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Les pays du Golfe accentuent leurs pressions sur le Liban

vendredi 8 mars 2013

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Mediarama du jeudi 7 mars 2013

Les pétromonarchies du Golfe semblent avoir lancé une offensive politique, diplomatique et militaire contre la Syrie mais aussi contre le Liban.

En effet, une série d’indices montrent que ces pays ont décidé de durcir le ton et les actes dans le but d’améliorer leur position en prévision d’une solution négociée à la crise syrienne.

L’escalade a atteint son apogée à la Ligue arabe, qui a laissé le choix à ses membres d’armer ou non l’opposition syrienne. Seuls l’Algérie, l’Irak et le Liban ont exprimé leurs réserves. Le Qatar a aussi essayé de donner à la Coalition nationale syrienne le siège de la Syrie à la Ligue, mais visiblement les conditions ne sont pas encore réunies pour une telle décision qui constitue une violation sans précédent de la Charte de la Ligue arabe.

Cette offensive politique et diplomatique a coïncidé avec la tournée dans la région du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui a appelé de Doha les alliés du régime syrien à « convaincre le président Bachar al-Assad à dialoguer avec l’opposition ». La déclaration de M. Kerry est d’autant plus bizarre que Damas s’est dit disposé à dialoguer même « avec ceux qui portent les armes », comme l’a dit Walid Moallem le 25 février à Moscou. Alors que de son côté, l’opposition réclame le départ préalable d’Assad avant d’accepter de s’asseoir à la table des négociations avec des représentants du régime. S’agit-il d’une répartition des rôles ou des divergences entre les Etats-Unis et leurs alliés ?

Les Etats du Golfe ont aussi accentué leurs pressions sur le Liban. Le signal a été donné avec les réactions démesurées de capitales du Golfe aux propos du général Michel Aoun sur la situation à Bahreïn, la semaine dernière. Une délégation du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a soulevé cette affaire lors d’une rencontre cette semaine avec le président Michel Sleiman. Au passage, la délégation du CCG a mis en garde le Liban contre le non–respect de la politique de dissociation par certaines parties, en allusion au Hezbollah. Alors que les amis du Golfe au Liban sont impliqués à tous les niveaux dans la crise syrienne, et cela depuis le début des troubles.

Par ailleurs, et selon le quotidien Al Akhbar, les Emirats arabes unis ont recommandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre au Liban et demandent à ceux qui souhaitent s’y rendre de remplir un formulaire assurant qu’ils le font à leur entière responsabilité.

Pour sa part, la chaine de télévision panarabe Al-Mayadeen rapporte que des investisseurs saoudiens ont retiré des banques libanaises près d’un milliard de dollars après la dernière réunion du Conseil de coopération du Golfe.

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