Salut à toutes et à tous,
Sur le site internet du Grand soir, j’avais mis une réponse à un article de Bruno GUIGUE. Malheureusement, legransoir.info a fait une erreur de manipulation ; et, au lieu de cliquer sur "valider" ce commentaire, ils ont cliqué sur "supprimer". Aussi, je me vois contraint de publier ma réponse sur mon propre site. Enfin, ce ne sera pas exactement ma réponse initiale, puisque jamais j’aurais imaginé que legrandsoir allait commettre une telle erreur de manipulation, et je n’avais pas sauvegardé ma réponse. Je vais donc la remettre de mémoire.
Ce qui m’a le plus amusé, dans l’article de Bruno GUIGUE, c’est quand, parlant de Hamon, il explique : « Depuis 2012, ce dirigeant socialiste a approuvé la politique étrangère d’une présidence qui a battu tous les records de servilité atlantiste, d’arrogance néo-coloniale et de veule soumission à la politique sioniste. »
Cette remarque est très intéressante, venant de ce militant qui fait tout pour que Mélenchon refuse l’alliance que lui a proposée Hamon dès qu’il a été désigné par la primaire de la gauche.
Cette remarque est très intéressante parce que Mélenchon a approuvé aussi bien la guerre de Libye contre Kadhafi, que celle de Syrie contre le régime antisioniste de Bachar el-Assad.
Rappelons qu’il y a un an ou deux, quand une journaliste de télé a demandé à BHL — Bernard-Henri Lévy, l’odieux et richissime agent d’Israël — s’il était fier du résultat qu’il avait obtenu avec sa guerre en Libye, ce dernier avait répondu : « Heureusement qu’on a détruit le régime de Kadhafi en Libye, vous vous rendez compte ? C’était quasiment du communisme ! »
Bruno GUIGUE pense-t-il que c’est par anti-atlantisme et par antisionisme que Mélenchions a voté pour la guerre de Libye qui a éliminé le communiste et antisioniste Kadhafi ?
Rappelons que le régime antisioniste de Syrie, dont Bachar el-Assad n’est que le plus haut représentant, est indispensable à la survie du Hezbollah de Hassan Nasrallah au Liban. Rappelons que le Hezbollah est la seule armée à avoir vaincu Israël de brillante façon. Et par deux fois s’il vous plait ! En l’an 2000, et en l’an 2006. Rappelons tant qu’à faire qu’Afez el-Assad, le père de Bachar, était allié à l’URSS.
Bruno GUIGUE pense-t-il que c’est par anti-atlantisme et par antisionisme que Mélenchions a approuvé la guerre de Syrie destinée à détruire le régime antisioniste de Bachar el-Assad, Bachar le lion ?
Bruno GUIGUE nous dit grand bien du programme de Mélenchon. Et il prétend que c’est la valeur de ce programme et la façon dont il a été élaboré qui justifie que Mélenchon refuse de s’allier à Hamon.
Cependant, de la même façon que l’on pouvait dire en 1914 : « On croit se battre pour la patrie, mais on meurt pour le capital », on doit dire aujourd’hui que « l’on croit voter pour un programme, mais c’est un politicien qui est élu ». Or, les politiciens ne font jamais ce qu’ils disent, surtout ceux qui se disent très à gauche : regardez par exemple Syriza en Grèce ! et Hamon comme Mélenchon ne valent pas mieux que les autres politiciens !
Si l’alliance entre Hamon et Mélenchon ne se fait pas ; alors, leurs beaux programmes n’auront servi qu’à justifier la division de la gauche ; et, par conséquent, il y aura deux candidats de gauche au premier tour des présidentielles et donc aucun au second.
Dans ce cas, c’est Macron qui deviendra le président de la république française ; or, Macron est l’homme de main de Rothschild, qui est lui-même le grand maître du sionisme. Par conséquent, on se demande bien l’utilité de la phrase de Bruno GUIGUE qui m’a inspiré cette réponse. Je vous la rappelle : « Depuis 2012, ce dirigeant socialiste [Hamon] a approuvé la politique étrangère d’une présidence qui a battu tous les records de servilité atlantiste, d’arrogance néo-coloniale et de veule soumission à la politique sioniste. »
Par ailleurs, Macron étant l’homme de main de Rothschild en France, il voudra nous faire rembourser rubis sur l’ongle la prétendue dette de la France, dette en réalité tout à fait artificielle et due uniquement à la Loi Rothschild !
Si l’alliance Hamon-Mélenchon ne se fait pas ; nous devrons subir aussi 5 ou 10 ans de lois Macron ; et, à part quelques militants obtus prêts à sacrifier leur pays à l’égo d’un chef de parti, tout le "peuple de gauche" en voudra énormément à Mélenchon et à Hamon, et ne leur pardonnera pas leur inconséquence !
Tandis qu’une alliance entre eux, l’unité, un seul candidat et non pas deux, cela montrerait déjà un certain état d’esprit. Tant pis pour le programme, on s’en fout du programme, on sait bien qu’ils font jamais ce qu’ils disent, c’est cet état d’esprit qu’on veut !
Bien à vous,
do
27 février 2017
http://mai68.org
Jean-Luc Mélenchon et la guerre en Libye :
http://mai68.org/spip/spip.php?article12055
Preuve que Macron est le candidat Rothschild :
http://mai68.org/spip/spip.php?article7834
Preuve que Rothschild est le grand-maître du sionisme :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1542
La loi Rothschild, cause de l’endettement de la France
La prétendue "dette" de la France est une gigantesque arnaque, et il n’est pas question de la "rembourser" :
Benoît Hamon, voiture-balai d’un PS vermoulu
https://www.legrandsoir.info/benoit…
23 février 2017
Bruno GUIGUE
Que certains aient appelé de leurs vœux un compromis gribouillé sur un coin de table entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, rétrospectivement, donne des sueurs froides ! Si « La France insoumise » s’est donnée la peine de bâtir un programme, on suppose que ce n’est pas pour se livrer, en catimini, à des marchandages pré-électoraux avec une social-démocratie moribonde. Le péril semble écarté, mais c’est le moment de rappeler quelques évidences.
Il faudrait l’admettre une fois pour toutes : M. Hamon n’est qu’un margoulin chargé de recycler la vieille garde d’un parti vermoulu qui contamine tout ce qu’il touche. Ni son programme de bric et de broc, ni ses concessions aux caciques solfériniens, ni le ralliement alimentaire des girouettes écologistes ne viendront démentir cette analyse. Ceux qui ont combattu la Loi-Travail sous les crachats combinés du « Figaro », du FN, du MEDEF et de Manuel Valls, par contre, en savent quelque chose.
Le pouvoir socialiste a trahi ses engagements, il a failli à sa mission et berné le peuple. La démonstration est plus que suffisante. Que M. Hamon se présente aujourd’hui la bouche en cœur n’y changera rien. Durant toutes ces années, que l’on sache, il a été ministre et député socialiste. Il vient d’investir pour les législatives ceux qui ont poignardé dans le dos les travailleurs de ce pays et ruiné l’indépendance nationale. Sa candidature est une supercherie, une arnaque. C’est la voiture-balai des rescapés d’un quinquennat de trahison.
Depuis 2012, ce dirigeant socialiste a approuvé la politique étrangère d’une présidence qui a battu tous les records de servilité atlantiste, d’arrogance néo-coloniale et de veule soumission à la politique sioniste. M. Hamon se réjouit de notre allégeance à l’OTAN, il répète comme un perroquet les poncifs néo-cons sur la Syrie, il est un chaud partisan de l’intégration européenne et ne voit aucun inconvénient à la politique dictée par l’ordolibéralisme allemand puisqu’il se garde bien d’indiquer comment y mettre fin.
Ses propositions en témoignent. Alors que la monnaie unique européenne est une usine à chômage et qu’il est urgent d’en sortir, M. Hamon veut la sauver. Comment ? En créant un parlement de l’euro. Avec qui, et pour quoi faire ? Il paraît qu’on en rit encore à Berlin. Il veut instituer le revenu universel, mais cette marotte électorale signifie en réalité l’acceptation du chômage de masse. C’est une idée néo-libérale déguisée en lubie progressiste, dans laquelle le secrétaire général de la CGT, à juste titre, voit la « négation du travail ».
Pour exécuter les diktats de la Banque centrale européenne et asservir le pays aux multinationales, le PS a poursuivi sous la présidence de François Hollande une démolition en règle des acquis de la Libération que la droite n’avait jamais osé entreprendre. Redoublant de zèle, les socialistes ont mené aussi loin que possible la mise en cause des droits collectifs, chaque régression permettant de franchir un nouveau seuil symbolique. M. Hamon a la bouche en cœur, mais il est socialiste. Demain, s’il est élu, il fera la même chose.
Pour ceux qui ont la mémoire courte, il faut rappeler que les droits des travailleurs français ont été conquis de haute lutte. Sans les occupations d’usines de l’été 36, les salariés ne partiraient jamais en congés payés. Sans les combats héroïques de la Résistance et de la Libération, la Sécurité sociale et les comités d’entreprise n’auraient jamais vu le jour. Sans les grèves ouvrières de juin 68, la revalorisation salariale exigée par la croissance des Trente Glorieuses serait restée un vœu pieux.
Le parti socialiste, lors de ces combats historiques, était aux abonnés absents. Léon Blum a pris acte du rapport de forces en mai-juin 1936, puis il a saboté le Front populaire en trahissant la République espagnole. La SFIO n’a joué qu’un rôle secondaire à la Libération, où le général de Gaulle confia les postes-clé aux communistes, qui ont créé la Sécurité sociale et promu l’effort de reconstruction économique. En 1968, le PS était inexistant, et c’est la CGT de Georges Séguy qui a négocié les accords de Grenelle. Quant aux avancées de 1981, le PS les a reniées, en même temps qu’une souveraineté dont il est avec la droite le principal fossoyeur.
L’expérience historique sert quand même à quelque chose. Le rôle des socialistes, c’est d’organiser une alternance au pouvoir purement cosmétique, dont le principal résultat est d’empêcher une véritable alternative à la tyrannie du capital. C’est de nous distraire de l’essentiel pour garantir la pérennité d’un système dont la caste politicienne reçoit ses prébendes. C’est de substituer à la véritable question, celle de la répartition du produit social et de l’exercice de la souveraineté populaire qui en est la condition, toute une série de contre-feux et de querelles grotesques.
De la théorie du genre à l’antisémitisme, du mariage pour tous au voile islamique, de la réforme de l’orthographe à la gestation pour autrui, de la dépénalisation du cannabis au revenu universel, le PS adore les controverses périphériques. Illusionniste par goût et par profession, il a une dilection particulière pour ces écrans de fumée qu’on jette aux yeux des citoyens médusés. M. Hamon va nous en servir, de la poudre aux yeux, vous allez voir. La voiture-balai de ce quinquennat d’imposture, elle aussi, est « en marche ».
Bruno GUIGUE