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Le numéro deux de la police judiciaire de Lyon mis en examen

lundi 3 octobre 2011 (Date de rédaction antérieure : 3 octobre 2011).

Le commissaire Michel Neyret,
numéro deux de la police judiciaire de Lyon

http://fr.reuters.com/article/topNe…

Lundi 3 octobre 2011 16h12

par Thierry Lévêque

PARIS (Reuters) - Le numéro deux de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret, a été mis en examen lundi pour "corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants" mais a "des choses à dire", ont annoncé ses avocats.

Deux juges d’instruction lui ont notifié ces poursuites lors d’une audition après quatre jours de garde à vue à l’Inspection générale des services, la "police des polices".

"Il est très fier de son métier de policier et il a envie de s’expliquer, il a des choses à dire. Son principal souci est ce qu’il a fait dans sa carrière dans le but de combattre la criminalité organisée", a déclaré Me Aurélie Sauvayre.

Cinq autres policiers, le chef de la Brigade de recherches et d’intervention de Lyon (BRI, "anti-gang") de Lyon, deux dirigeants de l’antenne de police de Grenoble et deux membres de la brigade des stupéfiants, arrêtés jeudi, devaient être déférés devant un juge d’instruction mardi ou mercredi selon les cas, selon une source judiciaire.

Parallèlement, deux membres présumés du "milieu" lyonnais sont également inquiétés pour leurs liens présumés avec les policiers. L’un a été écroué durant le week-end et l’autre devait être présenté dans la journée aux juges.

Un débat judiciaire semble ouvert sur la nature exacte des faits reprochés à Michel Neyret et ses proches.

Le policier, en poste depuis deux décennies à Lyon, parle selon son avocat de méthodes professionnelles destinées à conforter un réseau d’informateurs et d’indicateurs.

Une hypothèse d’enquête ouvre cependant la possibilité de pratiques différentes, plus proches de la corruption pure et simple et du profit personnel.

LA ZONE GRISE DU TRAVAIL DE POLICE

L’épouse de Michel Neyret a ainsi été mise en examen samedi pour "recel de corruption, de trafic d’influence et de vol, association de malfaiteurs", des chefs qui évoquent le bénéfice matériel de produits d’infractions.

Michel Neyret serait confondu, selon l’accusation, par des écoutes téléphoniques menées initialement dans l’enquête sur un trafic international de stupéfiants où il est apparu fin 2010 et début 2011 dans des conversations avec des truands.

Une nouvelle information judiciaire ouverte en mai sur cet aspect spécifique du dossier a permis de nouvelles écoutes téléphoniques qui seraient encore plus accablantes pour le policier lyonnais.

Elles laissent penser qu’il avait comme "pratique régulière" de puiser dans des stocks de cannabis saisis durant des enquêtes.

Il est question aussi de sommes offertes par des membres présumés du "milieu" lyonnais, notamment un montant de 30.000 euros pour des séjours à Marrakech (Maroc), et de prêt de voitures de luxe. Deux figures supposées du banditisme local ont été écrouées durant le week-end.

Ce dossier, de loin le plus grave dans la police depuis une quinzaine d’années en France, et qui touche de plus une figure respectée de la hiérarchie policière, très en vue dans les médias, a provoqué un choc dans l’exécutif.

Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a parlé dimanche de "terrible séisme pour la police nationale".

"Il va de soi que si les faits sont avérés, les sanctions seront immédiates", a-t-il dit sur BFM TV.

Cette affaire survient alors même que les gouvernements tentent depuis quelques années d’encadrer les pratiques des policiers avec leurs indicateurs.

Les syndicats de police et d’anciens responsables hiérarchiques ont déclaré que leur métier supposait des liens avec des personnes proches du banditisme. Les policiers doivent en principe depuis quelques années déclarer ces indicateurs ainsi que les rémunérations qui leur sont accordées.

Edité par Yves Clarisse

4 Messages de forum

  • À SERVICES SECRETS FONDS SECRETS !

    Depuis 1973 et la French connection, il est notoire que le trafic de drogue est organisé tout en haut par la police et les services secrets à la demande de l’État :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1199

  • À Clermont-FD, fin des années 1970 début des années 1980, c’était le chef de la brigade des stups qui était le grand chef en Auvergne du deal de drogue. Les drogués dirent de lui que s’il avait été condamné pour le deal de cocaïne et PAS pour le deal de marijuana, c’était parce que, s’il avait organisé le traffic de marijuana, c’était au service de l’État ; tandis que la cocaïne, il la vendait pour lui-même et de son propre chef.

    À la même époque, il se disait aussi en milieu drogué que le deal d’héroïne en Auvergne était essentiellement organisé depuis l’intérieur-même de l’école de police de Montluçon.

  • copwatch - 1 octobre 2011 - Les flics refusent d’être fliqués !

    http://mai68.org/spip/spip.php?article3239

  • Michel Neyret, numéro deux de la PJ de Lyon écroué

    http://fr.reuters.com/article/topNe…

    Lundi 3 octobre 2011 21h51

    PARIS (Reuters) - Le commissaire Michel Neyret, numéro deux de la police judiciaire de Lyon, a été placé en détention provisoire après sa mise en examen dans une affaire de corruption, a annoncé lundi son avocat Gabriel Versini.

    Il est mis en examen pour corruption, trafic d’influence, trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, violation du secret professionnel et détournement de biens.

    "Un grand serviteur de la République part ce soir en maison d’arrêt. Michel Neyret restera toujours policier. Il a confiance et sait que son honneur sera rétabli", a dit Gabriel Versini, s’adressant aux journalistes.

    Thierry Lévêque, édité par Jean-Philippe Lefief

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