Lettre à un ami sur
les vaccins
Cher ami,
Pour faire bref sur les
vaccins, quand j'étais petit, quand j'avais environ dix ans, je connaissais une
petite fille qui avait un bras replié sur sa poitrine avec le poing fermé
et son poing était tordu par dessus le bras. Elle ne pouvait pas détordre
son poing, elle ne pouvait pas ouvrir son poing, et elle ne pouvait pas enlever
son bras de devant sa poitrine. Bref, tout son bras était complètement bloqué
devant elle et contre elle dans la position ci-dessus décrite.
Cette enfant n'avait pas
été vaccinée contre la polio. Et elle avait attrapé la polio.
Quand, à l'école, la prof
de sciences naturelle nous a parlé des bienfaits des vaccins, je me suis souvenu
de cette ancienne amie que je ne voyais plus depuis quelques années (je ne sais
pas ce qu'elle est devenue).
Plus tard, à
l'université, alors que j'avais complètement oublié cette petite fille, au
contact de diverses personnes d'extrême-gauche, écolos, anars, je suis devenu
anti-vaccins (bien que ceux qui contestaient les vaccins aient été
ultra-minoritaires ; mais c'est peut-être justement ça qui m'a attiré vers cette
idéologie anti-vaccins). Bref, j'avais fini par me dire qu'être anti-vaccins, ça
faisait gauchiste.
Puis, j'ai fait un voyage
au Sénégal, et j'ai vu toutes les maladies qui auraient pu être évitées si ces
personnes avaient eu droit aux vaccins ; j'ai vu toute l'horreur de ces
maladies, par exemple un village où la moitié, je dis bien la moitié des gens
étaient devenus aveugles à cause d'une maladie.
Quand je suis revenu du
Sénégal, j'avais totalement cessé de trouver que ça faisait contestataire d'être
anti-vaccins. Au contraire, je me suis mis à trouver que ça faisait
contestataire de défendre le droit à la vaccination pour tous les peuples, même
et surtout les plus pauvres.
Mais, pendant tout ce
temps, le souvenir de cette petite fille que j'avais connu avec sa polio qui
avait définitivement bloqué son bras sur sa poitrine, ce souvenir n'était jamais
réapparu.
C'est cette discussion
avec toi qui m'a fait me souvenir de cette amie d'enfance. Alors, je ne dis pas qu'il n'y a jamais d'accident, je ne dis pas que tous
les vaccins sont toujours inventés ou fabriqués dans les règles de l'art, et je
ne dis pas non plus qu'il n'y a jamais d'abus pour faire du fric ; mais je
dis avec force que OUI, les vaccins sont un bienfait pour
l'humanité.
Amicalement,do13 juillet 2009
Post-scriptum : comme la polio
et bien d'autres maladies ont quasiment disparues de notre pays grâce aux
vaccins, on peut aujourd'hui, quand on ne connaît pas l'histoire terrible des
maladies, penser que les vaccins sont inutiles. En effet, aujourd'hui, même
quand on n'est pas vacciné contre la polio, on a extrêmement peu de chance
d'attraper cette maladie puisqu'elle a quasiment disparue...
Mais, à force de ne plus se faire vacciner
contre la tuberculose sous prétexte qu'elle avait presque disparue, celle-ci a
profité du SIDA pour réapparaître il y a 10 ou 15 ans, au départ comme
maladie opportuniste chez les malades du SIDA, puis elle s'est répandue dans le
reste de la population. Et, plus grave : sous une forme extrêmement
résistante aux antibiotiques puisque les malades atteint du SIDA sont obligés
d'en prendre beaucoup à cause de leur absence presque totale d'immunité aux
maladies infectieuses. Si les gens avaient continué à se faire vacciner contre
la tuberculose, cette maladie ne serait jamais réapparue en force, et
encore moins sous une forme très dangereuse puisque très résistante aux
antibiotiques ; en effet, les malades du SIDA auraient eux aussi été
vaccinés contre cette maladie qui n'aurait donc pas pu les infecter malgré leur
SIDA.
C'est grâce à des campagnes massives de
vaccination qu'une maladie terrible, la variole, a totalement disparu de la
surface de la Terre ! (sauf que quelques savants fous en ont conservé
quelques exemplaires pour fabriquer des virus de guerre ! mais ça, c'est
pas la faute aux vaccins)
Les campagnes anti-vaccins font
beaucoup de mal à l'humanité.