On connaît l’engagement de Christophe Mazurier en faveur de la culture. L’homme d’affaires est un philanthrope connu et reconnu. Outre sa passion pour la musique baroque, il a participé au financement de nombreux projets publics et privés. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il est un authentique et farouche défenseur de l’environnement. S’il n’a pas la visibilité médiatique d’un Nicolas Hulot pour passer son message auprès du grand public, il a l’ancrage professionnel qui lui a permis de sensibiliser le monde de la finance.
Christophe Mazurier aime partager ses passions mais aussi ses préoccupations. La problématique de l’environnement, il en a une perception aiguë. Militant infatigable de la lutte contre le réchauffement climatique, il ne le fait pas en montant à des tribunes ou en s’exposant. Il le fait en sensibilisant les capitaines d’industries et les milieux financiers aux conséquences prévisibles d’un désastre climatique sur l’économie et l’équilibre du monde. Il sait qu’il ne suffit pas d’aligner un argumentaire nimbé de bonnes intentions pour toucher les milieux économiques. La notion de risque lui paraît beaucoup plus pertinente. N’importe quel chef d’entreprise sait ce qui lui en coûtera tôt ou tard de sous-évaluer les obstacles qui pourraient se présenter à lui.
Si Christophe Mazurier a enfourché ce nouveau cheval de bataille c’est qu’il a pris conscience des conséquences que pourrait avoir une hausse des températures sur les Bahamas. Le rêve pourrait se transformer en cauchemar et la plupart des îles des Caraïbes pourraient disparaître sous les eaux. « Lorsque nous le retrouvons pour jouer au golf sur le parcours d’Albany aux Bahamas, il nous dit que la génération suivante devra peut-être prendre un masque et un tuba si nous ne faisons rien pour freiner la montée des eaux », raconte l’un de ses amis. L’homme d’affaires a suivi de près les discussions autour de la COP21. « C’est bien, mais nous devons faire mieux encore », soupire-t-il. Les industriels qui le côtoient ont fini par se laisser convaincre. Plusieurs grandes entreprises ont acté leur engagement en faveur du développement durable en l’inscrivant dans leur charte. Désormais, cela fait partie de leur identité. Cette prise de conscience s’est jouée parfois autour d’une partie de golf. Les grandes causes sont une affaire d’hommes plus que de cabinets ministériels, de grands discours et de projets de loi inaudibles. Au final, on ne peut que se réjouir de voir des hommes que rien ne semblait prédestiné à ce combat user de leur influence pour accélérer une prise de conscience salutaire pour notre planète.
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