4 aout 2004
L’URANIUM APPAUVRI : CHEVAL DE TROIE DE LA GUERRE
NUCLEAIRE
Par Leuren Moret, juillet 2004
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http://www.mindfully.org/Nucs/2004/DU-Trojan-Horse1jul04.htm
L’usage des
armes à l’uranium appauvri par les Etats-Unis, défiant tous les traités
internationaux, annihilera doucement toutes les espèces sur terre y compris
l’espèce humaine, et pourtant ce pays continue à le faire en pleine connaissance
de leur potentiel destructeur.
Depuis 1991,
les Etats-Unis ont mené quatre guerres utilisant des armes à l’uranium appauvri,
illégales devant tous les traités internationaux, conventions et accords, aussi
bien que devant la loi militaire US. L’usage continu de ces armes radioactives
illégales, qui ont déjà contaminé de vastes régions avec un faible niveau de
radiation et qui contamineront d’autres parties du monde, est vraiment une
affaire mondiale et un sujet international. L’intention plus profonde en est
révélée en comparant les régions maintenant contaminées à l’uranium appauvri –
de l’Egypte, du Moyen Orient, d’Asie Centrale et de la moitié nord est de l’Inde
– avec les impératifs géostratégiques US décrits dans le livre de Zbigniew
Brzezinski en 1997 Le Grand
Echiquier.
Région du
Sud : « Cette vaste région
secouée de haines versatiles et entourée de puissants voisins en compétition
peut probablement être un champ de bataille majeur, autant pour des guerres
entre états-nations que plus probablement, pour la prolongation de la violence
ethnique et religieuse. Que l’Inde se restreigne ou qu’elle saisisse
l’opportunité d’imposer sa volonté au Pakistan affectera grandement les
possibilités régionales de conflits probables. Les tensions internes entre la
Turquie et l’Iran vont probablement non seulement s’aggraver mais réduire
considérablement le rôle stabilisateur que ces états sont capables de jouer dans
cette région volcanique. De tels développements rendront plus difficile
l’intégration de la nouvelle Asie Centrale dans la communauté internationale
affectant négativement dans le même temps la sécurité sous domination US du
Golfe Persique. Dans tous les cas, les US et la communauté internationale
peuvent peut-être se retrouver là face à un challenge qui minimisera la récente
crise de l’Ancienne Yougoslavie. » Brzezinski
Le fait est
que les US et leurs partenaires militaires ont mis en place quatre guerres
nucléaires utilisant de sales bombes et de sales armes dans les pays qu’ils ont
besoin de contrôler. Sous forme d’aérosols l’uranium appauvri contaminera en
permanence de vastes régions et détruira doucement le futur génétique des
populations vivant dans ces régions où se trouvent des ressources que les US
doivent contrôler pour établir et maintenir leur primauté.
Décrit comme
le Cheval de Troie de la guerre nucléaire, l’uranium appauvri est l’arme qui
continue à détruire. La demie-vie de l’uranium-238 est de 4.5 milliards
d’années, l’age de la Terre. Et, comme l’uranium-238 dégénère en sous-produits
radioactifs, en quatre étapes avant de se transformer en graphite, il continue
d’émettre plus de radiations à chaque étape. Il n’y a pas moyen de l’arrêter, et
il n’y a pas moyen de le nettoyer. Il s’accorde avec la propre définition du
Gouvernement US des Armes de Destruction Massive.
Après la
formation de microscopiques et nanoscopiques particules insolubles d’oxyde
d’uranium sur le champ de bataille, celles-ci restent suspendues dans l’air et
voyagent autour de la Terre comme composantes radioactives de la poussière
cosmique, contaminant l’environnement, tuant sans discrimination, mutilant et
causant des maladies à tout ce qui vit là où la pluie, la neige et l’humidité
les prélèvent de l’atmosphère. La contamination radioactive mondiale issue des
essais atmosphériques équivalait à 40.000 bombes d’Hiroshima, et elle continue à
contaminer l’atmosphère et la basse altitude aujourd’hui. La quantité de
pollution de basse-radioactivité à l’uranium appauvri depuis 1991 est de
nombreuses fois supérieure (déposée à l’intérieur du corps) aux retombées émises
lors des tests atmosphériques.
Un rapport
indépendant établi en 2003 par le Comité Européen sur le Risque des Radiations
(ECRR) pour le Parlement Européen, déclare sur la base d’études de Tchernobyl
que le risque lié à la basse-radioactivité est de 100 à 1.000 fois supérieur aux
estimations du Comité International pour la Protection contre les Radiations
basées sur des études erronées conduites par les US. Se référant aux effets
extrêmement meurtriers des radiations sur les systèmes biologiques, Dr Rosalie
Bertell, l’une des 46 experts internationaux en radiations du rapport de l’ECRR,
le décrit ainsi :
« Le concept
d’annihilation de l’espèce signifie une fin relativement prompte et délibérément
induite de l’histoire, de la culture, de la science, de la reproduction
biologique et de la mémoire. C’est l’ultime rejet humain du cadeau de la vie, un
acte qui nécessite un nouveau mot pour le décrire :
omnicide. »
Le
"Manhattan Project 1943" modèle pour l’uranium appauvri
Dans une note
déclassée au Général Leslie R. Groves, datée du 30 Octobre 1943, trois des plus
importants physiciens du Projet Manhattan, Dr James B. Conant, A.H .Compton et
H.C. Urey, firent leurs recommandations, en tant que membres du Sous-Comité de
l’Exécutif S-1, sur l’ "Usage de Matériaux Radioactifs comme Arme
Militaire." :
« Utilisé
comme gaz de guerre, le matériau serait pulvérisé en particules de taille
microscopique pour former de la poussière et de la fumée et mis à feu au sol par
des lance-projectiles, des véhicules de terrain, ou des bombes aériennes. Sous
cette forme, il serait inhalé par le personnel. La quantité nécessaire pour
causer la mort de la personne qui inhale le matériau est extrêmement petite… Il
n’y a pas de méthodes de traitement connues à de telles blessures… cela
traversera un filtre de masque à gaz standard en quantités assez grandes pour
être extrêmement dommageables. »
Comme
Contaminant de Terrain :
« Pour être
utilisé de cette manière, le matériau radioactif devrait être répandu sur le sol
soit par voie aérienne ou à partir du sol, si en territoire contrôlé par
l’ennemi. Afin d’interdire le terrain à l’un ou l’autre côté, excepté aux
dépends d’exposer du personnel aux radiations malfaisantes…Des endroits ainsi
contaminés par le matériau radioactif seraient dangereux jusqu’à ce que la lente
décomposition naturelle du matériau s’effectue…pour le terrain courant il n’y a
pas de méthodes de décontamination connues. Le développement de vêtements de
protection efficaces pour le personnel ne semble pas possible. …Des réservoirs
ou des puits seraient contaminés ou la nourriture empoisonnée avec un effet
similaire à celui résultant de l’inhalation de la poussière ou de la
fumée. »
Exposition
interne :
« …Les particules inférieures à 1 micron se déposeraient plus
probablement dans les alvéoles où soit elles resteraient indéfiniment, soit
elles seraient absorbées par le système lymphatique ou le sang…pourraient
pénétrer le système gastro-intestinal à partir de l’eau polluée, ou de la
nourriture, ou de l’air. …pourraient être prélevées des poumons ou du système
G-I par le sang et ainsi, distribuées à travers le corps. »
Les deux
produits de fission et le déchet uranium appauvri issus du Projet Bombe Atomique
devaient être utilisés dans le cadre de ce plan. La nature pyrophorique de
l’uranium appauvri, qui le fait commencer à brûler à la très basse température
de la friction dans le canon de l’arme, en fit dès lors et jusqu’à maintenant
une arme à gaz radioactif idéale. Il était aussi plus disponible parce que la
quantité d’uranium appauvri produite était beaucoup plus grande que la quantité
de produits de fission produite en 1943.
La
Grande-Bretagne pensait à l’utilisation de gaz empoisonné sur l’Irak bien avant
1991 :
« Je suis fortement favorable à l’utilisation de gaz
empoisonné contre les tribus non-civilisées. L’effet moral devrait être bon…et
il répandrait une vive terreur… » (Winston Churchill commentant l’usage
de gaz empoisonné contre les Irakiens après la Première Guerre
Mondiale).
SYSTEMES
D’ARMES GUIDEES
Les armes à
l’uranium appauvri ont été fournies en premier par les US à Israël pour un usage
sous supervision US dans la guerre du Sinaï contre les Arabes en 1973. A partir
de là les US ont testé, manufacturé et vendu des systèmes d’armes à uranium
appauvri à 29 pays. Un tabou international empêcha leur utilisation jusqu’en
1991, quand les US brisèrent le tabou et les utilisèrent pour la première fois
sur les champs de bataille d’Irak et du Koweït.
Les militaires
US admirent utiliser des projectiles à uranium appauvri dans des tanks et des
avions, mais la présence d’ogives dans des missiles et des bombes est classifiée
ou désignée comme un "dense" ou "mystérieux métal". Dai Williams, un chercheur
de la Conférence Mondiale sur les Armes à l’Uranium Appauvri de 2003 a rapporté
l’existence de 11 brevets pour systèmes d’armes guidées utilisant le terme
"uranium appauvri" ou "métal dense", dont la densité ne peut-être que celles de
l’uranium appauvri ou du tungstène pour s’adapter aux dimensions de
l’ogive.
Des
bombardements intensifs, des bombardements sélectifs, et l’usage fréquent de
missiles et de balles à l’uranium appauvri sur les habitations de régions
densément peuplées ont eu lieu en Irak, en Yougoslavie et en Afghanistan. La
découverte en 1999 que des cratères de bombes en Yougoslavie étaient
radioactifs, et qu’un missile non-explosé contenait une ogive d’uranium
appauvri, implique que la quantité totale d’uranium appauvri utilisé depuis 1991
a été grandement sous-estimée. Ce qui est encore plus inquiétant, est que 100%
de l’uranium appauvri des bombes et missiles est vaporisé dès l’impact et
immédiatement libéré dans l’atmosphère. Cette quantité peut aller jusqu’à 1,5
tonnes pour les grosses bombes. Pour les balles et les obus, la quantité
vaporisée est de 40-70%, laissant des morceaux et des obus non-explosés dans
l’environnement, qui seront de nouvelles sources de poussière radioactive et de
contamination des eaux souterraines par le métal dissout de l’uranium appauvri,
longtemps après la fin des batailles, comme rapporté par le Programme de l’ONU
pour l’Environnement sur la Yougoslavie dans un rapport de 2003.
Considérant
que les US ont admis avoir utilisé 34 tonnes d’uranium appauvri sous forme de
balles et d’obus en Yougoslavie, et le fait que 35.000 missions de bombardements
de l’OTAN y ont eu lieu en 1999, la quantité potentielle d’uranium contaminant
la Yougoslavie et sa dérive transfrontalière dans les pays environnants est
colossale.
A cause de
maladies mystérieuses et de naissances défectueuses après la guerre rapportées
parmi des Vétérans du Golfe ainsi que des civils dans le sud de l’Irak, et de
maladies relatives aux radiations chez des Casques Bleus de l’ONU servant en
Yougoslavie, des inquiétudes grandissantes au sujet des effets des radiations et
des dommages causés à l’environnement ont soulevé l’outrage international quant
à l’utilisation d’armes radioactives par les US après 1991. A la réunion 2003
des membres du Traité de Non-prolifération Nucléaire discutant le désir US de
maintenir leur stock d’armes nucléaires, le Major Tadatoshi AKIBA d’Hiroshima a
déclaré :
« Il incombe
au reste du monde…de se lever maintenant et de dire à tous nos chefs militaires
que nous refusons d’être menacés ou protégés par des armes nucléaires. Nous
refusons de vivre dans un monde de peur continuellement recyclée et de
haine. »
ILLEGALES
DEVANT LE DROIT INTERNATIONAL
Quatre raisons
pour lesquelles l’utilisation des armes à uranium appauvri viole la Convention
de l’ONU des Droits Humains :
TEST DE
LEGALITE DES ARMES DEVANT LE DROIT INTERNATIONAL
TEST DE
TEMPORALITE – Les
armes ne doivent pas continuer à agir une fois la bataille terminée.
TEST
ENVIRONNEMENTAL – Les armes ne doivent pas être indûment malfaisantes pour
l’environnement.
TEST
TERRITORIAL – Les armes ne doivent pas agir hors du champ de
bataille.
TEST
D’HUMANITE – Les armes ne doivent pas tuer ou blesser
inhumainement.
L’avocate et
humanitaire de International Human Rights, Karen Parker, a déterminé que
l’armement à uranium appauvri échoue aux quatre tests des armes légales devant
le droit international, et qu’il est aussi illégal sous la définition d’une arme
" poison ". Grâce aux efforts continus de Karen Parker, une
sous-commission de la Commission des Droits Humains de l’ONU a déterminé en 1996
que l’uranium appauvri est une arme de destruction massive qui ne devrait
pas être utilisée :
RESOLUTION
1996/ 16 SUR L’ARRET DE L’UTILISATION DE L’URANIUM APPAUVRI – UA
L’utilisation
militaire de l’UA viole la législation internationale humanitaire actuelle,
incluant le principe qu’il n’y a pas de droit illimité au choix des moyens et
méthodes de guerre (Art. 22 Convention VI de La Haye (HCIV) ; Art. 35 du
Protocole Additionnel de Genève (GP1) ; l’interdiction de causer d’inutiles
souffrances et des blessures superflues (Art. 23 §le HCIV ; Art. 35 §2
GP1), la guerre aveugle (Art. 51 §4c et 5b GP1) aussi bien que l’utilisation de
poison ou d’armes empoisonnées.
Le déploiement
et l’utilisation de l’UA violent les principes de protection des droits
internationaux humains et environnementaux. Ils contredisent le droit à la vie
établi par la résolution 1996/16 du sous-comité à l’ONU des Droits
Humains.
QUATRE
GUERRES NUCLEAIRES
Bien que
restreinte aux champs de bataille d’Irak et du Koweït, la Guerre du Golfe de
1991 a été l’une des plus toxiques et dévastatrices pour l’environnement de
l’histoire du monde. Incendies de puits de pétrole, bombardement de pétroliers
et de puits qui répandirent des millions de litres de pétrole dans le Golfe
d’Arabie et le désert, et la dévastation des réservoirs et des équipements
lourds ont détruit l’écosystème du désert. Les effets à long terme et de grande
envergure, et la dispersion d’au moins 340 tonnes d’armes à uranium appauvri,
ont eu un effet environnemental mondial. De la fumée des feux de pétrole a été
trouvée plus tard sous forme de dépôts en Amérique du Sud, dans l’Himalaya et à
Hawaï. Les grands vents de sable annuels qui partent d’Afrique du Nord, du
Moyen-Orient, et d’Asie Centrale répandront rapidement la contamination
radioactive autour du monde, et le fil des saisons sur les vieilles munitions à
uranium appauvri des champs de bataille et autres régions produira de nouvelles
sources de contamination radioactive dans les années futures. Sous le vent de la
dévastation radioactive de l’Irak, Israël souffre aussi une grande augmentation
de cancers du sein, de leucémies et de diabète infantile.
LE
RAYONNEMENT NE RESPECTE AUCUNE FRONTIERE, AUCUNE CLASSE SOCIO-ECONOMIQUE,
AUCUNE RELIGION.
…/…Près de
700.000 vétérans de la Guerre du Golfe rentrèrent aux US d’une guerre qui
ne dura que quelques semaines. Aujourd’hui plus de 240.000 d’entre eux sont en
incapacité médicale permanente, et plus de 11.000 sont morts. Une étude du
Gouvernement US sur les bébés nés après la guerre de 251 vétérans, rapporte que
67% des bébés présentent de graves maladies ou de graves anomalies congénitales.
Ils sont nés sans yeux, sans oreilles, avaient des organes manquants, les doigts
palmés, des disfonctionnements de la thyroïde et autres. L’uranium appauvri
contenu dans le sperme des soldats a contaminé leurs femmes. De sévères
anomalies congénitales ont été rapportées chez des bébés nés de civils
contaminés en Irak, Yougoslavie, et Afghanistan et l’incidence et la gravité des
anomalies s’accroissent avec le temps. Les femmes de Yougoslavie, d’Afghanistan
et d’Irak ont maintenant peur d’avoir des bébés, et quand elles accouchent, au
lieu de demander si c’est une fille ou un garçon, elles demandent " est-ce
qu’il est normal ? "
…/…
Dr Keith
Baverstock, un conseiller expert en rayonnement qui était en charge à l’OMS,
participa à un rapport ( http://www.mindfully.org/Nucs/DU-Radiological-Toxicity-WHO5nov01.htm) en novembre 2001, avertissant que
les effets à long terme de l’uranium appauvri mettraient en danger les
populations civiles d’Iraq, et que la sécheresse du climat augmenterait
l’exposition aux minuscules particules environnantes qui seraient inhalées
pendant des années à venir. L’OMS lui refusa la permission de publier son étude,
cédant à la pression de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique. Dr
Baverstock livra le rapport compromettant aux médias ( http://www.mindfully.org/Nucs/2004/DU-WHO-Suppressed22feb04.htm) en février 2004. Pekka Haavisto,
président de l’Unité d’Evaluation des Conflits d’après-guerre du Programme pour
l’Environnement de l’ONU à Genève, partage l’anxiété de Baverstock à propos de
l’uranium appauvri, mais ses experts n’ont pas été autorisés à se rendre en Irak
pour évaluer la pollution.
"PEUR DE
L’URANIUM APPAUVRI." - clamée par G.W.Bush sur le site officiel de la Maison
Blanche :
« Pendant la guerre du Golfe, les forces
de la coalition ont utilisé des munitions perforantes faites en uranium
appauvri, lequel est idéal dans ce cas pour sa grande densité. Ces dernières
années, le régime Irakien a commis de substantiels efforts pour promouvoir la
fausse plainte que les tirs à uranium appauvri des forces de la coalition ont
causé des cancers et des anomalies congénitales en Irak. L’Irak a distribué
d’horribles photos d’enfants avec des malformations de naissance et les a reliés
à l’uranium appauvri. La campagne a deux ateliers de propagande
majeurs. »
« Uranium est un nom qui a d’effrayantes
associations dans l’esprit de la moyenne des gens, ce qui fait le mensonge
relativement facile à vendre; et l’Iraq pourrait tirer avantage d’un réseau
international établi d’activistes anti-nucléaires qui ont déjà lancé leur propre
campagne contre l’uranium appauvri. »
« Mais des scientifiques qui travaillent pour
l’Organisation Mondiale pour la Santé, le Programme Environnemental de l’ONU, et
l’Union Européenne n’ont trouvé aucun effet sur la santé lié à l’exposition à
l’uranium appauvri. »
La guerre US
en Afghanistan montra clairement que ce n’était pas une guerre DANS le
tiers-monde, mais une guerre CONTRE le tiers-monde. En Afghanistan où 800 à
1.000 tonnes d’uranium appauvri ont été estimées avoir été utilisées en 2001,
même les Afghans sans instruction comprennent l’impact que ces armes ont eu sur
leurs enfants et sur les futures générations.
« Après que les Américains aient détruit
notre village et tué beaucoup d’entre nous, nous avons aussi perdu nos maisons
et n’avons rien à manger. Cependant nous aurions enduré ces misères et les
aurions même acceptées, si les Américains ne nous avaient pas tous condamnés à
mort. Quand j’ai vu mon petit-fils déformé, j’ai réalisé que mes espoirs pour le
futur avaient disparu pour de bon, différemment du désespoir du barbarisme
Russe, même si à cette époque j’ai perdu mon fils aîné Shafiqullah. Cette fois,
cependant, je sais que nous faisons partie du génocide invisible que les US nous
ont apporté, une mort silencieuse de laquelle je sais que nous ne nous évaderons
pas. »
(Jooma Khan de
la province de Lagham, mars 2003)
En 1990,
l’Autorité à l’Energie Atomique du Royaume Uni (UKAEA) écrivit un rapport
avertissant de la catastrophe potentielle pour la santé et l’environnement de
l’utilisation des armes à uranium appauvri. Les effets sur la santé étaient
connus depuis longtemps. Le rapport envoyé au Gouvernement du Royaume Uni
avertissait " dans leur estimation, si 50 tonnes de poussière résiduelle
d’UA restent " dans la région " il pourrait y avoir un demi million de
cancers en plus à la fin du siècle [2000]. " Les estimations d’armes à
uranium appauvri utilisées en 1991, vont maintenant de 325 tonnes admises par le
Pentagone, à 900 tonnes selon d’autres corps scientifiques. Cela porterait
l’estimation du nombre de cancers à 9.000.000, selon la quantité utilisée
pendant la guerre du Golfe de 1991. Dans la guerre du Golfe de 2003, des
estimations de 2.200 tonnes ont été données – causant à peu près 22.000.000 de
nouveaux cas de cancer. Dans son ensemble, le nombre total de patients atteints
de cancer estimé en utilisant les données de l’UKAEA serait de 25.250.000. En
juillet 1998, la CIA estimait la population de l’Iraq aux environs de
24.683.313.
Ironiquement,
la résolution 661 de l’ONU appelant à des sanctions contre l’Irak, a été signée
le jour anniversaire d’Hiroshima, le 6 août 1990