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mardi 15 février 2011, par La Rédaction
Les Frères musulmans ont dit mardi avoir confiance dans l’armée qui a pris le pouvoir en Egypte et promis de démocratiser le régime, mais ils souhaitent qu’elle conforte cette confiance en levant l’état d’urgence en vigueur depuis 30 ans et proclamant une amnistie politique.
Essam al Eriane, un des leaders de la confrérie, a déclaré à Reuters que l’intention affichée par le Conseil suprême des forces armées de remettre son pouvoir d’ici six mois à un président et un parlement librement élus lui avait valu la confiance du peuple.
"Cette confiance doit être renforcée par des mesures sur le terrain. Nous, comme la nation tout entière, avons besoin qu’une passerelle de confiance soit établie entre l’armée et le peuple", a ajouté ce responsable.
"C’est vrai que certains ont peur, qu’il y a des gens qui disent que cela pourrait mal tourner, mais nous avons confiance dans l’engagement de l’armée et sa promesse de rendre le pouvoir", a confié Eriane.
Fondée en 1928, l’Association des frères musulmans a été le mouvement d’opposition le plus structuré au régime de Moubarak, qui l’avait interdite mais tolérée, et elle a pris part au dialogue engagé avec le pouvoir pendant la "Révolution du Nil".
Les Frères musulmans ont annoncé leur intention de former un parti politique en bonne et due forme une fois les conditions réunies. Eriane a souligné que les partis d’opposition autorisés sous le régime de Moubarak n’étaient qu’"une illusion".
Une nouvelle loi permettant la libre formation des partis est l’une des "mesures simples" que pourrait prendre l’armée pour rassurer le peuple égyptien sur "la sincérité de ses intentions", a estimé Eriane.
Mais, soucieux d’apaiser les craintes que la perspective de leur éventuelle arrivée au pouvoir suscitent au sein de l’armée, parmi les autres mouvances de l’opposition et en Occident, les Frères" se sont engagés à ne pas présenter de candidat à la présidence et à ne pas rechercher une majorité au parlement.
"L’heure est maintenant à l’unité, au consensus national et à la solidarité. Nous voulons un consensus national pour aller vers un système démocratique", a souligné Eriane, dont le mouvement a renoncé à la violence depuis plusieurs décennies.
D’une manière générale, "ce qu’il faut, c’est un calendrier disant aux gens quelles mesures seront prises et à quel moment, et précisant quand et comment cette période transitoire prendra fin", a-t-il souligné.
Symbole des bouleversements politiques en cours, la télévision publique égyptienne a diffusé mardi une interview d’Eriane, ce qui aurait été inimaginable il y a encore moins d’un mois.
Note de do : Lire ma critique des Frères musulmans au lien ci-dessous :
Il n’y a rien d’étonnant à ce que les Frères musulmans aient "confiance en l’armée", puisque tous deux, les Frères musulmans comme l’armée, sont financés et soutenus par l’impérialisme américain.
Lire l’article : http://mai68.org/spip/spip.php?article2240
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