indépendance. " http://de-gaulle.info/quatrepoint.shtml

Général de Gaulle voulait une Europe des Patries pas une Europe Fédérale son discours sur https://youtu.be/0Ldd5mZrelU

De Gaulle avait le talent de ne jamais répondre directement à une question. Au lieu de répondre simplement oui ou non, il tournait toujours autour du pot. Exemple discours ici. https://youtu.be/sFy2lDpE12U

"Comment le Mossad et Shamir ont sauvé De Gaulle

Jusqu’en 1958, la coopération militaire entre la France et Israël connaît son apogée.

Deux ans auparavant, les deux pays ont combattu presque côte à côte dans la guerre du Sinaï et le gouvernement socialiste de Pierre Mendes France entretient d’étroites relations avec celui de David Ben Gourion, en particulier dans le domaine du nucléaire, mais aussi dans le secteur aéronautique.

En effet, il s’avère qu’en échange de l’aide importante fournie par la France dans le développement d’infrastructures nucléaires, les agents du Mossad israélien fournissaient à cette époque à la France de précieux renseignements sur ce qui se passait dans certains pays arabes dans lesquels ils s’étaient infiltrés.

Ces informations étaient rassemblées par le patron du Mossad en France – Its’hak Shamir – et transmises aux autorités françaises. Une partie de cette aide était liée à la guerre d’Algérie.

En effet, le Mossad sous la direction européenne de Shamir et avec le concours du célèbre professeur Youval Neeman, avait réussi à pénétrer les réseaux terroristes du FLN et régulièrement, les agents israéliens fournissaient à Shamir des informations capitales sur les opérations terroristes du mouvement nationaliste algérien contre l’armée française.

Naturellement, au fil des ans cette collaboration avait considérablement rapproché les principaux généraux français d’Israël et ses services secrets". http://www.israel-flash.com/2012/07…

Le Général de Gaulle était pour la peine de mort :

On peut remarquer que tous les Patriotes ont un penchant pour la peine de mort.

La peine de mort pour les traitres à leur patrie était pour De Gaulle une nécessité absolue et n’hésitait pas à l’utiliser comme bon lui semblait et n’hésitait à truquer le nombre de condamnés qui avaient été exécutés pour ne pas choquer la population. Source http://www.piedsnoirs-aujourdhui.co…

De Gaulle était pour l’ONU à condition que celui-ci soutienne l’impérialisme français et ne soit pas utilisé par des puissances pour réduire les autres nations en petits états nations. (Chine, Etats-Unis).

« C’est avec sympathie mais non sans circonspection que j’envisageais l’organisation naissante » écrira le général de Gaulle dans ses Mémoires de guerre. Pour lui, l’ONU sera le théâtre où la France fera sa rentrée dans le concert mondial, mais ce sera aussi l’arène où elle devra se défendre contre les motions anticolonialistes. Il soupçonnait les Etats-Unis de vouloir utiliser l’Organisation pour acquérir « une énorme clientèle politique et économique de petites nations » au détriment de la France. »http://www.charles-de-gaulle.org/pa…

Le Général de Gaulle a eu son poste grâce à Staline (URSS) mais s’est mis du côté USA lors de la guerre froide USA-URSS. Donc Le général de Gaulle ne fondait pas ses décisions sur la reconnaissance mais l’opportunisme.

Car si Staline aura soutenu inconditionnellement De Gaulle alors que Roosevelt tentait de pouser Giraud en avant, les communistes français se garderont bien de donner trop de pouvoir à celui dont ils savent bien qu’il deviendra tôt ou tard un adversaire politique, et qui entend bien en 43 rester le patron de la France Combattante. Source http://siteedc.edechambost.net/comm…

De Gaulle a mis au courant les USA de la présence des missiles soviétiques à Cuba. Cette crise en 1962 avait failli entrainer une troisième guerre mondiale. Source http://www.persee.fr/doc/hes_0752-5…

« Quatre décennies plus tard, comment ne pas être frappé par l’étonnante actualité de ces débats, mais aussi par la cohérence, sur la longue durée, de la pensée stratégique du général de Gaulle ? Il n’est évidemment pas antiaméricain : à preuve, sa solidarité sans faille avec le grand allié, dans les crises de Berlin (1961) comme de Cuba (1962). Ce qui le motive, c’est la défense de la souveraineté de la France, et donc de son autonomie de décision, contre quiconque la remet en cause, fût-il américain » source https://www.monde-diplomatique.fr/2…

Général de Gaulle voulait une Europe des Patries pas une Europe Fédérale https://youtu.be/0Ldd5mZrelU

« Pour ma part, je retiens surtout du Général les deux guerres civiles – qui, à mon avis, étaient facilement évitables – de 1944 et de 1962. Ce qui ne m’empêche pas d’être reconnaissant à De Gaulle de nous avoir évité la domination communiste (explicite) en 44 et en 68… et d’avoir incarné la résistance française pendant les années sombres. » Source http://www.les4verites.com/histoire…

De Gaulle voulait un pouvoir exécutif fort (il a été mis au pouvoir par la pression des militaires) et diminuer le pouvoir législatif (celui-ci exercé par les représentants élus des différents partis politiques), il a été élu ensuite au comité de salut public institué en urgence pour réprimer le front de libération nationale en Algérie :

"De Gaulle fait siens certains thèmes du programme du CNR (mars 1944) pourtant nettement marqué à gauche. Certes, il réaffirme à l’occasion d’un discours réalisé au Palais de Chaillot le 12 septembre 1944, le principe de libre entreprise mais il insiste également sur la nécessité de : « Faire en sorte que l’intérêt particulier soit contraint de céder à l’intérêt général 

De Gaulle finit par démissionner en janvier 1946. Six mois plus tard, à l’occasion du Discours de Bayeux, il rappelle sa conception de la République à mettre en place.

Celle-ci doit être démocratique mais le pouvoir exécutif doit être renforcé pour ne pas être victime des jeux partisans.

La nomination à la présidence du conseil du MRP Pierre Pfimlin réputé favorable à des négociations provoque des émeutes à Alger. Des militaires forment le 13 mai 1958 un comité de salut public présidé par le général Massu.

Le 14 mai, ils appellent De Gaulle au pouvoir car il incarne alors, à leurs yeux, l’attachement à l’empire colonial. Le 15 mai ce dernier se déclare « prêt à assumer les pouvoirs de la République ».

Le 1 juin 1958, le Général de Gaulle est investi par l’Assemblée nationale en tant que Président du Conseil. Les hommes politiques français craignent alors une guerre civile.

Même si la procédure est sur la forme légale, c’est quand même sous la pression des militaires que De Gaulle arrive au pouvoir.

La conviction que l’intérêt supérieur l’emporte parfois sur la légalité est une autre caractéristique du gaullisme. Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler les circonstances de l’appel du 18 juin 1940.

De plus, en 1962, DE GAULLE obtient par référendum un renforcement de la légitimité du président grâce à son élection pour sept ans au suffrage universel direct.

Même s’il est limité par la motion de censure ou la question de confiance, on constate que la république gaullienne est une république à exécutif fort.

De Gaulle voit donc se réaliser son souhait. Il établit un régime présidentiel ou le chef de l’Etat peut gouverner au dessus des partis en établissant un lien direct avec les français.

Pour comprendre l’évolution de De Gaulle sur la question coloniale, il faut faire référence à son pragmatisme. Il faut décrire le contexte et étudier une brève séquence historique. En 1958, une bonne partie de l’Asie est désormais indépendante à l’issue de processus plus ou moins négociés.

Depuis 56 et l’affaire de l’arrestation de Ben Bella, la France est régulièrement condamnée par l’ONU. Pour finir, les colonies ne sont plus si rentables aux yeux de la métropole. L’empire colonial n’est plus le mythe sur lequel doit reposer la puissance française.

En Afrique subsaharienne, il propose en 1958 un référendum à trois possibilités : conserver le même statut, (Côte française des Somalis, Comores), devenir des États autonomes au sein de la Communauté française (la plupart des colonies africaines) ou faire sécession (Guinée de Sékou Touré dès 1958).

En 1960, les colonies africaines françaises qui avaient opté pour la deuxième solution deviennent indépendantes. En Algérie, la guerre est engagée.

En janvier-février 1944, à la Conférence de Brazzaville, De Gaulle promet une plus grande participation aux peuples des colonies. Il faut dire que pendant la guerre, beaucoup se sont ralliés à lui.

Il perpétue ainsi malgré tout, le mythe assimilateur impérial : la France doit aider les peuples à « s’élever peu à peu jusqu’au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires ».

Mais il n’envisage pas pour autant l’indépendance. L’évolution vers une plus grande participation doit se faire dans le cadre d’un ensemble Français. La constitution de la IVe République donne d’ailleurs naissance à une Union française qui associe la France à ses territoires coloniaux.

Ainsi De Gaulle a-t-il pu apparaître pendant longtemps comme l’homme qui restait attaché à une certaine vision de l’empire colonial même si celle-ci est déjà contestée en Algérie (émeutes de Sétif-8 mai 1945) ou en Indochine (déclaration d’indépendance en septembre 45)

De Gaulle s’oppose également à une certaine vision de l’Europe. Certes, il pense nécessaire une union des pays d’Europe pour maintenir la paix.

Mais il souhaite une Europe européenne et non supranationale. C’est pour cela qu’il combat le projet de Communauté Européenne de Défense (CED) dans lequel il voit une dérive atlantiste et une remise en cause de la souveraineté nationale.

Le projet échoue en 1954. La seule Europe que De Gaulle conçoit donc est une Europe des Etats-nations incompatible avec une Europe fédérale ou une Europe atlantiste.

« L’entretien fondamental a eu lieu le 30 juillet 1960 à Rambouillet, le général de Gaulle remet une note écrite de sa main à Adenauer, qui résume son programme européen. Il propose une coopération organique entre les Six : Benelux, Italie, Allemagne et France, fondée d’abord sur un accord franco-allemand.

Cette coopération organique, politique, devra permettre de contrôler les communautés, de les subordonner aux gouvernements ; « les organismes supranationaux qui ont été constitués entre les Six et tendent inévitablement et abusivement à devenir des super-Etats irresponsables, seront réformés, subordonnés aux gouvernements et employés aux tâches normales de conseil et aux tâches techniques ». http://www.charles-de-gaulle.org/pa…

En janvier 60, les partisans de l’Algérie française s’insurgent à l’occasion de la semaine des barricades, mais le 8 janvier 1961, 75% des français se prononcent pour l’autodétermination de l’Algérie.

Les activistes de l’Algérie Française ne désarment pas pour autant puisque certains fondent en 1961, l’Organisation Secrète Armée (OAS) et en avril Challe, Zeller, Jouhaud et Salan réalisent le putsch des généraux. De Gaulle utilise l’article 16. Mais il échappe de peu à deux attentats organisés par l’OAS, le 8 septembre 1961 à Pont-Sur-Seine et le 22 août 1962 au Petit Clamart.

Dans le même temps, le préfet de police de Paris, Maurice Papon (collaborateur sous Vichy), réprime extrêmement brutalement pour le compte de De Gaulle, la manifestation organisée le 17 octobre 1961 par le FLN (100 morts), puis celle organisée le 8 février 1962 par le Parti Communiste ( 9 morts au métro Charonne) .

C’est pour remplacer la perte de la France coloniale que De Gaulle avait voulu l’Europe des nations et à commencer à nucléariser la France :

"Désormais, la puissance française doit donc reposer sur d’autres bases. Elle passe par l’acquisition de capacités de dissuasion nucléaire en 1960. Afin de faire du couple franco-allemand le moteur d’une Europe qui relaierait la puissance coloniale française, il signe avec Adenauer en 1963 un traité de coopération : le traité de Paris.Il reste cependant hostile à une Europe supranationale.

L’indépendance de la défense nationale est réaffirmée par le retrait du commandement intégré de l’OTAN en 1966. Son attitude face aux États-Unis peut même parfois ressembler à de la provocation comme à Phnom Penh, au Cambodge en 1966. Au Proche-Orient, après avoir soutenu Israël, il s’en éloigne à la suite de la guerre des six jours (1967) et se montre plus conciliant vis-à-vis des aspirations des pays et des peuples arabes

La crise de 1968 est le reflet des relations complexes que De Gaulle entretient avec les français. La crise universitaire du 22 mars au 13 mai, devient après la nuit des barricades (10-11 mai) une crise sociale. Pour protester contre la répression policière (500 arrestations), les syndicats organisent une journée de grève le 13 mai.

On compte 7 millions de grévistes déclarés (sans compter les salariés en chômage technique, ou bloqués par le manque de transports). Après une deuxième « nuit des barricades » le 24 mai, la crise sociale paralyse la France. Les accords de Grenelle, le 27 mai 1968, n’apaisent pas la situation.

Au-delà des revendications salariales et sociales, c’est un modèle social qui est contesté. On dénonce la société de consommation. L’épanouissement de l’individu, son droit au bonheur sont exaltés. On s’oppose à la rigidité des hiérarchies et à la discipline.

Cela aboutit à une remise en cause du modèle autoritaire dans la famille, à l’école, dans l’entreprise, dans l’État, dans les Églises, dans toutes les organisations et structures sociales.

Quelque part, pour les jeunes de 1968, De Gaulle incarne cette société qu’ils rejettent (« La Chienlit c’est lui »).Fin mai, la crise devient politique.

L’État semble incapable de maîtriser la situation. Le 29, De Gaulle « disparaît » durant quelques heures. On apprend par la suite qu’il a rencontré le général Massu commandant en chef des armées françaises en Allemagne à Baden-Baden (pour rétablir l’ordre par la force ?).

Dans cette période de vacances du pouvoir, François Mitterrand se déclare prêt à succéder à De Gaulle. Mais ce dernier revient le 30 mai. Il annonce à la radio qu’il dissout l’Assemblée.

Le même jour, en fin d’après-midi, un impressionnant défilé rassemble ses partisans aux Champs-Élysées. L’opinion, d’abord plutôt favorable au mouvement de mai, s’inquiète d’une crise qui n’en finit pas.

A l’occasion des élections législatives du 23 et 30 juin, l’Union pour la Défense de la République (UDR-parti gaulliste) obtient 294 sièges sur 487. C’est un triomphe pour la droite et, apparemment, les gaullistes sortent renforcés de l’épreuve. De Gaulle est à nouveau l’homme providentiel. Pas pour longtemps….

En avril 1969, le référendum sur la réforme des régions et du Sénat lui est fatal puisque les français se prononcent à 53,2 % contre son projet. Il démissionne et met en application le principe de responsabilité politique du chef de l’État devant le peuple."

Source http://ubiwiki.free.fr/article.php3…

26 mars 1962 : DE GAULLE ORDONNE D’ASSASSINER DES FRANÇAIS. De Gaulle voulait absolument rejeter toute la responsabilité du non-respect des « Accords d’Evian » sur l’action de l’OAS et pour cela il a recouru à la force des armes et fait ouvrir le feu sur une population désarmée qui ne souhaitait que rester française.

Le 26 mars 1962, une manifestation pacifique partait de Bab-el-Oued pour se diriger par la rue d’Isly vers le plateau des Glières.

Bien entendu personne n’était armée, cela était absolument impossible compte tenu de l’état de siège dans lequel se trouvait Alger. Le rassemblement atteignait la Grande Poste du boulevard Laferrière, lorsqu’une rafale partait d’un fusil mitrailleur mis en batterie au dernier étage du 64 de la rue d’Isly.

Une deuxième rafale meurtrière déchaîne l’enfer.

Les tirailleurs algériens complètement affolés tirent sur tout ce qui bouge, vers les toits, sur la foule, c’est une tuerie. Des tirs sans sommation qui ont duré près de douze minutes.

Le bilan officiel sera de 46 morts et 200 blessés, dont 10 blessés chez les tirailleurs, victimes de balles perdues, et un seul mort, (abattu par un officier alors qu’il achevait une femme blessée).

Un second rapport militaire fait état d’une centaine de morts et de plus de 200 blessés.

A la morgue de l’hôpital de Mustapha les corps étaient jetés par terre, tous nus, en vrac et ils ne seront pas rendus à leur famille.

La vérité « officielle » sur ce massacre programmé n’est toujours pas reconnue par les différents gouvernements français et il serait étonnant qu’elle le soit un jour.

Une certitude, ce massacre de la rue d’Isly et, par conséquent l’objectif de cette manœuvre, était la fracture totale entre les Français d’Algérie et l’armée métropolitaine, promise dorénavant au service de l’ALN. De Gaulle avait atteint son but. * *La preuve directe de l’organisation par le gouvernement français, donc par De Gaulle en personne, du massacre des innocents le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger nous est apportée par CHRISTIAN FOUCHET qui, rappelons-le, était Haut-commissaire en Algérie ce 26 mars 1962, et ministre de l’intérieur du 6 avril 1967 jusqu’au 31 mai 1968 où il est limogé par De Gaulle.

Voici le témoignage et l’aveu de CHRISTIAN FOUCHET le 28 octobre 1969 : « J’en ai voulu au général de m’avoir limogé au lendemain de mai 1968. C’était une faute politique. De GAULLE m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre en mai 68.

  • "Vous n’avez pas osé tirer" m’a-t-il dit.
  • J’aurais osé s’il l’avait fallut – lui ai-je répondu - Souvenez-vous de l’Algérie et de la rue d’Isly. Là j’ai osé et je ne le regrette pas parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise. (Source : Jean Mauriac « L’Après De Gaulle – notes confidentielles 1969/1989 – page 41)

Ce même mois de mai 68, De Gaulle lançait à Pompidou une phrase qui résumait toute sa carrière : « Mais, Pompidou, figurez-vous que j’ai passé ma vie à tirer contre des Français ». (Rapporté par Edouard Balladur à Daniel Rondeau, auteur de « Vingt-ans et plus – journal 1991/2012)

Dès le cessez le feu proclamé le 19 mars 1962, l’armée française, sur les ordres de De Gaulle et de quelques officiers supérieurs, les généraux Katz, Debrosse et Ailleret, a perdu son honneur car elle n’a pas éprouvé le moindre état d’âme quand il a fallu tirer sur des français qui défendaient une terre française à Alger et ne s’est pas opposée au massacre, par l’ALN, de près de 3000 français à Oran.

Honneur aux officiers de notre armée qui ne se sont pas parjurés. Le général de Pouilly, un fidèle parmi les fidèles à De Gaulle, n’hésitera pas à écrire : « J’ai choisi la discipline mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la Nation Française la honte d’un abandon et, pour ceux qui n’ayant pas supporté cette honte et se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre. » http://magoturf.over-blog.com/2016/…

Selon le colonel Passy, chef de la DGER (services spéciaux) à la Libération, le ministre de l’Intérieur de l’époque, le socialiste Adrien Texier, se fondant sur les informations de ses services, estimait à 105000 le nombre d’exécutions sommaires entre juin 1944 et février 1945 (1).

Effectuant de longues et attentives recherches sur le sujet, Henri Amouroux a noté qu’à l’Assemblée nationale, le 4 novembre 1950, lors d’un débat sur l’amnistie des faits de collaboration, M. Deshors, député indépendant de la Haute-Loire, a repris l’évaluation de Texier, sans susciter de protestations.

Présent à cette séance, M. Pierre-Henri Teitgen, ancien garde des Sceaux à la Libération, ne crut pas devoir relever ni contredire le chiffre de cent mille exécutions sommaires cité par M. Deshors, comme s’il lui paraissait évident (2).

Dans son Histoire de l’Épuration, Robert Aron estimait ce chiffre excessif et, après une étude personnelle dans plusieurs départements, le ramenait à environ 40 000 exécutions sommaires (3).

Robert Aron contredisait ainsi le général De Gaulle qui, dans ses Mémoires de guerre (tome III publié en 1959), écrivait : « Parmi les Français qui ont, par le meurtre ou la délation, causé la mort de combattants de la Résistance, il en aura été tué sans procès régulier, 10 842, dont 6 675 pendant 1ers combats des maquis avant la libération, le reste après, au cours de représailles. »

On admire la précision de ces chiffres. Le général ne s’était naturellement pas livré à une enquête personnelle sur le sujet.

Il s’en était tenu aux données fournies par son secrétariat. N’ayant, en principe, retenu que « les Français qui ont. par le meurtre ou la délation, causé la mort de combattants de la Résistance », on se demande sous quelle rubrique doivent être placés les enfants, les jeunes filles ou les vieillards victimes de l’épuration sauvage (4).

Les statistiques de l’épuration légale sont évidemment mieux tenues que celles de l’épuration sauvage (4). Quand la dernière cour de justice cesse ses activités en 1951, le nombre d’affaires jugées est de 57 954 auxquelles il faut ajouter 69 797 affaires réglées par les chambres civiques et celles qu’a eu à connaître la Haute Cour (membres du gouvernement et assimilés)(5).

  • Total des affaires instruites : 158000
  • Condamnations à mort en présence des accusés : 2853
  • Condamnations à mort par contumace : 3910
  • Condamnations à mort exécutées : 767
  • Travaux forcés à perpétuité : 2 777
  • Travaux forcés à temps : 10434
  • Réclusion : 2 173 -Prison : 24 116
  • Dégradation nationale (peine principale) : 49723
  • Épurations professionnelles : 300000

De son côté, la Haute Cour a examiné 108 affaires, a prononcé 8 condamnations à mort, dont 3 exécutées (Laval, Darnand, Brinon), 42 non-lieux, 16 condamnations par contumace, 3 acquittements, 17 peines d’emprisonnement, 14 peines d’indignité nationale, dont 7 relevées « pour services rendus ».

L’exécution de Robert Brasillach Les tribunaux de l’épuration et les pelotons d’exécution ont continué de fonctionner à plein régime après la démission du général De Gaulle, le 20 janvier 1946.

Durant son exercice du pouvoir, 1 212 dossiers de condamnés à mort par les cours de justice ont été soumis à son droit de grâce. Il exerça celui-ci 833 fois, laissant donc exécuter 379 condamnés(6), notamment Robert Brasillach.

L’exécution de Robert Brasillach, à 35 ans, le 6 février 1945, a troublé durablement les contemporains, surtout dans la jeune génération de l’époque qui s’était prise d’admiration pour l’auteur de Comme le temps passe.

Alain Decaux en a témoigné lui-même en 1987 au cours d’une émission télévisée consacrée au procès de l’écrivain. Bien que politiquement opposé à Robert Brasillach, mais lecteur charmé de son roman Les sept couleurs, il avait, dit-il, été révolté par son exécution.

Le général de Gaulle refusa de se laisser fléchir par l’impressionnante pétition que lui remit François Mauriac, qui réunissait les plus grandes signatures de l’époque : Anouilh, Valéry, Camus, Colette, Cocteau, Jean-Louis Barrault, Marcel Aymé… Écrivain de la douceur de vivre mais polémiste véhément, Brasillach n’avait pas de sang sur les mains.

Il n’avait dénoncé personne, mais il avait dirigé jusqu’en août 1943 l’hebdomadaire collaborationniste Je Suis Partout, dont l’audience et la virulence avaient éveillé toutes les haines.

Il s’était voulu le chantre du « fascisme immense et rouge », sans en avoir dévoilé les cruautés.

Il avait écrit aussi son admiration pour le courage des soldats allemands. Il avait été le témoin français éloquent de la découverte, le 13 avril 1943, des charniers de Katyn.

Il en avait attribué à juste titre la responsabilité aux Soviétiques.

En 1945, c’était un crime, la propagande stalinienne voulant faire porter au Reich la responsabilité du massacre des 4000 officiers polonais tués à Katyn d’une balle dans la nuque (7).

Pour quelles raisons obscures le général De Gaulle refusat-il la grâce de Robert Brasillach ?

À la suite de Robert Aron, on a échafaudé diverses hypothèses sans apporter de certitudes. Ne subsiste donc que le fait brut.

En 1961, alors que certains de ses proches le pressaient d’engager des poursuites contre Jean-Paul Sartre qui carillonnait son soutien aux « porteurs de valises », de Gaulle aurait répondu : « On n’emprisonne pas Voltaire. »

Faible argument pour qui avait fait fusiller Brasillach.

Le nombre d’écrivains et de journalistes fusillés, emprisonnés ou interdits d’exercer leur métier dépasse en proportion toutes les autres catégories professionnelles, ce qui souligne à l’évidence le caractère idéologique du conflit et de l’épuration.

Faut-il rappeler le suicide de Drieu la Rochelle, la mort en prison avant jugement de Paul Allard, les exécutions de Georges Suarez, Robert Brasillach, Jean Luchaire, Jean Hérold-Paquis, Paul Riche ou Paul Chack, les condamnations à mort commuées en lourdes peines qui ont ITappé Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, Claude Jeantet, Henri Béraud, André Algarron, Robert de Beauplan, etc. L’interdiction professionnelle décrétée en septembre 1944 par le CNE (8) toucha 160 écrivains et journalistes.

On s’en prend aux émetteurs d’idées beaucoup plus qu’aux entrepreneurs qui ont favorisé l’industrie de guerre allemande (9).

Comme les meurtres en série de l’épuration sauvage et les poursuites des cours de justice ne semblaient pas porter le fer de la vengeance assez loin, le général De Gaulle signa le 26 août 1944 une ordonnance instituant rétroactivement un crime inédit, celui d’indignité nationale, et une sanction, la dégradation nationale.

« Tout Français qui, même sans enfreindre une loi pénale existante s’est rendu coupable d’une activité antinationale caractérisée, s’est déclassé ; il est un citoyen indigne dont les droits doivent être restreints dans la mesure où il a méconnu ses devoirs. » Cette loi légitime la répression non plus d’actes mais d’attitudes et d’opinions manifestées à partir du 16 juin 1940, c’est-à-dire plus de quatre ans parfois avant la parution du texte au Journal officiel.

Qu’est-ce qu’une « activité antinationale caractérisée » ? L’idée que s’en faisait un pétainiste hyperpatriote n’était évidemment pas celle d’un gaulliste ou d’un communiste.

Du point de vue des épurateurs, notamment les communistes, les conséquences de l’indignité nationale ont été excellentes.

Cette peine a permis de frapper un nombre considérable de gens qui constituaient l’armature du pays. Elle a mis silencieusement en péril l’existence de familles privées de ressources par l’interdiction d’exercer de nombreuses professions (avocats, enseignants, journalistes, etc.) prévue par la dégradation nationale. Celle-ci privait le condamné du droit de vote, d’éligibilité et de tout droit civique.

Elle lui faisait perdre son grade dans l’armée, le destituait ou l’excluait des emplois dans les offices publics et les corps constitués.

Près de 50000 « indignes nationaux », cela signifie 200 000 ou 250 000 personnes directement touchées, réduites à la pauvreté,’ parfois à la misère par la perte de travail de celui qui les fait vivre.

Il est pour le moins paradoxal que, tout en reprochant fort justement à Vichy ses loi, d’exclusion à l’encontre des francs-maçons et des juifs, les adversaires de ces mesures aient institué à leur tour l’exclusion de catégories de citoyens qui ne leur plaisaient pas.

De Gaulle et la révolution de 1944

Lors d’un discours de l’époque, pour minimiser l’ampleur de l’épuration, le général De Gaulle déclara que celle-ci n’avait frappé qu’« une poignée de misérables ».

Dans son numéro du 2 avril 1946 déjà cité, Le Figaro évaluait à un million le nombre de personnes arrêtées durant l’été 1944, ce qui fait quand même une grosse « poignée ». Selon Philippe Bourdrel, « on estime qu’il y eut 600000 à 700000 personnes arrêtées sans mandat entre le 20 août et le 1 er octobre 1944.

Il Y avait encore 250 000 internés en novembre 1944 (10) ». Troisième source, mais il y en a d’autres également convergentes, l’écrivain et ancien résistant Jean Paulhan écrivait dans sa Lettre aux directeurs de la Résistance : « Il n’est pas exagéré d’évaluer à 1 500 000 ou 2 000 000 de personnes le nombre de Français touchés d’une façon ou d’une autre par des crimes d’épuration (11). »

Dans leur sécheresse, ce que ces chiffres ne disent pas c’est le poids des souffrances le plus souvent silencieuses et dissimulées des victimes.

En revanche, ils permettent d’apprécier l’ampleur de la « révolution » de l’été 1944, faisant suite à la guerre civile des mois précédents. Révolution, le mot aurait bien entendu été récusé par le général de Gaulle. Il est pourtant celui qui convient. Il faut le prendre dans sa signification la plus générale et la plus forte. Renversement des valeurs, destruction d’un tissu humain, bouleversement politique.

En fait, cette révolution a touché une bonne partie de l’Europe occidentale, puisque partout ont sévi des épurations sanglantes ou sèches menées dans une atmosphère générale de « front populaire (12) ».

Pourtant, elle n’a pas produit immédiatement tous les effets recherchés, et cela en raison de la guerre froide qui a rompu un peu partout les alliances de front populaire avec les communistes, réhabilitant souvent les épurés, réactivant même les valeurs traditionnelles que la révolution de 1944 avait voulu enterrer.

Le chambardement n’est devenu vraiment visible que vers 1968, ce qui correspond en France au second passage du général De Gaulle au pouvoir. Le paradoxe, nous y reviendrons, a voulu que cette révolution détruise toutes les valeurs dont le général De Gaulle était en quelque sorte l’incarnation.

À moins de fuir la vérité, on ne peut éluder la responsabilité personnelle du général De Gaulle dans la catastrophe nationale que fut l’épuration. C’est lui et personne d’autre qui, dès ses premiers discours de 1940, a jeté les germes de la guerre civile et de ce qui s’ensuivit.

C’est ce qu’en termes mesurés Raymond Aron a suggéré dans ses Mémoires, disant qu’à son avis la rupture de juin 1940 n’aurait pas dû avoir un caractère aussi radical : « J’étais à l’époque, et je le suis resté, convaincu qu’un peuple aussi porté aux factions que le peuple français n’a une chance de sauver sa propre unité et de survivre que par un effort incessant contre ses démons, contre la tentation de chacun des partis de revendiquer le monopole du patriotisme, de prétendre seul incarner la nation (13). »

Loin d’éviter ou de calmer les luttes de factions, le général De Gaulle en a fait l’instrument de son ascension personnelle. C’est lui qui a conçu et signé toutes les ordonnances qui ont planifié l’ampleur de l’épuration.

Dans Le Salut, troisième volume des Mémoires de guerre publié en 1959, il expose sans aucun trouble les raisons pour lesquelles il institua la Haute Cour par l’ordonnance du 18 novembre 1944 sans attendre l’établissement de pouvoirs légaux. Non seulement la « collaboration délibérée avec l’ennemi », mais la « capitulation, la rupture des alliances » (c’est-à-dire « l’armistice ») devaient être jugées sans retard. « Sans cela, comment, au nom de quoi, châtier les exécutants ? Comment, au nom de quoi, prétendre pour la France à un rang de grande puissance belligérante et victorieuse ? »

Le châtiment, la mise à mort, l’emprisonnement, la proscription d’une partie de ses compatriotes, condition de la « grandeur » de la France ? On reste décontenancé. Quelle étrange volupté cet homme peu ordinaire pouvait-il trouver dans ce délire vengeur ?

Le refus de la réconciliation Était-ce ce que souhaitaient les résistants non communistes, quand ils rêvaient d’une France libérée, mais également régénérée, unie et rétablie dans sa splendeur passée ? Assurément pas. Très tôt, des résistants, François Mauriac, Jean Paulhan, se sont élevés contre les excès de l’épuration et ont plaidé pour une réconciliation. D’autres ont réagi plus tard, comme le colonel Rémy et son camarade le colonel Passy (André Dewavrin), fondateur et chef des services secrets de la France libre depuis juin 1940. En 1949, il prend connaissance des Mémoires de Pierre Pucheu. Cette lecture réveille le souvenir du procès auquel il assista à Alger en mars 1944 et l’incite à livrer ce qu’il avait éprouvé : « J’en sortis écoeuré et, pour la première fois depuis les sombres jours de juin 1940, plein d’une folle anxiété. Ce jour-là, en effet, je sentis que les espoirs que la plupart d’entre nous avaient conçus, au sein des Forces françaises libres, seraient brutalement déçus. Je réalisais pleinement d’un seul coup, comme par une gifle étourdissante, que ce monde meilleur, rénové par la souffrance et le combat en commun, auquel nous avions rêvé, était mort avant que d’éclore (14). » Dans le passé, après d’autres sanglants et inexpiables conflits entre Français, il s’était trouvé des réconciliateurs. Mais après la guerre civile de 1943-1944, pour son malheur, la France n’a pas trouvé en elle une figure analogue à ce qu’avaient été en leur temps Henri IV ou Napoléon. Bien au contraire, l’homme supérieur qui accéda au pouvoir à la faveur de ces événements ne cessa d’aggraver et de rouvrir les anciennes plaies. Loin d’être un réconciliateur, il s’employa à perpétuer haines, rancunes, incompréhensions. En raison du prestige immense qui était le sien en 1945, il pouvait tout faire, il pouvait tout changer. C’eût été sa vraie grandeur. Il ne l’a pas voulu. Prisonnier de son tempérament rancunier et suprêmement orgueilleux, prisonnier aussi de ses alliés communistes, il voulait assurer son triomphe et sa vengeance en parachevant la guerre civile par l’écrasement, l’humiliation et la flétrissure de tous les Français qui ne l’avaient pas suivi. On doit reconnaître que les épurés se sont rarement conduits comme on l’attendait. À la différence des accusés des grandes purges staliniennes, se dénonçant mutuellement comme des traîtres et des vipères lubriques, les fascistes et les pétainistes vaincus de 1945 se sont défendus pied à pied.

Dominique Venner De Gaulle, la grandeur et le néant Éditions du Rocher

Notes : (1). Dans une lettre à l’ancien député Jean Montigny, reproduite par ce dernier dans la revue Les Écrits de Paris d’août 1950, le colonel Passy (André Dewavrin) confinnait les propos de Texier : « Je ne vois aucune difficulté à vous confirmer qu’Adrien Texier, ministre de l’Intérieur, m’a, dans son cabinet, en février 1945, déclaré que, d’après les renseignements qu’il avait en sa possession, il y aurait eu cent cinq mille exécutions sommaires entre juin 1944 et février 1945. »

(2). M. Teitgen attendra la publication de ses souvenirs en 1988 pour qualifier d’« extravagant » le chiffre de 105 000 personnes assassinées à la Libération.

(3). Henri Amouroux, après ses propres enquêtes, tout en discutant le mode d’évaluation de Robert Aron, semble aboutir à des chiffres analogues (Les Règlements de compte, t. IX de La grande histoire des Français sous l’Occupation (Paris, Robert Laffont, 1991. p. 69 et suiv.). On trouvera dans ce livre d’Amouroux une critique serrée de la méthode d’évaluation à la baisse entreprise par l’Institut d’Histoire du Temps Présent.

(3). On pense entre autres aux sept membres de la famille du milicien Ernest Jourdan, massacrés à Voiron le 20 avril 1944, dont la grand-mère de 82 ans et un bébé de 15 mois.

(4). Parmi les études sur l’épuration, outre es ouvrages déjà signalés : Robert Aron, Histoire de l’Épuration

(3 tomes, Fayard, Paris, 19671975). Philippe Bourdrel, L’Épuration sauvage. 1944-1945 (Paris, Perrin, 1988 et 1991). Claude Hisard, Histoire de la spoliation de la presse française (Paris, La Librairie française, 1955). Henri Amouroux a également donné de très nombreuses informations dans Joies et douleurs du peuple libéré, 6 juin-1" septembre 1944 (Paris, Robert Laffont, 1988), et Les Règlements de compte, septembre 1944-janvier 1945 (Paris, Robert Laffont, 1991), On peut se reporter aussi à l’ouvrage collectif dirigé pal Marc Olivier Baruch, Une poignée de misérables. L’épuration de h société française après la Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard, 2003

(5). Ces chiffres ne tiennent pas compte des condamnations à mort des cours martiales de la période antérieure, dont le nombre n’ est pas connu.

(6). Auxquels il faut ajouter Laval et Darnand, condamnés à mort par la Haute Cour. Brinon sera condamné et exécuté le 15 avril 1947.

(7). On peut se reporter au livre de Victor Zaslavsky, Le Massacre de Katyn, Monaco, Le Rocher, 2003. Ce livre met clairement en lumière le mensonge soviétique et la complicité occidentale. La décision du massacre, visant au total 25 700 personnes appartenant à l’élite polonaise, avait été prise par Staline et le Politburo le 5 mars 1940. Au procès de Nuremberg, le procureur soviétique obtint que le Reich soit tenu pour coupable de Katyn.

(8). Comité national des écrivains (CNE), contrôlé par les communistes.

(9). Moins visible que les poursuites des cours de justice et des chambres civiques, l’épuration administrative a sanctionné entre 22 000 et 28 000 fonctionnaires, dont 9508 à l’Intérieur, environ 4 000 à l’Éducation nationale, 4 892 à la SNCF, 259] aux PTT, etc. Les militaires ont eux-mêmes été durement frappés puisque 20 % des officiers ont fait l’objet de mesures dites de « dégagement des cadres". Voir J’étude publiée par François Rouquet (XX° siècle, janvier-mars 1992, pp. 106-117). Des chiffres analogues sont relevés par les auteurs de l’ouvrage collectif dirigé par Marc Olivier Baruch. Une poignée de misérables, op.cit.

(10). Philippe Bourdrel, L’Épuration sauvage, op. cit., t. II, p. 394)

(11). Lettre aux directeurs de la Résistance, Paris, Éditions de Minuit, 1952, rééd. Ramsay, 1987.

(12). Ce fait historique majeur n’a pratiquement pas été étudié à l’échelle européenne, si ce n’est en partie par Paul Sérant dans Les vaincus de la Libération, Paris, Robert Laffont, 1964.

(13). Raymond Aron, Mémoires, Paris, Julliard, 1983/1993, p. 390. Personne ne confond naturellement le philosophe et sociologue Raymond Aron (1905-1983), auteur, entre autres, de Dimensions de la conscience historique (1961), et l’historien Robert Aron (1898-1975), auteur notamment de 1’ Histoire de Vichy (1956).

(14). Colonel Passy-Dewavrin, « j’ai vu condamner Pucheu », La Semaine économique, politique, financière, 8 juin 1949, p. 2. Pieds -Noirs d’Hier et d’Aujourd’hui - N°204 - Mars 2012

http://www.piedsnoirs-aujourdhui.co…

Au retour d’un voyage au Vietnam, Pierre Quatrepoint, colonel des Troupes de Marine, saint‑cyrien de la promotion « Ceux de Dien Bien Phû », décide d’enquêter sur les origines de la guerre d’Indochine. Son essai, témoignages à l’appui, après le rappel de trois siècles de relations tourmentées et parfois amoureuses entre le pays d’Annam et la France, est un véritable réquisitoire politique. L’auteur met directement en cause la responsabilité du général De Gaulle qui après le 15 août 1945 et la capitulation du Japon, a lancé la France dans un conflit aventureux pour rétablir la souveraineté française en Indochine.

Contre toute attente, de Gaulle donne les pleins pouvoirs civils et militaires à l’amiral d’Argenlieu et confère au général Leclerc, placé en position subalterne, le commandement des seules forces terrestres. Il n’a qu’une idée en tête, briser les résistances « révolutionnaires » avant d’arriver à sa solution politique qui écarte toute notion d’indépendance. Leclerc qui ne veut pas s’engager dans une guerre de reconquête, au terme d’une chevauchée de ses armes qui le mènera de Hanoi à Saïgon où il rétablit le prestige de la France, le presse de négocier. De Gaulle se raidit et répond au messager du libérateur de Paris : « S’il n’y avait que des gens comme lui, on perdrait l’Indochine. » Leclerc, furieux, s’écrie :

« De Gaulle va perdre l’Indochine comme il a perdu la Syrie. »

Pierre Quatrepoint met directement en cause les choix humains, stratégiques et diplomatiques de De Gaulle qui, selon lui, ont brisé le rêve d’une influence française en Indochine.

Il fustige l’attitude du chef du gouvernement provisoire qui, dès la fin des hostilités en Europe, opposé à tout dialogue, se cantonnera dans l’attitude d’un commandeur « le verbe haut et les idées courtes ». L’auteur dénonce les incroyables égarements de l’homme du 18 juin qu’il accuse d’être à l’origine d’une terrible guerre de 30 ans et du sacrifice inutile de dizaines de milliers de nos compatriotes.

L’essai est un dossier sérieux qui peut servir de plateforme à une approche nouvelle du vieux problème indochinois. Le style est clair, précis. Avec une réserve, cependant Pierre Quatrepoint laisse de côté l’affrontement planétaire entre le communisme international et les démocraties qui a duré plus de 80 ans et dont l’Indochine fut un des enjeux majeurs ! http://de-gaulle.info/quatrepoint.shtml

L’entretien fondamental a eu lieu le 30 juillet 1960 à Rambouillet, le général de Gaulle remet une note écrite de sa main à Adenauer, qui résume son programme européen. Il propose une coopération organique entre les Six : Benelux, Italie, Allemagne et France, fondée d’abord sur un accord franco-allemand. Cette coopération organique, politique, devra permettre de contrôler les communautés, de les subordonner aux gouvernements ; « les organismes supranationaux qui ont été constitués entre les Six et tendent inévitablement et abusivement à devenir des super-Etats irresponsables, seront réformés, subordonnés aux gouvernements et employés aux tâches normales de conseil et aux tâches techniques ».

Il faudra également réformer l’Alliance atlantique pour en faire disparaître le caractère intégré, pour la transformer en alliance classique, souveraine, sans intégration. Le couple franco-allemand est fondamental aux yeux du Général, mais inégal parce que l’Allemagne est divisée, elle ne peut pas se doter d’une arme nucléaire et elle n’a pas de responsabilités mondiales, mais seulement européennes, à la différence de la France.

Il n’y a donc pas de contradictions entre la rencontre de Rambouillet (14 septembre 1958) et le mémorandum adressé aux Britanniques et aux Américains le 17 septembre. Avec Adenauer, on parlait de l’Europe ; avec les Anglais et les Américains, on parlait d’affaires mondiales.

http://www.charles-de-gaulle.org/pa…

L’ONU subira-t-elle le sort de la Société Des Nations ? Avec la conférence de Genève 2 elle vient de faire un grand pas décisif dans ce sens.

Mais à la différence de la SDN, l’ONU ne disparaitra pas en catimini, vite remplacée par une autre organisation ‘’internationale’’ taillée sur mesure pour une poignée de puissances hégémoniques.

Ce qu’il y a de nouveau, c’est que tout le monde voit et comprend aujourd’hui ce que seuls quelques personnes comme le Général de Gaulle avaient vu et compris en leur temps. Toutes les organisations internationales, sans exception, ont révélé leur vraie nature : des outils pour l’impérialisme.

Avec le recul, nous on voit bien qu’il ne pouvait pas en être autrement. Elles ont été conçues pour la Paix par des gens qui pensaient en termes de guerre, pour l’émancipation des peuples par des oppresseurs pour lesquels l’asservissement des peuples est dans l’ordre historique, et donc naturel, des choses, pour les droits de l’homme par ceux qui ne peuvent voir le monde que dans un rapport de dominants-dominés et qui comptent bien rester les dominateurs pour perpétuer une longue Histoire de domination appelée civilisation.

Seuls les peuples ont cru aux grandes idées que les organisations internationales étaient sensées promouvoir.

Récemment encore, il y a à peine 4 ou 5 ans, on voyait d’un bon œil les grandes réunions de la Ligue Arabe ou de la CDEAO.

La CPI avait encore une certaine crédibilité, malgré quelques tendances manifestes à l’injustice que l’on mettait sur le compte de sa jeunesse. Aujourd’hui qui croit encore que la CPI rend une justice impartiale, base de la notion même de justice ?

Qui peut croire que la Ligue Arabe est une organisation des arabes pour les arabes ?

L’Union Africaine est apparue être une organisation gérée par les puissances hégémoniques, et l’Union Européenne, révélation suprême, comme un outil créé et administré pour perpétuer et renforcer l’hégémonie.

L’ONU, dernière branche à laquelle pouvait s’accrocher ceux qui voulaient encore croire en la possibilité d’un monde meilleur, vient d’achever de se discréditer.

Avant, quand elle dérapait ou montrait son impuissance, on le déplorait mais on disait que c’était toujours mieux que rien.

Maintenant on ne peut que dire : rien c’est mieux. Les grandes crises ont ceci d’intéressant, c’est qu’elles permettent de mettre en lumière beaucoup de choses qui resteraient dans l’ombre dans des circonstances normales.

C’est ainsi que la deuxième guerre mondiale a démoli tout l’échafaudage bancal de la SDN. La guerre de Syrie sera-t-elle le tombeau de l’ONU ?

Pour sa survie, l’ONU a tout intérêt à ce que la conférence de Genève 2 aboutisse à un résultat. Elle pourra ainsi continuer pendant un certain temps.

En cas d’échec, la guerre continuera avec, cette fois, toutes les chances d’élargissement où elle aura de moins en moins son mot à dire.

Dans l’un ou l’autre cas, l’humanité ne pourra plus jouer à faire semblant de croire en quelque chose qui, de toute évidence, n’existe pas.

Pour enfoncer le clou dans le futur cercueil de l’ONU, l’humanité s’est élargie, bien au-delà des puissances pour lesquelles l’organisation avait été créée, et cette nouvelle humanité a de plus en plus de moyens de se faire entendre.

Avec des textes et des résolutions qui ne sont jamais pris en compte et, quand ils le sont, ils sont interprétés et exécutés exactement à l’inverse de leur signification, ce ne seront pas quelques retouches qui sauveront l’organisation.

Ni dans sa charte, ni dans ses travaux, aucun document n’a plus aucune valeur ou n’a que celle que l’on veut bien lui donner. En fait, l’ONU est déjà morte depuis bien longtemps. Il nous faut juste en prendre conscience, et c’est ce qui est en train de se passer.

Sa disparition définitive surviendra d’autant plus vite que les puissances hégémoniques se rendront compte qu’ils ne pourront plus jamais l’utiliser à leur guise comme avant. A quoi bon entretenir, à coup de milliards de dollars, un appareil dont on ne peut plus se servir ? On pourra alors dire adieu au Machin, et sans regrets. http://reseauinternational.net/lonu…

2 Messages de forum

  • C’est MAI 68 qui a liquidé ce GENERAL (militaire surdoué) mais très mauvais politicien (qui parait parfois génial si on le compare à des minables comme HOLLANDE ou SARKOZY)…

    Le patriotisme = contraire à l’internationalisme prolétarien (voir les paroles de l’internationale)…

    PAS DE GUERRE ENTRE LES PEUPLES - PAS DE PAIX ENTRE LES CLASSES SOCIALES

  • Tu veux savoir ce que je pense de cet espéce de commis charcutier décrocheur d’andouilles, apprenti dictateur, comme dirait le Pr Choron "qu’il crève " / Comme il est mort, j’ajoute, la politique, la gouvernance et la guerre sont des choses sérieuses, qui ne doivent en aucun cas être confiées à un militaire !!!

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