VIVE LA RÉVOLUTION

L’UKRAINE NAUFRAGEE

jeudi 23 janvier 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 8 janvier 2012).

http://comaguer.over-blog.com

Au fil des jours et des lectures n°126

8 Janvier 2012

L’UKRAINE NAUFRAGEE

Note de do : un version mieux présentée au format .doc est disponible ci-dessous :

http://mai68.org/spip/IMG/doc/AFDJ126.doc

(Faire un clic droit sur le lien, puis "enregistrez sous")

Les sondages d’opinion réalisés ces dernières années dans les anciennes républiques soviétiques font régulièrement apparaitre une forte nostalgie populaire de la période socialiste.

Le discours présenté par le délégué ukrainien au congrès de la Fédération syndicale mondiale tenu à Athènes en 2011 * démontre s’il en était besoin que les lendemains capitalistes de la disparition de l’URSS ne sont pas remplis de chants d’allégresse.

Mais les médias occidentaux et les autorités de l’Union Européenne qui ont tout fait depuis vingt ans pour soustraire l’Ukraine à l’influence russe s’intéressent beaucoup plus au sort de Mme TIMOSHENKO , passionaria de la « révolution orange » , et ancienne premier Ministre, aujourd’hui condamnée et emprisonnée pur divers trafics financiers juteux auxquels elle s’est livrée dans la période où s’effondrait l’économie ukrainienne. Qu’elle soit victime de règlement de comptes entre les diverses cliques de nouveaux riches qui se partagent le patrimoine ukrainien ne la disculpe en rien et les gouvernements capitalistes qui la défendent le font uniquement pour sauver le petit groupe social de parvenus corrompus qu’ils ont contribué à mettre en place.

*Le discours a été traduit et publié par le mensuel NOUVELLES D’URSS dans son n° de Janvier-Février 2012.

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CE QUE LE CAPITALISME A APPORTE À L’UKRAINE

Nous citons en abrégé le rapport du camarade P. V. Tichtchenko, président de la « Kharkovienne laborieuse », au 16e Congrès de la Fédération syndicale Mondiale (F.S.M.) qui s’est tenu en Avril à Athènes (Grèce)

Article publié dans le journal ukrainien « Rabotche- krestyyanskaya pravda », N° 6 (171), 2011

Chers camarades !

Je vous salue, courageux combattants de la cause de la classe ouvrière ! Je suis monté à cette tribune en tant que représentant de l’Ukraine, l’une des républiques de l’Union soviétique pour vous raconter ce par quoi le peuple ukrainien a payé l’effondrement de l’Union soviétique et la restauration du capitalisme en Ukraine, tout comme dans les autres républiques de l’U.R.S.S.

Cela fait vingt ans que se poursuit l’anéantissement ciblé de tout ce qui a été construit et créé durant les années du socialisme. Sous prétexte de retrouver le propriétaire effectif, il a été procédé à la privatisation, surnommée dans le peuple « prikhvatisatsiya »

(« prikhvatisatsiya » — il s’agit d’un paronyme de ’privatisatsiya’ de création populaire, le verbe russe ’prikhavatit’ signifiant ’prendre pour soi, accaparer, s’approprier’. N.d.T. )

ce qui est un acte cynique et éhonté sans équivalent dans le monde, à la suite de quoi 27 familles ont reçu en toute propriété la plus grande partie des richesses créées par des générations de Soviétiques et appartenant à l’ensemble du peuple. Ce que ces requins n’ont pas pu avaler en bloc des rapaces l’ont englouti en petits morceaux. Le peuple a été trompé et pillé. Quant à l’énorme part du potentiel économique, technique et intellectuel, elle a été perdue ou dilapidée.

Ce n’est pas un hasard si, au bout de vingt ans, l’Ukraine n’a même pas encore pu retrouver son niveau de produit intérieur brut de 1990. Il n’était, en 2010, que de 63 p. 100 du résultat le plus élevé de l’époque du socialisme ! Il ne pouvait pas en être autrement si, durant toutes ces années, le pouvoir vénal, malgré sa couleur politique et son nom, a, comme il s’est en suivi anéanti les forces productives du pays pour complaire au capital étranger. Des milliers d’entreprises ont été détruites, 12 millions d’emplois ont été perdus.

Rien que dans l’oblast de Kharkov, selon les données statistiques, au cours de la période de 1996 à 2008, 1879 entreprises ont été déclarées en faillite et liquidées. En deux ans, encore environ 200 entreprises ont été liquidées, dont l’usine appareillage électrique » qui, à l’époque soviétique, employait 15000 ouvriers. Encore quelques entreprises d’État sont menacées d’anéantissement : l’usine « Chevtchenko », l’Usine électromécanique de Kharkov (sigle russe : KhemZ), l’usine Proton, puis l’usine « Malichev » (où travaillaient 70000 ouvriers, alors qu’il n’en reste plus que 4000 aujourd’hui), l’usine d’aviation de Kharkov (sigle russe : KhaZ, qui produisait deux avions par mois et n’en a produit que quatre au cours des six dernières années). C’est précisément dans ces entreprises que se trouvent les plus fortes dettes de salaires. Ainsi, 27 millions de ghrivnyas sont dus aux chevtcheko-viens, 31 millions aux avionneurs, 20 millions aux maltchéviens. L’usine KhTZ (usine de tracteurs), qui produisait plus de 50000 tracteurs par an et employait 40 000 ouvriers, en sort aujourd’hui par an autant qu’elle sortait par semaine en 1932, soit de 500 à 600 unités !! Il n’y reste plus que 3900 ouvriers. Les ouvriers de l’usine « Chevtchenko » qui restent encore à l’entreprise (1800 sur 22000 en 1990) ont été obligés, soutenus par les militants des organisations sociales « Kharko-vienne laborieuse » et Union panukrainienne des ouvriers (sigle russe : VSR), de mener les 21 et 22 mars une action de protestation avec barrage de la chaussée de la rue suivie d’une marche à travers tout Kharkov jusqu’au bâtiment de l’Administration oblastale avec comme revendication le paiement des dettes de salaires et la garantie des emplois.

LES CHEVTCHEKOVIENS FONT GRÈVE

Mais comme le chef de l’Administration ne sortait pas voir les ouvriers, les ouvriers ont été obligés de se rendre eux-mêmes à l’Administration. C’est alors que trois officiers généraux de la milice ont tenté de m’arrêter comme organisateur de l’action. En vain ! Des femmes, ouvrières de l’usine, se sont cramponnées avec tant d’obstination à ces officiers que j’en étais arrivé à avoir bien peur pour leurs pattes d’épaule. Les femmes sont en fait une bien puissante force ! Le pouvoir a été obligé de s’occuper de résoudre les problèmes du personnel de cette entreprise.

Les processus de destruction ont touché pratiquement tout l’est industriel de l’Ukraine. La ville de Makéyevka, autrefois contre industriel du Donbass, s’est transformée en une petite ville de province, en un trou perdu. Ces dernières années, ont été anéantis : 20 des 30 mines de charbon, le combinat de cotonnades, l’usine « Scytche », l’usine de structures de béton armé, la fonderie de tuyaux, la verrerie ; au combinat métallurgique qui fonctionne encore, il ne reste plus que 1500 ouvriers sur les 20 000 de 1991. Il n’y a rien d’étonnant au fait que, sur les 720000 habitants de Makéyevka en 1991, il n’en reste plus aujourd’hui que 380000.

Ville de Kramatorsk, oblast de Donets. Ont été anéanties les usines suivantes : Atfa (qui fabriquait de l’appareillage laser pour la médecine et la défense), « Konditsionère » (« Climatiseur »), le groupement des deux entreprises industrielles (trust) « Donmachstroï » et « Kramjilstroï ». À l’usine de constructions mécaniques lourdes de Kramatorsk, le nombre de travailleurs est passé de 7000 à 800 et à l’usine de constructions mécaniques de Novokramatorsk (qui construisait des trains de laminoir, des excavateurs marchants et autres), il est passé de 34000 à 14000.

C’est la même situation dans les autres entreprises de 1’0’-blaste. Ont été fermées les entreprises suivantes : le Combinat de matériel chimique de Slavyansk, l’Usine de soude de Sla’l7ansk, les cokeries ont été partagées en plusieurs parties. Il est prévu de fermer plus de 100 mines en tout dans l’oblast. Au péril de leur vie, les ouvriers extraient le charbon en abattage à ciel ouvert organisé de façon criminelle sans autorisation. Ce genre de situation avait cours à la fin du XIXe s. Le nombre de chômeurs est officiellement estimée à 40000 personnes, mais, selon des données officielles, il serait de 200000 personnes. Dans l’oblast de Lougansk, sur 92 mines de charbon en 1990, il n’en reste plus que 38. La raffinerie de pétrole de « Linosse » et l’Usine de construction de locomotives Diesel de Lougansk sont arrêtées et ne travaillent plus.

C’est la même situation dans l’oblast de Dniépropétrovsk. Ici aussi, les constructions mécaniques sont en voie d’anéantissement. L’usine de matériel minier a cessé d’exister, Youjmach », qui produisait les meilleures fusées du monde et sur les fusées porteuses duquel on met encore jusqu’à présent sur orbite des satellites et des vaisseaux cosmiques, a réduit ses effectifs de sept fois, tandis que le nombre d’ouvriers de « Dnépropress » a été réduit de neuf fois. Dans les entreprises qui travaillent encore, on introduit le système contractuel pour l’embauche au trav.ail, ce qui rend le travailleur sans défense face au patron.

La situation n’est pas non plus meilleure dans la capitale. Les usines « Bolchévik » et « Arsé-nal » luttent pour leur survie. Kiev, qui a également été un centre industriel, s’est transformé en une ville de bureaux.

Nombre des usines qui travaillent encore sont incapables d’assurer des conditions de travail acceptables à leurs travailleurs. Ainsi, dans le froid hivernal, les ouvriers d’usines telles que l’usine de tracteurs de Kharkov et l’usine « Malichev » sont obligés d’allumer des feux de bois dans les ateliers pour réchauffer un peu les locaux et l’outillage.

Mais l’anéantissement touche non seulement les entreprises qui travaillent pour l’énergétique et ont travaillé pour le département de la Défense, mais également celles des autres domaines comme les constructions mécaniques, la microélectronique …

Mais n’est-il pas monstrueux que dans un pays ayant de tels tchernozioms (note Comaguer : les faneuses terres noires ukrainiennes à la fertilité exceptionnelle), (30 p. 100 des réserves mondiales), ayant de telles possibilités pour l’agriculture, on anéantisse les constructions de machines agricoles ? Ont cessé d’exister : l’usine de châssis automoteurs de tracteurs de Kharkov produisant 100000 tracteurs par an, l’Usine « Faucille et Marteau » qui produisait des moteurs pour engins agricoles à raison de 50000 par an, l’usine de moteurs de tracteurs de Kharkov.

Le président criminel L. Koutchma a, par ses oukases, détruit les kolkhozes, ce que même Hitler n’avait pas osé faire, portant ainsi un coup gigantesque à la production agricole et à toute l’infrastructure agricole. A titre d’exemple, selon les données de la direction des statistiques de l’oblast de Kharkov, le cheptel bovin a été réduit plus que dans les années de l’occupation fasciste :

  • en 1990, le cheptel bovin s’élevait pour l’oblast à 1 million 203 000 têtes et, en 2009 à 101400 têtes : chute de 11,8 fois ;
  • en 1990. le cheptel de vaches était de 311 900 têtes et, en 2009, de 40000 têtes : chute de 9,2 fois ;
  • la production de lait était, en 1990, de 10299 000 quintaux et, en 2009, de 1 683000 quintaux : chute de 6 fois.

Les nouveaux propriétaires « effectifs » ayant rejeté les méthodes scientifiques de gestion de l’économie agricole, la rotation des cultures, cultiv.ent le blé, le tournesol, le maïs, le colza pour l’exportation et préparent le golodomor au peuple. Des types de produits comme la viande, les légumes, le sucre, l’Ukraine les achète à l’étranger, alors que sous le socialisme, elle les produisait en quantité suffisante pour sa propre consommation et pour les autres républiques de l’U.R.S.S. À titre d’exemple, le sucre, il en était produit 6,5 millions de tonnes par an et il n’en est plus produit aujourd’hui que 1,5 million de tonnes. Ce qui peut être le point final dans la question de l’anéantissement de la production agricole, c’est la mise en marche planifiée par le pouvoir du mécanisme de vente de la terre d’intérêt agricole, y compris à des ploutocrates étrangers, ce qui constitue le crime le plus monstrueux à l’égard des générations actuelles et futures d’Ukrainiens.

Mais une illégalité encore plus grande, aussi bien en ville qu’à la campagne, se produit avec ledit secteur parallèle. De l’aveu même des dirigeants de l’Etat, plus de la moitié de tous les moyens financiers sont générés dans le secteur parallèle de l’économie. Par conséquent, à peu près la même quantité de ceux qui travaillent dans ce secteur est pratiquement privée de tous moyens de détense. Ils ne sont pas officiellement enregistrés comme occupant un emploi et leur ancienneté au travail n’est pas prise en compte, ils n’ont pas droit à des congés payés, on ne leur rembourse pas leurs feuilles de maladie. En cas d’accident du travail ou autre, ils ne perçoivent pas d’allocations, ils ne touchent pas leurs salaires de façon artificielle et il n’en est pas tenu compte pour le calcul de leur retraite et autres fonds. Il ne peut même pas être question de syndicat pour eux. C’est-à dire qu’en Ukraine, il y a des ouvriers qui, dans leur propre pays, sont au même régime de droit, que les clandestins. Vaut-il la peine de s’étonner que durant les années qui ont suivi la récupération de ladite indépendance, la population se soit réduite de 6 millions d’habitants ?

Ce qui a été le résultat des réformes capitalistes, c’est que l’Ukraine occupe l’avant-dernière place en Europe pour son niveau de vie. Le gouvernement n’a d’argent ni pour la médecine, ni pour l’instruction et la science, ni pour l’armée, ni pour la construction de logements, ni pour la gestion communale des immeubles d’habitation, ni pour le sport et l’art. Il n’a pas non plus d’argent pour les retraites, pour les allocations sociales, pour l’augmentation des salaires et des allocations. Mais il y avait de l’argent pour tout cela en Ukraine soviétique.

Dans les conditions du capitalisme, les syndicats officiels n’ont même pas acquis la combattivité nécessaire pour détendre les intérêts de l’homme qui travaille, c’est pourquoi ils « font le jeu » du patron ou du dirigeant de l’entreprise et deviennent de ce fait les complices de l’anéantissement de leur entreprise. On peut compter sur les doigts d’une main les manifestations d’ouvriers organisées par les syndicats.

Aujourd’hui, le président de la FPU* est en même temps député du Parti des régions, le parti au pouvoir, à la Rada supérieure de l’Ukraine. Dans de telles conditions, il ne faut pas s’attendre à une intensification de l’action des syndicats.

* FPU, — sigle russe de la fédération des syndicats d’Ukraine qui est un syndicat jaune, le seul à être officiellement agréé par le pouvoir bourgeois. (N.d.T.)

Les manifestations d’entrepreneurs contre le Code des impôts, des médecins pour des salaires dignes de leur qualification et autres qui ont eu lieu cette année ne sont pas à mettre au crédit du syndicat qui sert le pouvoir actuel. Il y a déjà longtemps que le syndicat a cessé d’être l’interprète et le défenseur des intérêts du peuple laborieux. S’il ne modifie pas sa politique, le syndicat va se retrouver sans adhérents qui quitteront cette organisation. Mais pour le moment, le syndicat vit en parasite sur sa position dominante, percev.ant par contrainte les cotisations des simples membres du syndicat.

Là où il n’a pas été mis en place de syndicat officiel, il s’en constitue d’indépendants, mais i1s se trouvent également souvent sous le contrô1e de tel ou tel parti politique bourgeois. Le rôle de défenseurs des travailleurs, ce sont les ouvriers eux-mêmes qui sont obligés de le prendre sur eux en se regroupant dans des organisations sociales. Quelques unes d’entre elles sont la Kharkovienne laborieuse et l’Union panukrainienne des ouvriers (U.P.O. ; sigle russe : YSR).

Les actuels détenteurs du pouvoir sont, semble-t-il fort peu inventifs. Autrement, que penser de la réforme des retraites qu’11s préparent sur injonction du P.M.I., retardant l’âge de dé part à la retraite et dispensant l’Etat de son obligation de garantir son paiement ? (Ils introduisent un système de capitalisation auquel de nombreux Etats renoncent.)

Autrement, comment doit-on considérer le Code du travail qui accentue l’exploitation impitoyable des travailleurs par l’allongement de la durée du temps de travail et par la suppression de ce qui restait du droit des travailleurs de se défendre contre l’arbitraire de l’employeur qui peut licencier un ouvrier sans l’accord du syndicat ? Comment doit-on considérer le Code du logement que prépare le gouvernement, aux termes duquel les prix et les tarifs vont grimper en flèche, les amendes et les dettes devront être payées sous peine pour les gens de se voir mettre dehors de leur logement que le pouvoir soviétique leur donnait gratuitement Comment le considérer autrement que comme un code satanique ?

Depuis 1992, l’Ukraine se trouve enserrée dans l’étau du F.M.I. et danse docilement au son des mirlitons du capital occidental. Le résultat est que l’Ukraine occupe la honteuse 6e place sur la liste des pays menacés de ruine financière (cessation de paiement) avec une dette extérieure de l’État de 54,6 milliards de dollars et une dette extérieure totale de 111,6 milliards de dollars. Le pouvoir ukrainien semble ne pas savoir qu’il n’est pas un seul Etat au monde qui se soit sorti de sa misère en suiv.ant les recettes du F.M.I., mais est inévitablement tombé dans le nœud coulant de l’endettement endémique de ce monstre financier.

Mais les hordes de politiciens bourgeois qui se sont succédées l’une après l’autre au pouvoir ont tout fait pour suiv.re les recettes du F.M.I., en conséquence de quoi il s’est produit non seulement une aggravation monstrueuse de la vie de la majorité du peuple laborieux, mais en même temps l’anéantissement de la production effective et des forces productives. Il n’est pas un seul Etat au monde qui se soit employé avec un tel acharnement à anéantir ses machines-outils, ses équipements, ses précieuses réserves, son matériel agricole, ses systèmes d’irrigation, livrant tout à la ferraille. Pas un seul État qui ait traité avec tant de dédain le système de formation des ouvriers qualifiés. Il s’est produit un vieillissement catastrophique du personnel des entreprises, le lien naturel entre les générations a été rompu, ce qui est porteur d’énormes problèmes pour l’avenir. On a nettement l’impression que, par la volonté de quelqu’un, on assiste à l’anéantissement de la classe ouvrière, et en plus, pour toujours. D’ailleurs, ils ne s’en cachent même pas. En 2000 déjà, prenant la parole à la Rada supérieure de l’Ukraine, le président du Sénat de France s’est permis de « définir » quelles étaient, selon lui, les - priorités pour l’Ukraine : métallurgie, chimie, agriculture. Tout le reste, de l’avis des brasseurs d’affaires de l’impérialisme international, 1’’Ukraine n’en a nul besoin. Et encore, les dirigeants reptants de l’Ukraine ont, en 20 ans, largement surpassé toutes les attentes des firmes transnationales (les F.T.N.) et de l’impérialisme international dans la question de l’anéantissement de tout le potentiel économique de l’Ukraine. Il convient, il est vrai, de mentionner que, cela étant, la classe des bourgeois, qui a grandi durant ces 20 ans, ne s’est pas oubliée.

Aujourd’hui, de nombreux représentants de cette gent pique-assiette sont devenus des milliardaires et font partie des individus les plus riches du monde. Il se peut qu’il n’y ait pas d’autres pays en Europe où le rapport du revenu entre les plus pauvres et les plus riches soit si criant : 1/40 à 1/60.

« Rendez tout, cela ne vous appartient pas »

Mais si vous venez à Kiev ; vous y verrez les automobiles de luxe d’un coût de 100000 à 1 million de dollars qui sont plus nombreuses que les motocyclettes à Athènes. C’est la bourgeoisie qui a fait l’acquisition de ces voitures de marques étrangères avec l’argent qu’elle a volé aux travailleurs. Mais le temps viendra où nous pourrons lui dire : « Rendes-nous tout cela qui ne vous appartient pas ! ».

Nous, les représentants du mouvement ouvrier, nous nous en tenons à la théorie marxiste-léniniste d’avant-garde et comprenons parfaitement que l’issue de la crise très grave que traverse l’Ukraine, tout comme la majorité des anciennes républiques de l’U.R.S.S. passe par les transformations révolutionnaires.

Il nous reste encore beaucoup de travail à faire dans le sens de l’organisation du mouvement ouvrier protestataire pour défendre les conquêtes su socialisme, contre l’absence de droits et les abus de pouvoir qui sont devenus monnaie courante dans l’Ukraine contemporaine. L’expérience de nos frères de classe du monde entier, incontestablement, nous aide beaucoup dans notre travail. Nous avons encore beaucoup de choses à taire.

L’année 2017 approche, qui sera le 100e Anniversaire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre, et nous avons toutes les raisons de profiter de l’expérience de nos grands-parents et arrière grands-parents pour réitérer leurs transformations révolutionnaires.

Vive le mouvement ouvrier mondial !

Vive l’inéluctable victoire du socialisme sur les ténèbres du capitalisme !

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