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Les catholiques français, arbitres de la primaire de droite en France

mercredi 15 mars 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 28 novembre 2016).

C’est les curés qui ont fait voter François Fillon

Salut à toutes et à tous,

Jupé s’est planté dans sa propagande ! En insistant sur le fait que Fillon était contre l’avortement et contre les Pédés et les gouines, Jupé n’a fait qu’inciter les cathos à se déplacer pour voter Fillon. Et Fillon, en disant qu’il ne toucherait pas les lois concernant l’avortement et le mariage homosexuel a rassuré à bon compte l’électorat de la droite "modérée".

Mais, si Fillon devient président, alors il est bien clair que les militant-e-s anti-avortement auront les mains libres pour faire des manifs devant les cliniques et les maternités afin d’empêcher d’entrer dans ces bâtiments les femmes qui viennent à leurs rendez-vous pour avorter.

Il est bien clair aussi que l’immonde propagande anti-avortement aura la parole en permanence, et que tout sera fait pour dissuader les femmes qui ont pris la décision d’avorter. Et pour commencer, on les fera attendre le plus longtemps possible, jusqu’à leur dire : « Maintenant, il est trop tard, le temps légal est dépassé » ! Et tout ça, en respectant la loi et sans la changer en rien, comme l’a promis Fillon.

De plus, les manifs contre le mariage pour tous seront favorisées. Etc.

Fillon est clairement un danger public !

Bien à vous,
do
http://mai68.org


Les catholiques français, arbitres de la primaire de droite en France

https://www.letemps.ch/monde/2016/1…

Richard Werly
Publié jeudi 24 novembre 2016 à 21:37

Parmi les 4 millions d’électeurs du premier tour de la primaire de la droite, les retraités aisés de province et les catholiques pratiquants ont formé de gros bataillons. Au profit de leur candidat : François Fillon

François Fillon, candidat des « valeurs », de la famille, et de la défense du catholicisme face au fondamentalisme islamiste. Face à son adversaire Alain Juppé, qu’il affrontait jeudi soir lors d’un débat télévisé sous haute tension, le vainqueur du premier tour de la primaire de la droite française a endossé un costume qui ne sera pas nécessairement facile à porter s’il remporte dimanche le second tour du scrutin.

« La logique de rassemblement de la présidentielle voudra qu’il se distancie de cette frange hypercatholique de notre électorat, explique au Temps l’ex-candidat Jean-François Copé, grand vaincu du premier tour dimanche dernier avec 0,3% des voix. Sauf que ces électeurs-là attendent désormais de lui qu’il s’engage davantage sur les terrains sociétaux et moraux. »

« Vieux vote catholique réac » ?

La question se pose par exemple pour les 1,5% de votants ayant choisi Jean-Frédéric Poisson, le très catholique candidat du Parti chrétien démocrate fondé par l’ultra-conservatrice Christine Boutin. Ou pour les militants de l’association Sens commun issue de la Manif pour tous, très présents mardi à son meeting de Lyon. Ce lien est cultivé par le candidat : « François Fillon a été le premier à répondre au texte de l’épiscopat français sur la politique [appelant à « redéfinir le contrat social »] », confirmait cette semaine le quotidien catholique La Croix.

L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy est surtout crédité par l’électorat catholique pour son attitude sur trois sujets : ses prises de positions officielles sur les questions de mœurs (s’il n’a pas participé à la manif pour tous, il affiche son scepticisme sur le mariage homosexuel et souhaite encadrer davantage l’interruption volontaire de grossesse, qu’il ne remet pas en cause), son soutien affirmé aux chrétiens d’Orient et sa volonté de combattre le « totalitarisme islamique ». Trois terrains sur lesquels Alain Juppé est perçu comme moins ferme.

Est-il pour autant le favori du « vieux vote catholique réac en France » comme l’écrivait hier Libération ? « Il faut surtout remettre cela en perspective avec l’électorat global de la primaire », décrypte un responsable de l’institut de sondage Elabe. Selon ses enquêtes, 61% des votants, selon nos enquêtes, avaient plus de 50 ans, dont 39% âgés de plus de 65 ans ; 60% étaient originaires de la province urbaine ; 43% étaient des retraités ; 49% ont voté sur la personnalité du candidat plus que sur son programme. On peut penser que les catholiques étaient donc surreprésentés dans l’électorat de la primaire. « François Fillon est celui que beaucoup de nos paroissiens jugent le plus adéquat, confirme un évêque du centre de la France. Mais il n’est pas le candidat de l’Eglise comme certains voudraient le faire croire. »

Juppé a perdu la bataille du charisme et du caractère

Le poids de la personnalité dans les intentions de vote pèsera lourd pour le duel Fillon-Juppé du second tour. Jean-François Copé, qui a rallié le maire de Bordeaux, le reconnaît : « La première explication de la mobilisation pour ces primaires a surtout été le rejet de Sarkozy. Tout s’est joué là dessus. Après, des transferts de voix se sont opérés dans les dernières quarante-huit heures au profit de François Fillon, essentiellement autour de trois axes : le nécessaire rétablissement de l’autorité de l’Etat, l’urgence de libérer le travail et l’économie et la lutte contre le communautarisme. » En clair : Juppé a perdu au premier tour la bataille du charisme et du caractère. Ce qui augure mal de son résultat s’il ne parvient pas à mobiliser de nouveaux électeurs ce dimanche, sachant que Nicolas Sarkozy et la plupart de ses soutiens ont appelé à voter Fillon.

Dernier élément à prendre en compte : l’alternative au Front national. Avant la présidentielle de 2012, un sondage pour Famille chrétienne a confirmé que les catholiques sont moins perméables aux idées de l’extrême droite que la moyenne des Français : 15% seulement des pratiquants – contre 21% pour les non pratiquants – avouaient alors voter FN. Or François Fillon, avec son positionnement très conservateur, est le mieux positionné pour récolter les voix de ces cathos toujours pas prêts à voir Marine Le Pen à l’Elysée.

5 Messages de forum

  • UN COMBAT URGENT : la contraception masculine volontaire et définitive !

    VASECTOMIE libre et gratuite !

    NB : certaines femmes arnaquent leur partenaire, font semblant de prendre la pilule …etc… Cauchemar !!!

  • La politique sociale, talon d’Achille de Fillon

    http://fr.reuters.com/article/topNe…

    lundi 28 novembre 2016 16h31

    par Emmanuel Jarry

    PARIS (Reuters) - Le caractère radical du programme économique et social de François Fillon, qui ravit le patronat français et a contribué à sa victoire à la primaire de la droite, pourrait bien devenir rapidement son talon d’Achille dans la campagne présidentielle.

    L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a certes écrasé son adversaire, Alain Juppé, au second tour d’une consultation qui a mobilisé dimanche plus de 4,3 millions d’électeurs et deux sondages annoncent déjà sa victoire sur Marine Le Pen en 2017.

    Mais selon l’institut Harris Interactive, son électorat de la primaire est âgé à 55% d’au moins 50 ans (34% de 65 ans et plus). Il est composé à 45% d’inactifs et à 34% de personnes issus des catégories socio-professionnelles supérieures.

    Pour Stéphane Rozès, président de la société de conseil Cap, le résultat de dimanche relève donc d’une "illusion d’optique" et François Fillon aurait tort de penser que "l’électorat de la primaire est l’électorat de la France".

    "François Fillon dit vouloir changer le logiciel du modèle social français", ajoute-t-il. "Mais très majoritairement, les classes actives et populaires ne veulent pas tant un changement de logiciel qu’une consolidation du modèle social."

    Les organisations patronales ne cachent pas leur intérêt pour les réformes draconiennes proposées par François Fillon, notamment en matière de réduction des dépenses publiques et de flexibilité du marché du Travail.

    "Le programme économique de François Fillon va dans le bon sens (…) Il a intégré toutes nos remarques", se réjouit un haut responsable du Medef.

    Les syndicats sont en revanche unanimes à s’inquiéter de la "purge" promise par le nouveau candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle de 2017.

    "En l’état actuel, son programme est synonyme d’austérité, de flexibilité et de dérégulation à outrance, d’explosion de la précarité et des inégalités et de chômage", estime ainsi Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de Force ouvrière (FO).

    UN "BOULEVARD POUR LE FN" ?

    Dans une interview à Paris Match début novembre, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait jugé "délirantes" les réductions du nombre de fonctionnaires promises par les candidats à la primaire. Or c’est celui qui en propose le plus (500.000), François Fillon, qui l’a remportée.

    Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, qui a conduit au printemps dernier, contre la loi Travail du gouvernement actuel, le plus long mouvement social depuis 1968, promet pour sa part de nouvelles mobilisations, si l’ancien Premier ministre est élu à l’Elysée et applique son programme en l’état.

    Les organisations syndicales s’inquiètent aussi de ce que François Fillon se dise prêt à passer par-dessus les syndicats pour mettre en oeuvre sa politique.

    "Si son programme reste le même et qu’il lance un Blitzkrieg pour l’appliquer par ordonnance en quelque mois, on aura un vrai problème de démocratie", résume Pascal Pavageau.

    Tout cela sans compter l’impact des mesures promises par François Fillon sur l’activité économique et, dans un premier temps, sur les déficits publics, au moment où les taux d’intérêt risquent de repartir à la hausse, dit Luc Bérille le secrétaire général de l’Unsa, implantée dans la fonction publique.

    Pour ce dirigeant syndical, comme pour d’autres analystes, cela laisse en outre le champ libre au FN sur les thèmes sociaux dans l’état actuel de division de la gauche, dont c’est habituellement un des chevaux de bataille.

    "Si Fillon reste sur cette ligne, cela dégage un boulevard pour le Front national, qui a déjà beaucoup investi le terrain social", estime Luc Bérille, pour qui cela fait aussi partie de "l’équation que la gauche doit résoudre".

    La présidente et candidate du FN, Marine Le Pen, que les derniers sondages donnent pour le moment largement battue au second tour de l’élection présidentielle par François Fillon, s’est engouffrée immédiatement dans la brèche. [

    "C’est le pire programme de casse sociale qui n’ait jamais existé (…) Jamais aucun candidat n’est allé aussi loin dans la soumission aux exigences ultra-libérales de l’Union européenne", a-t-elle déclaré dimanche sur Europe 1.

    L’électorat ouvrier est déjà massivement passés du côté de Marine Le Pen, rappelle pour sa part Stéphane Rozès. "Le sujet, ce sont maintenant les employés et les classes moyennes."

    (Edité par Yves Clarisse)

  • Fillon face au défi du "rassemblement" de son camp

    http://fr.reuters.com/article/topNe…

    lundi 28 novembre 2016 20h33

    Par Sophie Louet

    PARIS (Reuters) - François Fillon, désormais leader de la droite, s’attelle au rassemblement de son camp pour la présidentielle, des sarkozystes au centre, une équation politique complexe pour un candidat qui n’entend pas sacrifier son programme à l’unité.

    Dimanche, au soir d’un plébiscite qui lui donne les coudées franches, il s’est dit investi du "devoir de convaincre tout un pays que notre projet est le seul qui puisse nous hisser vers le haut, pour l’emploi, pour la croissance".

    Il lui incombe d’abord de rallier les siens à son programme "de rupture" fustigé par les syndicats et dont la radicalité a été critiquée à droite par les juppéistes, les sarkozystes, Bruno Le Maire, mais aussi les centristes de l’UDI et le président du MoDem François Bayrou.

    Sa priorité est d’asseoir son autorité sur le parti, comme l’y autorisent les statuts de LR, qui stipulent que le candidat désigné "propose au bureau politique les conditions dans lesquelles la direction du mouvement est assurée".

    Laurent Wauquiez, président par intérim du mouvement remanié à sa main par Nicolas Sarkozy, pourrait en faire les frais mardi.

    François Fillon a démenti lundi soir avoir déjà constitué une nouvelle équipe dirigeante alors qu’une source proche de Bernard Accoyer avait annoncé que l’ancien président de l’Assemblée nationale remplacerait Laurent Wauquiez mais avec le titre de secrétaire général.

    DIRECTION COLLÉGIALE

    "C’est une information qui est fausse. J’annoncerai mes décisions au bureau politique demain, mais ce n’est absolument pas la décision qui est annoncée là", a-t-il dit sur France 2.

    Un bureau politique est convoqué mardi pour arrêter le futur organigramme.

    Avant d’inévitables tractations, l’ancien Premier ministre veut aussi s’assurer le soutien des parlementaires Les Républicains, une formalité qui devrait se concrétiser par sa venue mardi aux réunions du groupe LR à l’Assemblée et au Sénat.

    Reste à convaincre le centre de le rejoindre.

    Si le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, qui avait soutenu Alain Juppé, a consenti dimanche soir une ouverture en vue d’un "projet législatif commun", la mouvance centriste est loin de suivre François Fillon comme un seul homme.

    A commencer par François Bayrou, qui laisse planer le doute sur ses intentions pour la présidentielle.

    Après avoir qualifié de "dangereux" le programme de François Fillon, le triple candidat à l’Elysée a estimé dimanche soir qu’il posait de "nombreuses questions aux citoyens et à notre société, qui vont apparaître dans les semaines qui viennent."

    "Ces questions devront trouver réponse", insiste-t-il.

    Dans une récente interview au Figaro, François Fillon s’était dit "confiant" en l’attitude du maire de Pau auquel le lient des "relations anciennes, réfléchies et courtoises".

    "On peut être d’accord pour reconnaître que la division serait mortelle pour nous tous et pour la France", disait-il.

    Bruno Retailleau souligne que François Fillon, qui ne déteste rien tant que les discussions "d’arrière-boutiques", sera "solide" sur son projet.

    Les responsables de l’UDI, qui escomptaient revoir à la hausse leurs investitures pour les législatives, sont prévenus.

    DÉBAT SUR LE PROJET FILLON

    "Il y aura une marge de négociation en fonction de leur adhésion à mon projet. C’est l’union autour du projet qui fait les alliances solides", disait François Fillon dans Le Figaro.

    Quant à amender son projet, "certainement pas !", a lancé l’ancien Premier ministre avant le premier tour de la primaire.

    Le débat sur le projet de François Fillon s’est ouvert lundi dans les rangs mêmes de ses soutiens, partagés sur la nécessité d’infléchir ou non le "programme puissant" de leur champion.

    Les antagonismes se focalisent pour l’heure sur sa proposition de réforme de la Sécurité sociale qui réserverait l’assurance publique universelle aux affections graves et de longue durée, le reste étant renvoyé aux mutuelles, exception faite des plus démunis.

    "Qu’il y ait un problème sur l’avenir de notre protection sociale, c’est évident. Mais je pense qu’il faut retravailler ce point, de façon à ce qu’il soit infléchi et accepté par nos compatriotes", a estimé Bernard Accoyer sur Public Sénat.

    "C’est mal connaître François Fillon que de croire un seul instant qu’il va attiédir, affadir son projet", a répliqué sur RTL Bruno Retailleau, qui déplore des "caricatures".

    Dans le jeu de poker qui s’amorce, le candidat de la droite a déjà l’appui des sarkozystes, qui l’ont ménagé dans l’entre-deux-tours après avoir pour beaucoup raillé ses ambitions.

    "Il faut absolument garder la même partition, mais ajouter des gammes différentes. Si, le lendemain de son élection à la primaire, le premier signe c’est de renoncer à ce qu’on a proposé, rien ne serait pire", a résumé Laurent Wauquiez.

    (avec Service France, édité par Gérard Bon)

  • François Fillon n’entend pas infléchir son programme

    http://fr.reuters.com/article/topNe…

    Lundi 28 novembre 2016 21h14

    PARIS (Reuters) - François Fillon, gagnant des primaires de la droite, a déclaré lundi qu’il n’avait pas l’intention d’infléchir son programme et s’est défendu de vouloir privatiser le système de santé comme l’affirment ses détracteurs.

    Prié sur France 2 de dire s’il comptait infléchir son programme afin de mieux rassembler, l’ancien Premier ministre a répondu : "Non. Je ne suis pas candidat pour m’asseoir dans un fauteuil à l’Elysée et attendre que le temps passe. Je suis candidat pour redresser mon pays".

    Plusieurs responsables socialistes, dont la ministre de la Santé Marisol Touraine, voient dans le projet sur la santé de François Fillon un "retour en arrière sur les valeurs" et une "privatisation du système de santé".

    "Je veux arrêter cette polémique. Ce ne sera pas le cas", a répondu le candidat de la droite à la présidentielle.

    "Ce que je veux, c’est sauver la Sécurité sociale et, surtout, que les personnes aux revenus modestes soient mieux remboursées qu’aujourd’hui", a-t-il ajouté.

    François Fillon a précisé qu’il voulait travailler avec les professionnels de santé à un projet qui "améliore la couverture des soins, en particulier pour les personnes les plus modestes".

    Jeudi soir, lors de l’ultime débat de la primaire, François Fillon avait appelé à "désétatiser" le système de santé français.

    A l’heure où le déficit du régime général de la sécurité sociale devrait atteindre 3,4 milliards d’euros cette année, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a souhaité qu’elle se concentre "sur les risques principaux".

    Il faut "focaliser l’assurance publique universelle notamment sur les affections graves ou de longue durée, le panier de soins ’solidaire’, et l’assurance privée sur le reste, le panier de soin ’individuel", peut-on lire dans le volet santé de son programme présidentiel.

    (Gérard Bon)

  • Polémique sur des propos de Fillon sur les juifs

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN13I29J?sp=true

    Mercredi 23 novembre 2016 19h52

    (Reuters) - François Fillon a dénoncé mercredi sur Facebook une "instrumentalisation" de ses propos sur les juifs de France, dont il a évoqué une volonté passée de vivre dans une communauté qui ne respectait pas les règles de la République.

    Sur Europe 1, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, favori pour l’investiture de la droite pour la présidentielle de 2017, a rappelé que la France avait combattu, par le passé, "la volonté des juifs de vivre dans une communauté qui ne respectait pas toutes les règles de la République française".

    Ses propos ont suscité des interrogations, notamment chez le grand rabbin de France, quatre jours avant le second tour de la primaire pour laquelle il est le grand favori.

    Haïm Korsia a ainsi appelé le député de Paris pour lui demander des explications, a-t-on appris dans son entourage.

    Quant à l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), elle lui a demandé des précisions.

    "Il n’a jamais été dans mon intention de remettre en cause l’attachement de la communauté juive de France à nos valeurs communes et au respect des règles de la République", a écrit François Fillon sur son compte Facebook.

    "Cet attachement est ancien et sincère, je le sais. Je déplore donc qu’en cette fin de campagne certains aient osé instrumentaliser mes propos", a-t-il ajouté.

    Dans un communiqué, le grand rabbin de France indique avoir, lors de son appel, rappelé au candidat de la droite "l’attachement des Français de confession juive à la France et à ses valeurs et leur souci d’intégration à la société française".

    "Haïm Korsia a également souligné que le communautarisme juif qui a pu exister jadis n’était en rien le fait ni le choix des citoyens de confession juive, mais la conséquence de la non-acceptation par la société française d’alors de leurs semblables", ajoute le texte.

    La publication de ce communiqué, postérieure à l’entretien téléphonique entre les deux hommes, laisse entendre que la polémique n’est pas complètement close, selon un familier du grand rabbinat.

    De son côté, l’UEJF "se demande à quelle période François Fillon fait référence lorsqu’il évoque le fait que les Juifs aient refusé de respecter les règles de la République française, si ce n’est l’époque de Vichy où les Juifs étaient contraints à vivre dans la clandestinité et à porter l’étoile jaune."

    Sur Europe 1, le député de Paris a évoqué mercredi matin la montée de l’intégrisme au sein de la communauté musulmane, avant de tenir ses propos controversés.

    "Les intégristes musulmans sont en train de prendre en otage la communauté musulmane", a-t-il dit.

    "Il faut combattre cet intégrisme, il faut le combattre comme d’ailleurs dans le passé, je le rappelle, on a combattu une forme d’intégrisme catholique ou comme on a combattu la volonté des juifs de vivre dans une communauté qui ne respectait pas toutes les règles de la République française", a-t-il ajouté.

    (Chine Labbé et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

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