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MES - Mécanisme d’Effacement de la Souveraineté

lundi 27 février 2012

Mécanisme d’Effacement de la Souveraineté
Les députés de l’UMPS et Cie durcissent l’euro dictature !

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2263

dimanche 26 février 2012, par Comité Valmy

Le vote majoritaire à l’Assemblée Nationale le 21 février 2012 à propos du Mécanisme Européen de Stabilité marque une nouvelle étape dans le développement, au nom du dogme européiste, d’une politique antirépublicaine et antisociale fondée sur le double renoncement à la souveraineté populaire et à l’indépendance nationale. Il approfondit une fois de plus la dictature forcenée de l’oligarchie financière qui détient tous les pouvoirs dans l’Union Européenne.

Les partis politiques pour la plupart dogmatiquement favorables à l’Europe supranationale ont, comme le 4 février 2008 lorsqu’ils ont ratifié le traité de Lisbonne rejeté par les citoyens, à nouveau violé la souveraineté de notre peuple qui n’a manifestement plus droit à la parole.

Ce nouvel épisode du coup d’Etat permanent accompli par l’oligarchie contre la France républicaine a été soutenu par 261 parlementaires renégats de la République. Ceux-ci rejoignent dans l’Histoire les 569 parlementaires félons qui le 10 juillet 1940 ont voté la révision de la Constitution qui donnait les pleins pouvoirs à Philippe Pétain déjà partisan conséquent du nouvel ordre européen.

Chez les déserteurs de la souveraineté nationale il convient de souligner en premier lieu, que pas un seul des 305 députés de l’UMP n’a jugé nécessaire de voter contre le Mécanisme Européen de Stabilité qui est une négation de toute maîtrise souveraine des politiques économiques et budgétaire des parlements nationaux.

Dans leur majorité les députés sociaux libéraux du Parti socialistes (130) ont héroïquement choisi l’abstention laquelle est présentée par un économiste du PS comme un « signal pro européen critique »… Ce comportement qui souligne un accord sur l’essentiel des élus de l’UMPS, ne devrait pas inciter à voter Hollande ou Sarkozy lors de la prochaine élection présidentielle. Ce sont les principaux vecteurs en France d’un nouveau totalitarisme qui se construit depuis des décennies, sur la destruction des nations européennes en général et sur celle de la France républicaine en particulier.

44 députés ont voté contre cette nouvelle forfaiture et méritent que les Français se souviennent d’eux, notamment des 20 députés socialistes qui se sont différenciés positivement et ont fait un pas en avant en direction d’une alternative politique plus favorable dans les domaines économique, social et démocratique, aux intérêts du peuple de France depuis si longtemps ignoré.

Comité Valmy 23 février 2012


Scrutin public sur l’ensemble du projet de loi autorisant la ratification du traité instituant le mécanisme européen de stabilité.

Nombre de votants : 438
Nombre de suffrages exprimés : 305
Majorité absolue : 153
Pour l’adoption : 261
Contre : 44

L’Assemblée nationale a adopté

Ont voté contre

Groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers Gauche (197) Contre : 20

Mme Gisèle Biémouret, MM. Christophe Bouillon, Julien Dray, Olivier Dussopt, Henri Emmanuelli, Mme Martine Faure, MM. Hervé Feron, Pierre Forgues, Mmes Pascale Got, Sandrine Hurel, MM. Régis Juanico, Gilbert Le Bris, Kléber Mesquida, Mmes Catherine Quéré, Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo, Odile Saugues, MM. Pascal Terrasse, Philippe Tourtelier et Jacques Valax.

Groupe Gauche Démocrate et Républicaine (20) Contre : 18

Mme Marie-Hélène Amiable, M. François Asensi, Mme Martine Billard, MM. Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Mme Marie-George Buffet, MM. Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Marc Dolez, Mme Jacqueline Fraysse, MM. André Gerin, Pierre Gosnat, Jean-Paul Lecoq, Roland Muzeau, Daniel Paul, Jean-Claude Sandrier et Michel Vaxès.

Non inscrits (13) Contre : 6

Mme Véronique Besse, MM. Nicolas Dupont-Aignan, Noël Mamère, Anny Poursinoff, François de Rugy et Dominique Souchet.

1 Message

  • MES - Mécanisme d’Effacement de la Souveraineté 27 février 2012 11:38, par Visiteur

    Démocratiques, sociales et gaullistes…
    Ces règles immuables qui condamnent le M.E.S
    (et ceux qui l’ont voté)

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2266

    dimanche 26 février 2012, par Comité Valmy

    Le vote en faveur du Mécanisme Européen de Stabilité restera dans l’Histoire non seulement comme un abandon de démocratie mais aussi comme la démonstration magistrale de la faillite intellectuelle des élites.

    • - Comment nos députés ont-ils pu voter majoritairement pour la création ex nihilo d’un organisme capable de rançonner certains états, dont la France, par une « libération » obligatoire de capital par centaines de milliards d’euros au bénéfice des banquiers créancières d’autres états, auxquels les pires mesures récessives seront imposées à l’occasion ?
    • - Ignoraient-ils qu’ils engagent ainsi la France à suivre dans une spirale infernale le prochain membre de la zone euro visé par les spéculateurs ?
    • - Ne savent-ils pas compter et considérer l’énormité des sommes qui seront demain réclamées par les intouchables gouverneurs du M.E.S. au regard des moyens du budget français, lui-même affaibli par des décennies de mauvaises politiques ?
    • - Ne voient-ils pas que les remèdes imposés à la Grèce, à l’Espagne et au Portugal ne font qu’aggraver le mal ?
    • - Comment croire que ces récessions imposées en échange du déblocage des fonds gérés par le M.E.S. ne produiront pas les mêmes effets qu’en Grèce et qu’elles n’empêcheront pas les états ainsi « secourus » de refaire surface et de rembourser leurs dettes ?
    • - Qui croit encore sérieusement qu’une monnaie unique peut être viable pour des économies divergentes soumises à la dérégulation financière ?
    • - Qui prétend sérieusement qu’instaurer un Mécanisme supranational capable de violer tous principes démocratiques pour prendre les finances des uns pour payer les créanciers des autres pourrait « stabiliser » quoi que ce soit ?

    Il faut bien conclure que nos députés ont fait ce choix en toute connaissance de cause, en sachant parfaitement qu’ils participaient à la mise en place d’un mécanisme antidémocratique qui lie le destin de la France à celui des prochaines nations de l’eurozone qui feront bientôt défaut.

    Tous auraient du se rappeler que c’est précisément l’inverse du ME.S., c’est-à-dire le respect des principes démocratiques dans des états constitutionnels fondés sur le droit qui crée les conditions d’un endettement public sûr pour les créanciers et bénéfique pour les états emprunteurs.

    Et ce n’est pas nouveau !

    Depuis la révolution anglaise de 1688, l’interprétation dite « Whig », selon laquelle les institutions démocratiques, comme les parlements, influent positivement sur la solvabilité était - malgré les controverses - la norme libérale depuis plus un siècle. Avec le M.E.S. à l’exception notable du Bundestag, les parlements n’auront plus leur mot à dire, les ministres des finances auront sept jours pour virer les fonds réclamés. . [1]

    Ce sont précisément les « Fondements de l’économie politique » [2] d’Adolph Wagner qui sont piétinés : « Seul un État constitutionnel fondé sur le droit et dans lequel un contrôle des finances publiques efficace et indépendant est en place, peut donner la garantie de finances publiques bien ordonnées et d’une dette publique crédible. Dans ces conditions seulement, l’État peut recourir à la forme d’endettement public la plus rationnelle et la plus saine, à savoir la dette perpétuelle ».

    ALORS, POURQUOI ?

    Le Général de gaulle analysait précisément le mal qui amenait les élites à trahir l’intérêt national :

    « C’est l’esprit d’abandon. Cette espèce de trahison de l’esprit, dont on ne se rend même pas compte. L’esprit de Locarno l’esprit qui nous a amenés à tout lâcher sans aucune garantie (…) Comme si le but d’une politique française était de faire plaisir aux autres pays et de faire en sorte qu’il n’y ait plus de France ! Surtout, ne pas faire de peine aux étrangers ! II y a chez nous toute une bande de lascars qui ont la vocation de la servilité. Ils sont faits pour faire des courbettes aux autres. Et ils se croient capables, de ce seul fait, de diriger le pays. » [3]

    Aujourd’hui, le Général n’est plus là pour neutraliser ces élites anti-nationales, (« Ils peuvent compter sur moi pour les tenir à l’écart tant que je pourrai le faire. « Heureusement, le peuple a la tripe nationale » [4]) Mais il y a toujours les peuples et la réalité économique qui impose les règles immuables rappelées ci-dessus. Comme la « construction » européenne en déconfiture, comme la BCE qui piétine les traités et ses statuts, comme le FESF aujourd’hui, demain, le M.E.S. démontrera que la fuite en avant vers plus de dictature et plus d’illégalité ne peut, en définitive, que conduire au précipice.

    Enfin, quel mépris faut-il, de la souveraineté et de l’indépendance nationale, pour signer un traité qui impose le FMI dans les prélèvements et distributions des milliards qu’opérera le M.E.S. ! Comment des députés prétendûment « gaullistes » ont-ils pu se renier à ce point ?

    A croire que ce serait plutôt des « lascars » déguisés en gaullistes qui auraient ainsi confié le destin de la France à un organisme étranger illégitime sur lequel les Etats-Unis ont la haute main.

    S’ils étaient réellement gaullistes, pas une voix n’aurait oublié ces fortes paroles du Général :

    « Tout système qui consisterait à transmettre notre souveraineté à des aréopages internationaux serait incompatible avec les droits et les devoirs de la République française. Mais aussi, un pareil système se trouverait, à coup sûr, impuissant à entraîner et à diriger les peuples et, pour commencer, le nôtre, dans les domaines où leur âme et leur chair sont en cause. Cette abdication des Etats européens, en particulier de la France, aboutirait inévitablement à une sujétion extérieure. » [5]

    La messe est dite.

    Jean-Yves Crevel

    Notes

    [1] Tous les fondateurs de la science économique ont conditionné la solvabilité des états à la fiabilité des institutions démocratiques : pour Laffitte (1824) « la solvabilité d’un État est certes évaluée d’après sa richesse, mais également d’après les institutions qui la garantissent ». De même, pour Leroy Beaulieu (1899) « un régime parlementaire fonctionnant dans certaines conditions de discipline […] ainsi qu’un engagement ferme à l’égard des institutions établies constituent, à l’évidence, une protection contre la prodigalité financière ».

    [2] Fondements de l’économie politique 1872

    [3] 16 janvier 1963 (C’était de Gaulle)

    [4] Idem

    [5] Allocution du 19 avril 1963

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