VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Police – 1 octobre 2011 - Le numéro deux de la PJ de Lyon en garde à (...)

Police – 1 octobre 2011 - Le numéro deux de la PJ de Lyon en garde à vue

samedi 1er octobre 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 1er octobre 2011).

Le numéro 2 de la Police judiciaire de Lyon soupçonné de trafic

http://fr.reuters.com/article/topNe…

jeudi 29 septembre 2011 18h50

PARIS (Reuters) - Le directeur adjoint de la police judiciaire de Lyon a été placé jeudi en garde à vue et d’autres policiers ont été interpellés dans le cadre d’une enquête pour corruption et trafic de stupéfiants, a-t-on appris de source policière.

Michel Neyret a été interpellé à son domicile avec son épouse par l’IGS, la police des polices, sur commission rogatoire d’un juge parisien.

Il a été transféré dans la journée à Paris pour y être entendu.

Selon une source syndicale, Michel Neyret est soupçonné d’avoir rétribué des informateurs avec le produit de saisies de drogue, mais également "aidé des malfaiteurs et fait revendre de la drogue pour son propre compte".

L’enquête menée initialement par la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris (JIRS) portait sur un trafic international de stupéfiants passant par l’Amérique du sud et impliquant des trafiquants français et italiens.

Une dizaine de personnes ont été interpellées pour le moment dans le cadre de cette enquête et cinq placées en garde à vue.

"Outre Michel Neyret, d’autres policiers sont soupçonnés de s’être laissé corrompre", dit-on de source proche de l’enquête.

L’opération de l’IGS a été préparée dans la plus grande discrétion. Compte tenu de l’importance de l’affaire, le directeur central de la Police judiciaire, Christian Lothion, s’est rendu à Lyon.

Michel Neyret est connu pour avoir résolu des affaires de drogue et de cambriolages de bijouteries dans la région lyonnaise.

Un syndicaliste policier a exprimé son incrédulité, évoquant une possible manipulation.

"C’est quelqu’un d’intègre, je ne peux pas y croire. Avec mes collègues, on est sans voix depuis qu’on a appris la nouvelle ce matin", dit-il. "J’attends la suite de l’enquête et des éléments positifs. Michel Neyret pourrait être victime d’une manipulation."

Patrice Ribeiro, du syndicat Synergie, juge pour sa part "sain que, dans une démocratie ce soit des policiers qui arrêtent d’autres policiers, des brebis galeuses".

Gérard Bon, avec Nicolas Bertin et Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse

5 Messages de forum

  • À SERVICES SECRETS FONDS SECRETS !

    Depuis 1973 et la French connection, il est notoire que le trafic de drogue est organisé tout en haut par la police et les services secrets à la demande de l’État :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1199

  • Garde à vue prolongée pour quatre chefs de la police

    http://fr.reuters.com/article/topNe…

    Samedi 1 octobre 2011 14h24

    par Thierry Lévêque
    PARIS (Reuters) - La garde à vue du n°2 de la police judiciaire de Lyon et de trois autres responsables policiers va se prolonger sans doute tout le week-end dans une affaire de trafic de drogues et de corruption qui suscite la stupéfaction en France.

    Michel Neyret, 55 ans, directeur adjoint de la PJ de Lyon arrêté jeudi par l’Inspection générale des services (IGS, la "police des polices"), devrait être présenté à un juge d’instruction parisien lundi en vue d’une mise en examen, dit-on de source judiciaire samedi.

    Trois autres policiers placés en garde à vue - le patron de la BRI (Brigade de recherches et d’intervention, ex-"antigang") de Lyon, le responsable de l’antenne de la PJ de Grenoble et l’adjoint de ce dernier - seront aussi interrogés jusqu’à lundi, estime-t-on.

    Le juge d’instruction Patrick Gachon devra déterminer lundi s’il retient contre les suspects toutes les charges de l’information ouverte le 12 mai pour "corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants".

    Deux autres suspects, l’épouse de Michel Neyret arrêtée en sa compagnie et un présumé membre du grand banditisme ayant un lien avec le chef adjoint de la PJ, devaient en revanche être présentés au juge d’instruction dès samedi soir.

    L’épouse de Michel Neyret, qui dirige un hôtel en région lyonnaise, ne serait pas impliquée directement dans les faits principaux du dossier, à savoir les liens présumés entre son mari et des membres de la pègre, mais mise en cause pour recel.

    ÉCOUTES TÉLÉPHONIQUES

    Michel Neyret serait confondu, selon l’accusation, par des écoutes téléphoniques menée initialement dans l’enquête sur un trafic international de stupéfiants, où il est apparu fin 2010 et début 2011 dans des conversations avec des truands.

    La nouvelle information judiciaire confiée en mai sur cet aspect spécifique du dossier a permis de nouvelles écoutes téléphoniques qui seraient encore plus accablantes pour le policier lyonnais.

    Elles laissent penser qu’il a utilisé des stocks de cannabis saisis durant des enquêtes pour dédommager un indicateur dont la voiture était accidentée, dit-on de source judiciaire.

    Le fait de puiser dans les scellés de drogue pour faire du commerce ou rémunérer des informateurs est présenté comme une "pratique régulière" de Michel Neyret. On ignore à ce stade de la procédure si est un cause un profit personnel, une technique professionnelle, ou les deux.

    Selon le journal Le Monde, l’IGS s’est rendue en Suisse pour examiner des comptes bancaires qui seraient liés à l’affaire.

    Il est question aussi de sommes offertes par des membres de la pègre, notamment un montant de 30.000 euros pour des séjours à Marrakech (Maroc). L’avocat de Michel Neyret a fait savoir qu’il niait toutefois les faits.

    Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a annoncé d’éventuelles sanctions disciplinaires. "Toutes les sanctions disciplinaires, avant même qu’on ait une décision judiciaire, seront prises", a-t-il dit vendredi, en marge d’un déplacement en Alsace.

    Ce dossier de corruption présumée dans la police est de loin le plus grave depuis au moins une quinzaine d’années en France et il touche de plus une figure respectée de la hiérarchie policière, souvent en vue dans les médias.

    Les syndicats de police, qui ont d’abord envisagé une possible manipulation dans de premières déclarations jeudi, ont ensuite plutôt communiqué sur la rareté de telles affaires les jours suivants.

    Certains expliquent par des habitudes anciennes les pratiques prêtées à Michel Neyret, présentées comme celles d’un policier "de terrain", censé être plus efficace que les policiers qui se tiendraient aux règles de procédure.

    L’avocat de Michel Neyret, Me Yves Sauvaire, a paru s’orienter vers cette défense en parlant "d’hypocrisie" sur France info : "A partir du moment où on plonge dans le milieu naturel des services de police, on flirte avec un monde qui est le monde de l’illégalité. Il faudra que tout le monde fasse son examen de conscience".

    Édité par Jean-Loup Fiévet

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0