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DCRI - Bernard Squarcini, le chef du renseignement, accusé de servir l’Elysée

jeudi 19 janvier 2012, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 19 janvier 2012).

Rappel : C’est la DCRI qui avait monté de toute pièce l’affaire de Tarnac :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1495


Le chef du renseignement accusé de servir l’Elysée

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE80I08020120119?sp=true

jeudi 19 janvier 2012 17h50

Bernard Squarcini, chef du renseignement français, lors d"une visite à l"Elysée. Le ministère de l"Intérieur a pris jeudi la défense de la Direction centrale du renseignement intérieur et de son patron, accusés dans un livre d"avoir placé des personnalités politiques sur écoute pour le compte de Nicolas Sarkozy.

PARIS (Reuters) - Les accusations portées contre le patron du renseignement français Bernard Squarcini, supposé avoir dirigé une police parallèle pour enquêter sur la presse et l’opposition, ont suscité jeudi démentis officiels et plainte de l’intéressé.

La charge de trois journalistes du Point et du Canard enchaîné dans le livre publié cette semaine et intitulé "L’espion du président" vise indirectement Nicolas Sarkozy, censé avoir laissé s’installer ces pratiques au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Confié à un proche du chef de l’Etat, Bernard Squarcini, ce service de police judiciaire et de renseignement comptant 3.400 fonctionnaires a été créé en 2008 par fusion des Renseignements généraux (RG) et de la Direction de la surveillance du territoire (contre-espionnage, DST).

A trois mois de la présidentielle, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant voit dans ce livre la dernière manifestation de ce qui serait une campagne systématique visant les hommes de confiance de Nicolas Sarkozy.

"Je démens tout à fait que la DCRI soit un instrument politique au service du pouvoir. C’est absolument faux. La DCRI n’écoute pas de personnalités politiques, évidemment non", a-t-il déclaré sur France Inter.

"Vous ne m’empêcherez pas d’observer qu’en ce moment, il y a une sorte de mise en cause systématique de ceux qui sont censés avoir la confiance du président de la République", a-t-il dit.

Bernard Squarcini s’est indigné de ces accusations. "Je ne suis l’espion de personne", explique-t-il dans un communiqué.

"Ce service est composé de fonctionnaires avec des opinions politiques et syndicales différentes. Ils sont tous dotés d’un grand sens du service public qui les conduit à servir l’Etat, quel soit l’engagement politique du gouvernement", écrit-il.

Il a décidé de porter plainte en diffamation contre les auteurs du livre auprès du doyen des juges d’instruction de Paris, a dit à Reuters son avocat Patrick Maisonneuve.

Le procès, quasi-automatique, se tiendra après la présidentielle, du fait des délais normaux.

PLAINTE DE MEDIAPART

Le site d’information sur internet Mediapart, qui, selon le livre, a fait l’objet d’un espionnage en 2010 suite à ses articles sur des affaires mettant en cause l’exécutif, annonce pour sa part sa décision de déposer plainte.

"Mediapart va saisir la justice de ces faits nouveaux afin que toute la vérité soit faite sur cet espionnage et que ses auteurs en répondent, ceux qui l’ont ordonné comme ceux qui ont exécuté cet ordre illégal", lit-on sur le site.

Bernard Squarcini vise, du fait de ces déclarations, également Mediapart et son directeur Edwy Plenel dans sa plainte en diffamation.

Le livre, qui s’appuie notamment sur des sources anonymes présentées comme des enquêteurs, affirme que des pratiques illégales telles que les "sonorisations" de logements, les intrusions informatiques et les écoutes téléphoniques en dehors de tout cadre légal, sont devenues systématiques. Des fouilles illégales de logements seraient aussi menées.

Joël Bouchité, ancien patron des Renseignements généraux et ex-conseiller sécurité de Nicolas Sarkozy de 2010 à 2011, devenu préfet de l’Orne, porte lui aussi des accusations dans le livre.

"Squarcini a recréé à son côté une petite cellule presse. Des mecs chargés de se rancarder sur ce qui se passe dans les journaux, les affaires qui vont sortir, la personnalité des journalistes. Pour cela, comme pour d’autres choses, ils usent de moyens parfaitement illégaux".

"Leur grand truc, c’est de voler des adresses IP, la carte d’identité des ordinateurs. Ils épient les échanges de mails, les consultations de sites. Ils sont alors au parfum de tout."

Bernard Squarcini a été mis en examen en octobre 2011 pour "atteinte au secret des correspondances" dans une affaire où il a admis avoir requis des opérateurs les factures détaillées de téléphones de journalistes du Monde après un article sur l’affaire Liliane Bettencourt.

Le ministre de l’Intérieur l’a maintenu en poste en invoquant la présomption d’innocence malgré ces faits, qui sont admis mais que Bernard Squarcini considère comme légaux.

Thierry Lévêque, Patrick Vignal et Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

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