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L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

mardi 31 janvier 2012

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30 janvier, 2012 by GeantVert

Reopen911.info : Ouvrir les yeux sur le 11-Septembre, c’est aussi ouvrir les yeux sur les guerres qui s’en sont suivies, et nous avons souvent tenté d’alerter le public français sur les guerres injustes et illégales contre l’Irak et l’Afghanistan, mais jamais encore n’avions-nous traité du cas de la Syrie. L’occasion nous en est donnée par cet article où apparait le nom de l’ex-agent de la CIA Phil Giraldi, qui a co-signé une lettre des Vétérans US du Renseignement récemment adressée au président Obama, le mettant en garde contre un nouveau conflit contre l’Iran qui pourrait dégénérer en 3e guerre mondiale. Phil Giraldi n’est pas un inconnu dans le Mouvement pour la vérité sur le 11/9, il est notamment l’auteur avec la lanceuse d’alerte Sibel Edmonds, de l’un des articles majeurs de ces dernières années sur la corruption au sein des services secrets US "Administration américaine : y aurait-il une pieuvre ?"

La fourniture d’armements, de renseignements stratégiques, d’instructeurs militaires de la part de l’OTAN et de la CIA aux rebelles syriens s’inscrit évidemment dans un objectif de renversement du régime de Bachar El-Assad, mais surtout dans celui d’un futur conflit avec l’Iran car, comme l’écrit l’auteur de ce papier, "la route de Téhéran passe par Damas".


L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

Par Daan de Wit, DeepJournal, le vendredi 27 janvier 2012

Traduction GV pour ReOpenNews

L’actuelle couverture médiatique sur l’Iran nous rapporte toute une série d’incidents, mais lorsque l’on regarde cela dans le contexte [plus large] des événements survenus ces dernières années – comme je l’ai fait dans mon livre « The Next War – The attack on Iran – A preview » et aussi dans une série d’articles parus dans le « DeepJournal », il est clair que tous ces éléments s’assemblent en vue d’une guerre contre l’Iran. C’est un projet de longue haleine qui a demandé des années de préparation, et son but ultime se rapproche chaque fois un peu plus. L’un des éléments de cette préparation est la fourniture en secret d’armes aux rebelles syriens.

Affaiblir la Syrie, c’est affaiblir l’Iran. Au lendemain de l’annonce par les États unis de nouvelles mesures contre l’Iran justifiées par son programme nucléaire, le conseiller à la Sécurité nationale de Barack Obama, Tom Donilon, a déclaré que « la fin du régime d’Assad représenterait le plus important revers de l’Iran dans la région – un coup stratégique qui ferait encore plus pencher la balance du pouvoir dans la région contre l’Iran. » Évoquant en novembre dernier la situation instable en Syrie, le secrétaire d’État d’Obama avait dit : « Je pense qu’il pourrait y avoir une guerre civile avec une opposition extrêmement déterminée, bien armée, et bien financée […] chose que nous haïssons, car nous sommes favorables aux protestations pacifiques et à une opposition non violente. » La première partie de la déclaration d’Hillary Clinton ressemblait davantage à l’expression d’un espoir qu’à l’avertissement qu’elle tentait d’envoyer, comme cela fut confirmé par le fait que l’OTAN et les USA sont en train d’alimenter en armes libyennes les rebelles syriens.

L’envoi secret par l’Occident d’armements aux rebelles syriens

Les opposants au régime du président Assad sont armés en secret par l’Occident. Des avions sans marques appartenant à des pays de l’OTAN atterrissent sur les bases militaires de la Turquie près de la frontière syrienne. Ces appareils apportent des armes provenant de l’arsenal de Mouammar Kadhafi. À bord des avions se trouvent également des combattants issus du CNT libyen, « qui ont l’expérience de dresser des volontaires locaux contre des soldats entrainés, une compétence qu’ils ont acquise en affrontant l’armée de Kadhafi. » Mais une étape de plus a été franchie. L’ex-officier de la CIA Phil Giraldi, [souvent] très bien informé explique que « les instructeurs des forces spéciales françaises et britanniques sont sur le terrain, et prêtent main-forte aux rebelles syriens, tandis que la CIA et la Division des Opérations spéciales US fournissent les moyens de communication et de renseignement pour soutenir la cause des rebelles, en permettant aux combattants d’éviter les zones où se concentrent les soldats syriens ».

La route de Téhéran passe par Damas

La stratégie visant à atteindre Téhéran à travers Damas semble avoir également été adoptée par l’Arabie Saoudite : « le Roi sait bien qu’excepté l’effondrement de la République islamique elle-même, rien ne pourrait plus affaiblir l’Iran que la perte de la Syrie, » a expliqué une source saoudienne au magazine Foreign Policy en août dernier. Depuis lors, la situation n’a cessé d’évoluer. La situation syrienne est surveillée de près par les Russes, qui ne la voient pas du même œil « sentimental » que le public occidental : « L’Ouest fait pression sur la Syrie parce que ce pays refuse de mettre fin à son alliance avec l’Iran, et non pour sa répression des opposants, » a indiqué Nikolai Patrushev, qui a travaillé pour le KGB aux côtés du premier ministre Vladimir Poutine pendant l’ère soviétique. Patrushev a poursuivi : « Cette fois, ce n’est pas la France, la Grande-Bretagne ni même l’Italie, qui fourniront la principale force de frappe, mais sans doute le voisin turc, qui [pourtant] était en bons termes avec la Syrie jusque très récemment, mais est un rival de l’Iran extrêmement ambitieux. »

La vacance du pouvoir syrien pourrait profiter aux islamistes

La Russie s’inquiète pour l’avenir : « La Russie, qui possède une base navale en Syrie et vend des armements aux pays du Moyen-Orient, est très inquiète de la possibilité que des islamiques radicaux puissent arriver au pouvoir, » a indiqué Irina Zvyagelskaya, une analyste du Moyen-Orient travaillant pour l’Académie des sciences de Moscou. Mme Zvyagelskaya a expliqué lors d’une interview téléphonique aujourd’hui : « Notre crainte est que la Syrie s’écroule et que des forces dirigées par des extrémistes islamiques s’emparent du pouvoir, ce qui ne plairait à personne. Cela déstabiliserait la région tout entière. »

Phil Giraldi fait la même analyse. Il écrit : « Aux États-Unis, de nombreux sympathisants d’Israël sont pour un changement de régime d’Assad, convaincus qu’une Syrie affaiblie, en proie à la guerre civile, ne présenterait pas de risque pour Tel-Aviv. Mais ils devraient y penser à deux fois, car la situation pourrait bien se retourner contre eux. [En effet] en Syrie, le mouvement politique d’opposition le mieux organisé et disposant des financements les plus importants n’est autre que celui des Frères musulmans. » Hillary Clinton a déclaré : « Ecoutez, Assad va partir ; ce n’est qu’une question de temps. »

Des professionnels du renseignement mettent en garde Obama

Cela fait plusieurs années maintenant que Phil Giraldi met en garde contre une éventuelle guerre contre l’Iran, qui selon lui, pourrait déclencher la 3e guerre mondiale. « En tant que professionnels possédant à nous tous plusieurs centaines d’années d’expérience dans le Renseignement, la politique étrangère, et le contre-terrorisme, nous sommes inquiets de voir les rumeurs basées sur une déformation grossière des faits qui tentent de vous convaincre de déclencher une nouvelle guerre. » Telle est la première phrase d’une lettre envoyée au président américain par les Veteran Intelligence Professionals for Sanity (ex-professionnels du Renseignement), dont Giraldi fait partie des signataires. Ce groupe de spécialistes du renseignement demande [au président] de ne pas lancer une guerre contre l’Iran. « Nous assistons à un remake de la [soi-disant] menace des armes de destruction massive (AMD) irakiennes. » C’est un argument solide, que je développe dans mon livre The Next War. Ce groupe d’experts conclut sa lettre par cette phrase : « Nous nous dirigeons très certainement vers ce que vous appelez une "guerre idiote" (dumb war) ; nous devrions éviter de nous engager dans une nouvelle "guerre idiote" contre un pays presque trois fois plus grand que l’Irak, qui pourrait donner naissance à un conflit régional majeur et créer des générations de djihadistes. Une telle guerre, contrairement à ce que disent certains, ne rendrait pas Israël et les USA plus sûrs. »

Daan de Wit

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