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Côte d’Ivoire - 5 avril 2011 - Les pro-Ouattara à l’assaut d’Abidjan, la France et l’Onu interviennent

mardi 5 avril 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 avril 2011).

On nous refait le coup de l’ennemi qui tire sur les populations civiles. Comme en Libye. Alors qu’en réalité, ce sont les forces pro-Ouattara qui massacrent les civils :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2563

Et l’ONU mitraille un supermarché :

http://mai68.org/spip/spip.php?article2579

Les pro-Ouattara à l’assaut d’Abidjan, l’Onu intervient

http://fr.reuters.com/article/topNe…

mardi 5 avril 2011 07h31

par Mark John et Ange Aboa

ABIDJAN (Reuters) - Les forces d’Alassane Ouattara, qui disent avoir lancé leur "assaut final" à Abidjan, ont annoncé lundi la prise de la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, dont les derniers bastions ont été bombardés par des hélicoptères des forces françaises et de l’Onu.

Explosions et tirs d’artillerie ont retenti aux abords du palais présidentiel, de la radio-télévision nationale (RTI) et de l’un des deux ponts reliant la cité lagunaire à l’aéroport, ont rapporté des journalistes de Reuters.

Des missiles tirés par les hélicoptères de l’Onu se sont en outre abattus sur des bases militaires des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Laurent Gbagbo, rapportent des témoins. Sa résidence, qui se trouve dans le quartier de Cocody, a également été prise pour cible, a déclaré à Reuters son conseiller Alain Toussaint.

Patrick Achi, porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara, a par la suite assuré qu’elle était tombée aux mains des forces fidèles à l’ancien Premier ministre que la communauté internationale reconnaît comme le président élu. L’information, invérifiable, a toutefois été démentie de source proche des FDS.

"Oui, ils sont dans la résidence. Ils en ont pris le contrôle. Mais je ne sais pas s’il (Gbagbo) s’y trouvait ou non", a déclaré Patrick Achi, joint par téléphone.

La France a dit avoir autorisé ses unités présentes en Côte d’Ivoire à intervenir aux côtés de l’opération de l’Onu (Onuci) pour neutraliser des armes lourdes de l’armée de Gbagbo utilisées contre des populations civiles.

LA FRANCE ET L’ONU FRAPPENT LES BASES PRO-GBAGBO

Dans un communiqué, l’Elysée précise que cette intervention répond à une requête du secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, qui a sollicité l’aide de la France dans une lettre à Nicolas Sarkozy. Dans la journée, l’état-major des armées avait annoncé l’envoi de 150 soldats supplémentaires en Côte d’Ivoire, portant à 1.650 hommes l’effectif de sa mission Licorne sur place.

Ban Ki-moon a lui-même publié un communiqué où il dit avoir demandé à l’Onuci de "prendre les mesures nécessaires pour prévenir l’utilisation d’armes lourdes contre la population civile" avec le soutien de troupes françaises. Il souligne que l’Onuci "n’est pas partie au conflit" et qu’elle est entrée en action "par légitime défense et pour protéger les civils".

Alain Le Roy, responsable des opérations de maintien de la paix de l’Onu, a confirmé que les casques bleus avaient tiré à l’arme lourde, parfois très près de la résidence présidentielle.

Le quartier général de l’Onuci, a-t-il justifié, a été continuellement attaqué par les forces fidèles à Laurent Gbagbo, tout comme les convois chargés de l’évacuation des blessés ou de patrouiller dans les rues d’Abidjan.

Plusieurs milliers de combattants pro-Ouattara ont pénétré dans Abidjan par le nord avec un convoi de véhicules de transport, de camions équipés de mitrailleuses lourdes et de 4x4 remplis d’hommes munis de Kalachnikov et de lance-roquettes.

Leur commandant, Issiaka "Wattao" Ouattara, a déclaré à Reuters qu’il disposait de 4.000 hommes auxquels s’ajouteraient 5.000 hommes déjà dans la ville. A la question de savoir combien de temps pourrait durer l’offensive, il a répondu : "On sait quand ça commence, mais il pourrait falloir 48 heures pour nettoyer proprement (la ville)."

Laurent Gbagbo, déclaré battu au scrutin présidentiel du 28 novembre par la commission électorale, refuse de céder le pouvoir. Il a rejeté ce résultat et accusé de partialité l’Onu, qui a certifié la victoire de Ouattara. La crise politique a fait plus de 1.500 morts au cours des cinq derniers mois.

Après avoir pris rapidement le contrôle de la plus grande partie du pays, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de Ouattara ont rencontré une vive résistance à Abidjan où les troupes de Gbagbo tiennent des positions autour du palais présidentiel, de la résidence de Gbagbo et du siège de la RTI.

"SITUATION MÛRE"

Les combats ayant perdu en intensité dimanche, des habitants étaient sortis lundi matin pour chercher de l’eau ou de la nourriture. Quelques heures plus tard, des soldats pro-Ouattara ont sécurisé un tronçon routier de 5 km avant leur point d’accès à Abidjan, dépassant le quartier pro-Gbagbo de Yopougon.

Dimanche sur TCI, la télévision contrôlée par le camp Ouattara, le Premier ministre de ce dernier, Guillaume Soro, avait expliqué que la stratégie avait consisté à encercler la ville, à harceler les positions des troupes pro-Gbagbo et à réunir des renseignements sur leur arsenal.

"La situation est désormais mûre pour que l’offensive soit rapide", ajoutait-il.

Paris avait demandé dimanche le regroupement de tous les Français d’Abidjan, au nombre d’environ 12.000, mais leur évacuation n’a pas été décidée. La force Licorne avait déjà mis en place des patrouilles à Abidjan et pris le contrôle de l’aéroport.

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères français a confirmé lundi l’enlèvement de plusieurs personnes à Abidjan, dont deux ressortissants français. Selon Europe 1, cinq personnes ont été kidnappées au total dans un hôtel du quartier d’affaires de la ville.

On s’attendait à ce que les forces de Ouattara l’emportent rapidement sur celles de Gbagbo à Abidjan après les défections d’officiers de l’armée. Mais les partisans du président sortant ont résisté jusqu’ici et ont repris le contrôle de la RTI.

Lundi soir, des hélicoptères de l’Onu et de l’armée française ont tiré des missiles sur des camps militaires de pro-Gbagbo, selon des témoins. "Nous avons vu deux hélicoptères MI-24 de l’Onuci tirer des missiles sur le camp militaire d’Akouédo. Il y a eu une grosse explosion et nous voyons encore de la fumée s’élever du camp", a dit l’un d’eux à Reuters.

Avec Emmanuel Braun à l’extérieur d’Abidjan, Tim Cocks et Loucoumane Coulibaly à Abidjan, Sujata Rao à Londres ; Yann Le Guernigou et Elizabeth Pineau à Paris ; Jean-Stéphane Brosse, Philippe Bas-Rabérin et Jean-Philippe Lefief pour le service français

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