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Georges Charpak, Prix Nobel de physique, est mort. Qui était-il ?

jeudi 30 septembre 2010 (Date de rédaction antérieure : 30 septembre 2010).

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jeudi 30 septembre 2010, par Al oufok

Georges Charpak, Prix Nobel de physique en 1992, est mort mercredi 29 septembre à Paris, dans sa 87e année, selon un avis publié dans la rubrique Carnet du Figaro. L'œuvre de Georges Charpak a été consacrée à la physique nucléaire puis à la physique des particules de haute énergie, pour lesquelles les détecteurs qu'il a conçus se sont substitués universellement à ceux qui les avaient précédés.
 
Né à Dabrovica, en Ukraine, alors polonaise, le 1er août 1924, ancien élève de l'Ecole des mines de Paris, Georges Charpak s'était engagé durant la seconde guerre mondiale dans la Résistance. En 1943, il avait connu la captivité au camp de concentration de Dachau. Il travaille de 1948 à 1955 au laboratoire de chimie nucléaire du Collège de France dirigé alors par Frédéric Joliot. Il obtient son doctorat ès sciences en 1955.
Détaché en 1959 au laboratoire synchrocyclotron du CERN (laboratoire européen pour la physique des particules), il y devient physicien permanent en 1963 et y reste jusqu'en 1989. C'est à cette époque qu'il conçoit le détecteur de particules qui lui vaudra son prix Nobel, la "chambre proportionnelle multifils".
"On touchait à un monde qui était absolument mystérieux, le monde des particules élémentaires", explique le physicien peu après l'annonce du lauréat du Nobel 1992.
 
"J'avais une envie folle de faire un détecteur aussi bien que [la chambre à bulles, l'appareil utilisé à l'époque]. Celui-là, il était mille fois trop lent..."
 
Dans son laboratoire, il bricole un appareil que, très vite, il sent beaucoup plus performant que les dispositifs existants. Le physicien ne s'arrêtera pas là et inventera plusieurs détecteurs de particules dans les années suivantes. "J'en ai fait d'autres beaucoup plus amusants, mais je n'aurais pas eu le prix Nobel : ils avaient des applications beaucoup moins importantes", explique-t-il.
 
M. Charpak était titulaire, depuis 1984, de la chaire Joliot-Curie à l'Ecole supérieure de physique et de chimie de Paris. Il s'est investi en 1996 dans La Main à la pâte , un programme destiné à enseigner la science de manière ludique.
Note de do : « La science, disait-il, fait ce don superbe à l'enfant d'affiner son imagination, d'encourager sa curiosité, de stimuler ses talents manuels, de l'initier à la découverte, de l'entraîner à la rigueur intellectuelle, de conforter sa maîtrise du langage et de l'ouvrir à l'universel. »
 
***
 
Georges Charpak (1er août 1924 dans le village de Dąbrowica en Pologne, aujourd'hui Doubrovytsia en Ukraine et mort le 29 septembre 2010 à Paris) est un physicien français lauréat du prix Nobel de physique de 1992.
 
Biographie
 
Sa famille émigre en France alors qu'il a 7 ans.
 
Durant la Seconde Guerre mondiale, dès 1941, il entre dans la Résistance. En 1943 il est arrêté et interné au centre de détention d’Eysses avant d'être déporté au camp de concentration de Dachau en Allemagne ; il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues contribuant selon lui à sa survie.
 
Il devient citoyen français en 1946.
 
Après ses études au Lycée Joffre à Montpellier et dans les classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris, il est admis à l'École nationale supérieure des mines de Paris dont il est diplômé en 1947. Il est élève de Frédéric Joliot-Curie au Collège de France.
 
En 1948, il est admis au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie et il obtient son doctorat ès sciences en 1955.
 
Maître de recherche au CNRS en 1959, il rejoint le CERN à Genève où il est resté comme physicien permanent de 1963 à 1989. C'est dans ce dernier laboratoire qu'il met au point la chambre proportionnelle multifils qui lui vaut le prix Nobel de physique en 1992 « pour son invention et le développement de détecteurs de particules, en particulier la chambre proportionnelle multifils » et qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de déposer des brevets.
 
Il est titulaire de la chaire Joliot-Curie de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris pour un an en 1984, et professeur associé du laboratoire d'électricité de l'école depuis 1980.
Il est élu Membre de l'Académie des sciences le 20 mai 1985.
 
À partir de 1996, avec le soutien de l'Académie des sciences et de ses collègues Pierre Léna et Yves Quéré, il prend la tête d'un important mouvement de rénovation de l'enseignement des sciences à l'école primaire, La main à la pâte, qui touche aujourd'hui près d'une école sur trois en France et essaime dans le monde entier. Des collaborations internationales ont été signées pour étendre cette initiative à de nombreux pays dans le monde.
 
Militant de l'énergie nucléaire, il a proposé en 2001 une nouvelle unité de mesure de la radioactivité, le DARI (Dose Annuelle due aux Radiations Internes), correspondant à environ 0,25 milli-Sievert.
 
Pricipaux travaux
 
L'œuvre de Georges Charpak a été consacrée à la physique nucléaire, puis à la physique des particules de haute énergie, pour lesquelles les détecteurs qu’il a conçus se sont substitués universellement à ceux qui les avaient précédés.
 
Les principaux travaux de Georges Charpak ont été les suivants :
 
mesure de l'anomalie du moment magnétique du muon ;
 
étude des couches nucléaires profondes à l'aide de pions positifs ;
 
canalisation des particules de haute énergie dans les cristaux ;
 
invention, puis développement de détecteurs divers utilisés dans les expériences de physique de particules : chambres à étincelles, chambres à fils proportionnelles et chambres à dérive (chambres de Charpak) ;
invention de détecteurs de rayons X en cristallographie : chambres à dérive sphérique ;
 
détecteurs gazeux à avalanches lumineuses.
 
Ces méthodes permettent dans certaines applications de faire des radiographies avec des doses de radiations ionisantes bien inférieures à celles utilisées auparavant.
 
Publications
 
  • La vie à fil tendu, (avec D. Saudinos) Éditions Odile Jacob, 1993 (ISBN 2-7381-0214-X)
  • Research on Particle Imaging Detectors, World Scientific, 1995
  • Feux follets et champignons nucléaires (avec Richard L. Garwin), Éditions Odile Jacob, 1997 (ISBN 2-7381-0857-1)
  • Enfants, chercheurs et citoyens (avec Leon Lederman), Éditions Odile Jacob, 1998 (ISBN 2-7381-0641-2)
  • Devenez sorciers, devenez savants (avec Henri Broch), Éditions Odile Jacob, 2002 (ISBN 2-7381-1093-2)
  • Soyez savants, devenez prophètes (avec Roland Omnès), Éditions Odile Jacob, 2004 (ISBN 2-7381-1676-0)
  • De Tchernobyl en tchernobyls (avec Richard L. Garwin et Venance Journé), Éditions Odile Jacob, 2005 (ISBN 2-7381-1374-5)
  • L'Enfant et la Science (avec Pierre Léna et Yves Quéré), Éditions Odile Jacob, 2005 (ISBN 2-7381-1684-1)
  • Mémoires d'un déraciné, physicien et citoyen du monde, Éditions Odile Jacob, 2008 (ISBN 978-2-7381-2184-4)
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