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Émeute de Poitiers - Critique de divers textes

mardi 13 octobre 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 octobre 2009).

Commençons par celui des sionistes de non-fides, que je mets directement dans l’article pour le soumettre à la critique. (d’autres textes, dont un de l’OCL-Poitou et un autre du NPA86, qui sont encore pire bien que ne provenant pas à ma connaissance de sionistes, suivront en commentaires) :

Poitiers : Eclaircissements récents sur l’impossibilité de quelques affinités

dimanche 11 octobre 2009

http://www.non-fides.fr/spip.php?ar…

Si nous prenons ici l’exemple de la manifestation contre la nouvelle prison de Vivonne à Poitiers (ou plutôt contre le transfert de ses nouveaux détenus), ce n’est pas que celui-ci soit particulièrement emblématique ni parce qu’il fait couler tant de boue parmi les habituels chieurs d’encre militants et/ou journalistes ; il y a juste ce petit quelque chose qui vous fait prendre la plume à des instants où la connerie semble vouloir concurrencer l’espace-temps, et c’est bien le cas peu après cette manifestation, et sans même avoir besoin de mentionner le tourbillon mediatico-policier qui l’enserre.

Bris de vitrines de banques, de commerces, de locaux journalistiques, de magasins Bouygues (entreprise participant à la construction des prisons) et d’autres collabos, tags dans tout le centre ville, et notamment contre des monuments religieux, des magasins, affrontements avec les flics etc. Bref, le classique d’une manif qui, si elle n’offrait que peu de contenu, n’aura pas servi à rien d’autre qu’à balader son chien.

Si l’appel à cette manifestation était loin de pouvoir convaincre des sensibilités anarchistes de rupture (notamment avec le gauchisme), et si l’aspect spectaculaire qui ne cesse d’enjoliver cette tendance actuelle du gauchisme radical (et politique) à suivre des maitres à penser (quelques livres à la mode), voire des maitres tout court (comme les Partis, mêmes imaginaires) était si présent dans l’esthétisme qui auréolait cette journée anti-carcérale, ou encore si les bases de cette lutte, qui mettra en avant les aspects les plus superficiels de l’univers carcéral [1] plutôt que l’administration pénitentiaire de nos vies elle-même ; il nous importe quand bien même de défendre la destruction des outils de la domination (peu importe l’échelle de cette destruction) en ce qu’elle dépasse largement les cadres symboliques et spectaculaires pour contribuer par de réels dégâts physiques et matériels à la guerre sociale.

C’est que souvent, le dégât matériel est méprisé par le militant moyen, qui pense lui, que seule la conscientisation des « masses » peut venir à bout de ce monde, et que donc il faut l’attendre pour agir. Il faudrait, pour que ce dégât porté à l’ennemi soit moralement approuvé, qu’il lui soit infligé par tous les exploités, et au même instant T. Ce qui équivaut, à la lumière du passé, à ne porter aucun dommage au système, à attendre et à crever en n’ayant rien été d’autre que le spectateur pacifié de sa propre vie. Et ils sont nombreux, par exemple, les anarcho-flics, ces éternels commentateurs, à nous délivrer leurs messages de paix tandis que nos cœurs bouillonnent vers la guerre. L’apocalypse qu’ils nous promettent n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle que nous promettent les nouveaux leaders philosophiques du gauchisme tacticien post-gauchiste, à la seule différence comptable que celle-ci viendrait plus tard que l’autre.

Par ailleurs, comme l’avaient fait remarquer quelques compagnons italiens [2] préoccupés par les tournures tacticiennes et politiciennes de la défense des inculpés de Tarnac et notamment des comités de soutien , « l’insurrection qui vient ne lit pas Libé », il est temps de rajouter que l’insurrection qui vient ne lit pas non plus L’Insurrection qui vient, ni d’ailleurs les communiqués officiels des organisations politiques.

La « section Poitou » de l’Organisation Communiste Libertaire (OCL) s’indigne du déroulement de cette petite manifestation dans son communiqué nommé avec ce gout de la phrase qu’ont ceux qui veulent rentrer dans les musées : Il n’y a pas eu plus d’émeute à Poitiers le 10 octobre que de socialisme en France en mai 1981 [3]. Ils nous expliquent du haut de leur sagesse d’anciens (il semble devenir de plus en plus difficile de ne pas imaginer de longues barbes blanches à nos sages libertaires), ce qu’est l’émeute, la vraie. « Une émeute, c’est, rappelons-le, un soulèvement populaire mis en œuvre par une partie importante et significative de la population dans un espace politique donné. » Celle-ci est très jolie, nous vous l’accordons, elle contient en elle tout ce que la politique et le démocratisme ont gangréné du cadavre encore chaud de la révolte des résignés. Populaire, populaire… cet adjectif singulier invariant en genre qui fut si longtemps l’apanage des maoïstes et des léninistes, qui le sera encore et toujours des franges les plus réactionnaires et fascistes du spectre de la politique, peut prendre plusieurs sens, tous complémentaires : issu du peuple, appartenant au peuple, destiné au peuple, très connu et apprécié du plus grand nombre, et donc du peuple. Nous ne reviendrons pas encore sur la notion de peuple, qui ne finira jamais de provoquer notre colère contre toute forme de négation de l’individu, qu’elle soit nationaliste, patriotique ou démocratique. Nous espérons aussi ne pas avoir à revenir sur la politique et ses mécanismes de représentation, de séparation, de médiation et de respectabilité. C’est que pour l’OCL du Poitou, l’heure n’est pas à l’attaque et à la destruction de toutes les prisons, il y aurait à régler en premier lieux quelques questions « cruciales » à leurs yeux, assez cruciales en tout cas pour devenir de bons prétextes à la passivité active qui les caractérisent : « Quel sens donner à l’abolitionnisme ? Quelle population croupit dans les prisons ? Dans une société « libertaire », quel sens aura la déviance ? » ; Et pour clôturer le joyeux bal du statu quo social : « faudra-t-il ou non « punir », pourquoi, comment ? ». Le « Pourquoi » et le « Comment » étant déjà la réponse à la question « faudra-t-il punir ? ». Pas besoin de revenir non plus sur les éternelles théories du complot des anarchistes organisés et des trotskistes sur la main de l’Etat derrière chaque offensive contre ses infrastructures ou celles du Capital (« […] les événements décrits succinctement plus haut - qui, répétons-le, ne furent en rien une émeute, et dont la responsabilité revient essentiellement aux forces de l’ordre »). En bref, nous pouvons remercier l’OCL-Poitou pour son expertise révolutionnaire.

« On parle toujours de la violence du fleuve, jamais de celle des rives qui l’enserrent. »

Mais au-delà de cette anecdotique organisation permanente à la prétention de représenter autre chose qu’elle même, on a tous pu entendre ici ou là les fonctionnaires de la pacification sociale habillés en révolutionnaires pointer leurs sales gueules, comme toujours. A travestir ce que nous vivons comme des contributions à la création autonome de nos vies, à la libération d’espaces de créativité sociaux comme individuels en un spectacle morbide, au nihilisme, à l’action de sombres desperados romantiques, à une violence aussi systématisée que la non-violence systématisée (le pacifisme) de certains d’entre-eux. Si il serait justifié de pointer du doigt les mécanismes activistes derrières ces rassemblements sans contenu (ou trop peu), rassembleurs, et qui sous prétexte de vouloir parler à un maximum de gens (on en revient à l’adjectif populaire) devront nécessairement passer par les plus petits dénominateurs communs, cette même logique manipulatoire propre à l’intégration des réflexes démocratiques et du catéchisme des foules (qui ont toujours raison) ; il convient toutefois de rappeler aux politiciens et autres « grands-frères » bien intentionnés, que lorsque qu’éclate notre rage, tout ce qui nous oppresse et se trouve sur notre route à un moment donné mérite de subir nos foudres, qu’il soit vêtu de bleu ou de tracts, et que nous ne tolérons pas les arbitres.

Le Collectif Contre la Prison de Vivonne, de qui serait venue l’initiative de cette manif (dans le cadre d’une « journée anti-carcérale ») se fend, lui, d’un communiqué [4], le jour d’après, pour y affirmer « que les pratiques utilisées ne correspondaient pas à leurs attentes et qu’un bilan de la stratégie politique émanera de ces événements », tout cela avant d’agiter l’éternel spectre de l’état d’exception, des méthodes policières pourtant si banales (arrestations, fichage, contrôles d’identité…), mais qui seraient « dignes d’une ère ancienne »… Tout cela pour finir par demander la libération des manifestants encore en garde-à-vue. Autant de choses qui de notre coté ne peuvent résonner qu’autrement, puisqu’il y aurait à se dissocier de tout sauf des pratiques ici remises en question dans ce communiqué défaitiste. Mais le non-sens guette toujours l’avidité de reconnaissance des autorités et de la normalité.

Nous n’étions pas à Poitiers le 10 octobre 2009 parce que nous nous méfions de la forme sans fond et des logiques (ré)activistes, nous ne serons jamais aux cotés de ceux qui assument l’autoritarisme de la condamnation des actes de révoltes, des arbitres politiques qui départagent les bonnes émeutes anti-autoritaires des mauvaises.

Au plaisir de détruire ce qui nous détruit, ailleurs, sans attendre et tout le temps.

Quelques anarchistes précipités,
Le Dimanche 11 Octobre 2009.


Notes

[1] l’affiche d’appel à cette manifestation « festive » faisait le choix étonnant, par exemple, de souligner que l’on réveillait les détenus bien trop tôt en cas de transfert… (L’affiche est visible ici).

[2] Cf. Lettre ouverte aux camarades français à propos des arrestations de Tarnac et pas seulement.

[3] publié le 11 octobre et lisible ici.

[4] Que l’on peut lire ici.

15 Messages de forum

  • Émeute à Poitiers. Vidéo extraite du 20 heures de France2 du 11 octobre 2009 :

    http://mai68.debithost.net/spip/spi…

    IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST : POITIERS AU JT !!! texte et vidéo qui permettent de constater que la population de Poitiers n’a pas tellement été traumatisée, contrairement à ce que la télé voudrait nous faire croire ! :

    http://mai68.debithost.net/spip/spi…

    À BAS TOUTES LES PRISONS :

    http://mai68.org/journal/N49/15novembre2000.htm

    Prisons - IL NAVAIT QUE LE DROIT DE MOURIR ! (Vidéo décembre 2002) :

    http://mai68.org/ag/1089.htm

    COMMUNIQUÉ CLANDESTIN DE 3 PRISONNIERS DE LA CENTRALE D’ARLES (vidéo) :

    http://mai68.org/ag/1010.htm

    VIVE LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE ! :

    http://mai68.org/journal/N55/16juin2001.htm#v

  • Le peuple "s’exprime" par le suffrage universel. Mais, comme le disait Karl Marx : « Quand j’entends parler de peuple, je me demande ce qui se trame contre le prolétariat ». En effet, le peuple c’est la nation entière, l’union sacrée entre les bourgeois et les prolétaires d’un même pays, la collaboration de classe ; le prolétariat, lui, est international et pratique la lutte de classe. Actuellement, le suffrage universel est partout et la lutte de classe nulle part.

  • Je vous trouve un peu trop dur avec les organisateurs de la manif. il faut avant tout noter qu’ils n’ont PAS condamné l’émeute et qu’au contraire ils prennent solidairement la défense des personnes qui se sont faites arrêter. Sachant que les organisateurs de la manif étaient connus de la police, ils ne pouvaient pas faire mieux ; à moins de tenir à tout prix à jouer les martyrs en se faisant arrêter et à être carrément soupçonnés d’avoir eux-mêmes organisé l’émeute, ce qui n’est visiblement pas le cas.

    Quant au texte de l’OCL-"Poitou", il mérite les critiques les plus dures, en effet ; et ce, bien que je ne sois pas du tout sûr que l’OCL-"Poitou" veuille dire que l’émeute ait été une provocation policière (*) quand elle dit que c’est la police qui est responsable des événements ; car, quand on s’exprime ainsi, c’est la plupart du temps pour dire que c’est la police qui a attaqué les manifestants ou qui les a suffisamment énervés pour les pousser à bout et qu’ils se sont défoulés ensuite sur tout ce qu’ils ont trouvé.

    Note (*) : au sens où l’émeute aurait été commanditée ou même organisée par la police elle-même.

  • Communiqué sur la manifestation du 10 octobre à poitiers

    http://anticarceral.poitiers.over-b…

    Nous , collectif contre la prison de vivonne, tenons à revenir sur les événements qui se sont déroulés lors de cette journée anti-carcérale du 10 octobre lancée à notre initiative. Avant toutes choses, il nous paraît important de rappeler à tous nos détracteurs que la manifestation n’était pas le centre de la journée. Nous invitons ainsi tout le monde à relire le programme de cette journée qui appelait outre la manifestation festive à des débats avec intervenants extérieurs sur des thèmes tels que le sécuritaire ou les luttes anticarcérales… ainsi qu’à des concerts le soir même. Par ailleurs les débats qui ont eu lieu avant la manifestation, contrairement au reste de la soirée qui a été annulé par les forces de l’ordre, montrera peut être par les apports qui en sortiront que la réflexion sur le sujet n’était pas exempt de la journée. Les déclarations de tous les “citoyens” et “journaleux” qui ont pris hâte de faire passer ce collectif comme un prétexte pour organiser une “émeute” et étant “une cellule d’ultra gauche” nous paraît donc d’une stupidité sans nom, d’un mensonge et d’une volonté politique des plus réactionnaires. Encore une fois nous assistons à l’utilisation d’outils médiatico-politique récurants ces derniers temps au même titre que les étiquettes “d’anarcho autonome” et “d’ultra gauche organisée”.

    Bien que solidaire de tous les interpellés et n’ayant aucun interêt à juger en bien ou en mal les actes commis, nous pouvons toutefois dire que les pratiques utilisées ne correspondaient pas à nos attentes et qu’un bilan de la stratégie politique emmanera de ces evenements. Nous rappelons que, bien qu’ayant appelé à cette manifestation, nous ne sommes en aucun cas responsable des actes qui y ont été commis. Mais parler d’une violence à sens unique nous paraît inexact en vue de la gestion policière qui a suivi la manifestation : occupation policière massive de tout le centre ville (mise en place d’un quasi “couvre-feu”), arrestations arbitraires, opération policière au numéro 23 de la porte de Paris (local culturel), où devait se dérouler la suite de la journée, digne d’une ère ancienne … Le numéro 23, qui n’avait aucun lien avec les événements de la manifestation a ainsi vu une perquisition des plus violentes. Les personnes présentes ont ainsi subit diverses violences (coups de tonfas), humiliations (face contre terre les mains sur la tête) et contrôle abusif des identités (photos et question…) pendant près de 4h ! De plus les policiers présents ont volontairement dégradé le matériel sono loué ou prété pour l’occasion (estimation à plusieurs miliers d’euros) !!!

    Ainsi il nous semble que le moment n’est pas à la dénonciation mais bel et bien à la solidarité avec les militants inculpés !

    Libération des manifestants en garde à vue !

    Le collectif contre la prison de vivonne.

  • Il n’y a pas eu plus d’émeute à Poitiers le 10 octobre, que de socialisme en France en mai 1981

    dimanche 11 octobre 2009, par OCLibertaire

    http://oclibertaire.free.fr/spip.ph…

    Quelques poubelles qui brûlent, quelques vitrines brisées (celles de banques essentiellement, ainsi que de Bouygues Télécom – le maître d’œuvre de la nouvelle prison à Vivonne –, et d’un journal local), quelques fumigènes, le tout mettant aux prises quelques dizaines de personnes avec la police pendant une petite heure, cela ne fait pas encore une émeute !

    Une émeute, c’est, rappelons-le, un soulèvement populaire mis en œuvre par une partie importante et significative de la population dans un espace politique donné.

    En revanche, l’intrusion policière couverte par le procureur de la République, à huit heures du soir, dans un lieu privé, bien après et loin du lieu de la manifestation, pour procéder au contrôle d’identité des 100 personnes présentes pour un débat, un repas et un concert (toutes choses qui ne purent avoir lieu de ce fait), cela ressemble fort à un état de siège interdisant toute réunion la nuit venue ! Tous et toutes au sol, mains sur la tête en plein air pendant cinq heures, cela n’est pas encore si banal que l’on ne puisse en faire grand état.

    La journée anticarcérale du 10 devait être l’occasion – en profitant du transfert, prévu le lendemain, des prisonniers de la vieille prison de Poitiers vers la neuve de Vivonne, à quelques kilomètres – de poser la question cruciale de la prison dans une société où le sécuritaire et l’enfermement sont les deux pivots du maintien de l’ordre capitaliste.

    Un premier débat s’est tenu en début d’après-midi, parfaitement introduit par une militante de l’Association pour le respect des proches des personnes incarcérées (ARPI). Il fut l’occasion d’aborder de multiples questions dans une ambiance d’écoute et de réflexion assez rare sur ces sujets particulièrement sensibles. Quel sens donner à l’abolitionnisme ? Quelle population croupit dans les prisons ? Dans une société « libertaire », quel sens aura la déviance ; faudra-t-il ou non « punir », pourquoi, comment ? Bref, autant de questions guère débattues en public. Une réussite.

    Ensuite, départ pour la manif « festive ». Mais s’il y a eu problème alors, ce n’est pas tant dans les événements décrits succinctement plus haut – qui, répétons-le, ne furent en rien une émeute, et dont la responsabilité revient essentiellement aux forces de l’ordre – que dans l’ambiance qui y régnait. Des groupes de militants, ceux que nous appelons « hors-sol », ont, de fait, pris le contrôle de la manifestation, qui regroupait environ 300 personnes, imprimant leurs décisions, leur rythme, leur manière d’agir et leurs fantasmes à l’ensemble des manifestants (sans se préoccuper des retombées sur l’environnement local). A disparu alors tout souci d’expliquer le pourquoi de cette manifestation – pas de tract clair, pas de slogans lancés, des banderoles vides de toute inscription ( !). Or, quand de tels messages sont absents, il ne reste plus que celui des vitrines brisées comme but en soi et unique non-message ! Comme si l’objectif de la journée, qui était de sensibiliser un peu une frange de la population à l’absurdité de la prison, devenait secondaire par rapport à, par exemple, l’inscription du slogan le plus imbécile de l’année : « La plus belle jeunesse est celle qui est en prison », ou encore à s’affronter avec la police. Bref, une ambiance pas trop démocratique (il n’est pas de démocratie que bourgeoise !) et un avant-gardisme rappelant de sinistres heures du gauchisme militaro que l’on croyait renvoyé aux poubelles de l’Histoire. Une manifestation où la peur et l’angoisse devant des visages figés par des masques et des uniformes sombres nous plaçaient aux antipodes des yeux dans les yeux et de la communication colorée et festive prévue.

    Ce n’est pas la première fois que cela se produit, et il est urgent que les pendules soient remises à l’heure, afin que le sens des mobilisations en cours ne passe pas au second plan en nous faisant entrer dans un cycle permanent de violence-répression où notre énergie s’usera au nom de la solidarité (« malgré tout », puisque ce sera un choix forcé). Autrement, les sempiternelles obligations antirépressives risquent de devenir pour nous le pendant des journées d’action rituelles de la CGT.

    OCL-Poitou

  • Communiqué NPA86 sur les faits de samedi

    dimanche 11 octobre 2009 par redac-npa86

    Communiqué de presse du 11/10/09

    http://www.npa86.org/spip.php?artic…

    La manifestation contre la prison de Vivonne, contre le système carcéral, contre les structures répressives était justifiée. Plus personne n’ignore l’état ignoble de nos prisons dénoncé par des rapports parlementaires nationaux et par des études européennes.

    Une partie des manifestants, visiblement venus à Poitiers pour en découdre, ont cassé des vitrines de banques et de magasins et ont tagué des slogans anti-système.

    Le NPA86 condamne sans réserve ce vandalisme et les violences physiques commises, en plus en plein milieu de la foule venue au festival « des Expressifs ». La portée politique nous échappe.

    Cette violence nous inquiète. Elle est le symptôme d’une société bloquée, qui n’offre aucun espoir. Comment en est-on arrivé à ce qu’une partie de la jeunesse ne voie plus que la violence comme mode d’action politique ?

    Les actes de samedi soir ne changeront rien, ni au système capitaliste ni au sort des prisonniers. Il sont dangereux et ont empêché les poitevins de faire la fête en ville.

    La révolte ne doit pas aller dans des voies sans issue. Le NPA86 continue de penser que la seule force pour lutter contre le système capitaliste, c’est le nombre, pas la violence minoritaire.

    Nous demandons que la justice n’utilisent pas ces faits pour condamner au hasard des jeunes militants qui ne partagent pas ces méthodes injustifiables.

  • et voilà 15 octobre 2009 18:14, par christian hivert

    On change de programme, on change d’activité, rendez vous maintenant dans les palais de justice et devant les prisons, l’état a enfin réussi son tour de passe passe, rondement mené, jusqu’à l’épuisement, la fin des études pour certains, les enfants pour les autres, c’est comme cela que l’on occupe les générations de motivés et de révoltés tous les dix ans, sans compter les lieux militants régulièrement saccagés et les gardes à vues, de quoi meubler le temps et abandonner toutes véritable lutte sociale

    http://www.mouvementautonome.com

    • et voilà 15 octobre 2009 22:44

      Le cycle répression-mobilisation jouera en notre faveur, comme en 68 !

      • et voilà 16 octobre 2009 14:26, par christian Hivert

        Bouffon, pour le moment 68 n’a profité qu’aux ultra liberaux libertaires nazi de la bande à NSA Bush Ford Reagan.

        • et voilà 16 octobre 2009 17:18

          Pourquoi dis-tu des conneries pareilles ?

        • et voilà 16 octobre 2009 17:27

          Les 33% d’augmentation du SMIG, c’est bien nous qui les avons touchés ; la sécu sauvée, les jours de grève de mai-juin 68 payés, l’échelle mobile des salaires (salaires indéxés sur la hausse des prix), la vie enfin vraiment vécue au moins en mai et juin 68 ; et les suites de 68, avec le féminisme, la contraception et l’avortement libres et gratuits, LIP, Le Larzac…

          Alors, à qui donc a vraiment profité mai 68 ?

          Le boufon c’est toi !

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