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mercredi, 29 mai 2013 19:01
IRIB-Des archéologues ont annoncé la découverte de nombreuses peintures rupestres dans les grottes d’une chaîne de montagne au Mexique. L’ensemble des peintures, près de 5.000, permettront dans les mois à venir d’en apprendre un peu plus sur les civilisations préhispaniques.
C’est une remarquable trouvaille que vient d’annoncer l’Institut National d’Anthropologie (Inah). Sur pas moins de onze sites de montagne situés à San Carlos dans l’état de Tamaulipas au nord-est du Mexique, des archéologues ont déniché un vaste ensemble de peintures rupestres. Au total, 4.926 peintures auraient été retrouvées dans des grottes, chaînes de montagne et entre les roches. Et certaines seraient dans un état exceptionnel.
"La majorité de ces peintures ont un degré de conservation impressionnant", explique Martha Garcia Sanchez, archéologue en charge des recherches. Pour l’heure, les chercheurs n’ont pas encore réalisé de datation précise des modèles. Néanmoins, ils estiment que les œuvres dateraient de la civilisation préhispanique et que certaines pourraient remonter jusqu’à -40 000 ans.
De précieuses informations sur ces habitants
Cette datation pourra être confirmé d’ici peu par une analyse des pigments qui devraient fournir assez rapidement des informations quant à l’époque des premières peintures dans la région. Cependant, l’observation de ces oeuvres a d’ores et déjà livré quantité d’informations précieuses notamment sur le mode de vie de l’époque ainsi que sur les préoccupations des habitants de ces montagnes.
A elle seule, la désormais baptisée "Grotte des chevaux" compte 1.500 dessins. Animaux (lézard, cerf) mais également scènes de chasse, pêche, campements sont représentés. Les archéologues y auraient même retrouvé des graphiques astronomiques, des scènes religieuses ou encore des représentations de faune et de flore environnantes. Ces éléments éclairent sur les activités à l’époque où les pêcheurs-cueilleurs occupaient les lieux que les archéologues pensaient jusqu’à maintenant inhabités.
En s’aidant de leurs connaissances, les scientifiques ont pu reconnaître certains moments de l’Histoire, tels que l’arrivée des conquistadors ou moines en mission d’évangélisation. Les pigments rouges, jaunes, blancs ou noirs peinent cependant à être étudiés en ce moment au vu des pluies.
D’autres révélations à venir
Selon Garcia Sanchez, les auteurs de ces peintures ont probablement échappé aux Espagnols pendant près de 200 ans en restant dans les montagnes où ils avaient "de l’eau, des plantes et des animaux pour se nourrir". Mais personne n’a pu retrouver d’objet l’attestant près du site de Burgos où se déroulent les fouilles.
Les peintures découvertes en 2006 et étudiées il y a seulement deux ans promettent de nombreuses révélations. Aussi, les archéologues comptent bien se pencher plus amplement dessus dans les prochains mois afin de peindre comme il faut cette civilisation qui développa son agriculture aux alentours de l’an -9 000.
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