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FRONT DE GAUCHE POPULISTE AU SERVICE DE LA DROITE MILITARISTE (La gauche s’agite pendant que les capitalistes passent à droite)

samedi 24 décembre 2016

Au temps des Fronts populistes patriotiques

Le 20 janvier 2017, une manifestation est prévue à Washington DC à l’appel de la gauche américaine afin de protester contre l’investiture de Donald Trump en tant que 45e président des États-Unis d’Amérique. Une question m’interpelle : « Pourquoi n’y a-t-il pas eu une telle manifestation de la gauche il y a huit ans, au moment de l’investiture de Barack Obama comme 44e Président ? » Serait-ce que la gauche bourgeoise le considérait de son camp ?

Après la Grande Dépression des années Trente, différentes gauches bourgeoises se sont réunies. En ces temps d’état de grâce, les gauches étaient imposantes alors qu’elles ne le sont plus maintenant. Mêmes lilliputiennes les gauches sont multiples, il y a les gauches gauchistes, les gauches opportunistes (au centre) et les gauches réformistes (à droite de l’échiquier politique bourgeois). Dans les années Trente, elles forgèrent un front uni patriotique avec les partis politiques de la droite libérale démocratique (sic) afin de bloquer la montée de l’extrême droite qualifiée à cette époque, de militariste (Japon, Chine), de corporatiste (Espagne, Portugal), de fasciste (Italie, Hongrie) et de nazie (Allemagne). La IIIe Internationale Communiste de George Dimitrov et de Joseph Staline apporta son prestigieux concours de « gauche » à ces Fronts unis populistes, patriotiques, chauvinistes. Ainsi, le prolétariat était invité à fraterniser avec l’ennemi de classe bourgeois de la gauche libérale afin de lui permettre de conserver le pouvoir contre ses amis et concurrents capitalistes « extrémistes » droitistes et totalitaristes. Les communistes et les socialistes insinuaient ainsi que le capital « libéral » est préférable au capital « radical », intransigeant et vindicatif, fauteur de guerre et totalitaire. C’était

oublier que le capital n’a qu’une seule vocation, qu’un seul item à son agenda stratégique, se valoriser – se reproduire – et se perpétuer… ou trépasser. L’option des guerres et des cruautés n’est jamais rejetée, par la gauche comme par la droite bourgeoise quand le vent de la crise menace le navire. La Seconde Guerre mondiale allait bientôt le confirmer.

En effet, dans le but d’atteindre cet objectif stratégique le capital « libéral ou totalitaire » sait qu’il doit faire des compromis et tantôt jeter du lest et concéder quelques miettes momentanées aux salariés prolétarisés, et tantôt serrer la ceinture de ses employés, montrer les dents, faire la guerre à ses concurrents et exterminer des millions de salariés en excédent, en pleurnichant ou en vociférant, c’est selon. Il faut bien comprendre que ces deux tactiques – la tactique libérale démocratique électoraliste bourgeoise, et la tactique radicale totalitaire capitaliste se complètent et s’imbriquent (Bad cop, Good cop) et en aucun cas la grande bourgeoisie ne se sent menacée dans son pouvoir hégémonique, surtout si la go-gauche se porte garante de cette duperie « frontiste populiste ».

Le Front uni du compromis pour favoriser la bourgeoisie réformiste

La seule chose qui est susceptible de varier suivant que ce soit la tactique douce libérale, électorale qui est privilégiée ou la tactique dure, totalitaire, dictatoriale, c’est le niveau d’intensité de la répression. La pression qui s’exerce sur la répression est déterminé par deux variables : la première variable concerne la profondeur de la crise économique que le capitalisme subit, profondeur qui détermine l’ampleur des sacrifices qui seront imposés aux classes paysanne, prolétarienne et petite-bourgeoise, chair à canon et otages des guerres impérialistes. Ainsi, lors de la Première Grande Guerre l’intensité des sacrifices imposés aux paysans, aux prolétaires et aux petits bourgeois dans le massacre des tranchées en Europe fut très grande, mais tous ceux qui purent se soustraire au front de guerre eurent la vie moins misérable et il fallut l’effondrement du front russe et la famine généralisée pour que la population russe se sente menacée par les exactions de la guerre. Elle réagit alors en rejetant la guerre impérialiste en bloc, ce que Lénine comprit plus vite et mieux que Trotski et que les autres bolchéviques avec son slogan révolutionnaire réformiste « Pain, Paix, Terre » parfaitement adaptée aux millions de moujiks paysans formant les rangs de l’armée et des peuples affamés de la Russie féodale tsariste. Par contre, lors de la Seconde Guerre mondiale, très rapidement les populations civiles furent prises en otage et mises à l’épreuve dans cette guerre totale, tout autant que les militaires sur le front. En 1939 cependant, les effectifs de la paysannerie avaient régressé, compensés par la montée des effectifs prolétariens ouest-européens, nord-américains et japonais (pas chinois toutefois, ou les paysans formaient toujours l’essentiel du contingent).

En 1939, le prolétariat multi-ethnique a nourri le front uni de guerre, entre gauchiste et fasciste bourgeois, de la piétaille sacrifiée au nom de la Patrie adulée. Cette guerre totale par son intensité et l’étendue de ses atrocités demandait une intendance beaucoup plus grande. Les soldats des armées furent donc embrigadés dès les années Trente dans des milices communistes et fascistes afin d’apprendre très tôt à endurer une telle intensité de destruction sur et derrière le front pour le salut de la Nation. De fait, avec les bombardements allemands, japonais, britanniques et américains derrières les lignes, le front était partout, les crimes de guerre permanents et les sacrifices constants pour les soldats comme pour les populations civiles.

La réaction de la classe ouvrière à une prochaine guerre nucléaire

Le capital mondial sait parfaitement que la prochaine guerre mondiale avec ses vecteurs nucléaires, ses drones, ses fusées, ses bombes à neutrons et ses radiations sera mille fois plus intense, totale, globale, mondiale et destructrice que les deux précédentes. Dans ces conditions, il lui est impossible de prévoir quelle sera la réaction des populations et surtout impossible de prévoir la réaction des combattants sur le front – le front étant partout à la fois, à commencer par les villes : mégalopoles urbaines incontrôlables. Comprenez-bien que les guerres localisées auxquelles on assiste présentement au Moyen-Orient et en Afrique sont des répétitions de ce qui frappera le monde entier lors du prochain conflit généralisé.

Ce qui nous amène à la seconde variable que nous évoquions précédemment et qui concerne la réaction appréhendée de la classe ouvrière et du prolétariat international. Un auteur révolutionnaire a écrit un jour que la guerre impérialiste entrainera la révolution prolétarienne ou alors la révolution prolétarienne conjurera la guerre impérialiste. De fait, nous savons aujourd’hui que c’est assurément la guerre impérialiste qui entrainera la Révolution prolétarienne. Établissons la comparaison entre la classe prolétarienne internationale lors des deux précédentes guerres mondiales et cette classe sociale aujourd’hui, à la veille de ce troisième conflit. Étudions cette classe sous trois variables fondamentales, ses effectifs, son organisation, et sa conscience de classe.

Les effectifs de la classe prolétarienne

Du point de vue de ses effectifs – reflet de sa puissance – la situation présente est différente qu’au XXe siècle. Si au cours des deux premières guerres mondiales le prolétariat formait un petit contingent de soldats (Première guerre), puis un gros contingent de soldats (Seconde guerre), la paysannerie des pays occidentaux et aussi celle des pays d’Afrique, d’Asie et d’Océanie constituèrent un effectif militaire important lors de ces deux guerres. Ainsi, les thématiques du contrôle de la terre et de ses ressources alimentaires, de l’espace vital, de la démographie galopante, de la race et de l’ethnie, des communautés d’appartenance – des thèmes paysans – furent prépondérant pour soulever la flamme patriotique des combattants. On sait déjà que ces thématiques archaïques, chauvines, xénophobes et rétrogrades auront bien peu d’influence sur les prolétaires soldats d’Occident et d’Orient lors du prochain conflit nucléaire mondial.

Le prolétariat industriel et du secteur tertiaire, forment aujourd’hui un immense contingent, des milliards d’individus (en incluant leur famille), largement urbanisés, socialisés, formés, éduqués, « branchés » et conscientisés, mécontents et parfois désespérés. Qui plus est, avec la crise économique qui s’aggrave, ce prolétariat internationalisé est en voie de paupérisation accélérée. La grande bourgeoisie n’a aucune idée de la façon dont ces centaines de millions de prolétaires réagiront dans une situation d’apocalypse nucléaire généralisée.

L’organisation des classes bourgeoise et prolétarienne

En termes d’organisation de classe, lors du premier conflit mondial, la classe capitaliste bien que sérieusement divisée entre le camp impérialiste Allemand-Austro-Hongrois et le camp de la Sainte-Alliance Ouest européenne russe et Américaine, n’était nullement menacée d’éclatement ou de renversement révolutionnaire si l’on excepte l’effondrement russe qu’un habile stratège politique bolchévique est parvenu à transformer en Révolution démocratique bourgeoise. Notons que cette Révolution démocratique bourgeoise a permis de renverser le féodalisme tsariste et d’édifier le capitalisme d’État que Staline, le « Petit père des peuples » porta au pinacle préparant ainsi la grande victoire patriotique de 1945 et l’expansion momentanée du camp soviétique.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les tensions au sein de la classe capitaliste hégémonique mondiale avaient atteint un paroxysme à l’image des tensions antagonistes qui ébranlaient l’économie capitaliste en crise systémique. D’ailleurs, l’équilibre des forces entre les deux camps impérialistes était beaucoup plus stable et, n’eût été la nécessité pour le capital allemand de s’étendre vers l’Est – son aire d’expansion historique – il n’est pas assuré que l’Axe germanique aurait été vaincu en Europe. Le capital nippon quant à lui n’avait tout simplement aucune chance de l’emporter contre l’immense machine de guerre états-unienne comme l’histoire l’a démontré.

C’est parce que l’équilibre des forces entre les deux camps impérialistes rivaux était si serré que la bourgeoisie a été forcée de mener une campagne de mobilisation intense auprès de la petite bourgeoisie, son fer-de-lance ; auprès de la paysannerie, sa force de réserve ; et auprès du prolétariat, son ennemi juré – dupé par les « frontistes réformistes » – qui présentaient les factions bourgeoises de la droite radicale – fasciste, corporatiste, salazariste, franquiste, militariste, et nazi – comme des démons enragés contre lesquelles les gauches gauchiste, opportuniste et réformiste devaient se liguer en s’accrochant au carrosse nationaliste patriotique de la bourgeoisie modérée – libérale – démocratique (sic), comme si la démocratie bourgeoise ne contenait pas en germe le totalitarisme fasciste ne demandant qu’à s’épanouir. Ainsi, depuis quelques dizaines d’années ce sont bien les capitalistes des nations et des pays dits « libéraux – démocratiques – parlementaires – électoralistes » bourgeois qui mènent des guerres d’extermination et des crimes de guerre génocidaires sans qu’ils soient besoin d’appeler la cavalerie fasciste à la rescousse. Donald Trump, ne fera que suivre les traces de ses prédécesseurs, et c’est justement cela que tente de masquer la « go-gauche » frontiste-réformiste en laissant croire, comme dans les années Trente, qu’il y aurait deux classes capitalistes – l’une amicale avec laquelle le prolétariat est invité à forniquer, et une autre, dictatoriale, que le prolétariat est invité à contrer pour assurer le pouvoir des capitalistes démocratiques (sic). Ces deux visages de Janus cachent la même classe sociale antagoniste avec laquelle l’immense prolétariat international contemporain ne doit jamais lier son destin, et qu’il devra un jour renverser.

Il est évident qu’aucune des caractéristiques de la paysannerie enregistrées en 1914 et en 1939 ne perdure encore aujourd’hui. La classe paysanne, que la bourgeoisie avait pu mobiliser pour qu’elle se sacrifie pour la terre, l’espace vital, l’appartenance raciale, ethnique, clanique, religieuse, linguistique n’a plus du tout l’importance numérique ni tactique qu’elle avait à cette époque. La paysannerie s’est urbanisée, occidentalisée, prolétarisée et paupérisée en Orient, en Afrique comme en Occident ou elle migre massivement. Tout comme la petite bourgeoisie parasitaire, éternelle défenderesse de la fumisterie « frontiste – unificatrice ». L’unité de l’immense prolétariat planétaire n’est pas un objectif à poursuivre, ce sera un résultat qui viendra dans et par la lutte de classe, et non suite aux incantations dogmatiques des gourous des sectes gauchistes.

Pour le reste, il est évident qu’après trente années d’attaques répétées contre le mouvement ouvrier, la classe est désorganisée et désemparée. La classe prolétarienne devra reconstituer ses forces et son avant-garde et nous croyons qu’elle le fera au cours de l’intensification de la lutte de classe pendant la crise économique et particulièrement suite à l’insurrection populaire que provoquera la guerre nucléaire. Toutefois, saura-t-elle prendre la direction de cette insurrection pour la transformer en Révolution prolétarienne ? Tout dépendra de son niveau de conscience de classe.

La conscience de classe

Venons-en maintenant à la conscience de classe, la dernière variable importante, mais non vitale pour le moment, de cette problématique triviale. Un révolutionnaire célèbre a écrit un jour « Sans théorie révolutionnaire pas de mouvement révolutionnaire », c’était une erreur. La sentence matérialiste dialectique est plutôt « Sans mouvement révolutionnaire pas de théorie révolutionnaire et pas de conscience de classe révolutionnaire », suivant le précepte que la conscience suit le mouvement et ne le précède jamais. Pourquoi disons-nous que la variable « conscience de classe » n’est pas vitale pour le moment ? Parce que ce vecteur est une variable dépendante et non pas indépendante comme l’ont laissé croire les communistes, les marxistes-léninistes, les maoïstes, les trotskistes, et les autres gauchistes.

Disons premièrement, que la conscience de classe ne peut dépasser l’état d’évolution et de maturation économique et politique d’une classe. C’est ainsi que Marx, qui fut un excellent analyste économique du mode de production capitaliste – pleinement développé dans l’Angleterre victorienne –, fut un piètre analyste politique sous l’Angleterre des torys où la classe ouvrière peinait à trouver ses marques de combat. Tant qu’une classe sociale est peu développée en tant que force productive – dans une société féodale tsariste en cours de transformation capitaliste par exemple – elle ne peut avoir une conscience de classe très aiguisée – très développée – très révolutionnaire. Lénine par exemple, avait une conscience de classe prolétarienne bien supérieure à la petite classe ouvrière russe vagissante, pour la simple raison que Lénine a vécu une grande partie de sa vie parmi le prolétariat ouest-européen avancé. Par contre, dans une société hautement mécanisée, robotisée, technicisée, et largement développée comme nous en connaissons aujourd’hui dans le monde entier, la conscience de la classe, qui opère quotidiennement ces technologies, ces robots, ces moyens de production et de communication numérisés, est aiguisée, de haut niveau, et cela peu importe les techniques de « containment », de « formatage » de la pensée, de propagande de masse et de fabrication du « consentement » que le capital pourra déployer pour subvertir cette conscience de classe qui inévitablement se développera en même temps que les contradictions qui ébranlent le mode de production et les luttes de résistance de classe (1).

Ceci étant, quelles sont les perspectives économique, politique, idéologique, sociale et militaire de la bourgeoisie en prévision du prochain conflit thermonucléaire ? Elles sont extrêmement difficiles et incertaines. D’une part, la gauche gauchiste, opportuniste et réformiste ne parvient plus à remplir sa mission de désorganisation de la lutte de classe prolétarienne puisqu’elle a perdu toute influence dans la classe qui répudie cette « avant-garde » dont elle se garde (ce que « l’avant-garde » gauchiste interprète comme une faiblesse de la conscience de classe !) Ainsi, si les communistes ont pu agiter l’épouvantail du fascisme – de l’extrême droite et du nazisme – pour soutenir l’aile libérale du capital – ils n’y parviennent plus aujourd’hui, discrédités qu’ils ont été par quatre-vingt-dix années de collaboration de classe et leurs clameurs contre les prédateurs « lepeniste et trumpiste », ne font pas peur.

In memoriam, les frontistes de « l’avant-garde »

Entre l’aile libérale (churchillienne) et l’aile radicale (hitlérienne et stalinienne) du capital, il n’y a aucune différence fondamentale comme Churchill, Roosevelt, Staline, Hitler, Hirohito, Mussolini, Mao, Tito et de Gaulle l’ont démontré. Ce qui entrave les préparatifs de guerre impérialiste, ce ne sont pas les jérémiades des pacifistes, des altermondialistes, des écosocialistes et autres gauchistes, communistes, marxistes-léninistes, trotskistes, maoïstes et frontistes de service, mais ce sont les « Printemps » de soulèvements spontanés (même si, jusqu’à présent, récupérés) ; ce sont ces mercenaires djihadistes qu’ils recrutent et stipendient, puis dont ils perdent soudainement le contrôle ; ce sont ces révoltes violentes, spontanées à Ferguson, à Dallas et à Oakland, et qu’ils ne pourront apaiser ni endiguer le jour du grand tumulte incontrôlé, le jour de l’insurrection populaire, avant la révolution prolétaire.

Finalement, notre prédiction est à l’effet que la conscience de la classe ouvrière devance celle de la soi-disant « avant-garde » et qu’il n’y a aucune chance que les fronts unis de la bourgeoisie refassent surface en ces temps de crise économique systémique du capitalisme. La classe ouvrière occidentale est trop expérimentée pour se laisser embobiner dans ces pièges alambiqués.

NOTE

1. http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

1 Message

  • Plutôt que les prédictions, je préfère les estimations scientifiques. En cas de guerre nucléaire entre deux grandes puissances, les estimations que j’ai pu lire vont d’un hiver nucléaire où pendant une dizaine d’année il fera en permanence des températures en dessous de 0, ceci même à l’équateur, jusqu’à un hiver nucléaire de 200 ans. Ce qui implique que même dans le cas le plus favorable, 10 ans de froid intense où aucune plante ne poussera sur l’ensemble de la planète, toute vie animale aura disparu de la surface de la Terre.

    Et c’est le plan de certains capitalistes, des familles comme les Bush se sont faites construire des bunkers sous-terrains dans lesquels il est possible de vivre en autarcie complète pendant 200 ou 300 ans. Voilà pour la révolution prolétarienne en cas de guerre nucléaire, elle aura lieu dans des bunkers.

    Même une guerre nucléaire entre deux petites puissances comme l’Inde et le Pakistan serait suffisante pour créer un hiver nucléaire de plusieurs années dans les régions tempérées, lesquelles sont aussi les régions qui produisent le plus de nourriture.

    De plus, après l’hiver nucléaire le réchauffement climatique sera renforcé.

    Dans tous les cas, la guerre nucléaire est à éviter. De plus, le concept même de révolution prolétarienne est un leurre. Le prolétaire est le produit de la révolution industrielle, il en est le soldat d’élite, celui par qui le progrès avance et par qui le vivant est en train, avec ou sans guerre nucléaire, de disparaître. Ce qui nous amène au fait que ce texte se trompe d’ennemi. Le véritable ennemi n’est pas le capitalisme mais le concept même de civilisation. Aucune civilisation ne sera jamais durable car elles sont toutes basées sur l’exploitation généralisée du vivant et du non-vivant. Et encore moins la civilisation industrielle qui a permis de multiplier les nuisances de la civilisation.

    Les apparences sont souvent trompeuse. Un civilisé dira que c’est le chevreuil qui traverse la route, un révolutionnaire dira que c’est la route qui traverse la forêt de façon indécente.

    Enfin, ce texte dit « Sans mouvement révolutionnaire pas de théorie révolutionnaire et pas de conscience de classe révolutionnaire ». Ce qui peut se résumer par nous n’avons pas de tactique. Or dans une guerre, et la civilisation industrielle est en guerre contre le vivant et le non-vivant, il faut une tactique.

    Certains vont dire quelle connerie cette histoire de guerre contre le vivant. Le problème est que la civilisation place l’homme sur un piédestal par rapport à ses semblables, aux autres races du vivant, et par rapport au non-vivant. Essayez donc ne serais-ce qu’une fois de vous mettre dans la peau d’une des deux cents espèces qui disparaissent à jamais de cette planète chaque jour, et vous comprendrez instantanément que notre civilisation est bel et bien en guerre contre toutes les autres races du vivants, que nous sommes l’ennemi du vivant.

    Tant qu’à faire une guerre, autant la faire comme il faut. Pour cela il faut d’abord ne pas se tromper d’ennemi et l’ennemi aujourd’hui est la civilisation industrielle. Qu’elle s’effondre et le capitalisme s’effondrera avec elle. Qu’elle perdure et c’est l’humanité et le reste du vivant qui disparaîtront.

    Après il faut une stratégie : http://deepgreenresistance.org/fr/d…

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