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La justice monégasque est un nid de vipères

vendredi 13 janvier 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 janvier 2017).

Alors que le Rocher cherche à se donner l’image lumineuse d’une principauté modèle accueillant galas, soirées jetset, grands événements sportifs ou caritatifs, nous découvrons que la justice monégasque ne correspond pas tout à fait à l’image que la principauté voudrait se donner. Ce n’est qu’un doux euphémisme, car il faudrait plus précisément parler de nid de vipères pour définir les relations incestueuses que nourrissent les membres des différentes institutions judiciaires monégasques, tant nul ne semble capable d’y retrouver ses petits. C’est ce qu’a révélé le Greco (Groupe d’États contre la corruption), une émanation du Conseil de l’Europe, lors de sa discrète audition du directeur des affaires judiciaires, Philippe Narmino, et d’autres hauts fonctionnaires et élus du Rocher, entre le 21 et le 25 novembre 2016, nous apprend "Le Point" dans son édition du 27 décembre 2016 avec son article "la justice monégasque sur le gril".

Les résultats de l’enquête sont stupéfiants tant ils incriminent les garants de la justice monégasque.Les liens opaques qu’entretiennent le président du Tribunal suprême monégasque, Didier Linotte, chargé de veiller à la constitutionnalité des lois, avec un certain nombre de sociétés privées à but lucratif, notamment Alma Marceau Transactions SAS dont il partage les bénéfices avec Roger Bernardini, membre du Conseil d’État de la Principauté depuis 2011 interpellent. De même que les liens qui unissent l’ancien procureur général de Monaco, Jean-Pierre Dreno, au mafieux Erminio Giraudi et au même Philippe Narmino, avaient déjà fait l’objet de quelques articles de presse. Ce dernier, qui a rang de ministre plénipotentiaire et fait office de ministre de la justice à Monaco, est à la fois Président du Conseil d’Etat et président du Conseil de la magistrature. Cela fait peut-être beaucoup pour un seul homme. S’étonnera-t-on que Jean-Pierre Dreno ait fini par être muté à la cour d’appel d’Aix-en-Provence, après une transaction immobilière douteuse, initiée par Erminio Giraudi, mafieux notoire, impliquant une villa sur la côté italienne vendue pour la somme dérisoire de 500’000 euros ? Que dire également de la collaboration au Conseil d’Etat entre Philippe Narmino et Roger Bernardini, lequel dirige une société privée avec Didier Linotte, encore lui, cumulant fonctions officielles et privées. Didier Linotte se retrouve à la fois juge et parti et vient d’être, en sus, nommé au Tribunal arbitral du sport à Lausanne. S’étonnera-t-on que l’impressionnante accumulation de tous les pouvoirs entre les mains de quelques-uns favorise les magouilles ? Qu’elle ait fini par attirer l’attention du Greco ? A quand un grand coup de balai sur les instances judiciaires monégasques ?

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