VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Bons baisers d’Athènes - Témoignage - Des centaines de milliers (...)

Bons baisers d’Athènes - Témoignage - Des centaines de milliers !

samedi 18 février 2012

NOUS SOMMES TOUS DES GRECS

UN TEMOINAGE

Les médias internationaux ont parlé de la nuit dernière en Grèce. Ils ont parlé de feu, de chaos, de violence.

Ils parlent des 100.000 personnes rassemblées à Syntagma (la place devant le parlement), mais aucunement des 200.000 qui étaient réellement présents, ni des 300.000 qui n’ont pu rejoindre la place, parce que les rues et le métro étaient bloqués par la police.

Ils n’ont pas parlé de la manière dont la police à provoqué le début des violences à 17h, arrosant de gaz lacrymogènes toute la place Syntagma, dispersant les manifestants dans tout le centre d’Athènes, pour qu’ils ne soient pas gênant, juste en face du parlement et les médias étrangers .

Les médias ont parlés de destruction aveugle, dépourvue de symbolique, ont fait courir la rumeur selon laquelle la bibliothèque nationale d’Athènes était en flamme. C’est faux.

Ils ont brûlé des banques, des cafétérias et des magasins, des franchises d’industries multimillionnaires qui ont amené la Grèce dans cette situation. Les médias parlent de jeunes antisystèmes, mais ils ne parlent pas des femmes et des hommes âgés, avec leurs masques à gaz, montrant leur soutien durant des heures frappant des pieds et des mains en rythme les grilles de banques et de multinationales, si lant et criant pour que les premières lignes qui résistent aux charges des policiers anti-émeute dans des rues pleines de lacrymogènes sentent leur appui, et applaudissant à la vue des flammes prenant dans Alpha bank et Eurobank.

Ils disent que la violence ne résoudra pas la situation grecque, mais ils n’évoquent pas l’assemblée inter-quartier qui a eu lieu la semaine dernière à l’université Pantios, ils ne disent pas que l’occupation de l’université de Nomiki avait pour but d’être un lieu d’échange et de débat entre les différents mouvements grecs, ils ne parlent pas des cantines libres et des marchés d’échange qui s’organisent chaque semaine dans les quartiers.

Ce que ne diront pas les médias, c’est que lors de la dernière expropriation massive dans un supermarché, une distribution des produits de ce dernier dans un quartier ouvrier de Salónica a été faite par les manifestants. De vielles femmes disent qu’elles ne sont pas arrivées à temps lors de la distribution mais que les manifestants comptent y retourner, et même si ils n’y retournent pas, elles restent de leur côté.

Ce qu’ils ne diront pas, c’est que tandis que l’on marchait dans un quartier ouvrier, pour une petite manifestation loin du centre, les gens sortaient à leurs balcons levant le poing, la taille de la manifestation s’est multipliée, les gens sortaient de chez eux, venaient s’ajouter, les petites vielles apparaissaient et applaudissaient, les vieux. Putain ! les vieux chantaient des hymnes, je ne comprenais rien mais. vous ne pouvez pas imaginer, vous n’avez pas idée ! Ca ils ne le diront pas dans les médias, mais nous, on le dit.

Ici, à Athènes, ils savent qu’ils ne sont pas seuls, que toute l’Europe suis le même chemin, ce qu’ils ne savent pas, c’est ce que nous faisons dans le reste de l’Europe. Oui, nous sommes en train de faire quelque chose, nous, le reste de l’Europe.

On ne voit pas seulement le présent de la Grèce, on voit notre futur.

Athènes 13/02/2012

Sergio Incinillas Perroloko

1 Message

  • Merci
    Merci de nous dire que vous êtes debout et solidaires.
    Oui, je suis de tout cœur avec vous. Les idéologues de tous poils veulent imposer leur vérité mais comme nous savons qu’ils ne défendent que leur pognon et que nous n’en avons plus, nous avons même fait l’impasse sur nos identités nationales ! Cette épreuve forgera probablement la vraie Europe, celle qui se met au service des vivants, sous tous les cieux. L’économie avait besoin d’être changée. Ce qui s’effondrera sera ce qui nous empêchait de nous reconnaître frères et sœurs : la politique était je crois l’obstacle majeur parce qu’elle soutient l’argent. Faut savoir miser sur le bon cheval pour gagner.
    Et nous, nous misons sur les êtres humains où qu’ils habitent car ils prendront soin dorénavant de ce qui importe à leur cœur.
    Encore merci à vous

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0