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Il y a 50 ans, la « Révolution culturelle prolétarienne » en Chine

samedi 27 août 2016

« Il y a 50 ans s’amorçait la Grande révolution culturelle prolétarienne en République populaire de Chine. Pendant plus de 10 ans (1966-1976), des millions d’étudiants et d’étudiantes, de prolétaires, de femmes, de paysans et paysannes, dans tous les coins de la Chine, répondant à l’appel du quartier général révolutionnaire dirigé par Mao Tse Toung se mettront en mouvement pour défendre et consolider les avancées du socialisme. » déclare le communiqué qui invite à commémorer cet évènement (1). Justement, se questionne-t-on, quelles ont été les avancées du socialisme en Chine depuis 1966 et même avant ?

« Les effets de la Révolution culturelle ne se sont pas limités à la Chine. En effet, tout comme la révolution d’Octobre en Russie a marqué le monde en son temps, la Révolution culturelle a marqué tout une période historique, notamment par la conjonction des luttes des peuples dans les pays dominés par l’impérialisme et la lutte de la jeunesse, du mouvement des femmes et du prolétariat dans les principaux pays occidentaux, conjonction de lutte qui viendra ébranler les principales citadelles du capitalisme. » poursuis le communiqué d’invitation à la manifestation. Il sera intéressant de connaitre comment ces militants apprécient « L’ébranlement des principales citadelles du capitalisme » que pour notre part nous n’avons pas observé ! La crise économique du capitalisme fait rage en effet, mais les citadelles tiennent bon, et il en sera ainsi tant que la classe prolétarienne ne se sera pas mise en ordre de marche non pas culturelle (sic) mais insurrectionnelle. Une révolution sociale « culturelle » est une absurdité métaphysique.

Visite de Nixon et de Kissinger auprès du Grand Timonier

Il semble qu’en 1976 le mode de production capitaliste – en phase ultime impérialiste – était toujours bien en scelle en Occident, au sein du bloc de l’OTAN, en Chine, en URSS, dans le bloc du Comecon et dans le monde entier (2). En 1972, deux des plus grands criminels de guerre de l’histoire américaine, Richard Nixon et Henry Kissinger, ont rendu visite au Grand Timonier, le grand prêtre du « maoïsme », alors au cœur de la tempête « culturelle prolétarienne » (sic). Quelles furent les retombées « révolutionnaires » de ces courtoisies diplomatiques et de ces tractations politiques demande-t-on (3) ?

« Aujourd’hui, loin de nous l’idée d’être des nostalgiques du passé. En effet, nous profitons de cet anniversaire non pas pour refaire l’histoire, mais plutôt pour faire l’histoire en mettant en relief les avancées de la révolution culturelle, en particulier les principales innovations amenées par les masses et synthétisées dans le maoïsme. Comme en fait foi la charge de certains médias bourgeois cherchant à faire de Mao le plus grand dictateur de tous les temps, la bourgeoisie impérialiste a eu peur de la Révolution culturelle. De même, le système capitaliste mondial reposant sur l’économie chinoise, on comprendra que les révisionnistes en Chine craignent que les masses se réveillent de nouveau et se souviennent d’une des idées phares de la révolution culturelle, à savoir que : ce sont les masses prolétariennes qui doivent diriger la société, toute la société et exercer une dictature intégrale sur la bourgeoisie ! » (4)

On aura remarqué que les laudateurs du « maoïsme » – l’appellation qu’ils attribuent au courant idéologique capitaliste nationaliste en Chine – se glorifient des conquêtes économiques de la Chine en phase impérialiste. En effet, même si en difficulté, les capitalistes chinois représentent aujourd’hui le fer-de-lance de l’économie politique capitaliste globalisée. C’est l’ensemble du monde impérialiste mondialisé qui est en crise et la Chine capitaliste ne fait pas exception, mais elle semble résister mieux que ses comparses. C’est là un héritage de la Grande révolution culturelle soi-disant prolétarienne (5).

Comment passer d’une « révolution prolétarienne » au révisionnisme bourgeois ?

Pour avoir assisté à nombre de discussions sur la question de la « Grande révolution culturelle prolétarienne », je sais par expérience, que les exégètes maoïstes escamotent la question du passage de la « Révolution prolétarienne communiste » aux « révisionnistes au pouvoir », ces malfrats, soi-disant sans origine de classe, qui auraient usurpé le pouvoir des masses (sic) et qui aujourd’hui craindraient que les « masses se réveillent à nouveau ! » Difficile d’expliquer quand, comment et pourquoi des « masses populaires » en pleine « Révolution culturelle prolétarienne » s’endorment brusquement, et comment après dix années « d’effervescence révolutionnaire », alors que « les masses prolétariennes dirigent toute la société et exerce une dictature intégrale sur la bourgeoisie ! », émerge soudainement une puissance capitaliste à nul autre pareil ! En effet, peu de gens parmi les maoïstes et les économistes d’Occident réalisent que la Chine contemporaine avec ses 350 millions de prolétaires déjà aliénés et sa réserve de 350 millions de paysans à prolétariser, est déjà la première puissance industrielle du monde capitaliste et en voie de devenir la première puissance économique du monde impérialiste (6). C’est probablement le plus grand héritage légué par la Grande révolution culturelle prolétarienne. Ce qui en définitive amène la question de la vraie nature de la Révolution de démocratie nouvelle en Chine. La Révolution chinoise de 1949 fut-elle une révolution prolétarienne – sans prolétariat (?) – ou fut-ce une révolution antiféodale des masses paysannes analphabètes et affamées, dirigées par la bourgeoisie nationaliste chauvine et que le Parti communiste chinois avait la prétention de transformer en révolution socialiste ? (7)

La vraie nature de la Révolution culturelle

Les fondements de la Révolution culturelle n’étaient pas culturels, politiques ou idéologiques. La Grande révolution culturelle prolétarienne fut d’abord une guerre économique entre quelques factions de la bourgeoisie au pouvoir à travers le Parti communiste de Chine et à travers l’immense appareil étatique capitaliste chinois. La clique nationaliste (dirigée par Mao Zedong), tenante du « socialisme à la chinoise et du Grand bond en avant » (8), eut l’idée de lancer une offensive désespérée contre les cliques adverses, tenantes d’un développement économique mondialisé. Une faction bourgeoise fut rapidement disqualifiée par l’éviction de Liu Shaoqi, et l’assassinat de Lin Biao, tenant du développement capitaliste à la bolchévique, de concert avec l’Union soviétique et le bloc du Comecon (9). Restait la clique entourant Deng Xiao Ping, l’homme aux devises opportunistes « Peu importe que le chat soit noir ou qu’il soit gris – pourvu qu’il attrape les souris et Enrichissez-vous » (10). Deng Xiao Ping était Premier secrétaire du Parti, exactement comme Staline en son temps. Deng croyait fermement que la voie chinoise vers le développement économique n’était pas du côté de la Russie et du Comecon, ni du côté des « non-alignés », comme le préconisait Chou Enlai, ces « non-alignés » bien alignés d’un côté ou de l’autre des alliances impérialistes, États-Unis-Atlantique-Otan ou URSS-Comecon-Pacte de Varsovie (11). Sous le mode de production capitaliste qui domine la planète toute entière pas de place pour une troisième voie politique – une bourgeoisie nationale adhère à une alliance impérialiste ou à une autre. C’est ce que Mao admettra finalement, en 1972, en recevant les criminels de guerre occidentaux Kissinger et Nixon à Pékin. La clique de Deng venait de remporter une victoire définitive sur les nationalistes chauvins de la Bande des quatre, abandonnée par leur Grand Timonier (12). Le développement économique de la Chine allait désormais se concerter avec l’alliance impérialiste occidentale. Ce fut un choix judicieux de la part de Deng et de ses acolytes puisqu’en 1989 l’alliance impérialiste soviétique s’effondrait avec ses « Murs » et ses « ours en papier » comme aimait les qualifier Mao, le père du national-socialisme à la chinoise, qui préféra transiger avec les « tigres en papier » occidentaux (13).

La voie bourgeoise chinoise vers l’impérialisme mondialisé

Deng et sa faction capitaliste prendront encore six années (1972-1978) avant de revenir aux affaires et terminer la conquête du pouvoir économique et politique, d’abord au sein du parti, puis à l’intérieur de l’immense État bourgeois chinois et de compléter le virage économico-politique en attirant le capital occidental pour qu’il vienne exploiter la force de travail chinoise à bon marché (délocalisation-relocalisation). Deng – le Staline de l’empire du Milieu – avait compris que le capital chinois se développerait plus rapidement en fusionnant avec le capital d’Occident, beaucoup plus abondant ; sans compter les marchés occidentaux en plein développement alors que ceux de l’alliance soviétique allaient déclinant. De plus, il apparaissait déjà évident que l’alliance impérialiste russe avait déjà perdu la bataille de la mécanisation-robotisation-informatisation de la production, et donc de la productivité, source actualisée de la plus-value sous l’impérialisme mondialisé (14). Ce n’est pas sous les coups de l’affrontement politique, diplomatique ou militaire, ou sous les coups de la « Guerre des étoiles », et autre fadaise reaganienne que l’empire soviétique s’écroula, mais dans la guerre à la productivité du travail salarié que la Russie perdit son pari. Avec Deng aux commandes tout allait changer après la défaite des maoïstes nationalistes et la fin de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, en rien une révolution (une révolte de palais tout au plus), aucunement culturelle, et encore moins prolétarienne.

Les capitalistes en Chine depuis le mal nommé GRCP

C’est ainsi que la Grande révolution culturelle prolétarienne – sur laquelle le prolétariat chinois n’eut aucune emprise, jouant simplement les faire valoir – s’éteignit peu à peu, retournant ses étudiants, sa petite bourgeoisie intellectuelle, politique et bureaucratique à son servage de classe où elle pourrit encore aujourd’hui. Depuis 1989, et les évènements de la Place Tian’anmen, il est peu probable que la clique bourgeoise au pouvoir à Pékin, où le nombre de millionnaires et de milliardaires s’accroit régulièrement, craigne qu’une nouvelle clique capitaliste nationaliste parvienne à relancer enfants, étudiants et intellectuels à la conquête du pouvoir de l’appareil d’État, complètement occupé que sont ces gens à travailler, à consommer et à se concurrencer pour obtenir une sinécure parmi la hiérarchie du Parti (15).

Les maoïstes occidentaux devraient savoir qu’une révolution sociale ne s’amorce jamais dans la superstructure – l’idéologie – la culture ou les rapports sociaux de production, pour s’étendre ensuite à l’infrastructure et aux forces productives sociales. C’est toujours l’inverse qui se produit. Ce sont les transformations subies dans l’infrastructure économique qui engendre des bouleversements dans les rapports de production, la culture et la politique notamment, qui provoquent des tensions sociales que l’État bourgeois est censé endiguer, canaliser ou réprimer, ce que l’Armée Populaire de Chine a assuré (16). Les tenants du maoïsme, tout comme ceux qui spéculent à propos de la trahison « révisionniste » khrouchtchévienne des années cinquante en Union soviétique devraient se rappeler que des bouleversements importants dans la superstructure sociale ont toujours une origine de classe et que les classes sociales ont leurs sources dans l’infrastructure de production (17). Écartons les explications antimatérialistes alambiquées du type : « coup d’État orchestré par une bourgeoise spontanée ». Une clique de dirigeants révisionnistes n’apparait jamais spontanément – elle mature longuement à la faveur du développement du mode de production, d’échanges et de communication. Si ce mode de production est capitaliste alors tôt ou tard, comme en Russie et en Chine, et dans les autres pays dits « socialistes », les rapports de production et la direction de classe de l’État s’ajusteront aux nécessités du mode de production.

In memoriam à la Grande révolution culturelle prolétarienne des Gardes rouges et du petit Livre rouge des mantras, des sourates et des versets de la gauche populiste écarlate. La Grande révolution culturelle prolétarienne a marqué l’émergence victorieuse du capitalisme d’État et la défaite totale et définitive des reliquats de féodalisme qui entravaient le développement économique de la Chine impérialiste dont on observe maintenant les résultats.

Il est indéniable qu’aujourd’hui, en Chine capitaliste, la classe prolétarienne se développe rapidement, ce qui n’était pas le cas en 1949, et pas beaucoup plus en 1966. Les contradictions du développement économique impérialiste font murir, là-bas comme ici, les conditions de la révolution sociale prolétarienne mondiale à laquelle – il ne fait aucun doute – le prolétariat chinois contribuera vaillamment.


L’ARTICLE EST DISPONIBLE SUR LE WEBMAGAZINE

(1) Communiqué du Parti communiste Révolutionnaire (PCR) 2016.

https://www.facebook.com/events/551… et

https://www.facebook.com/maison.nor… et http://www.vp-partisan.org/article1…

(2) OTAN. https://fr.wikipedia.org/wiki/Organ… Comecon. https://fr.wikipedia.org/wiki/Conse…

(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Visit…

http://sites.arte.tv/mysteresdarchi…

(4) Communiqué du Parti communiste Révolutionnaire (PCR) 2016.

https://www.facebook.com/events/551… et

https://www.facebook.com/maison.nor… et http://www.vp-partisan.org/article1…

(5) La crise économique en Chine (2016) http://www.les7duquebec.com/actuali…

(6) L’économie chinoise (2016) http://www.les7duquebec.com/actuali…

(7) http://french.china.org.cn/archives… et https://fr.wikipedia.org/wiki/Mao_Zedong

(8) Grand bond en avant (1958-1960) https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand…

(9) Lin Biao. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lin_Biao Liu shaoqi https://fr.wikipedia.org/wiki/Liu_Shaoqi

(10) https://fr.wikipedia.org/wiki/Deng_…

(11) Le mouvement des pays non-alignés https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouve…

(12) La Bande des quatre https://fr.wikipedia.org/wiki/Bande…

(13) Dislocation de l’URSS https://fr.wikipedia.org/wiki/Dislo…

(14) La productivité du travail http://www.les7duquebec.com/7-daill… et http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

(15) Place Tian’anmen (1989) https://fr.wikipedia.org/wiki/Place…

(16) https://fr.sputniknews.com/presse/2…

(17) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikit…

1 Message

  • Bonjour, camarade !

    Débattre de la GRCP ?

    Pourquoi-pas ?

    Un demi-siècle après, il est temps…

    En même temps, cela suppose une approche historique réelle, et non pas basée sur les catégories idéologiques forgées dans les creusets de l’idéalisme « occidental ».

    Le texte de l’OCML-VP

    _ http://www.vp-partisan.org/article1619.html

    a néanmoins le mérite de ne pas évacuer complètement la réalité historique, bien qu’il s’efforce de la faire rentrer dans ses propres catégories groupusculaires.

    Ainsi il admet que Mao a commencé à soutenir la répression contre la Commune de Shanghai dès 1967.

    Elle sera totalement écrasée en Avril 1968…

    Au mieux, la GRCP, comme mouvement de masse, aurait donc duré difficilement deux ans…

    (Officiellement, 10 ans, de 1966 à 1976… !)

    L’OCML-VP prend pour garanti que la Chine était « socialiste », d’après la déclaration de Mao, en 1960…

    1960 : en plein effet de l’échec inévitable de l’absurde et monstrueux « grand bond en avant »… ( mouvement « coopérativiste » au sens le plus réac du terme, et non communiste )

    L’OCML-VP part donc d’un préjugé « idéologique » qui ne repose sur rien, et tente de le justifier à travers une logorrhée faite d’un patchwork d’extraits de propagande.

    Son côté « bon chic-bon genre » est d’opposer Mao à Staline, tout en glorifiant les pires échecs de Mao.

    Assimiler hoxhaisme et stalinisme, cela leur permet aussi d’évacuer les critiques pertinentes d’Enver Hoxha à l’égard du maoïsme.

    Hoxhaisme et stalinisme sont deux histoires, deux idéologies différentes, même si elles ont quelques points importants en commun.

    « Stalinisme » : si l’on prend le mot pour la période historique de l’URSS qui s’arrête quelque part entre 1953 et 1956, il reste la question de savoir si elle rentre dans le champ signifiant du socialisme ou non.

    Peut-on prendre les critères de transition ébauchés dans la Critique du Programme de Gotha comme critères d’évaluation d’une économie politique du socialisme ?

    Néanmoins,ils ne recouvrent pas les choix de politique économique à l’intérieur du champ, qui sont nécessairement liés aux circonstances concrètes.

    Dans l’article en lien

    _ http://www.les7duquebec.com/7-au-front/il-y-a-50-ans-la-revolution-culturelle-proletarienne-en-chine/

    il est fait une assimilation « Staline=Deng Xiaoping ».

    Cela sous-entend-t-il une assimilation « Lénine=Mao » ?

    C’est, semble-t-il, une façon tout à fait métaphysique et idéaliste de répondre à une démarche similaire de la part de l’OCML-VP.

    Si vous lisez les deux premiers articles de TML sur la « wertkritik » (« Critique de la valeur-dissociation »),

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/08/20/contre-la-schizophrenie-neo-gauchiste-de-la-wertkritik-lenine-1-marx-et-ca-repart/

    _ https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/08/24/contre-la-schizophrenie-neo-gauchiste-de-la-wertkritik-deuxieme-partie/

    vous comprendrez pourquoi le troisième volet de l’étude abordera précisément la question du rapport relatif de la Chine et de l’URSS au communisme de transition, tel qu’ébauché par Marx dans la Critique du Programme de Gotha.

    Le but en est de clarifier les bases du débat.

    Cela vaut donc aussi, évidemment, pour la période « GRCP ».

    Un débat spécifique sur cette période pourrait donc alors être utile, si les « maoïstes » se sentent concernés et acceptent de débattre vraiment de ces sujets, ce qui m’étonnerait fort…

    D’autant plus que cela remettra évidemment en débat, et donc en cause, la « philosophie » même de Mao, telle qu’exprimée dans « De la contradiction », « philosophie » qui parait difficilement séparable, sauf, précisément, de manière idéaliste et métaphysique, de la « théorie des trois mondes », dont il faudra décider alors si elle est ou non le dernier avatar de la « pensée de Mao » !

    Évidemment, cela suppose, à la base, une étude lucide sur l’évolution du capitalisme chinois, et sur ses différentes phases, jusqu’à l’actuelle.

    Luniterre

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