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11 septembre 2001 - Les "conspirationnistes" sont-ils anti-américains ? Ont-il raison d’utiliser la stratégie du doute ?

mercredi 14 octobre 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 octobre 2009).

Salut à toutes et à tous,

En pleine discussion avec un ami sur le fait que la stratégie du doute soit mauvaise pour combattre les mensonges proférés par le pouvoir sur le 11 septembre 2001, celui-ci m’envoya l’édito suivant écrit le 7 octobre 2009 par Thomas Legrand de France-Inter :

La vogue des thèses "conspirationistes"

Ceux que l’on appelle les "conspirationistes", depuis quelques années sont ceux qui estiment que les attentats du 11 septembre, sont en fait le fruit d’une manipulation, d’une conspiration des services secrets américains, que les terroristes qui ont précipité deux avions sur le World Trade Center étaient manipulés par la CIA ou je ne sais quelle agence de renseignement américaine. Leur principal argument tient au fait que dans le film de la vidéo surveillance du Pentagone, on ne voit pas l’avion s’écraser, on ne voit que l’explosion et que l’on n’a pas retrouvé de débris d’avion dans les décombres de la partie détruite du pentagone. Le fait que des dizaines de témoins affirment avoir vu l’avion, le fait que des dizaines de familles aient perdu un proche qui était passager dans le vol en question, le fait tout simplement de l’absurdité de cette théorie n’a aucun poids face à la construction intellectuelle des "conspirationistes". Je sais déjà qu’en répétant ces évidences ce matin je vais recevoir des dizaines de mails m’accusant de n’être que le suppôt de la version officielle. Et si je traite de ce sujet ce matin c’est d’abord parce que j’ai reçu plusieurs mails récemment d’auditeur s’étonnant que je ne remette pas en doute ces attentats du 11 septembre, moi qui ai pour habitude de décrypter les stratégies et de tenter de démonter les politiques de communication de ceux qui nous gouvernent ou aspirent à le faire ? L’autre raison c’est que les "conspirationistes" viennent enfin (façon de parler) de recevoir le soutien de poids de celui qui tardait dans cette affaire : Jean-Marie Le Pen. La semaine dernière le président du Front National a émis — sur Radio Classique — des doutes sur le 11 septembre, après plusieurs artistes qui se sont exprimés en ce sens récemment. Comme si la remise en cause du 11 septembre était une opinion qui se banalisait. Alors les propos de Jean-Marie Le Pen n’ont pas fait scandale, parce que les propos de Jean-Marie Le Pen, (quel qu’ils soient) ne font plus scandale. Le stratagème est usé, il y a un moment où à trop utiliser le coussin péteur pour se faire remarquer, l’entourage du farceur se lasse et ne se choque plus. Mais ce qui est intéressant (si je puis dire) dans l’argumentation de Jean-Marie le Pen c’est sa revendication au droit de douter. « J’ai le droit de douter, c’est peut être mon coté Voltairien » dit il.

Voltaire ?

Oui, Jean-Marie LePen qui invoque Voltaire ce n’est pas banal, en l’occurrence je pense qu’il veut plutôt parler du doute cartésien, les Lumières ce ne sont pas ses références habituelles. Mais bon, on comprend ce qu’il veut dire…Et, c’est vrai que dans l’interpellation de ceux qui souscrivent au "conspirationisme", il y a souvent cette revendication : Le droit au doute. C’est ce qui est le plus désarmant parce qu’en effet, une démocratie, une société libre est une société dans laquelle on a le droit de douter, et surtout quand les affirmations viennent d’en haut, du pouvoir et encore plus quand elles viennent du pouvoir le plus puissant de la planète le pouvoir américain.

Seulement le pari de Pascal, le doute Cartésien c’est d’abord, la contestation de l’irrationnel par la raison. Il y a dans le dévoiement de l’utilisation du droit au doute par Jean-Marie Le Pen et les "conspirationistes" l’exigence de pouvoir aussi douter des faits. Mais l’idéologie du doute est en marche et rien d’objectif ne peut l’arrêter. Alors ont peut reconnaître le moteur du doute : parfois un antisémitisme latent, souvent un anti-américanisme certain, mais si l’on met ces arguments en avant on met les pieds sur un terrain miné, on se place sur le terrain des idées, (même nauséabondes). En réalité, dans le cas du conspirationisme, le moteur du doute est plus puissant que la raison. Il n’y a donc rien à répondre de raisonnable.

Voici ma réponse :

Salut,

Oui, cet édito de Thomas Legrand est intéressant à étudier : il prouve surtout que le pouvoir tente d’assimiler les prétendus "conspirationnistes" aux lepenistes et aux antisémites. Chose que j’avais prévue d’emblée. Tu auras remarqué, je suppose, que nous ne sommes pas assimilés à Mathieu Kassovitz ! Et de même, la lutte contre l’impérialisme américain est assimilée à l’anti-américanisme (mot utilisé dans ce cas pour signifier non pas l’anti-impérialisme, mais le racisme anti-américain, d’ailleurs il est accolé au mot "antisémitisme") ; alors que, pourtant, il y a beaucoup d’Américains que j’adore :

Géronimo est mon Américain préféré (il faut lire le livre aux Éditions du Rocher intitulé "Pleure Géronimo") ; mais j’aime aussi Cochise ; Red Cloud ; Sitting Bull ; l’Apache Nanah, ami de Géronimo qui faisait encore la guerre aux cows-boys à l’âge de 80 ans sur son cheval avec sa winchester ; l’Apache Victorio, mort à 40 ans en combattant le même ennemi et que Géronimo envia, regrettant beaucoup de ne pas être, lui aussi, mort jeune au combat.

J’adore aussi Jimi Hendrix qui, en pleine guerre du Vietnam, fit la fermeture de Woodstock en interprêtant un hymne américain qui se mèle à des bruits de guerre, de mitraillettes, de bombardements, de populations affolées sous les bombes, bruits imités purement et simplement à la guitare ; Jimi hendrix, dont Eric Clapton lui-même dit en sortant du premier concert où il le vit : « quand je le vois et l’écoute jouer de la guitare, j’ai l’impression que moi, je joue avec des mouffles » ! Jimi Hendrix fut probablement assassiné par les services secrets comme Martin Luther King, comme Monseigneur Romero, Comme Kennedy et comme tant d’autres.

J’aime Cassius Clay, même s’il n’aime pas qu’on l’appelle ainsi, qui finança les Black Panthers que j’aime évidemment avec leurs "chefs" Huey P. Newton et Bobby seale et Eldrige Cleaver.

J’aime aussi Jim Morrison probablement assassiné, j’aime Alice cooper, etc.

J’aime Janis Joplin qui but cul-sec un verre entier de LSD alors que la dose californienne était de 2000 microgrammes (la dose française était de cinquante microgrammes !) et qui n’en mourut pas (ce qui prouve définitivement qu’il n’y a pas d’overdose au LSD !) et qui fit ainsi un trip de trois jours.

J’aime Joan Baez qui alla au Vietnam chanter "parachutiste" aux soldats américains (tu connais cette chanson de Maxime Le forestier ?) !

J’aime les diggers de San Francisco, et leur "chef" Emmett Grogan (qui écrivit un livre à lire à tout prix qui s’intitule "Ringolevio", mais il faut prendre la première traduction qui date des années 1970, la seconde étant illisible), et leur sous-marin jaune (une camionette dans laquelle les diggers trimballaient la bouffe gratuite qu’ils préparaient eux-mêmes) dont ils se servaient pour nourir gratuitement tous les Hippies de Haight-Ashbury. Robins des bois bien réels mais dignes de la légende, les diggers faisaient des casses de banques pour financer des logements gratuits, des magasins gratuits, des concerts de légende gratuits avec les meilleurs musiciens de l’époque et avec des supers-affiches psychédéliques et du LSD abondamment et gratuitement servi pour tout le monde.

J’aime tous les hippies et tous les yippies (lire le livre intitulé "Do it !" de Jerry Rubin) qui firent la guerre à la guerre du Vietnam et grâce à qui les Viets sortirent vainqueurs (c’est d’ailleurs bien de cette façon qu’Ho Chi Minh comptait gagner cette guerre dont il n’aura malheureusement pas vu la fin).

J’aime tous les Américain-e-s de plus en plus nombreux qui, sans jamais douter, dénoncent la vérité du 11 septembre dans le but de stopper la fascisation du monde et dans le but de stopper les guerres de l’impérialisme américain.

Alors, moi, raciste anti-américain ? Certes, non ! Anti-américain, moi ? Oui ! mais au sens du US GO HOME ! qu’on écrit sur les murs pour dire aux soldats américains qu’ils n’ont rien à faire là sinon à déserter et à passer à l’ennemi avec armes, bagages et renseignements, après avoir tué leurs chefs militaires.

Douter ne sert pas à grand chose, car le doute ne permet en rien de passer à la contre-offensive !

Je vais maintenant utiliser le texte de Thomas Legrand dont il est question dans cet article pour prouver définitivement que le doute est une mauvaise stratégie pour combattre les mensonges officiels sur le 11 septembre 2001. Comme vous voyez, je ne doute pas du doute : je SAIS que le doute est mauvais pour nous.

Aujourd’hui, sur un conseil débile de Thierry Meyssan (voir cette vidéo de Bigard chez Paul Amar en cliquant ici), les vedettes de télé risquent de se cantonner dans le doute sur le 11 septembre 2001. Si cette mauvaise stratégie n’est pas dénoncée partout avec force, le principe du doute va servir très longtemps à empécher la vérité du 911 d’avoir de graves conséquences pour le pouvoir ; car, pendant qu’on se contente de réfléchir pour savoir qui a raison, et si on a raison de se poser des questions, on ne passe pas à l’action.

Le doute ne mène pas à l’action, il amène l’immobilisme et la défaite.

Le doute est une mauvaise stratégie ; car, en fin de compte, il sert le pouvoir.

Pour prouver définitivement mes dires sur le doute, je vous demande maintenant de bien remarquer que le texte de Thomas Legrand se conclue à peu près ainsi : « Les conspirationnistes doutent ; et nous, les journalistes officiels, nous savons les faits. » Le doute contre le fait, c’est le pot de terre contre le pot de fer ! Il faut renverser la vapeur : désormais, c’est à nous de dire le fait !

Bien à toi,
do
http://mai68.org

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