Aujourd'hui,
face aux ambitions hégémoniques de l'impérialisme, l'information est une arme au
service de la paix.
Les
médias occidentaux dans leur large majorité acceptent les versions de l'armée
américaine et ferment les oreilles aux autres sources.
.
Dénoncer
ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre!
Sa
diffusion est un acte de résistance.
Dossiers Analyse, Géopolitique
et stratégie du Liban
C.De
Broeder & M.Lemaire
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Sommaire
: 1
Dossier 1-1La
situation politique et socio-économique au Liban
et
dans le monde arabe. 1-2
Sayed Nasrallah : Le recours israélien à la CIA est signe
d'impuissance. 2 Annexe 2-1
William
Blum :
Que Dieu
bénisse l’Amérique, et ses bombes 2-2
Chronologie du Liban (1943-2011) |
1-1 La situation politique et socio-économique au Liban
et
dans le monde arabe
BULLETIN
MENSUEL (17)
Le bulletin suivant
présentera, dans sa première partie, une analyse rapide des changements survenus
dans le monde arabe, à commencer par les révolutions tunisienne et égyptienne.
Il parle des développements, très dangereux, de la situation en Lybie et le
possible aboutissement de cette situation à la lumière des crimes commis par
Kadhafi et de l’immixtion des Etats-Unis et de certains pays européens (ainsi
que de l’OTAN). Il évoque aussi le départ de l’opération impérialiste au Soudan
et dont le but est l’émiettement de ce pays.
La seconde partie du
bulletin parle de la situation politique et économique au Liban ; elle
dresse, surtout, un bilan exhaustif et analytique des conditions économiques et
sociales qui avaient prévalu durant l’année 2010, sans oublier le programme de
lutte du PCL dans les différents domaines de la
vie.
I.
Les développements dans le monde arabe
Le monde arabe vit,
aujourd’hui, un soulèvement révolutionnaire exceptionnel, tant par son extension
que par la profondeur des revendications. Ce soulèvement ne s’exprime pas
seulement au sein de la classe ouvrière arabe mais aussi chez une grande partie
de la petite et moyenne bourgeoisie. C’est que la situation difficile dans la
quelle se trouve cette petite et moyenne bourgeoisie, à cause des politiques
néolibérales outrancières appliquées généralement à partir des années
quatre-vingt-dix du siècle dernier, s’est envenimée de plus en plus à partir de
2008, tant à cause de la crise générale du capitalisme, et ses répercussions sur
les économies arabes, que par le fait de l’économie rentière et inféodée au
capitalisme mondial.
L’aggravation des
problèmes socio-économiques s’était traduite, ces tris dernières années, par la
hausse notoire des taux du chômage et de l’émigration parmi les jeunes et les
femmes, la fermeture des sociétés et des usines, en plus des milliers de
mouvements sociaux et de grèves qui, souvent, étaient réprimés sauvagement… Sans
oublier l’absence des libertés générales, le refus de légaliser les partis
politiques, la censure et la tenue en laisse des syndicats
ouvriers.
Tout cela, exacerbé par
l’occupation directe de plus d’un pays arabe, par l’aide que les Etats-Unis et
les troupes de l’OTAN procurent à Israël dans sa politique d’agression contre le
peuple palestinien et le peuple libanais (à commencer par la guerre de 2006 et
les blocus de la région de Gaza) et, surtout, par la participation des régimes
arabes à ces faits militaires, a créé l’atmosphère propice aux soulèvements qui,
partant de Tunisie, ont vite gagné tous les pays
arabes.
1-Les
deux révolutions en Egypte et en Tunisie et les autres
soulèvements
La période actuelle
rappelle celle qui fit suite dans le monde arabe à la Nakba de la
Palestine. Les peuples s’étaient alors soulevés pour mettre fin à des régimes
caractérisés par leur obédience aux colonialismes français et britannique.
Cependant, il est nécessaire de voir les différences qui existent entre les
révoltes (et les coups d’Etats) des années cinquante et soixante du XXème siècle
et celles d’aujourd’hui : les nouveaux soulèvements ont un très large
caractère de masse ; on y remarque le rôle joué par le mouvement syndical
ouvrier et le mouvement féminin en plus de celui, de premier plan, échu aux
jeunes (qui ont su profiter de la révolution dans les télécommunications) dans
le regroupement des mouvements de protestations et la précision de leurs
slogans.
De plus, il est
nécessaire d’attirer l’attention sur l’extension du mouvement nouveau à la
région du Golfe arabique que l’impérialisme a toujours tenté de garder
« sous contrôle » à cause de son importance stratégique et économique.
Cette extension est la preuve que le mouvement de libération des peuples arabes
a pris son essor, compte non tenu de certaines « analyses » qui
tentent de lui imposer des caractères confessionnels ou ethniques ; et ce
mouvement ne pourrait qu’aboutir à la victoire, mettant en échec l’offensive menée par les forces
de la contre révolution appuyées par les Etats-Unis ainsi que les projets
impérialistes-sionistes prévus pour la région, dont, en premier lieu, celui du
« Nouveau Moyen Orient ». Rappelons rapidement que ce projet se base
sur la liquidation de l’identité arabe pour la remplacer par une autre basée sur
les divisions religieuses et confessionnelles qui n’a d’autre but que celui de
morceler le monde arabe en y créant « deux croissants », l’un sunnite
et l’autre chiite ; ce qui confirmerait la nécessité d’aller de l’avant
dans la mise en exécution du projet intitulé « Israël : Etat des juifs
dans le monde ». De pus, un tel projet permettrait aussi à Israël de
recouvrer le rôle pour lequel il fut créé, à savoir celui de base avancée de
l’impérialisme au cœur du monde arabe, ce qui permettrait à cet impérialisme de
continuer à mettre la main sur les sources d’énergie et de contrôler la plus
grande réserve mondiale de pétrole et de gaz qui assure aux grandes sociétés,
étasuniennes surtout, des rentrées et des bénéfices colossales. D’ailleurs, le
nouveau rôle joué actuellement par Israël en Irak (et plus précisément dans la
région kurde) ainsi qu’au sud du Soudan et dans les pays du Maghreb constitue
une preuve irréfutable que le projet a pris un nouvel
élan.
A partir de cette
analyse, les nouveaux soulèvements, dont les deux révolutions en Tunisie et en
Egypte, font face à une opposition féroce, tant de la part des forces
réactionnaires toujours représentées dans certaines instances du pouvoir, que de
la part des Etats-Unis et de ses alliés européens. Le recouvrement du pouvoir
par la contre révolution constitue une affaire de vie ou de mort, vu le
caractère de classe de ces révolutions. En effet, et contrairement aux
soulèvements qui avaient eu lieu durant les dernières décennies du XXème siècle
(dont la « Révolte du pain » en Egypte en 1977), ce qui a abouti à la
victoire de la première étape de la révolution, tant en Tunisie qu’en Egypte,
vient du fait de son caractère de classe, malgré toutes les tentatives de la
part des anciens régimes et de l’administration étasunienne pour l’étrangler.
C’est que les deux
révolutions constituent l’aboutissement de milliers de mouvements de masse dans
lesquels le facteur politique (revendications concernant les libertés
démocratiques er la participation aux décisions politiques) se mêle au facteur
économique (le droit au travail, en particulier). De plus, elles se sont
appuyées, en Tunisie surtout, sur des partis politiques qui ont mené des luttes
pour le changement en partenariat avec la classe ouvrière et sur la base de
programmes politiques bien clairs qui appelaient à faire face aux politiques
intérieures de gouvernements
corrompus liés au « nouveau » régime mondial dirigé par les
Etats-Unis. N’oublions pas, non plus, l’impact de l’Intifada du peuple
palestinien en Cisjordanie et à Gaza, ni celui de la Résistance nationale
libanaise, surtout après l’été 2006, sur la remontée du militantisme des jeunes
Arabes et des peuples arabes en général.
Il est aussi nécessaire
d’ajouter que le slogan « Le peuple veut faire tomber le régime »,
devenu le slogan que tous les peuples arabes brandissent sur toutes les places
des grandes villes, a fixé la nature révolutionnaire des deux soulèvements en
Egypte et en Tunisie qui continuent à s’y appuyer, soit à travers le refus des
demi-mesures proposées, représentés par les tentatives visant à faire subir à la
constitution des amendements partiels ou celles voulant supprimer des clauses
importantes du programme rédigé par les représentants des masses ou, encore, des
« compromis » avec certaines forces dites « de gauche » ou
des islamistes. A cela s’ajoutent l’imposition de la priorité de la loi sur la
légalité des partis politiques, qui avaient vécu dans la clandestinité, et la
constitution de fronts politiques sur des programmes visant à lier le changement
intérieur à l’affrontement avec les projets impérialistes, étasuniens en
particulier, dans la région. Dans ce sens, il est nécessaire de saluer le
« Front du 14 janvier » en Tunisie, les comités révolutionnaires en
Egypte pour leur position face à l’immixtion d’Hilary Clinton et de son
conseiller pour les affaires du Moyen Orient Jeffrey Feltmann dans les affaires
de leur pays.
Enfin, il est nécessaire
de dire que ces deux révolutions ont fait tomber le mur de la peur chez les
masses arabes et les ont poussées à aller de l’avant sur la voie du changement
quelle que soit la répression subie.
2-Les
contre révolutions et les réactions suspicieuses
Si les forces de la
révolution arabe poursuivraient leur objectif vers le changement, ces facteurs
aboutiraient sans doute à des changements importants dans chaque pays arabe mais
aussi sur le plan arabe, en général. Cependant, il est nécessaire d’attirer
l’attention sur le fait que les pays capitalistes, et à leur tête les
Etats-Unis, qui furent pris de court il y a quelques mois, ont commencé une
contre offensive dans plusieurs pays arabes, y compris la Tunisie et l’Egypte.
Se basant sur certaines composantes des régimes dictatoriaux (telle l’armée et
aussi les forces de police), ils poussent des forces locales à recréer les
anciens régimes déchus, après avoir éloigné Zein Al Abdîn Ben Ali et Hosni
Moubarak.
Cette contre-offensive
est bien claire dans les faits suivants :
-Le retour des symboles
et des organisations des partis politiques qui avaient, jusqu’à quelques mois,
été le bras droit des deux régimes précités, tout en tentant de faire table rase
de leur rôle dans la répression subie par les masses et dans les massacres
perpétrées durant les premiers temps des
soulèvements.
-La tentative de se
rétracter sur les promesses de changements, comme c’est le cas en Egypte, ou le
retour à une certaine répression des manifestations populaires en
Tunisie.
-L’encouragement des
forces islamistes à coopérer avec les nouvelles figures
politiques.
Quant à ce qui se passe
en Libye, l’Alliance impérialiste utilise les crimes commis par le régime
dictatorial de Kadhafi pour mettre la main sur les richesses pétrolières du
pays… bien que Kadhafi ait déjà accordé à certains dirigeants internationaux
–européens en particulier- des aides financières consistantes, sous la forme de
dons ou d’accords sur des ventes d’armes, mais surtout sous forme de concessions
pétrolières. De plus, le régime mondial (ONU) s’est une fois de plus servi de la Ligue
arabe, comme durant la guerre contre l’Irak, pour prendre la décision de
commettre sa nouvelle agression contre la Libye ; cette agression qui s’est
soldée jusqu’à maintenant par des bombardements tuant et blessant des milliers
de civils et transformant la révolution du peuple libyen en une guerre civile
que personne ne peut prévoir quand se terminera-t-elle. Même remarque en ce qui
concerne le Golfe arabique où les forces dites « Bouclier d’Al
Jazira » s’attaquent au peuple bahreïni ; au même moment, Ali Abdallah
Saleh reçoit une aide militaire et politique importante afin de perpétrer ses
crimes contre les manifestants à Sanaa et dans les autres villes du
Yémen.
Et, si nous ajoutons à
ce qui précède le départ de l’opération visant à fragmenter le Soudan, en plus
des dangers d’une guerre entre le Sud et le Nord de ce pays, si nous ajoutons
aussi les massacres continus en Irak, pays divisé sur lui-même, et l’explosion
de la violence en Syrie, nous pourrons dire que l’impérialisme étasunien, et
avec lui toutes les forces de l’Alliance capitaliste, tente de remettre en
marche, à l’aide des forces de la contre-révolution, son projet « Le
nouveau Moyen Orient » qui vise à l’implosion du monde arabe en mini-Etats
antagonistes.
Il nous reste à mettre
l’accent sur les tentatives visant à mettre fin rapidement au conflit
arabo-israélien. En effet, et en plus des agressions continues contre Gaza,
Israël, appuyée par Washington et l’Union européenne, tente de mettre en marche
le projet de Benjamin Netanyahu déjà décrit dans le précédent bulletin et dont
les deux grandes lignes sont l’ajournement de la proclamation de l’Etat
palestinien ou le faire mais dans des frontières indéterminées ; en même
temps, le gouvernement israélien continue à « judaïser » Al Qods, à
mettre la main sur de nouvelles terres palestiniennes et à construire des
milliers de foyers israéliens dans les territoires arabes au son d’un
« transfert » nouveau qui pourrait chasser des dizaines de milliers de
Palestiniens des territoires de 1948. Le but final : imposer Israël en tant
qu’Etat des juifs dans le monde.
Reste à noter, enfin,
deux points essentiels. Le premier concerne le rôle joué par la Turquie, sous
l’égide de son premier ministre, dans le soutien de certains régimes arabes, à
partir de directives bien connues et exprimées dans le livre du ministre des
affaires étrangères turc Daoud Oglo. Quant au second, il concerne les
agissements de certains partis politiques islamistes que nous avons déjà
évoqués. Cependant, il reste à dire que ces partis, dans leur aspirations à
occuper des places au soleil du pouvoir, tant en Tunisie qu’en Egypte, se sont
laissé tenter par les avances de Washington qui croit pouvoir à travers leur
participation stopper l’avance des partis de gauche et asseoir de nouveaux
régimes qui lui soient inféodés. Une telle politique ne manque pas de rappeler
les années quatre-vingts du XXème siècle en Afghanistan et dans d’autres pays
moyen orientaux.
II.
Les développements de la situation au Liban
Tous ces développements,
tant positifs que négatifs, ont influencé la situation intérieure du Liban qui,
depuis l’agression israélienne de 2006, vit une crise
existentielle.
L’étape actuelle de la
crise s’exprime par la recrudescence du confessionnalisme et son extension à tel
point qu’il n’est pas faux de dire que les Libanais vivent aujourd’hui une
guerre civile continue, même si l’escalade n’a pas atteint le stade de
déflagration militaire comme durant les précédents
conflits.
Et, si l’on s’arrête sur
les seuls faits extérieurs, on voit clairement que les divisions intestines ont
abouti à une impuissance complète de la part du régime politique libanais à
gérer tant les contradictions anciennes, concernant les armes détenus par le
Hezbollah, que celles nées du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) ; la
situation s’est, d’ailleurs, envenimée à cause des scandales dus au site
Internet « Wikileaks » qui continue à publier des documents et des
messages confirmant le rôle des Etats-Unis (et de leur ex ambassadeur Jeffrey
Feltmann) dans l’agression israélienne de 2006 et aussi dans les tentatives
visant à mener le gouvernement libanais présidé par Saad Hariri dans un sens
contraire aux intérêts nationaux libanais ;
1-
La situation politique
Nous avions précisé que
le Liban vit une crise de régime. Cette crise vient du fait que le système
confessionnel est dans l’impasse depuis les élections législatives de 2009. Une
première crise avait laissé le pays pendant plus de 5 mois sans gouvernement et
l’accord dit syro-saoudien ne fut en fait qu’une trêve vite terminée.
Aujourd’hui, la crise recommence ; le nouveau Premier ministre Najib Mikati
patauge depuis plus de deux mois et avec lui la nouvelle majorité (formée par
les groupes politiques du Hezbollah, le « Rassemblement du changement et de
la réforme » de Michel Aoun, le mouvement « Amal » de Nabih Berri
et le « Parti socialiste progressiste » de Walid Joumblatt). Certains
pensent que cette situation de crise ministérielle vient du fait que les
Etats-Unis ainsi que la Syrie ne sont pas pressés de voir naître un nouveau
gouvernement libanais avant de voir comment tourneront les Intifadas qui
couvrent le monde arabe.
D’un autre côté, disons
que l’Accord de Taëf vit aussi une crise existentielle depuis l’Accord de Doha
(2008) qui lui fut mortel, puisqu’il avait entériné « la démocratie
consensuelle » et le « tiers de blocage » accordé à la
minorité ; ce qui voulait dire que rien ne pouvait se passer sans un
consensus entre tous les représentants des confessions et que, par suite,
la vie politique peut être paralysée pour longtemps et, avec elle, toutes les
instances du pouvoir. Prenons l’exemple du gouvernement sortant : ce
gouvernement a explosé du fait de l’antagonisme né entre les deux factions de la
bourgeoisie au pouvoir (le groupes du 14 mars, dirigé par Hariri, et le groupe
du 8 mars, dirigé par le Hezbollah) à propos du TSL et des résultats de
l’enquête préliminaire accusant des éléments du Hezbollah d’avoir participé au
meurtre de l’ex Premier ministre Rafic Hariri, mais aussi à cause des armes du
Hezbollah et, par extension, du conflit libano-israélien. Cela nous amène à dire
que tout gouvernement peut exploser puisque les représentants de chaque
confession a le droit de veto sur toute décision allant à l’encontre de leur
intérêts et privilèges.
Cette situation, qui ne
manquera pas d’enterrer prochainement l’Accord de Taëf basé sur la suppression de principe du
confessionnalisme politique (laquelle fut ajournée depuis 2000 pour des raisons
jamais formulées), a permis de nouveau à certaines forces politiques de la
droite « chrétienne » de mener campagne pour la création d’un Etat
fédéral au Liban tandis que d’autres forces, musulmanes, demandaient que l’on
prenne en considération les changements démographiques dans la constitution du
pouvoir.
2-
Le peuple veut changer le régime
Une telle impasse ne
pouvait qu’engendrer de crises et de la violence. D’où les cris d’alarmes
concernant une possible sédition confessionnelle prochaine. Ces cris sont fondés
sur des faits réels dont le conflit sunnite-chiite, qui est revenu à la surface
un peu partout dans le monde arabe, mais aussi les préparatifs guerriers du
gouvernement israélien qui ne peut se venger de la défaite de 2006 qu’à travers
une nouvelle guerre confessionnelle. Sans oublier les Etats-Unis qui pensent
qu’une sédition au Liban et en Syrie permettrait d’affaiblir le rôle de l’Iran
dans la région, tout en aidant les sociétés pétrolières étasuniennes de rafler
la concession des nouveaux champs de pétrole et de gaz découverts en
Méditerranée orientales dans les eaux territoriales libanaises et
palestiniennes.
Partant de cette
analyse, le Parti Communiste libanais a mis au point un nouveau programme de
lutte qui tient en considération l’importance de l’augmentation du rôle de la
gauche arabe dans le conflit généralisé avec Israël, d’une part, et, d’autre
part, la priorité de la lutte intérieure contre le régime politique
confessionnel pour aboutir au changement démocratique du régime à travers la
création d’un mouvement populaire et de jeunes brandissant le mot d’ordre de la
réforme sous tous ses aspects (politique, social, économique), en
particulier :
-La lutte pour une loi
électorale démocratique basée sur la proportionnelle hors de quotas
confessionnels. Le projet appelle aussi à la circonscription unique, au quota
féminin temporaire (30%) et au droit de vote à 18 ans ; ce qui permettra,
en même temps, aux femmes et aux jeunes de participer aux instances de
décision.
-La lutte pour des
statuts personnels civils transformant, enfin, les Libanais en citoyens à part
entière, vivant l’égalité des droits.
-La lutte pour changer
tous les textes de la Constitution allant à l’encontre des deux précédentes
revendications.
Ces titres furent le
point de départ de la campagne populaire qui avait débuté le 28 février passé
sous le slogan « A bas le régime confessionnel ». Cette campagne a
déjà à son actif un grand nombre d’actions de masse, dont quatre grandes
manifestations ayant regroupé des dizaines de milliers de Libanaises et Libanais
à Beyrouth, auxquelles on ajoute des sit-in et des manifestations dans toutes
les grandes villes du pays, depuis Halba (au Akkar) et Tripoli au Liban nord et
jusqu’à Saïda, Tyr et Nabatiyeh au Sud, en passant par Amchit et Byblos au
Mont-Liban. Dans tous ces mouvements on voyait des travailleuses et des
travailleurs, mais aussi des intellectuels et, surtout, des jeunes qui veulent
créer un nouveau Liban avec un régime démocratique et laïque qui pourra mettre
fin à une situation de crises et de guerres civiles
continues.
3-
La situation économique et sociale (à travers les indices de
2010)
Ce qui est dit à propos
de la politique est valable aussi pour l’économie. En effet, la situation
socio-économique, déjà en crise très grave à cause des politiques économiques
appliquées par la bourgeoisie libanaise depuis les années quatre-vingt-dix du
siècle passé, empire du fait de la nouvelle étape de la crise capitaliste
internationale et aussi des répercussions des développements politiques et
économiques dans le monde arabe et en Afrique.
- Cette crise économique
a des répercussions très sévères sur la situation financière et monétaire du
pays qui plie sous une dette de 60 milliards de dollars (avec une augmentation
de plus de six milliards pour la seule année
passée).
A cela s’ajoute le rôle
très pressant du système monopoliste du marché financier et, surtout, du rôle
déterminant des banques dans la vie politique et économique du pays ; en
effet, les taux d’intérêts sont décidés par les seules banques à cause de
l’importance de la dette publique, dont la moitié est en livres
libanaises…
- La crise se traduit
aussi par la situation très critique des secteurs productifs. En effet,
l’industrie et l’agriculture subissent une concurrence outrancière de la part
des produits importés, y compris des pays arabes, Cette concurrence est
facilitée par la suppression des taxes douanières qui restaient en application à
la suite de celles faites en 2000. L’absence de protection des secteurs
économiques productifs a abouti à une régression très importante, en plus de
celle due aux projets de « complémentarité quadripartite » entre le
Liban, la Syrie, la Jordanie et la Turquie jugée très dangereuse dans l’état
actuel des faits puisqu’elle pourrait aboutir à la disparition de certaines
industries essentielles (dont, en particulier, la confection et les industries
basées sur l’agriculture) et à une menace certaine de la production
agricole.
- En ce qui concerne
l’infrastructure et, surtout, l’investissement dans les différents services de
base qui sont nécessaires à la compétitivité, rien ne fut fait ; et le
Liban est considéré aujourd’hui comme le plus sous-développé parmi les pays
arabes en ce qui concerne les communications, l’électricité et l’eau, surtout
l’électricité très nécessaire dans la baisse du coût des produits
industrialisés.
-On note l’absence de
toute planification de la part de l’Etat visant à diriger l’opération de
développement. De plus, l’absence de tout investissement dans le secteur
public a abouti à vider la fonction publique de plus des deux-tiers de ses
effectifs, surtout dans les échelons moyens et
supérieurs.
- Selon le FMI, la
véritable valeur de la livre libanaise a baissé de 100% en 10 ans. Ce qui a
laissé des séquelles très graves tant sur le plan du coût de la production que
sur celui des investissements locaux ou extérieurs.
-Sur le plan des
télécommunications, en général, et du téléphone cellulaire en particulier,
notons que la négligence est toujours de mise ; la raison : privatiser
ce dernier secteur à bas prix, malgré qu’il procure annuellement, et dans son
état actuel, plus d’un milliard de dollars aux caisses de
l’Etat.
De plus, on parle de
privatiser l’Electricité du Liban (EDL), ce qui ne manquera pas de mettre un nouveau poids autour du cou
des pauvres et de mettre à la porte quelques 3800
employés.
- Le chiffre d’affaire
du secteur immobilier s’est élevé, durant l’année passée, à 6 milliards de
dollars, selon le ministère des
finances. Cependant, ce chiffre n’exprime pas l’injustice qui frappe les
citadins moyens qui ne peuvent plus trouver un logement, surtout à Beyrouth
puisque le prix moyen du mètre carré est de 4258 dollars. Le rapport du
« Global Propriety Guide » pour l’an 2010 mentionne que sur 92 marchés
mondiaux Beyrouth détient la 33ème place. Le même rapport mentionne
aussi que le prix moyen d’un appartement à Beyrouth a sauté de 60 mille dollars
en 2004 à 510 mille dollars en 2010.
-Quant au problème de la
corruption, le Liban détient la 27ème place sur les 178 pays englobés
dans l’indice de l’Organisation internationale de la transparence en 2010 ;
il détient la 12ème place sur le plan arabe après le régime égyptien
(10ème) et le régime tunisien, tous deux renversés par le peuple. Le
rapport précité déclare que le gouvernement libanais n’a pris aucune mesure pour
en finir avec la corruption et que ce problème vient du fait de la faiblesse des
organismes de lutte.
- Il faut noter aussi la
montée vertigineuse du déficit dans la balance commerciale : il a doublé
durant les 5 dernières années, passant de 7116 millions de dollars en 2006 à
13711 millions de dollars en 2010. Cela montre la hausse des importations (22%)
par rapport aux exportations (11%) et que le Liban ne peut se suffire à
soi-même, parce que le régime libanais ne va nullement dans le sens d’améliorer,
quantitativement et qualitativement, les secteurs productifs et qu’il n’a pas la
possibilité de conquérir de nouveaux marchés.
-Enfin, en ce qui
concerne la cherté de la vie et la pauvreté, il suffit de rappeler une partie du
contenu du rapport « La situation et les prévisions économiques dans le
monde en 2011 » publié par les Nations Unies au début de l’année en cours.
Ce rapport prévoit que le taux de croissance n’atteindra pas les 5,6% en 2011 et
bissera, en 2012, de 0,2%. Il faut dire que ces pourcentages sont très
optimistes puisque le rapport fut préparé avant la nouvelle crise
gouvernementale. D’ailleurs, la banque étasunienne « JP Morgan Chase »
prévoit que ce taux ira reculant jusqu’à 4%
seulement.
Une telle situation aura
de graves répercussions sur le taux du chômage déclaré qui avait enregistré plus
de vingt pour cent (16 selon l’ONU), en plus du chômage camouflé, notamment
parmi les jeunes et les couches les plus pauvres de la population. Ajoutons que
l’indice de cherté de la vie avait enregistré 12% l’année
passée.
Quant aux prestations
sociales, le dernier des scandales du pouvoir dans ce domaine est le refus
d’enregistrer 32 mille fonctionnaires du secteur public à la Caisse nationale de
la sécurité sociale ; de plus, rien n’est fait pour obliger le secteur
privé à enregistrer tous les travailleurs (on pense que la moitié des effectifs
ne sont pas enregistrés).
Et, si le mouvement
syndical n’agit pas correctement, c’est parce que le gouvernement poursuit sa
politique de mainmise sur un grand nombre de syndicats affiliés à la CGTL qui
fut divisée selon les mêmes quotas confessionnels que ceux appliqués dans les
instances du pouvoir.
3-Les
réformes nécessaires
Le PCL trouve que la
corruption qui sévit dans l’administration et l’Etat est telle qu’elle empêche
tout développement et toute possibilité de bien-être. D’où la nécessité d’un
programme à court terme qui peut se résumer dans un projet de modernisation de
l’Etat auquel participeront toutes les instances popuaires. Ce programme, en
plus des clauses politiques déjà évoqués, doit contenir les points
suivants :
●La mise au point et la
réalisation d’un projet de développement régional équilibré, ce qui aidera à
créer de nouveaux emplois et, par suite, à lutter contre la pauvreté. Ce projet
doit prévoir l’appui aux secteurs productifs afin de changer la nature de
l’économie libanaise, en particulier l’industrie et l’agriculture dont le taus
ne dépasse pas 5 et 7 pour cent du PIB.
●L’organisation d’une
large campagne syndicale et populaire concernant l’amélioration de la Sécurité
sociale, en particulier les branches de la maladie et de la sécurité de
vieillesse.
●La restructuration du
mouvement syndical dans le sens de le moderniser et de supprimer les quotas
confessionnels qui l’empêchent d’évoluer.
●La restructuratin de la
dette publique dans le sens de la baisse des intérêts et des termes, en plus de
la baisse de la partie de la dette basée sur les intérêts
composés.
●La réforme du système
des impôts sur la base de l’impôt ascendant et de l’impôt sur les bénéfices au
lieu des taxes et des impôts indirects.
●La recherche d’une
solution définitive aux problèmes de l’énergie
électrique.
●La recherche d’une
solution radicale au problème de l’eau.
●Le renforcement du rôle
de la Cour des comptes et des organismes de suivi.
L’Accord de Taëf a
consacré dans certains articles de la Constitution le régime confessionnel déjà
existant en en faisant une institution dans tout le sens du terme. C’est
pourquoi il est nécessaire d’œuvrer dans le sens de redonner un élan à la
conscience collective ; et, ce, afin de pouvoir détruire un tel système
avant qu’il n’arrive à détruire notre pays. Le mouvement populaire, qui fut
lancé il y a deux mois (févrieir 2011), nous donne de l’espoir que bientôt le
changement démcratique triomphera des embûches et des complots des émirs des
confessions et des corrompus.
Le peuple est patient
mais il n’est pas négligeant.
12 avril
Le Comité des relations
internationales Du Parti Communiste libanais
1-2 Sayed
Nasrallah : Le recours israélien à la CIA est signe d'impuissance.
Le
secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a confirmé la présence
d’agents parmi ses rangs, se félicitant de la grande victoire réalisée par le
Hezbollah sur le plus grand service de renseignement du monde, celui de la CIA.
Il a toutefois contesté l’exagération médiatique au sujet du nombre
et de la fonction de ces agents démasqués au sein de la
résistance.
Dans
un discours télévisé, transmis par la chaine AlManar, le numéro un du Hezbollah
a précisé que ces agents étaient au nombre de trois seulement, et que deux
d’entre eux travaillaient avec la CIA, tandis que les liens du troisième sont en
cours d'être précisés pour voir s’il s’agit de service de renseignements
européen, américain ou israélien.
Selon
lui, le recours israélien aux services de renseignements américain ou
européen pour obtenir des informations sur le Hezbollah est signe d’impuissance
de cet ennemi car il ne peut à lui seul affronter le Hezbollah sur ce terrain. «
C’est le signe aussi que l’ambassade américaine au Liban est un nid d’espionnage
pour lui », a-t-il observé. Et d’ajouter : « ce qui nous incombe d’agir
d’une façon différente ».
Le
commandant de la résistance au Liban a également commenté les récentes manœuvres
militaires israéliennes baptisées Tournant 5, estimant qu’elles constituent bel
et bien un tournant stratégique israélien survenu après sa défaite cuisante
durant la guerre 2006. « Jamais avant cette guerre, l’ennemi ne s’est
adonné à des manœuvres régulières », a-t-il signalé, constatant de surcroit que
la nature de ces exercices reflète que les Israéliens sont persuadés que la
prochaine guerre impliquera inévitablement le front intérieur et qu’il ne sera
plus jamais à l’écart, comme ce fut le cas dans le passé.
Voici
les principales idées :
1-le
gouvernement libanais
Nombreuses
ont été les accusations adressées à ce gouvernement avant et après sa formation:
d’abord le gouvernement de Mikati est made in Lebanon à 100%. Certes, il y
a eu des obstacles pour empêcher sa formation mais pour la première fois, ce
gouvernement s’est formé en dehors de toute ingérence étrangère, son retard est
du à cause de complications internes et des tentatives d’ingérences étrangères !
Concernant, les accusations qui ont été adressées contre la Syrie, selon
lesquelles cette dernière ne souhaite pas qu’un gouvernement soit formé, et bien
elles sont issues d'une mentalité rancunière, vide de tout bon sens
!
Car,
la Syrie a depuis le début encouragé sa formation le plus rapidement
possible!
Et
encore une fois, le bloc du 14 mars a mal parié : il a misé sur la
non-formation du gouvernement, accusant la nouvelle majorité d’être incapable de
former un gouvernement, il a parié sur les pressions extérieures contre Mikati
pour le pousser à abandonner sa mission..
Ensuite,
après la formation du gouvernement, le bloc du 14 Mars a accusé ce gouvernement
d'être celui du Hezbollah, et il a répandu cette idée à l’étranger !
Pour
ce que comporte ce gouvernement d’hommes patriotiques, dignes, et nobles et bien
nous sommes fiers qu’un tel gouvernement soit qualifié de celui du Hezbollah!
Mais ce n’est pas un gouvernement du Hezbollah.
Car
le Hezbollah n’a dans ce gouvernement que deux portefeuilles ministériels
dont un ministère d’Etat, les autres ministres sont nos amis, il ne s’agit
pas d’un gouvernement d’une seule couleur. Chacun de nous est soucieux à
travailler en tant qu’une seule équipe aux différentes colorations.
Dans les détails, chaque partie peut soit se rencontrer avec une autre ou au
contraire diverger.
Et
donc la persistance à dire que ce gouvernement est celui du Hezbollah a
plusieurs buts :
D’abord, au niveau local c’est pour inciter au
confessionnalisme, et provoquer les sentiments sectaires, d’où
l’insistance à rappeler que le Hezbollah est chiite.. mais un tel plan est
voué à l’échec..
Au
niveau international, il s’agit de provoquer la communauté internationale
et pousser certains pays étrangers à prendre des mesures sévères contre le
Liban. Or, je dis au bloc du 14 Mars que là encore vous avez mal parié. Vous
vous trompez quand vous pensez ainsi nuire au Hezbollah, en fait vous nuisez aux
intérêts du Liban et du peuple libanais : nous sommes en période de tourisme, au
moins patientez jusqu’à la fin de l’été, mais non à peine une semaine après sa
formation vous avez déclenché une campagne contre ce gouvernement et donc contre
le Liban, croyant que vous allez nous nuire. Or, nous n’avons pas des avoirs à
l’extérieur, ni des sommes dans des banques au Liban, ni même des projets
d’investissements..
Et donc nous n’avons rien à perdre quand vous provoquez
l’extérieur contre nous, car l'Occident exercera des pressions contre des
banques, contre les intérêts des Libanais et pas contre nous.
Dans
cet ordre d’idée, accordez au gouvernement de Mikati deux mois pour pouvoir
accomplir sa mission, c’est ce que nous avons fait avec le gouvernement de
Hariri. Mais non, vous persistez à parier sur l’extérieur, misant sur la
chute du régime syrien et moi je vous dis que tous vos paris sont voués à
l’échec.
Concernant
la déclaration ministérielle, elle est sur la bonne voie, elle ne serait tardée
Et pour conclure ce dossier, je tiens à indiquer que la priorité de ce
gouvernement est le travail, d’être au service du peuple libanais..
Aussi,
je tiens à féliciter les efforts déployés par le président Nabih Berri à
faire réussir la formation du gouvernement
2-
les agents de la CIA démasqués
Ce
dossier est très délicat, c’est pourquoi vous serez surpris par la manière avec
laquelle nous allons en parler, sachant que normalement ce genre de sujets est
abordé de façon différente dans le monde !
Mais
notre souci permanent de transparence, même sur un sujet aussi délicat s’inscrit
dans notre volonté d’informer toujours nos partisans et aussi de couper
court à toutes les rumeurs qui sont répandues et qui sont dignes des
romans policiers !
L’an dernier, j’ai affirmé à plusieurs reprises que
nous sommes immunisés contre toute infiltration au sein du Hezbollah par le
Mossad, voire que nous disposons d’une cellule de contre-espionnage tres
performante..
Or, aujourd’hui, le Hezbollah a réussi à démasquer un cas
inhabituel d’infiltration au sein de son corps et dont voici les faits : faute
de pouvoir s’infiltrer au sein du Hezbollah, l’ennemi israélien a demandé l’aide
et le soutien de la CIA, l’affaire concerne trois cas dont deux ont été recrutés
par la CIA et le troisième par un service de renseignement européen !
Pour
les deux premiers cas, nous avons découvert qu’ils avaient des liens avec des
diplomates américains qui sont en fait des officiers de la CIA.
Je tiens à
préciser qu’il s’agit de deux cas indépendants et donc ils ne sont pas des
réseaux d’espionnage. Certes je ne mentionnerai pas leurs noms par respect
pour leur famille, je me contenterai de révéler leurs initiales afin d’empêcher
les rumeurs de se répandre: le premier cas s’appelle A.B, cet homme a été
recruté il y a cinq mois, le second est M.H il a avoué son lien avec la
CIA qui date depuis un certain temps, et enfin M.E qui travaille pour le compte
d’un service de renseignement européen !
A la lumière de ce qui vous a été
révélé, vous ne trouverez pas un parti avec une telle transparence, car nous
sommes un parti qui respecte les limites religieuses légales, nous nous
comportons avec une morale et donc comme vous pouvez le constater il s’agit de
trois agents et pas plus, le nombre est trois, ils ne sont ni cinq ni dix ni
même cent comme certains médias ont prétendu..
Je tiens à souligner, que
parmi ces trois agents, aucun n’est un haut cadre du Hezbollah appartenant
au premier rang, aucun n’est un homme religieux, aucun ne fait partie de
l’entourage sécuritaire du secrétaire général du Hezbollah et aucun ne fait
partie du front militaire !
Pour vous rassurer encore plus, ces cas ne
détiennent aucune information qui puisse mettre en danger le Hezbollah ou
menacer sa capacité militaire, ils n’ont pas de liens avec l’assassinat du
commandant en chef de la Résistance Imad Moughnié, ils n’ont pas de lien
avec le TSL : leurs noms n’ont jamais été mentionné par la commission
d’enquête.
Notre
évaluation sur cette affaire au niveau sécuritaire se résume dans le constat
suivant:l’incapacité de l’ennemi israélien à nous infiltrer au point qu’il
s’est vu obliger de recourir à la CIA, car un diplomate américain peut se
circuler librement , il pénètre dans les maisons, il déjeune dans les
restaurants, et surtout il jouit d’une couverture diplomatique, au Liban
les agents de la CIA sont tous au service de l’ennemi israélien et du
Mossad. Or, ces hommes qui ont été recrutés par la CIA, ont été démasqués
par le Hezbollah dans un laps de temps assez court, sachant que l’un des agents
collabore avec la CIA il y a seulement cinq mois !
Et
donc force est de constater que nous sommes devant un exploit
sécuritaire du Hezbollah ! Aussi cette affaire dévoile que
l’ambassade américaine au Liban n’est qu’un nid d’espions et donc il convient de
garder cela en mémoire et d’agir en conséquence !
A notre public, je leur
demande dans cette affaire de traiter les familles de ces agents avec
miséricorde, respect et dignité, car ces familles sont affligées d’une perte
morale et donc il faut les traiter avec tolérance et aussi ne pas mentionner
sporadiquement leurs noms et ne pas mentionner le nom des moujahidins et
surtout de ne pas tomber dans le piège de la guerre psychologique il faut
être prudent, il faut savoir que nous sommes entrés dans une nouvelle
phase où les Israéliens et la CIA cherchent d’autres informations , où nous
sommes désormais une cible directe de la CIA, ce qui requiert de rester alerte
et prudent et éviter le piège des relations passagères !
Il faut savoir
que la Résistance est la cible de tous les services de renseignement et donc
notre responsabilité est de protéger la Résistance et de la renforcer !
Et je
vous assure que nous sommes sortis victorieux de cette affaire , nous avons
panser nos blessures, nous avons renforcer notre infrastructure militaire et
sécuritaire.
3-
Les manœuvres israéliennes : Tournant cinq
Depuis
la défaite cuisante de la guerre de 2006, l’ennemi israélien multiplie ses
manœuvres militaires : ce qui est en soi un tournant dans sa stratégie et sa
doctrine.
Et
cette semaine il a effectué des manœuvres baptisées Tournant 5 qui ont
inclut toute l’entité sioniste, la population, les écoles, les réseaux
d’eau et d’électricité, les ports, les gares, les infrastructures, les
institutions publiques etc ! Ces manœuvres étaient de loin les plus globales et
elles portent des indices :
-Toutes
ces manœuvres sont le résultat de l’échec cuisant de l’entité sioniste
durant la guerre de 2006 car avant cette date nous n’avons jamais assisté à de
telles manœuvres spécialement sur le front intérieur.
-Ces
manœuvres sont un aveu que le front intérieur fait désormais partie de
toute guerre future, que ce soit contre le Liban ou Gaza ou la Syrie, le front
intérieur sera au sein du conflit, cela est un tournant stratégique et pousse
l’ennemi israélien a pensé mille fois avant de déclencher une guerre,
contrairement à la période avant 2006 où il pouvait se permettre de provoquer
une guerre quand bon lui semblait !
-Tournant
5 est aveu israélien que la profondeur de l’entité sioniste est menacé et
ne peut être protéger au point que l’ennemi israélien s’est vu obliger à créer
un ministère du front intérieur, une première dans le monde, un ministre
chargé uniquement pour mettre sur place des plans et scénarios face à une
attaque du front intérieur
-Tournant
5 est un aveu que l’ennemi israélien ne peut plus conclure une bataille,
le facteur temps n’est plus sous son contrôle
-Ces
manœuvres ont défini à l’ennemi israélien qui sont ses véritables ennemis, à
savoir l’Iran, la Syrie, la Résistance au Liban et la Résistance à Gaza !
Et
donc l’ennemi israélien d’un milliard de musulmans, des Arabe et des chrétiens,
cet ennemi estime qu’il y a quatre dangers à son existence
-Enfin,
si ces manœuvres montrent que l’objectif c’est de défendre les Israéliens
, il faut savoir que l’entité sioniste planifie toujours des guerres dans la
région et les déclenche pour modifier une équation régionale, c’est sa nature
agressive, elle déclenchera une guerre pour ses besoins d’hégémonie dans la
région et donc quand elle effectue de telles manœuvres il faut rester en
alerte..
4
-la région arabe
A
partir de là, j’aborde notre monde arabe certes nos populations arabes sont
sympathisantes avec la Résistance, mais l’ennemi israélien a ses alliés et ses
collaborateurs dans la région !
Contre la Résistance à Gaza ,
contre la Résistance au Liban, où il s’est employé à détruire son image ,
sa crédibilité voire ses capacités militaires d’où ces rumeurs et allégations
qui sont lancées contre elle !
Et
contre l’Iran, le danger numéro pour l’ennemi israélien, où dans le monde arabe
on l’attaque et l’accuse de de tous les maux !
Quand
à la Syrie, elle est certes le seul régime dans le monde arabe résistant et qui
s’oppose au projet américano-israélien ! Certes , on peut avoir divergentes
opinions sur ce régime, mais il a réussi à faire échouer l’un des projets les
plus dangereux !
Le
président Assad s’est dit prêt à entamer des réformes, et il a commencé en ce
sens : il a appliqué les lois d’amnistie même envers ceux qui ont porté les
armes, il a promulgué de nouvelles lois, alors qu’à Bahreïn,
le régime torture, juge et emprisonne des manifestants qui ne sont pas armés,
qui n’ont pas agressé les forces de sécurité..
Mais
,en Syrie, quoique fasse le président Assad ne sera suffisant, donc et
suite au discours de Assad et les manifestations en sa faveur, nous
estimons que celui qui agresse ce régime est entrain d’offrir un service
gratuit à l’ennemi israélien et donc j’invite le peuple syrien honnête, digne
fier et patriotique de bien lire ce qui se passe dans la région ce qui se
trame contre lui !
25
juin
2 Annexe
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information.
2-1 William Blum : Que Dieu bénisse l’Amérique, et ses bombes
Lorsqu’ils
ont bombardé la Corée, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, El Salvador et le
Nicaragua, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Lorsqu’ils
ont bombardé la Chine, le Guatemala, l’Indonésie, Cuba et le Congo, je n’ai rien
dit, je n’étais pas au courant.
Lorsqu’ils
ont bombardé le Liban et la Grenade, je n’ai rien dit, je n’y comprenais
rien.
Lorsqu’ils
ont bombardé le Panama, je n’ai rien dit, je n’étais pas un trafiquant de
drogue.
Lorsqu’ils
ont bombardé l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, la Somalie et le Yémen, je n’ai
rien dit, je n’étais pas un terroriste.
Lorsqu’ils
ont bombardé la Yougoslavie et la Libye pour des raisons
« humanitaires » je n’ai rien dit, cela avait l’air d’être une bonne
raison.
Quand
ils sont venus me bombarder, il n’y avait plus personne pour me défendre. Aucune
importance, puisque j’étais mort. (1)
Les
Cibles
C’est
devenu un cliché que d’accuser les Etats-Unis de choisir comme cibles les gens
de couleur, ceux du tiers-monde ou les musulmans. Mais il ne faut pas oublier
qu’une des plus longues campagnes de bombardement américaines féroces des temps
modernes – pendant 78 jours consécutifs – fut menée contre les habitants de
l’ex-Yougoslavie : blancs, européens et chrétiens.
Les
Etats-Unis sont pour l’égalité des chances, lorsqu’il s’agit de bombarder. Les
seules conditions requises pour devenir une cible
sont :
a) constituer un obstacle - n’importe
lequel – à la volonté de l’Empire Américain ;
b) être virtuellement sans défense contre
les bombardements aériens.
Les
Survivants
« Nous
ne voyons jamais le feu et la fumée, nous ne sentons jamais l’odeur du sang,
nous ne croisons jamais les regards terrorisés des enfants dont les cauchemars
seront désormais hantés par des missiles hurlants tirés par les terroristes
invisibles, connus sous le nom d’Américains » (2)
La
NASA a annoncé une nouvelle mission spectaculaire, le lancement d’une fusée qui
voyagera pendant 4 ans pour se poser sur un astéroïde où elle prélèvera un peu
de poussière de la surface et ramènera sa précieuse cargaison sur la Terre, où
des scientifiques l’examineront pour trouver des indices sur les origines de la
vie.
Une
véritable histoire de science-fiction. Cela dit, à titre personnel je
considérerais comme une prouesse bien plus grande pour l’humanité la possibilité
de mettre fin à tous les bombardement américains et à toutes leurs guerres, et
inculquer un peu d’humilité à la Sainte Trinité – les Etats-Unis, l’Union
Européenne et l’OTAN – qui ne reconnaissent aucun pouvoir supérieur et qui
croient qu’ils ont littéralement le droit de faire partout dans le monde ce
qu’ils veulent, à qui ils veulent, aussi longtemps qu’ils le veulent, et de
qualifier leur action d’un nom choisi au hasard, « humanitaire » par
exemple.
La
chute de l’Empire Américain offrirait un nouveau départ pour le peuple américain
et le monde qui souffrent depuis si longtemps.
Notes :
(1)
Full
list of US bombings since World War 2
(2)
Martin Kelly, publisher of a nonviolence website
Traduction
"fermez les yeux et répétez après moi : le blocus n’existe pas, c’est juste
une excuse... le blocus n’existe pas, c’est juste une excuse..." par VD pour le
Grand Soir avec probablement les fautes et coquilles
habituelles.
5
juin 2011
2-2 Chronologie du Liban (1943-2011)
1943 : sous
mandat français depuis 1920, l'ancienne province de l'empire ottoman proclame
son indépendance. Le "Pacte national" institue un système politique
confessionnel répartissant les pouvoirs en tre les Maronites, les sunnites, les
chiites, les druzes, et les grecs catholiques et orthodoxes.
1952-58 :
présidence de Camille Chamoun qui pratique une politique
pro-occidentale.
1958 : une insurrection de nationalistes arabes favorables à
Nasser est matée par une intervention américaine.
1970-71: chassés de
Jordanie, les combattants palestiniens de l'Organisation de libération de la
Palestine (OLP) installent leurs bases au Sud-Liban.
1972-73: des opérations
militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens sur le
territoire libanais enveniment les relations entre les Palestiniens et l'Etat
libanais.
La guerre civile : 1975-1989
13 avril 1975
: 27 passagers d'un autobus, pour la plupart palestiniens, sont tués par des
miliciens phalangistes (chrétiens maronites). Des accrochages et des
représailles s'ensuivent entre Palestiniens et Phalangistes. Cet évènement
marque le début de la guerre du Liban qui durera 15 ans.
Avril 75-janvier
1976 : les combats opposent les milices chrétiennes conservatrices aux
palestino-progressistes (Palestiniens et gauche libanaise). La Syrie soutient
ces derniers, tout en proclamant sa neutralité.
Juin 1976 : renversement
d'alliance de la Syrie qui envoie des troupes au Liban à la demande du camp
chrétien. Déroute des Palestino-progressistes.
Novembre 1976 : fin officielle
de la guerre. Le bilan est de 30 000 tués et 600 000 réfugiés. Mise en place de
la Force arabe de dissuasion (FAD), à majorité syrienne. L'armée libanaise a
éclaté en factions rivales. Le territoire est sous l'autorité d'une multitude de
milices et de clans.
Mars 1977 : assassinat de Kamal Joumblatt, chef du parti
socialiste progressiste (PSP, druze). Les représailles font plusieurs dizaines
de victimes chrétiennes.
Mars 1978 : à la suite d'un attentat palestinien à
Tel Aviv, les troupes israéliennes envahissent le Sud-Liban ("opération Litani")
pour créer une "zone de sécurité". L'ONU envoie une force d'interposition, la
Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). L'armée
israélienne se retire en juin, laissant le contrôle du Sud Liban à la milice
chrétienne du commandant Saad Haddad.
Juillet 1978 : affrontements entre
troupes syriennes et milices chrétiennes.
Avril 1979 : le commandant Haddad
proclame l'indépendance des zones chrétiennes du Sud-Liban et donne à sa milice
le nom d'Armée du Liban Sud (ALS).
Juin 1981 : affrontements entre Israéliens
et Palestiniens au Sud-Liban. Les forces israéliennes bombardent
Beyrouth.
Juin 1982 : les Israéliens envahissent à nouveau le Liban et
assiègent Beyrouth (opération "Paix en galilée").
Août 1982 : 11.000
combattants de l'OLP sont évacués de Beyrouth sous la supervision de la Force
multinationale.
14 septembre 1982 : élu moins d'un mois auparavant, le
président Béchir Gemayel est assassiné à Beyrouth. Son frère Amine lui succède
le 21. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest.
17-18 septembre 1982 : le
massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de
Sabra et
Chatila, avec la
complicité passive de l'armée israélienne, fait 800 morts, selon une commission
d'enquête israélienne.
Avril
1983 : un attentat-suicide chiite fait 63 morts à l'ambassade des Etat-Unis à
Beyrouth.
Mai 1983 : signature d'un accord de paix entre Israël et le Liban.
Création d'une zone tampon sous l'autorité de l'Armée du Liban Sud.
Septembre
1983 : la "guerre de la Montagne" oppose chrétiens et druzes. Ceux-ci prennent
le contrôle de la région du Chouf.
Octobre 1983 : double attentat-suicide du
Djihad islamique contre les contingents français (58 morts) et américain (241
morts) de la force multinationale.
Novembre 1983 : un attentat-suicide contre
le quartier général israélien à Tyr fait 62 victimes.
Novembre-décembre 1983
: affrontements entre l'OLP et les Syriens à Tripoli, appuyés par des dissidents
palestiniens. Yasser Arafat et 4 000 de ses partisans sont évacués sous
protection française.
Février 1984 : la milice chiite Amal prend le contrôle
de Beyrouth-Ouest. Les Druzes de Walid Joumblatt s'emparent des positions des
Forces Libanaises (milice chrétienne) dans la montagne au sud de Beyrouth. Les
contingents militaires américains, britanniques et italiens de la Force
multinationale quittent le Liban.
Mars 1984 : premier d'une longue série
d'enlèvements d'otages occidentaux. La France annonce le retrait de son
contingent de la FINUL. Le Conseil des ministres décide l'abrogation du traité
de paix de mai 1983.
Mai 1984 : formation d'un gouvernement d'union nationale
dirigé par Rachid Karamé.
Mars 1985 : un attentat à la voiture piégée dans un
quartier chiite de Beyrouth fait 75 morts.
Mai-juin 1985 : première "guerre
des camps". des affrontements entre la milice chiite Amal, soutenue par une
partie de l'armée libanaise, et les Palestiniens de Sabra et Chatila font 700
morts dans les camps de réfugiés.
Juin 1985 : fin du retrait de l'armée
israélienne du Liban, à l'exception d'une zone-tampon au sud, laissée sous le
contrôle de l'Armée du Liban Sud d'Antoine Lahad.
Octobre 1985 : accord pour
un arrêt des combats entre les trois principales milices : Amal (chiite), PSP
(druze) et Forces libanaises (chrétienne). Le président Gemayel fait échouer cet
accord.
Janvier 1986 : affrontements entre milices chrétiennes à
Beyrouth.
Mai 1986-avril 1987 : nouvelle "guerre des camps" entre Amal et
Palestiniens.
Février 1987 : violents affrontements entre milices druzes et
chiites à Beyrouth-Ouest. Déploiement de 8 000 soldats syriens.
Juin 1987 :
le Premier ministre Rachid Karamé est tué dans un attentat. Il est remplacé par
Salim Hoss.
Mai 1988 : les combats dans la banlieue sud de Beyrouth entre
milices chiites Amal et Hezbollah (créée en 1982 au Sud Liban, à la suite de
l'invasion israélienne) font 600 morts en 2 semaines. L'armée syrienne
s'interpose.
Août 1988 : l'élection présidentielle est reportée, le quorum
n'étant pas atteint. Le président Gemayel n'est pas remplacé à la fin de son
mandat en septembre. Il désigne le commandant des forces armées, le général
Aoun, pour former un gouvernement provisoire. Les musulmans ne le reconnaissent
pas, et forment un gouvernement parralèle à Beyrouth Ouest, dirigé par Salim
Hoss.
Mars 1989 : Michel Aoun lance une "guerre de libération" contre les 33
000 soldats syriens présents au Liban.
Octobre 1989 : signature des Accords
de Taef qui établissent un nouvel équilibre entre les communautés, prévoient la
dissolution des milices, le renforcement des pouvoirs du Premier ministre et la
formation d'un gouvernement d'union nationale. La Syrie maintient plus de 40 000
soldats au Liban.
Novembre 1989 : René Moawad est élu président par les
signataires des accords de Taef le 5, et assassiné le 22. Salim Hoss devient
Premier ministre et le général Emile Lahoud succède à Michel Aoun en tant que
chef des forces armées.
Janvier-mars 1990 : la guerre pour le contrôle du
"Pays chrétien" entre partisans du général Aoun et Forces Libanaises de Samir
Geagea fait plusieurs milliers de morts. Aoun se réfugie à l'ambassade de
France. Il partira en exil en France en 1991. La guerre civile libanaise a fait
plus de 140 000 morts en 15 ans.
L'après-guerre
Mai 1991 :
signature d'un Traité d'amitié avec la Syrie, qui consacre le rôle prépondérant
de Damas.
Octobre 1992 : le milliardaire Rafic Hariri est nommé Premier
ministre. Elections législatives partiellement boycottées par les chrétiens
(taux de participation de 20%).
Avril 1996 : à la suite de tirs de roquette
du Hezbollah contre le nord d'Israël, le Premier ministre israélien, Shimon
Pérès, lance en représailles l'opération "Raisins de la colère". 102 civils
réfugiés dans un camp de l'ONU au Sud-Liban sont tués par des bombes
israéliennes. Création d'un Comité de surveillance tripartite (libanais, syrien
et israélien), sous la présidence alternée des Etats-Unis et de la France:
Israël et le Hezbollah s'engagent à s'abstenir de viser des cibles civiles de
part et d'autre de la frontière israélo-libanaise et de tirer à partir de zones
habitées.
Octobre 1998 : le parlement élit le commandant en chef de l'armée,
Emile Lahoud, au poste de président de la République. Un mois plus tard,
celui-ci évince Rafic Hariri du poste de Premier ministre et nomme Salim Hoss à
sa place.
2000
Février
: Intensification des affrontements entre le Hezbollah et l'armée
israélienne.
5 mars : le gouvernement israélien approuve la proposition du
Premier ministre, Ehud Barak, de retrait unilatéral des troupes israéliennes du
Sud-Liban, avant juillet 2000.
Mai : les désertions qui se multiplient dans
les rangs de l'ALS entraînent le retrait précipité de l'armée israélienne.
27 août-3 septembre : le résultat des élections législatives constitue un
camouflet pour le Premier ministre Salim Hoss. Ce scrutin marque le retour de
son prédécesseur, Rafic Hariri.
Octobre : le Hezbollah capture trois
militaires israéliens dans le secteur disputé de Chebaa, aux confins du Liban,
de la Syrie et d'Israël.
2001
Juin :
retrait partiel des troupes syriennes de Beyrouth et de ses environs. En vertu
de l'accord de Taëf (1989) qui a mis fin à la guerre civile, l'armée syrienne
aurait du se retirer de Beyrouth vers la plaine de la Békaa en 1992.
Août :
vague d'arrestation de militants chrétiens anti-syriens, accusés de complot
contre la sécurité du Liban.
Novembre : les Etats-Unis rendent publique une
liste de groupes terroristes incluant le Hezbollah et demandent à Beyrouth de
geler ses avoirs. Le gouvernement libanais, qui considère le Hezbollah comme une
organisation de résistance, rejette cette demande.
2002
24
janvier : l'ex-chef de guerre chrétien Elie Hobeika est tué dans un attentat à
la voiture piégée près de Beyrouth. Il était considéré comme l'un des
responsables des massacres de Sabra et Chatila.
2004
11 mai
: les Etats-Unis imposent des sanctions économiques contre Damas et réclament le
retrait du corps expéditionnaire syrien.
28 août : le gouvernement libanais
annonce un projet d'amendement de la Constitution pour prolonger le mandat du
président Lahoud. Deux jours plus tôt, le président syrien avait convoqué le
Premier ministre Rafic Hariri, pour lui signifier la volonté de Damas.
2
septembre : à l'initiative de Paris et de Washington, le Conseil de sécurité de
l'ONU adopte la résolution 1559 appelant au respect de la souveraineté du Liban
et au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol, visant implicitement
la Syrie.
6 septembre : opposés à l'amendement de la constitution, quatre
ministres démissionnent du gouvernement.
21 septembre : le député druze Walid
Joumblatt lance une pétition remettant en cause la prolongation du mandat du
président Lahoud.
20-29 septembre : redéploiement de 3 000 soldats syriens
qui retournent en Syrie.
20 octobre : démission de Rafic Hariri. Le député
pro-syrien Omar Karamé forme un nouveau gouvernement.
13 décembre : pour la
première fois depuis 1975, tous les partis de l'opposition lancent un programme
commun dénonçant la tutelle syrienne.
2005
Février
14
: Rafic Hariri est tué à Beyrouth, dans un attentat à l'explosif qui fait 18
morts. Le lendemain, le Conseil de sécurité de l'ONU demande à Kofi Annan un
rapport sur les circonstances de la mort de l'ancien Premier ministre et réclame
le retrait des troupes syriennes du Liban.
16 : début de manifestations
quotidiennes de l'opposition contre la présence syrienne.
23 : plus de deux
cents personnalités syriennes appellent, dans une lettre ouverte, le président
Bachar al-Assad à retirer l'armée syrienne du Liban.
28 : le gouvernement
d'Omar Karamé démissionne.
Mars
8 : à
l'appel des partis chiites Hezbollah et Amal, près de 400 000 personnes
manifestent à Beyrouth en faveur de la Syrie et contre l'ingérence de Washington
et Paris.
14 : près d'un million de personnes manifestent à Beyrouth, dans un
rassemblement sans précédent, pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Rafic
Hariri et le départ du chef de l'Etat Emile Lahoud.
Avril
3 :
la Syrie et l'ONU parviennent à un accord sur le retrait de toutes les troupes
syriennes déployées au Liban avant le 30 avril.
7 : le Conseil de sécurité
des Nations unies décide de créer une Commission internationale indépendante
pour enquêter sur l'assassinat de Rafic Hariri.
26 : le départ des derniers
soldats syriens marque la fin officielle de la présence de Damas au Liban.
4
mai : la justice annule les poursuites concernant trois chefs d'accusation
contre le général Michel Aoun, ancien Premier ministre chrétien, exilé en France
pendant quinze ans. Il rentre au Liban le 7 mai.
27 mai : le général Aoun
annonce sa candidature aux élections législatives. Il choisit de s'allier avec
des hommes liges de Damas.
29 mai - 19 juin : élections législatives. la
coalition antisyrienne menée par Saad Hariri, le fils de l'ancien Premier
ministre, remporte 72 des 128 sièges.
2 juin : le journaliste et opposant
anti-syrien Samir Kassir est assassiné dans un attentat à la voiture piégée.
21 juin : l'ancien chef du Parti communiste, Georges Hawi, proche de
l'opposition antisyrienne, est tué dans un attentat à la voiture piégée à
Beyrouth.
19 Juillet : Fouad Siniora, un ancien allié de Rafic Hariri, forme
un nouveau cabinet incluant le Hezbollah.
1er septembre : le procureur
général engage des poursuites judiciaires contre le chef de la garde
présidentielle libanaise et trois anciens officiers liés, selon l'enquête, à
l'assassinat de Rafic Hariri.
20 octobre : publication d'un rapport de la
commission d'enquête de l'ONU, dirigée par le juge allemand Detlev Mehlis, qui
met en cause
la Syrie.
12
décembre : le journaliste et député chrétien Gebrane Tuéni est tué dans
l'explosion d?une voiture piégée.
2006
12
Juillet: Israël lance une vaste
offensive aérienne et maritime
sur le Liban, après l'enlèvement à sa frontière de deux soldats et la mort de
huit autres. L'opération a été revendiquée par le Hezbollah. Israël bombarde
Beyrouth et le Liban-Sud, causant de graves dommages aux infrastructures. Le
Hezbollah riposte par des tirs de roquette sur le nord d'Israël. Israël impose
un blocus aérien et maritime au le Liban.
12 août : le Conseil de sécurité
adopte la résolution 1701 appelant à la
cessation des hostilités au Liban. La résolution prévoit de donner des moyens et
des effectifs supplémentaires à la Force intérimaire des Nations unies au Liban
(Finul), pour épauler la force armée libanaise de 15 000 hommes que le
gouvernement s'est engagé à déployer au Liban-Sud.
14 août: entrée en
vigueur de la cessation
d'hostilités entre Israël
et le Hezbollah. En un mois, la guerre a fait près de 1200 morts et 900 000
déplacés au Liban; 150 morts et 400 000 déplacés en Israël.
17 août: début
du déploiement de
l'armée libanaise au Liban Sud.
25 août: Les Européens s'engagent à
fournir plus de 7 000 hommes à la Finul.
La France annonce le déploiement
de 2 000 soldats.
11
novembre : les ministres du Hezbollah et du mouvement Amal quittent le
gouvernement après l'échec
de la formation d'un gouvernement d'union nationale au sein duquel ils auraient
disposé d'une minorité de blocage.
21 novembre : Pierre
Gemayel, ministre de
l'Industrie, est assassiné par
balles à Beyrouth.
Décembre : les chiites et les partisans du général chrétien Michel Aoun
entament un
sit-in près des
bureaux du chef du gouvernement Fouad Siniora, dont ils réclament la
démission.
2007
Janvier :
l'opposition déclenche une grève
générale qui dégénère
en affrontements entre chiites et sunnites dans les quartiers musulmans de la
capitale.
25 janvier : une quarantaine de pays et d'organisations
internationales réunis en conférence à Paris, promettent 7,6 milliards de
dollars de soutien à l'économie libanaise.
17 mai : les États-Unis, la
France et la Grande-Bretagne déposent au Conseil de sécurité un projet de
résolution pour la création d'un tribunal
international pour juger
les assassins de Rafic Hariri.
Fin mai : de violents
combats éclatent entre l'armée
libanaise et le Fatah al-Islam, une milice islamiste retranchée dans un camp de
réfugiés palestiniens à Tripoli, dans le Nord du pays. L'armée ne reprend le
contrôle du camp, en ruines,
qu'en septembre. La bataille a fait près de 400 morts. Une partie des miliciens
serait parvenue à s'échapper.
30 mai : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte
la résolution 1757, qui impose la création
d'un tribunal international pour juger
les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri, et des attentats qui ont
ensanglanté le Liban depuis octobre 2004.
18 septembre : un attentat à la
voiture piégée coûte la vie
à huit personnes, dont le député chrétien anti-syrien Antoine Ghanem.
25
septembre: la séance du Parlement convoquée pour élire le président de la
république est ajournée. Majorité et opposition ne parviennent pas à se mettre
d'accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'amendement de
la loi électorale pour les prochaines législatives.
12 décembre : le général
François El-Hadj est tué dans un
attentat à la voiture
piégée à Beyrouth. Il était pressenti pour remplacer le chef des armées Michel
Sleïmane, candidat à l'élection présidentielle.
2008
12 février :
assassinat, à Damas
(Syrie) d'Imad Moughnieh, chef de la sécurité du Hezbollah, recherché par
Interpol pour des attentats et des enlèvements depuis 20 ans.
Début mai : des
affrontements
meurtriers éclatent
entre la majorité et l'opposition, à la suite du limogeage du chef des services
de sécurité de l'aéroport, un officier chiite prosyrien et de la mise hors la
loi du réseau de télécommunications du Hezbollah. Les chiites
lancent une campagne de désobéissance civile. A Beyrouth, le mouvement dégénère
en bataille de rue et le Hezbollah prend le contrôle des quartiers ouest de la
ville; les combats, qui font plus de 60 victimes, s'étendent à Tripoli et dans
le Chouf. Le 14 mai, le gouvernement annule les deux décisions prises à
l'encontre du Hezbollah. Grâce à une médiation de la Ligue arabe et du Qatar,
un accord est
conclu à Doha
prévoyant l'élection immédiate du président de la République, la formation d'un
gouvernement d'union nationale et la levée du sit-in installé par l'opposition
depuis fin 2006 dans le centre de Beyrouth.
25 mai : Michel Sleimane,
commandant en chef de l'armée, est élu Président
du Liban après 18 mois
de crise politique.
11 juillet : le Premier ministre Fouad
Siniora forme un
cabinet
d'union nationale. Seize
portefeuilles sont attribués à la majorité anti-syrienne, onze à l'opposition
menée par le parti chiite Hezbollah, trois autres membres du cabinet étant
nommés par le chef de l'Etat, Michel Sleimane, et le président du Parlement,
Nabib Berri.
16 juillet : échanges de
prisonniers et de
dépouilles mortelles entre Israël et le Hezbollah.
Juillet-août : nouveaux
affrontements meurtriers intercommunautaires à Tripoli.
16
septembre : ouverture d'un dialogue national entre les dirigeants des quatorze
partis politiques ayant signé l'accord interlibanais de Doha en mai 2008. Les
discussions portent entre autre sur les relations entre l'armée et les miliciens
du Hezbollah.
15 octobre : Le liban établit des relations diplomatiques
officielles avec la Syrie conformément à l'annonce
faite par les deux pays en juillet.
2009
1er mars :
ouverture à La
Haye du Tribunal spécial pour le Liban chargé de
juger les auteurs présumés d'attaques terroristes perpétrées depuis 2004.
29
avril : le Tribunal spécial pour le Liban ordonne la
remise en liberté de quatre officiers supérieurs, détenus
depuis août 2005 dans le cadre de l'enquête sur l'attentat perpétré contre
l'ex-premier ministre Rafic Hariri.
7 juin : la majorité remporte les
élections législatives. Saad Hariri
est chargé de former un gouvernement.
2 août : Walid
Joumblatt annonce qu'il
quitte la coalition du 14 mars.
24 septembre : Saad Hariri, qui a renoncé à former un
gouvernement le 10 septembre faute d'accord avec l'opposition, est à nouveau
chargé par le
président Sleimane de tenter
d'en constituer un.
3 novembre : la marine israélienne arraisonne en
Méditerranée un navire transportant
des armes, en
provenance d'Iran, selon les médias israéliens, et apparemment destinée au
Hezbollah libanais.
9 novembre : après cinq mois d'impasse, Saas hariri
annonce la formation d'un
gouvernement d'union
nationale.
19-20 novembre : visite historique de Saad Hariri à Damas. Le
premier ministre libanais rencontre Bachar el-Assad, qu'il accusait d'avoir fait
tuer son père.
2010
Février :
Israël multiplie les mises en
garde visant le
Hezbollah, le Liban et la Syrie.
Avril : la découverte d'un gisement
d'hydrocarbures offshore
attise la tension entre le Liban et Israël.
Mai : Le gouvernement israélien
accuse la Syrie de livrer des
missiles Scud au Hezbollah
libanais.
4 juillet : décès de l'ayatollah Mohammad
Hussein Fadlallah, longtemps
considéré comme le mentor du Hezbollah.
Juillet : tension à la hausse après
l'annonce par le chef du Hezbollah Hassan
Nasrallah que des membres de son parti allaient être mis en cause par le
tribunal de l'ONU dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri.
Août : quatre
Libanais - trois soldats et un journaliste -et un lieutenant-colonel israélien
sont tués lors d'échanges de
tirs à la
frontière israélienne.
Octobre : le président iranien Mahmoud
Ahmadinejad effectue une
visite controversée au Liban. Il est chaleureusement accueilli au Sud-Liban.
La
tension, liée à l'enquête menée par le tribunal de l'ONU sur l'assassinat de
Rafic Hariri, est exacerbée par d'éventuelles mises en cause des membres du
Hezbollah et par
l'émission de mandats d'arrêt en Syrie contre des
proches du Premier ministre libanais.
2011
Janvier
: la coalition
gouvernementale s'effondre
après la démission des ministres du du Hezbollah et des ses alliés, enfonçant le
pays dans la crise liée à
l'enquête d'un tribunal de l'ONU sur l'assassinat du dirigeant Rafic
Hariri.
Le 25, le Parlement, après le changement
d'alliances de plusieurs
partis, apporte son soutien à Najib
Mikati, candidat du
Hezbollah, au poste de Premier ministre.
Juin : le 13, Najib Mikati
forme un gouvernement après 5 mois
de tractations. 19 portefeuilles vont au Hezbollah et ses alliés, dont le
chrétien Michel Aoun, et le chef du mouvement Amal, Nabih Berri. Les onze autres
portefeuilles reviennent à des personnalités proches du président de la
République, Michel Sleimane, du Premier ministre lui-même, et du leader druze
Walid Joumblatt.
le
30/06/2011
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/chronologie-du-liban-1943-2011_492580.html
Tout
individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le
droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de
recevoir et de répandre, sans considérations de frontières,les informations et
les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
" Déclaration Universelle des Droits de l'Homme - Article 19