VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Catastrophe nucléaire au Japon - 16 mars 2011 - Paris change de ton sur le (...)

Catastrophe nucléaire au Japon - 16 mars 2011 - Paris change de ton sur le Japon et évoque "le pire"

jeudi 4 mars 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 16 mars 2011).

http://fr.reuters.com/article/topNe…

mercredi 16 mars 2011 13h51

Contrôle de radioactivité à Hitachi, au Japon. Devant l’ampleur de l’alerte nucléaire dans l’archipel nippon, la France a jeté la prudence oratoire aux orties et reconnaît désormais ouvertement la gravité de la situation. /Photo prise le 16 mars 2011/

PARIS (Reuters) - La France a abandonné toute prudence oratoire face à l’ampleur de la menace nucléaire au Japon et reconnaît désormais la gravité d’une catastrophe potentiellement pire que celle de Tchernobyl en 1986.

Accusé dans un premier temps par l’opposition, écologistes en tête, de sous-évaluer son appréciation des événements, le gouvernement français a commencé à modifier son discours après l’augmentation des émissions radioactives consécutive aux accidents en série dans la centrale de Fukushima-Daiichi.

"Dans le pire des scénarios, l’impact sera supérieur à Tchernobyl", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, François Baroin. "C’est une hypothèse qu’on ne peut pas écarter aujourd’hui".

Après avoir parlé de "risque de catastrophe majeure", la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a évoqué dans la cour de l’Elysée "le scénario du pire" en raison des dégâts sur les réacteurs nucléaires consécutifs au séisme et au tsunami de vendredi dernier dans le nord-est du Japon.

"On peut dire aujourd’hui que le scénario du pire est possible et même probable autour de la centrale de Fukushima", a-t-elle dit à la presse après le conseil des ministres.

Les incidents en série dans cette centrale peuvent "amener à relarguer dans l’environnement des niveaux de radioactivité très supérieurs à la normale et très supérieurs à ce qui s’est fait dans les premiers jours de l’accident", a-t-elle estimé.

Plus tôt dans la matinée, elle avait déclaré sur i>Télé : "Le terme de catastrophe, je l’assume".

SITUATION "CONFUSE"

Selon Marie-Pierre Comets, commissaire à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "la situation est confuse" à Fukushima.

"Elle n’évolue pas favorablement (…) il est de plus en plus difficile d’obtenir des informations fiables" en provenance du Japon, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse à Paris.

La France, qui a augmenté la fréquence des vols en direction du Japon pour faciliter le retour de ses ressortissants, se refuse à parler d’évacuation ou de plan de rapatriement.

L’heure est grave, cependant, comme l’a reconnu mardi le ministre de l’Energie, Eric Besson, avant une réunion interministérielle à Matignon sur la menace nucléaire au Japon.

Quelques heures plus tôt, le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry avait dénoncé les "propos lénifiants" des autorités françaises sur la situation au Japon.

Pour Eric Besson, les propos de la France dans les premiers jours qui ont suivi le séisme et le tsunami s’expliquent par les informations dont elle disposait en provenance du Japon qui a désormais, selon lui, "perdu visiblement l’essentiel de la maîtrise" de la situation.

"L’analyse a été convergente pendant les trois premiers jours", a dit mercredi le ministre de l’Energie sur RMC. "C’est hier (mardi) qu’elle a divergé quand l’autorité de sûreté nationale française a classé l’accident au niveau 6 sur une échelle qui en compte 7, alors que les Japonais l’ont maintenu au niveau 4", a-t-il ajouté.

"Ils estiment pouvoir encore intervenir sur les centrales, alors qu’une partie des autorités dans le monde pensent qu’ils ont déjà atteint (…) l’accident majeur, l’accident très grave", a poursuivi Eric Besson.

DÉBAT NATIONAL ?

Si la France parle désormais d’une voix claire pour évaluer la situation en Japon, elle n’est cependant pas tout à fait prête à relancer un débat national sur sa politique énergétique, et encore moins à organiser un référendum sur la sortie du nucléaire que réclament les écologistes.

"Il est tout aussi absurde d’affirmer que le nucléaire est condamné par cet accident que d’affirmer qu’il ne nous concerne pas", a dit mardi le Premier ministre, François Fillon.

Pays le plus nucléarisé au monde après les Etats-Unis, la France compte 19 centrales, 58 réacteurs et deux géants mondiaux du secteur, le constructeur de réacteurs Areva et l’électricien EDF.

Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi une réunion des ministres de l’Energie et de l’Economie du G20 sur les options énergétiques, à la lumière des évènements du Japon.

Patrick Vignal avec Mathilde Cru, Laure Bretton et Jean-Baptiste Vey,
édité par Gilles Trequesser

1 Message

  • Du malheur d’avoir eu raison !

    Bonjour à toutes et à tous,

    Faut être complètement tarrés pour construire des centrales nucléaires dans des zones de tremblements de terre. Tout ce qui arrive avait été prédit par les vrais écolos (ceux qui ne se présentent pas aux élections) dès le tout début des années 1970. Reste plus qu’à attendre ce qui va arriver avec la centrale nucléaire près de San Francisco, sur la faille de San Andréas !

    On avait dit les dangers des centrales nucléaires même placées en zones non sIsmiques, on s’est foutu de notre gueule.

    Mais on a eu Three Mile Island en 1979, et depuis, les Americains ont arrêté de fabriquer des centrales nucléaires.

    Puis on a eu Tchernobyl en 1986, alors que tous les spécialistes, ces experts en mensonges stipendiés par le pouvoir, nous disaient qu’on était une bande de paranos, et que c’était impossible qu’arrive une telle chose.

    On avait dit qu’aucune centrale nucléaire ne pourrait résister à un tremblement de terre conséquent. Mais au tout début de la catastrophe de Fukushima-Daiichi, au Japon, on a essayé de nous faire croire que tout allait bien, que les réacteurs s’étaient éteind comme prévu, que les enceintes de confinement tenaient bon, etc.

    Et maintenant on voit…

    Tout ce qu’avaient dit les écolos se réalise.

    Bien à vous,
    do
    http://mai68.org

    UNE CENTRALE NUCLÉAIRE EST UNE EXPLOSION ATOMIQUE RALENTIE DANS UN ÉQUILIBRE INSTABLE

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0