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Sarkozy a de la chance, il va pouvoir respecter sa parole de 2012 : quitter la vie politique !

lundi 21 novembre 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 novembre 2016).

Reuters : « Selon les résultats provisoires de la Haute autorité de la primaire dimanche soir, François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, recueillait 44,2%, le maire de Bordeaux 28,5% et Sarkozy, 20,6%. »

Remarque de do : C’est parce que Fillon avait menacé d’envoyer Sarkozy devant la justice que ce dernier lui lèche le cul en appelant à voter pour lui. En échange, Fillon devra lui foutre la paix.


Duel Fillon-Juppé pour l’investiture à droite, Sarkozy éliminé

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN13G0EV?sp=true

Lundi 21 novembre 2016 06h54

Par Sophie Louet et Simon Carraud

PARIS (Reuters) - François Fillon, vainqueur surprise du premier tour de la primaire de la droite et du centre, et Alain Juppé, nettement distancé, se disputeront l’investiture présidentielle dimanche prochain, condamnant Nicolas Sarkozy à l’élimination.

Selon les résultats provisoires de la Haute autorité de la primaire dimanche soir, François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, recueillait 44,2%, le maire de Bordeaux 28,5% et le prédécesseur de François Hollande, 20,6%.

Le second tour paraît mal engagé pour Alain Juppé, pourtant inamovible favori des sondages depuis son entrée en lice en août 2014, Nicolas Sarkozy ayant annoncé qu’il voterait pour François Fillon, ainsi que Bruno Le Maire, qui a raté le pari du "renouveau" en recueillant moins de 3% des suffrages.

Seule Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ravit à Bruno Le Maire la quatrième place, a dit choisir le maire de Bordeaux.

Sept candidats se disputaient l’investiture en vue de l’élection présidentielle de 2017.

Les quatre "outsiders" sont écrasés par le trio de tête, plus particulièrement Bruno Le Maire, qui ambitionnait de jouer le rôle de "faiseur de rois". L’ancien ministre et député (Les Républicains) de l’Eure (2,4%) est devancé de peu par Nathalie Kosciusko-Morizet (2,6%). Jean-Frédéric Poisson obtient 1,5% et n’a pas donné de consigne de vote ; Jean-François Copé, qui subit un camouflet avec 0,3%, se prononcera lundi.

"J’entraîne avec moi les électeurs de la droite et du centre qui veulent la victoire de leurs valeurs", a déclaré François Fillon. "La défaite ne doit humilier personne car nous aurons besoin de tout le monde", a-t-il ajouté.

Ce scrutin inédit à droite a été marqué par une participation record, autour de 4 millions, dans les 10.228 bureaux de vote ouverts en France. En 2011, lors de la primaire socialiste, 2,6 votants s’étaient déplacés au premier tour.

TESTAMENT POLITIQUE POUR SARKOZY ?

Cette primaire dont Nicolas Sarkozy ne voulait pas signe son éclipse politique, quatre ans après sa défaite à l’élection présidentielle de 2012.

"La page des guerres fratricides de notre famille politique est donc tournée, je l’espère définitivement", a souligné l’ancien président lors d’une déclaration à son QG de campagne.

"Comme je l’ai toujours fait tout au long de ma vie politique, j’ai défendu mes valeurs, j’ai défendu mes convictions, avec ardeur, avec passion et avec le souci exclusif de la France", a-t-il poursuivi, assurant n’éprouver ni "amertume" ni "tristesse".

"Je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité d’électeurs, je respecte et je comprends la volonté de ces derniers de choisir pour l’avenir d’autres responsables politiques que moi", a-t-il ajouté, déclarant, sibyllin sur son avenir politique, vouloir se consacrer à des passions plus "privées".

Il a dit laisser libres ses électeurs de se prononcer mais a choisi François Fillon "quels que soient les désaccords passés".

A 61 ans, Nicolas Sarkozy, qui ambitionnait de briguer un nouveau mandat élyséen sur une ligne droitière pour porter la voix de "la France en colère", n’aura pas réussi à relever ce pari, toujours lettre morte dans l’histoire de la Ve République.

L’échec apparaît d’autant plus douloureux pour l’ex-"hyperprésident" que son ancien Premier ministre, taxé de "collaborateur" sous son mandat, jouit d’un plébiscite surprise alors qu’il était condamné il y une quinzaine de jours à la troisième, voire la quatrième place.

Le député de Paris, 62 ans, a bénéficié dans la dernière ligne droite de la campagne d’une dynamique sans précédent dans les annales de la Ve République, parvenant dans un véritable coup de théâtre à détrôner Alain Juppé.

JUPPÉ VEUT CROIRE À UNE "AUTRE SURPRISE"

Selon plusieurs sondeurs, ce gaulliste social, héritier de Philippe Séguin, aurait tiré profit d’une forme de "vote-refuge" des électeurs de droite, devenant après le maire de Bordeaux le réceptacle de l’anti-sarkozysme. Les enquêtes qui ont testé l’hypothèse d’un duel Fillon-Juppé avant le premier tour donnaient le Sarthois gagnant.

Premier sur la ligne de départ en 2013, François Fillon a fait campagne sur un programme économique très libéral, critiquant l’"extrême prudence" des propositions d’Alain Juppé.

Parmi l’un des premiers, en 2013, à avoir ouvert le "droit d’inventaire" à l’encontre de Nicolas Sarkozy et de son bilan, dont il se dit toutefois comptable, François Fillon, éternel "numéro deux" et meurtri par sa défaite face à Jean-François Copé lors de l’élection contestée à la présidence de l’UMP en 2012, tient là une revanche éclatante.

Ce résultat constitue un revers cuisant pour Alain Juppé qui escomptait tirer les bénéfices de ses appels au rassemblement, des "déçus du hollandisme" à ceux du Front national en passant par les centristes de l’UDI et du MoDem. Il se retrouve désormais en danger, les électeurs ayant clairement signifié leur soutien à une ligne idéologique plus "droitière".

L’hypothèse d’un retrait au sortir du premier tour a été évoquée par des soutiens sarkozystes.

"J’ai décidé de continuer le combat pour tous ceux qui croient en moi, pour mes convictions et pour l’idée que je me fais de la France", a répondu à distance Alain Juppé.

"C’est un combat projet contre projet qui s’engage. (…) Ce premier tour constitue une surprise. Dimanche prochain, si vous le voulez, sera une autre surprise", a-t-il lancé.

(avec Marine Pennetier)

2 Messages de forum

  • Primaire Les Républicains : quand Fillon voulait envoyer Sarkozy devant la justice

    http://mcetv.fr/mon-mag-politique-s…

    Octobre 2016

    François Hollande se confie dans le dernier livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Il raconte notamment les dessous de l’affaire Fillon-Jouyet.

    François Hollande a reçu les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme pas moins de 61 fois à l’Elysée. L’objet de leurs rencontres, un livre à paraître jeudi où le président se confie sur les cinq années de son mandat.

    François Hollande se confie sur son quinquennat

    Gérard Davet et Fabrice Lhomme publient jeudi Un président ne devrait pas dire ça. Un livre dans lequel ils ont recueilli les confidences de François Hollande.

    On apprend par exemple que le chef de l’Etat est favorable à la procréation médicalement assistée mais opposé à la déchéance de nationalité.

    Mais c’est le passage où les deux journalistes du Monde évoquent Nicolas Sarkozy qui retient l’attention. François Hollande tient des propos très dur envers son prédécesseur et meilleur ennemi.

    Le président de la République reproche à Nicolas Sarkozy son « cynisme » et son « appât de l’argent ». Pourtant, il se dit prêt à voter pour lui dans le cas d’un second tour de la présidentielle Sarkozy-Le Pen.

    Fillon-Jouyet, une rencontre polémique

    François Fillon avait pourtant tenté de prévenir le retour de son rival à la primaire de la droite et du centre. Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont publié en 2014 Sarko s’est tué.

    Un autre livre où l’on découvrait que l’ancien Premier ministre avait rencontré secrètement Jean-Pierre Jouyet. C’est le secrétaire général de l’Elysée lui-même qui révélait les propos tenus lors de leur conversation.

    François Fillon s’étonnait à l’époque que François Hollande n’accélère pas le processus judiciaire à l’encontre de Nicolas Sarkozy. D’après les extraits du livre dont Le Parisien publie les bonnes feuilles mercredi, François Hollande, François Fillon aurait demandé à Jean-Pierre Jouyet :

    « Mais comment ça se fait que vous ne poussiez pas la justice à en faire davantage ? »

    C’était en juillet 2014. Quelques mois plus tard, François Hollande confie alors aux deux journalistes : « c’était ça le message de Fillon : si vous ne faites rien, il reviendra ».

    Le président confirme donc l’entrevue entre François Fillon et Jean-Pierre Jouyet. Pourtant, François Fillon avait porté plainte contre Gérard Davet et Fabrice Lhomme en 2014 pour diffamation.

    La justice avait conclu que faute de preuve apportée par les journalistes, on ne pouvait pas établir la véracité de leurs propos. François Fillon avait alors obtenu gain de cause en appel pour diffamation.

  • Nicolas Sarkozy, la chute finale

    https://www.letemps.ch/monde/2016/1…

    Richard Werly
    Publié lundi 21 novembre 2016 à 08:27

    Sèchement éliminé au premier tour des primaires de la droite, l’ancien président français a promis de s’éloigner de nouveau de la vie politique. Analyse et explications d’un retour raté

    Nicolas Sarkozy a-t-il pensé un instant, qu’il échouerait aussi sèchement au soir du premier tour des primaires de la droite et du centre, avec moins de 21% des voix contre 44% pour le vainqueur François Fillon ? A l’écouter dimanche soir prononcer sa longue déclaration, comme s’il ne souhaitait pas quitter le podium et le micro, cela paraît peu probable.

    L’ancien président français (de 2007-2012), 61 ans, revenu en politique en septembre 2014 puis élu à la tête de l’ex UMP – rebaptisé Les Républicains – en novembre 2014, avait replongé dans le chaudron présidentiel avec une conviction : dans une France en colère où l’extrême droite n’a jamais été aussi forte, sa détermination lui permettrait de surclasser ses adversaires à l’énergie.

    Pari raté, car le besoin de repères et de valeurs, surtout dans la France périphérique délaissée par les métropoles, l’a emporté sur la colère à la Donald Trump. Pari raté aussi, en raison d’une erreur d’analyse faite par les commentateurs : l’homme à battre lors de cette primaire inédite droite n’était pas le technocrate Alain Juppé, mais l’élu de terrain François Fillon, son ancien premier ministre, en lequel Nicolas Sarkozy ne voyait plus, avec une bonne dose de mépris, qu’un « collaborateur ».

    Première erreur : avoir oublié les élites traditionnelles

    Cette double erreur d’analyse n’est pas si surprenante. D’abord parce que rien ne permettait, dans la galaxie Sarkozy, de repérer le retour en force de François Fillon. Entouré d’élus provenant pour l’essentiel des grandes villes, à l’image de l’ex maire de Nice Christian Estrosi ou de son jeune directeur de campagne Gérald Darmanin, député-maire de Tourcoing (Nord), Nicolas Sarkozy est passé à côté de l’autre douleur française : celle des territoires et des élites traditionnelles, ces fameux notables qui ne l’ont jamais accepté. Son obsession du FN lui a fait oublier qu’il lui fallait d’abord s’imposer à droite, au-delà des militants du parti Les Républicains qu’il avait réussi à remettre en selle.

    Deuxième erreur : ne pas avoir cru à cette primaire…

    Sa deuxième erreur a été, tout en les acceptant à contrecœur, de ne pas croire à l’effet « primaire ». Bonapartiste en diable, Nicolas Sarkozy n’a jamais cru que ce scrutin directement copié sur la primaire socialiste de 2011 rassemblerait plus de quatre millions d’électeurs, et deviendrait de fait l’antichambre de la présidentielle. Il n’a pas vu, non plus, que son statut d’ancien président de la République se retournerait contre lui lors des trois débats télévisés, lors desquels chacun de ses adversaires s’est positionné contre son bilan, cherchant à prendre ses distances, voire lui adressant de vifs reproches.

    Son pari était celui de l’expérience. Elle ferait oublier, croyait-il, les fractures qui furent celles de son quinquennat. Erreur. Les expériences de François Fillon, qui dirigea le gouvernement avec abnégation sous son quinquennat, et d’Alain Juppé, qui fut son ministre des Affaires étrangères, ont été jugées tout aussi crédibles. D’autant que sont remontées à la surface, dans les derniers jours de la campagne, les accusations de financement libyens et autres casseroles judiciaires qui continuent de l’accompagner.

    Une fin de partie théâtrale, et sportive

    Nicolas Sarkozy croyait avoir une chance. Or son erreur de diagnostic et son positionnement lui ont été fatals. Et comme en 2012, force est de reconnaître qu’il a su d’emblée sortir de cette impasse par le haut : théâtral tant il s’est attardé sur les remerciements, promettant désormais de se consacrer à ses « passions privées », l’ancien chef de l’Etat a d’emblée rallié François Fillon, tout en demandant à ses électeurs de ne pas voter pour les extrêmes. Il a été fair-play. Il n’a pas cherché à contester les résultats d’un scrutin qu’il avait contre son gré accepté de mettre en place. Le « sportif » Sarkozy l’a emporté dimanche soir sur le politicien souvent tenté par le sectarisme et l’outrance. Dont acte.

    Quitte-t-il vraiment la politique ?

    C’en est donc fini de « Sarko » ? Pas sûr pour autant. Car l’homme a de la volonté et se retrouve dans une position d’acteur certes défait, mais encore incontournable de la vie politique hexagonale. Ses « passions privées », on l’a vu après sa défaite de 2012, ne pèsent guère face à sa ferveur politique, même si elles peuvent rapporter gros sous forme de conférences internationales.

    Grand fauve de l’arène publique tricolore, Nicolas Sarkozy a, en outre, pour lui des qualités de combattant et une ténacité hors du commun. François Fillon, désormais positionné comme le grand favori pour la campagne présidentielle de 2017, vu la dynamique qu’il a enclenchée, pourrait donc être tenté d’avoir recours à son ancien patron pour affronter l’extrême droite. Face à cette dernière, son discours n’est peut-être pas assez musclé, et son libéralisme économique passe mal.

    Un rebond européen ?

    La suite sera alors question d’opportunités. Il y a quelques jours encore à Paris, un député européen de passage nous faisait remarquer qu’en juin 2017, soit un mois après les présidentielles françaises, le poste de Donald Tusk, président du Conseil européen – qui représente les Etats membres – viendra à échéance. Pourquoi pas, alors, une candidature de Nicolas Sarkozy ? Pour l’heure, cela paraît prématuré. Mais l’ancien président n’a jamais caché son plaisir d’avoir présidé et bousculé l’Union européenne en 2008. A bon entendeur… La chute de Sarkozy est sans doute finale sur le plan intérieur, pas obligatoirement sous d’autres horizons.

    La conclusion, enfin, est la disparition de la perspective tant redoutée par beaucoup d’un nouvel affrontement Sarkozy-Hollande. L’ancien président était, au fond, le meilleur candidat possible pour l’actuel locataire de l’Elysée – toujours résolu, semble-t-il, à se présenter, malgré son impopularité record. Impossible désormais de diaboliser le candidat de la droite comme François Hollande aurait su le faire.

    La droite des « valeurs » de François Fillon devient l’adversaire d’une gauche disloquée, atomisée par son action au gouvernement. Nicolas Sarkozy était, dans le débat, un épouvantail commode et lui-même jouait à fond cette carte. Maintenant qu’il a quitté la scène, et que la droite traditionnelle à la Fillon est remise en selle, le président « normal » Hollande se retrouve confronté à son plus grand handicap : son image et son bilan. Comme Sarkozy « le perdant ».

    – ----------

    En Dates

    6 mai 2012. Battu par François Hollande au second tour de la présidentielle par 48,38% des voix contre 51,62%. Retrait de la vie politique.

    29 novembre 2014. Elu président de l’UMP avec 65% des voix face à Bruno Le Maire. L’UMP devient « Les Républicains ».

    16 février 2016. Mis en examen pour « financement illégal de sa campagne électorale ».

    20 novembre 2016. Battu au premier tour de la primaire, devancé par François Fillon et Alain Juppé. Annonce de nouveau son retrait de la vie publique.

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