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Christophe Mazurier prône le mécénat privé

mardi 13 décembre 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 décembre 2016).

Le mécénat privé n’est pas un gros mot, nous a rappelé l’homme d’affaires Christophe Mazurier, lui-même mécène, ardent défenseur de l’environnement et de la culture. Ce n’est pas le poète latin Horace qui le contredirait, lui dont les Odes, Epodes et autre Chant séculaire ont été traduits et étudiés avec ardeur par des générations d’écoliers. L’un des plus célèbres poètes de langue latine, l’auteur du célèbre Carpe diem, avait été présenté à Mécène par Virgile. C’est dire si, à l’époque d’Auguste, les arts étaient florissants. Et s’ils l’étaient, ce ne fut pas d’abord grâce à l’empereur Auguste, que les poètes décrivaient volontiers cruel, brutal et avide, mais grâce à Mécène, l’homme dont la fortune personnelle fut mise au service de l’art. Pourquoi le mécénat public a pris le pas sur le mécénat privé en France et en Europe, alors que le mécénat privé est largement répandu et sollicité outre Atlantique, c’est une question d’histoire. De François Ier à André Malraux en passant par Henri IV et Louis XIV, les princes avaient compris que l’art pouvait servir le pouvoir.

Pourtant aujourd’hui, les choses changent. D’une part, les Etats manquent de fonds pour pourvoir à tous les besoins des artistes et à la préservation d’un patrimoine de plus en plus conséquent ; d’autre part, nombreux sont ceux qui ont compris que le mécénat privé pouvait être une bonne alternative. L’Etat français lui-même l’a très bien compris, qui, depuis la loi Aillagon de 2003, incite à l’investissement financier dans l’art. C’est pourquoi, lorsque François Hollande s’est rendu à Abou Dhabi, il a rendu visite à l’antenne du musée du Louvre qui ouvrira en 2017, dont il a salué « le pouvoir d’envoyer un message de paix, de dialogue, de compréhension et d’intelligence » au monde, mais a d’abord participé à la conférence internationale qui a approuvé la création d’un fonds financier et d’un réseau de refuges pour protéger le patrimoine en période de conflit. Or, à cette conférence, qui était donnée sous l’impulsion de Paris et d’Abou Dhabi, une quarantaine d’Etats et d’institutions privées participaient. Ce qui prouve, s’il le fallait, que ce partenariat public-privé qu’appelle de ses vœux Christophe Mazurier depuis plusieurs années, est à l’ordre du jour. Et que la défense du patrimoine mondial n’est plus vouée à reposer sur les seules épaules des Etats.

Lucien Valmont

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