Début des conversations de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-EP
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Par Sergio Alejandro Gomez à la Havane, le 22 Novembre 2012.
La guérilla a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de deux mois
DIX ans après l’échec du processus de paix à Saint Vincent del Caguan, pendant le gouvernement d’Andrés Pastrana, les autorités colombiennes et les forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP) ont démarré officiellement lundi 19 une table de conversations à La Havane afin de trouver une issue au conflit politique, social et militaire qui déchire ce pays depuis plus d’un demi siècle.
La délégation gouvernementale, dirigée par l’ancien vice-président colombien Humberto de la calle, est arrivée la première au Palais des Conventions de la capitale cubaine, siège permanent des dialogues de paix, suivie du groupe des FARC-EP, conduit par le commandant Ivan Marquez.
Le début des conversations ouvre la seconde phase de l’actuel processus de paix, qui a débuté en février dernier, par des rencontres exploratoires entre les deux parties à La Havane.
Ces contacts se sont conclus par l’élaboration de « l’Accord général pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable », qui sert de base de travail aux dialogues.
Selon ce document, le premier point des actuelles conversations concernera la politique de développement agraire intégral. Ensuite, la table décidera de l’ordre des différents points.
L’agenda prévu par les parties comprend la question de la participation politique, les garanties pour l’exercice de l’opposition politique en général, et pour « les mouvements qui surgiraient après l’Accord final ».
Un autre point : « la fin du conflit » comme « processus intégral et simultané » qui implique « la réinsertion des FARC-EP à la vie civile – sur le plan économique, social et politique –, en accord avec leurs intérêts ».
Seront discutées également les questions de la « solution à apporter au problème des drogues interdites » et de l’indemnisation des victimes du conflit.
Le 18 novembre dernier, à Oslo, a eu lieu l’inauguration formelle des conversations, mais c’est le 19 novembre que les parties se sont assises pour la première fois à une table commune pour aborder l’agenda de paix.
Cuba et la Norvège font office de garants du processus, alors que le Venezuela et le Chili en sont les accompagnateurs.
CESSEZ-LE-FEU UNILATÉRAL
Afin de contribuer à faciliter le climat de compréhension nécessaire aux deux parties qui ont amorcé le dialogue, le Secrétaire d’état-major des FARC-EP a ordonné à toutes ses unités l’arrêt de « toute opération militaire offensive contre les forces de l’ordre et les actes de sabotage contre les infrastructures publiques ou privées, pendant la période allant du 20 novembre 2012 à minuit au 20 janvier 2013 à minuit ».
La déclaration, lue par le commandant guérillero Ivan Marquez à son arrivée au Palais des Conventions, signale que le cessez-le-feu unilatéral est « une démonstration de plus de notre volonté de générer un climat politique favorable à l’avancée des conversations qui visent à parvenir à un véritable traité de paix mettant fin au conflit social et armé, comme le souhaitent la majorité des Colombiens ».
Le texte, intitulé Ouvrir des sentiers vers la paix, défend le droit du peuple à prendre la parole à la table de conversations pour tracer le destin de la Colombie.
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