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Libye - 13 juillet 2011 - Députés et sénateurs prolongent l’intervention française

mercredi 13 juillet 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 juillet 2011).

Députés et sénateurs prolongent l’intervention française en Libye

http://www.leparisien.fr/interventi…

Après l’Assemblée nationale dans l’après-midi, le Sénat a voté mardi en début de soirée la prolongation de l’intervention française en Libye. La consultation du Parlement était obligatoire quatre mois après le début des opérations, le 19 mars, en application de la réforme constitutionnelle de 2008.

Au Palais-Bourbon, la majorité UMP et les députés socialistes se sont prononcés, comme prévu, en faveur de la poursuite des opérations mais ils pressent le gouvernement de dégager une solution politique au conflit. Plusieurs députés, à l’instar de Nicolas Dupont-Aignan, ont protesté contre l’impossibilité de s’exprimer individuellement. Au Palais du Luxembourg, 311 sénateurs (UMP et PS) se sont prononcés pour, 24 contre, notamment les élus communistes.

Fillon : « Partout les Libyens libres gagnent du terrain ». Dès l’ouverture du débat à l’Assemblée, François Fillon a défendu le bilan de quatre mois de bombardements aériens, soulignant que « partout les Libyens libres gagnent du terrain ». Certes, le point de rupture n’a pas encore été atteint. Mais c’est maintenant qu’il faut être plus ferme que jamais, a fait valoir le Premier ministre. Une solution politique (…) commence à prendre forme ». Le chef du gouvernement a rappelé les moyens mobilisés depuis le mois de mars par Paris contre les forces du colonel Kadhafi : 4400 soldats engagés, dont 800 en métropole, 40 avions de combat, 8 navires et 18 hélicoptères d’attaque qui font de la France « le premier pays contributeur » de l’opération, au côté de la Grande-Bretagne.

Juppé : le départ de Kadhafi largement agréé. « Non seulement il n’y a pas enlisement en Libye, mais il y a progrès », a déclaré Alain Juppé aux députés. Les paramètres d’une solution politique sont, selon le ministre des Affaires étrangères, désormais « agréés par tout le monde », c’est-à-dire le départ de Kadhafi du pouvoir, un cessez-le-feu effectif et la constitution d’un gouvernement de transition. Est-ce que Kadhafi « doit rester en Libye, est-ce qu’il doit partir de Libye ? Ce sont des choses à discuter entre les protagonistes », a souligné le chef de la diplomatie. La France, a-t-il ajouté, travaille à l’après-Kadhafi et prépare notamment aux Nations unies la mise en place d’« une force de stabilisation internationale ».

Le PS souhaite que les « choses s’accélèrent ». Dénonçant le « retard à l’allumage » du gouvernement pour soutenir les mouvements de contestation dans le monde arabe, le socialiste Bernard Cazeneuve a souhaité « que les choses s’accélèrent sur le plan diplomatique et politique pour dégager la bonne issue ». Le député PS a émis en revanche « la plus grande réserve » sur le parachutage d’armements par la France début juin aux insurgés, qui contribue « à la dissémination des armes ». Il s’est également interrogé sur le financement des Opérations extérieures des armées françaises (Opex), pour lequel 630 millions d’euros ont été prévus lors du vote du budget 2011, mais dont le coût devrait selon lui atteindre un milliard d’euros

482 voix pour. En tout, 482 députés ont voté pour que ce soit dans les rangs de l’UMP, du Nouveau centre ou du Parti socialiste, François Bayrou et Jean Lassalle (MoDem), ainsi que les deux élus villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet et l’ex-villepiniste Daniel Garrigue. Les écologiste Noël Mamère et François de Rugy ont, eux aussi, approuvé la poursuite de l’engagement militaire. Tous considèrent qu’un arrêt des opérations aujourd’hui permettrait aux forces du colonel Kadhafi de reprendre le terrain perdu face aux insurgés. Majorité et opposition ont en revanche souligné l’importance de parvenir rapidement à une solution politique.

27 députés contre. Communistes, écologistes (sauf Mamère et Rugy) et autres membres du groupe GDR (écologistes, Parti de gauche…), ils étaient 27 à voter contre la poursuite de l’engagement militaire français. Par la voix de Jean-Jacques Candelier, les communistes estiment que « le président de la République a réduit les relations diplomatiques de la France à des relations commerciales ». Parmi les opposants figurent aussi le socialiste Henri Emmanuelli, ancien président de l’Assemblée nationale, le député UMP Jean Bardet, l’ex-UMP René Couanau et le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan. « C’est un fiasco qui va coûter une fortune au contribuable français », a commenté ce dernier.

Abstentions. Sept socialistes, dont le maire de Toulouse Pierre Cohen et le chevènementiste Christian Hutin, se sont abstenus et 42 n’ont pas pris part au scrutin. A l’UMP, cinq n’ont pas pris part au vote, tout comme au Nouveau Centre

La Libye regrette ce vote. Sitôt le résultat du vote connu, le porte-parole officiel de la Libye, Moussa Ibrahim, a « regretté » le vote des élus français. « Nous aurions souhaité que les représentants du peuple français examinent le situation en Libye d’une manière réaliste, en ne tenant pas compte des mensonges du gouvernement et des médias », a-t-il expliqué.

9 Messages de forum

  • (Note de RoRo : avec eux, la “démocratie”, la “liberté”, l’”égalité”, la “justice”, la “fraternité”, les “droits de l’ homme” et “humanitaires” tombent du ciel …)

    Les députés français ont voté hier soir en faveur de la poursuite de l’‘intervention armée de la France en Libye, à 482 voix contre 27 (principalement les communistes).

    Les sarkoziens, la droite, le centre, les verts, les “socialistes”, même combat impérialiste, otanien et colonialiste !

    Les communistes et le député PS des Landes Henri Emmanuelli ont voté contre. Ce dernier a invoqué « la liberté des peuples à s’autodéterminer. »

    Le résultat du vote effectué hier 12 juillet sur la prolongation de l’intervention militaire en Libye est sans appel. A l’Assemblée nationale, 482 députés ont voté pour, et seulement 27 contre. Au Sénat, 314 élus ont voté pour, 24 contre. Cette consultation au Parlement a été rendue obligatoire par les modifications constitutionnelles adoptées en 2008.

    Nicolas Dupont-Aignan s’est bâillonné d’une écharpe tricolore, mardi après-midi, à l’Assemblée nationale, lors des débats sur la prolongation ou non de l’intervention française en Libye. Comme plusieurs élus, il protestait contre l’impossibilité pour les neuf députés non inscrits de s’exprimer individuellement, alors que les parlementaires, désignés par chaque groupe politique constitué, eux, ont pu s’exprimer.

    Elu non inscrit de l’Essonne, Nicolas Dupont-Aignan a rappelé qu’« à chaque débat dans cet hémicycle, les députés (…) qui n’appartiennent à aucun groupe ont un temps de parole de cinq minutes ». Or, déplore t-il, « comme par hasard, quand il s’agit de discuter […] de la question de la Libye, le temps de parole des non inscrits est supprimé (…). C’est indigne de notre hémicycle, nous sommes élus comme les autres, nous représentons autant que chacun notre peuple », s’est-il exclamé avant de se bâillonner durant l’intervention du Premier ministre François Fillon.

  • Villepin soutient l’intervention militaire en Libye

    Il faut "revenir à l’esprit originel de cette intervention qui était militaire avec un objectif humanitaire", a-t-il néanmoins affirmé.

    Dominique de Villepin a déclaré : "Ne soyons pas obsédés par le colonel Kadhafi lui-même, notre problème aujourd’hui, c’est la réconciliation des Libyens et la solution politique".

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actu…

  • vendredi 18 mars 2011

    Kadhafi comme les grandes puissances qui prétendent le combattre, sont des ennemis du peuple libyen

    http://www.lutte-ouvriere.org/notre…

    Le Conseil de sécurité de l’Onu a autorisé, ce 18 mars, des frappes aériennes contre les bases de Kadhafi en Libye – avec la participation de l’armée française en première ligne.

    On peut comprendre l’explosion de joie provoquée par cette annonce dans la ville de Benghazi, bastion de la révolte contre Kadhafi : les insurgés, qui se font bombarder par l’aviation du dictateur depuis plusieurs semaines, espèrent que le soutien des grandes puissances permettra d’arrêter le massacre.

    Mais lorsque l’impérialisme intervient militairement, ce n’est jamais dans l’intérêt des peuples.

    Le revirement d’un État comme la France, qui soutient Kadhafi depuis des années, qui a reçu ce massacreur dans les palais de la République en 2007, ne peut abuser personne. Et son soutien au « Conseil de transition » libyen, composé en partie d’anciens ministres de Kadhafi qui ne valent pas mieux que lui, est une sinistre farce.

    Les milliers de morts civils provoqués par l’intervention impérialiste en Irak et en Afghanistan nous rappellent que ce sont toujours les peuples qui payent le plus lourd tribut des opérations militaires impérialistes, quels que soient les faux nez derrière lesquelles celles-ci se dissimulent. Le gouvernement français n’a que faire du sort de la population libyenne. Il cherche simplement à placer un remplaçant à Kadhafi plus malléable.

    Nathalie Arthaud

  • Parti communiste et Parti de Gauche

    Le PCF, dès le mois de mars, a fermement condamné l’intervention militaire en Libye. Aujourd’hui, il regrette le choix désastreux, voté à une large majorité à l’Assemblée nationale. Les députés communistes, citoyens et du parti de gauche se sont, pour leur part, opposés à la prolongation de la présence militaire française en Libye.

    http://mai68.org/spip/spip.php?article3060

  • Libye : communiqué des secretaires nationaux du POI

    18 mars 2011 – 14 heures

    Le Parti ouvrier indépendant condamne la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU n°1973, adoptée jeudi 17 mars, qui ouvre la voie à une dangereuse escalade militaire dont le peuple libyen sera la principale victime et qui ne pourra qu’aggraver la terrible situation dans laquelle il est plongé. Cette escalade militaire constitue une menace contre toutes les nations de la région, en particulier contre les révolutions en Tunisie et en Egypte.
    Ce vendredi 18 mars, la presse annonce : « Le président américain Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron pour coordonner une stratégie. L’Union européenne s’est dite prête à « mettre en œuvre » la résolution, dans la limite de ses compétences. La question sera à l’ordre du jour d’une réunion des ministres des Affaires étrangères prévue lundi à Bruxelles, puis d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement programmé jeudi et vendredi. À l’Otan également, les représentants des 28 Etats membres doivent se réunir vendredi pour décider des suites à donner à la résolution de l’ONU ».

    La Ligue arabe (à l’exception de l’Algérie et de la Syrie qui s’y sont opposées) est également mise à contribution. Cela, en réponse à une demande de l’Arabie saoudite dont l’armée intervient au même moment à Bahreïn pour déclencher une sauvage répression contre la population.

    Le prétexte de « l’intervention humanitaire » pour « protéger les populations civiles » est une pure hypocrisie. Qui invoque ce prétexte ? Ce sont les mêmes que ceux qui ont fourni à Kadhafi son arsenal militaire, les mêmes qui accueillaient hier Kadhafi comme un « partenaire respectable » dans la « guerre contre le terrorisme » de Bush, quand il privatisait le pétrole libyen.

    Le Parti ouvrier indépendant partage les termes du communiqué du 5 mars 2011 de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples qui affirmait : « Les mêmes qui, hier, envahissaient l’Afghanistan et l’Irak et y poursuivent une occupation meurtrière sont d’ores et déjà engagés dans une intervention militaire en Libye. Une telle intervention serait non seulement tournée contre le peuple libyen mais aussi contre les révolutions en Tunisie et en Egypte. Elle serait tournée contre la souveraineté de toutes les nations de la région, faisant un pas supplémentaire après l’instauration du dispositif Africom (commandement unifié destiné à coordonner toutes les activités militaires et sécuritaires des Etats-Unis sur ce continent). Elle serait tournée contre tous les peuples et tous les travailleurs, y compris d’Europe et des Etats-Unis, qui s’opposent aux privatisations, aux contre-réformes imposées par le FMI et l’Union européenne, à la remise en cause de la souveraineté nationale. »

    Toute organisation se réclamant de la classe ouvrière, de la démocratie et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui donnerait ‑ sous quelque prétexte que ce soit ‑ sa caution à l’intervention accepterait ainsi de se ranger sous le drapeau des gouvernements américain, britannique et français et se disqualifierait au regard des principes qu’elle prétend incarner.
    Pour le Parti ouvrier indépendant, il n’existe dans les heures difficiles pour la population libyenne qu’une position conforme à la tradition ouvrière de combat contre toute intervention militaire dictée par la seule défense des intérêts pétroliers : celle d’exiger contre les gouvernements français, britannique et américain, l’ONU, l’OTAN et l’Union européenne :

    • – Arrêt immédiat de l’intervention militaire contre la Libye !
    • – Retrait de toutes les troupes étrangères ! Non aux bombardements !
    • – Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !
    • – Bas les pattes devant les peuples libyen, tunisien, égyptien !
    • – Bas les pattes devant la souveraineté de toutes les nations de la région !
    • – Troupes étrangères, ONU, OTAN, FMI, Union européenne : hors d’Afrique du Nord !

    Claude Jenet, Jean Markun, Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein,
    secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant
    Cet article a été publié le 18 mars 2011

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