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POUR LE GEL DES DROITS DE SCOLARITÉ – CONTRE L’INTERVENTION POLICIÈRE ET JUDICIAIRE !

mercredi 4 avril 2012 (Date de rédaction antérieure : 1 av. J.C.).

RÉSISTANCE AUX POLICIERS, AUX JUSTICIERS, AUX AUTORITÉS…

Quelle admirable résistance étudiante, puissante, militante, intelligente. J’admire ces étudiants, fils et filles de la classe ouvrière et de la « classe moyenne », unies, – défendant farouchement leur droit d’accès aux études supérieures. Ils mènent la guerre de classe de manière exemplaire, sans se laisser distraire par les protestataires – ou par les droitistes réactionnaires – les carrés jaunes – ces briseurs de grève – comme les piqueteurs en affrontent avec ardeur dans leurs batailles de travailleurs devant leurs usines lock-outées. Les étudiants confrontent tout à la fois policiers et « jaunes » frustrés, justiciers et médias dévoyés. Les étudiants défient courageusement les voleurs de diplômes d’aujourd’hui qui sont les voleurs de jobs de demain. Ces jeunes et moins jeunes admirables font déjà leur apprentissage face aux jaunes « scabs », ils n’en seront que mieux avisés dans leurs futures luttes en ateliers et sur les chantiers.

Voici que le bras séculier du Conseil privé appelle l’arbitraire de son système judiciaire à la rescousse de son pouvoir malmené, étriqué, vilipendé. À Alma, les étudiants partisans font face au déni de justice combiné des autorités, des policiers, des juges et des affidés visant à renforcer les « scabs » déboutés en assemblée. Pourtant, tout a été décidé selon les normes de la démocratie-bourgeoise – la majorité a voté de poursuivre la grève pour l’accessibilité aux études supérieures et contre la hausse des droits de scolarité. Voici qu’un juge autoritaire se porte au secours des jaunes frustrés qui maugréent contre la démocratie bourgeoise quand elle les désavantage. L’injustice change les règles de « justice », dorénavant, c’est la minorité isolée, ostracisée qui commandera à la majorité (1) !

Il en est toujours ainsi sous leur démocratie. La minorité des milliardaires propriétaires des moyens de production et des médias à la solde fait la loi et commande à la majorité des prolétaires et à leurs enfants étudiants. Tant que ces derniers jouent le jeu démocratique « bonnet blanc-blanc bonnet », tant que chacun rentre en usine, au magasin, au bureau, à l’école, à l’université – s’il a l’argent incidemment – au centre de placement – s’il souhaite perdre son temps évidemment, le spectacle désolant se poursuit « étudier, travailler, chômer ».

Le jour où les fils et des filles d’exploités se servent de leur puissante majorité pour refuser leur politique de pauvreté et pour résister à leur dictature camouflée, alors le plein poids de la loi s’abat sur eux – les riches trichent et changent les règles du jeu démocratique. Police, justice et pouvoir tyrannique se liguent pour le déni du vox-populi.

L’attaque du gouvernement Charest ne vise pas seulement à arracher des milliers de dollars supplémentaires à des étudiants qui font déjà « leur part » – dettes à rembourser, taxes et impôts à payer – ils sont 80 % à travailler, la plupart au salaire minimum, vous imaginez la plus-value extorquée – chaque dollar supplémentaire qui leur est réclamé, ils devront le gagner et à la fin, épuisés, se questionner sur leur habileté à fréquenter l’université.

L’attaque de ce gouvernement des riches vise à chasser de l’université toute une strate de jeunes diplômés auxquels peu d’emplois seront proposés. Déjà le chômage les frappe plus durement que quiconque (16 % de sans-emploi chez les jeunes de moins de 24 ans). Alors le gouvernement Charest leur bloque l’accès aux études supérieures et les incite à monter aux chantiers, comme au temps de la grande dépression, sur les terres spoliées aux autochtones, pour participer au bradage des ressources minières, hydroélectriques et forestières pour le bénéfice de multinationales qui ne paient rien pour accaparer ces richesses (2).

LES HÉRITIERS

Les « boomers » menaient des luttes de résistance étudiantes pour un meilleur accès aux études supérieures. Ces guerres de classes ont laissé à la présente génération les plus bas tarifs universitaires en Amérique. Voilà une partie de notre patrimoine préservé que les riches n’auront pas su empocher avec le reste de leur dette spéculative et militaire qu’ils nous ont refilée.

Malheureusement, ils n’ont pas réussi à gagner la gratuité. Au secondaire, au collège, à l’universitaire, toutes sortes de déboursés dérivés, livres et manuels dispendieux, effets scolaires coûteux, frais parascolaires, charges administratives et autres taxes dissimulées, frappent fils et filles d’ouvriers entravant d’autant leur droit à la scolarité. Le rapport de force avec la classe dirigeante ne leur a pas permis de gagner la gratuité et de les empêcher de tout taxer – de tout facturer – de tout imposer, même la santé et la scolarité.

Aujourd’hui, les étudiantes et les étudiants résistent à l’empiétement et font reculer ce gouvernement. Ils vaincront s’ils poursuivent à l’unisson leur combat pour le gel des frais de scolarité sans aucun compromis malgré les tactiques de division imaginées pour briser leur unité.

LA SOLIDARITÉ

Voici que certains dans leurs rangs plastronnent que la bataille engagée contre l’État des bien nés non taxés devrait s’écarter de sa voie et s’élargir à la SOLIDARITÉ ouvrière et planétaire. Les grévistes devraient s’inviter sur les lignes de piquetage des luttes ouvrières, les étudiants devraient exiger une éducation émancipatrice – désaliénée – solidaire et révolutionnaire, fréquenter une université qui ne serve plus les intérêts des impérialistes mais les besoins du peuple travailleur. Autant de bonnes intentions, des revendications justes mais qui ne pourront être satisfaites qu’avec le renversement de l’État capitaliste. Le temps est à la lutte de résistance farouche contre les assauts de l’État arcbouté pour attaquer le peuple de tous les côtés – milieux d’études – usines – chantiers – bureaux – marchés de consommation – taxes, impôts – y compris via les budgets étatiques et le remboursement de la dette souveraine aux banques prédatrices toujours avides de profits et aux multinationales détaxées, subventionnées mais jamais rassasiées.

La SOLIDARITÉ n’est pas un concept vague ou abstrait. La solidarité étudiants-travailleurs-parents-citoyens se vit concrètement sur les lignes de piquetage devant le cegep d’Alma et de Gaspé ; devant les universités en grève à Québec-Laval, Rimouski, Rouyn, Gatineau ; dans les manifestations étudiantes à Montréal, Sherbrooke, Québec et Trois-Rivières par les sit-in et les occupations sur les ponts, dans le port de Montréal, devant Loto-Québec-Conférence des recteurs d’universités surpayés et devant le bureau du premier ministre Charest.

Au sein d’une armée en campagne, le bataillon qui tient le front Nord pendant l’assaut ennemi ne manifeste pas sa solidarité en désertant ses positions pour aller renforcer ses alliés sur le front Ouest. La solidarité est un concept concret, le bataillon engagé sur le front Nord est solidaire en tenant ses positions et en refoulant l’ennemi sur ce front. La solidarité des étudiants c’est de remporter la bataille du GEL DES FRAIS DE SCOLARITÉ POUR L’ACCÈS À L’UNIVERSITÉ. Ces dizaines de milliers de jeunes partisans doivent gagner cette bataille pour eux et en solidarité avec leurs héritiers…Les écoliers du secondaire qui eux ne s’y sont pas trompés et qui brûlent d’envie de sortir en grève pour appuyer leurs aînés.

Les étudiants et étudiantes d’aujourd’hui ont repris le flambeau du GEL DES FRAIS DE SCOLARITÉ POUR L’ACCÈS À L’UNIVERSITÉ et ils ont mérité de gagner cette échauffourée, cette lutte de classes qu’ils ont si bien engagée.


(1) http://www.ledevoir.com/societe/edu…

(2) http://www.legrandsoir.info/le-budg…

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