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La justice ordonne la remise en liberté de Julien Coupat

jeudi 28 mai 2009, par do (Date de rédaction antérieure : 28 mai 2009).

http://www.lemonde.fr/web/depeches/… Ubp 7-37,0.html

PARIS (Reuters le 28.05.09 à 13h10) - Le juge d’instruction Thierry Fragnoli a ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Julien Coupat, principal suspect dans le dossier des sabotages de lignes de TGV en France en novembre 2008.

Il suit ainsi le parquet de Paris, qui a officiellement requis jeudi la remise en liberté.

Cette dernière devait être effective jeudi après-midi, après la formalité de levée d’écrou à la prison de la Santé, où le jeune homme de 34 ans est écroué depuis le 15 novembre.

L’accusation a demandé qu’il soit contraint de demeurer en Ile-de-France, de remettre ses papiers d’identité et son passeport et qu’il ait interdiction de rencontrer les huit autres personnes mises en examen.

Sa remise en liberté met fin partiellement à une controverse politique sur ce dossier, qu’une partie de la gauche et de l’extrême gauche considère comme un montage.

Quatre demandes avaient jusqu’ici été rejetées par les juges des libertés et, en appel, par la chambre de l’instruction de Paris.

Julien Coupat, 34 ans, restera mis en examen pour "destruction en réunion et direction d’une association de malfaiteurs", le tout "en relation avec une entreprise terroriste", des crimes passibles des assises.

"LA SITUATION EST EXCELLENTE"

Juridiquement, sa remise en liberté n’est pas un aveu de faiblesse de l’accusation, puisque la liberté est en théorie la règle dans le droit français, en raison du principe de la présomption d’innocence.

En pratique cependant, la remise en liberté de tous les membres de ce qui est suspecté être un groupuscule violent n’est quasiment jamais prononcée avant le procès.

Julien Coupat est présenté par l’accusation comme le chef d’un mouvement d’ultragauche auquel sont imputés les sabotages commis par le placement de fers à béton sur des caténaires dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, ainsi que le 26 octobre 2008.

Il clame son innocence et se dit victime d’un dossier monté de toutes pièces. Neuf personnes sont mises en examen au total dans ce dossier mais Coupat est le dernier à être en prison, les autres personnes ayant été libérées au fil de l’enquête.

Dans un texte publié cette semaine dans Le Monde, il décrivait la prolongation de sa détention comme "une petite vengeance" mais se réjouissait paradoxalement de son sort, dont il rendait responsable ce qu’il appelle "la clique sarkozyste".

"Chaque manoeuvre par quoi ils se figurent conforter leur pouvoir achève de le rendre haïssable. En d’autres termes : la situation est excellente, ce n’est pas le moment de perdre courage", disait-il.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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