Tout le monde condamne cette manifestation soit-disant spontanée de la flicaille. Tout le monde sauf les fascistes du Front-National, qui se cache à peine de l’avoir organisée puisqu’il a carrément publié un communiqué de soutien à cette manif. Bizarre que France-Info, ce matin, et Reuters maintenant, cachent un tel soutien des fascistes à la police. Peut-être pour éviter que l’on fasse trop facilement le lien avec le bon vieux slogan « Flics, Fascistes, Assassins ! »
Par ailleurs les gens qui habitent dans les quartiers dits "sensibles" — parce qu’on y parque les esclaves en perpétuelle révolte contre le sort qui leur est fait, comme par exemple à la Grande-Borne à Viry-Châtillon — dénoncent que les flics défoncent les portes des appartements, cassent la gueule aux papas et aux mamans devant leurs enfants, où les humilient devant eux, etc.
Quand on sait tout ça, on comprend la révolte des jeunes de ces quartiers contre la police. Celle-ci, au lieu de manifester à l’appel des fascistes ferait bien mieux de faire son auto-critique et de changer de comportement. Comme en fait, de par sa nature, elle en est tout à fait incapable, elle finira par disparaitre dans les poubelles de l’histoire.
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Communiqué de presse du Front National
frontnational.com/2016/10/soutien-aux-policiers
18 octobre 2016
De façon exceptionnelle et quelques jours après le drame de Viry-Châtillon, des centaines de policiers ont manifesté cette nuit à Paris pour exprimer leur exaspération devant la montée fulgurante des violences et tentatives d’assassinat qui visent leur profession.
Le Front National apporte son total soutien aux policiers. Leur colère est légitime devant le laxisme inouï des gouvernements successifs avec les délinquants et les criminels qui pourrissent la vie des Français et transforment les forces de l’ordre en cibles à abattre. La société française a besoin d’ordre républicain et d’autorité pour retrouver l’apaisement.
Nous demandons une nouvelle fois la reconstitution intégrale des effectifs de police et de gendarmerie détruits sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Les policiers doivent en outre bénéficier de la présomption de légitime défense et pouvoir compter sur le soutien moral et politique de leur hiérarchie.
Une enquête sur la manifestation de policiers à Paris
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN12I13U?sp=true
Mardi 18 octobre 2016 12h31
PARIS (Reuters) - Le directeur de la police nationale a ordonné une enquête sur la manifestation sauvage de policiers dans la nuit de lundi à mardi sur les Champs-Elysées à Paris, où les forces de l’ordre ont exprimé leur mécontentement envers le gouvernement.
Jean-Marc Falcone dénonce le "comportement inacceptable" des policiers qui, malgré leur devoir de réserve, ont manifesté parfois alors qu’ils devaient être en service ou avec des véhicules de service.
"Ces modalités de l’expression publique des policiers étaient contraires à leurs obligations statutaires. Par ce comportement, ils fragilisent la police nationale et fragilisent aussi chaque policier", écrit-il dans un communiqué.
Une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) afin de "déterminer et de préciser les manquements individuels aux règles statutaires", précise-t-il.
Dix jours après l’attaque au cocktail Molotov contre un équipage de police à Viry-Châtillon, près de 500 policiers, en tenue civile, ont circulé à bord de véhicules, gyrophares allumés, autour de l’Arc de Triomphe ainsi que sur l’avenue la plus célèbre du monde, avant de chanter la Marseillaise.
Chose rare, les policiers frondeurs, qui savaient s’exposer à des sanctions, ont manifesté spontanément, hors de tout cadre syndical.
Les manifestants reprochent au Premier ministre Manuel Valls et au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve de multiplier les déclarations mais de ne pas leur donner réellement les moyens humains et matériels d’exercer leurs missions.
"EFFET DE MANCHE"
Le rassemblement, auquel participaient de nombreux policiers de l’Essonne, le département où se trouve Viry-Châtillon, avait débuté vers 23 heures devant l’hôpital Saint-Louis où est hospitalisé un adjoint de sécurité très grièvement brûlé le 8 octobre par un cocktail Molotov.
Les policiers venus de toute l’Ile-de-France se sont ensuite rendus sirènes hurlantes vers 01h00 sur les Champs-Elysées pour exprimer leur colère.
Le lendemain de l’attaque de Viry-Châtillon, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve s’étaient rendus dans des commissariats du département.
Le Premier ministre a ensuite annoncé le 11 octobre de nouvelles mesures de protection des policiers intervenant en zone sensible, avec la sécurisation des véhicules et des équipages.
Mais les syndicats de police n’avaient pas caché leur scepticisme.
Raillant la "promenade médiatique" de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve à Viry-Châtillon, la CGT police a dénoncé un "effet de manche" et mis en doute la réalité des recrutements annoncés par le gouvernement.
"Selon le rapport annuel annexé au projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour 2015 et la note d’analyse sur l’exécution budgétaire 2015, sortis le 25 mai 2016, et ce malgré les promesses de création de 9.000 postes, ce sont seulement 110 emplois qui ont été créés dans la police nationale et 280 dans la gendarmerie", écrivait le syndicat.
Bernard Cazeneuve s’est élevé contre la mise en doute des embauches annoncées, affirmant le 13 octobre à Lyon que le gouvernement avait bien créé 9.000 emplois depuis 2012, alors que la droite en avait supprimé 12.000 les années précédentes.
"Je ne dis pas que les chiffres font une politique. Mais je crois à l’autorité de l’Etat, moins au besoin de vacarme derrière les tribunes", avait-il dit, visant une tribune dans la presse d’Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)