L’ancienne comptable de Liliane Bettencourt a affirmé à plusieurs reprises avoir remis 50.000 euros en espèces à Patrice de Maistre, l’ancien homme de confiance de l’héritière de L’Oréal. Une somme destinée, selon elle, à Eric Woerth dans le cadre du financement de la campagne du candidat UMP à la présidentielle. La pratique est strictement encadrée, pourtant. Les affaires de financement occulte des partis ont pris une telle ampleur dans les années 90 que les deux partis prépondérants se sont amnistiés mutuellement et ont décidé, en janvier 1995, de nous faire payer leurs campagnes électorales, qui coûtent des dizaines de millions d’euros.
Le financement des partis viennent en grande partie de nos impôts [113 millions en tout, et 33 millions pour l’UMP en 2007].
Si Eric Woerth a effectivement reçu 150.000 euros en liquide de la part de Liliane Bettencourt pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, « c’est inacceptable et hors-la-loi », rappelait ce mardi matin Jean-Pierre Raffarin sur Europe 1. En effet, le financement des partis politiques est encadré depuis le début des années 1990 et la multiplication des affaires touchant tous les partis. La première loi sur le financement des partis date du 11 mars 1988 : elle confère un statut juridique aux formations, ce qui leur garantit un financement public. Trois autres lois sont venus compléter l’arsenal juridique en janvier 1990, janvier 1993 et janvier 1995 pour encadrer encore plus strictement le financement. Les formations constituées en partis politiques ont deux types de ressources, les ressources privées et les dotations publiques. 20minutes.fr fait le point