VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Antony C. Sutton - L’homme qui dénonce la finance internationale pour ce (...)

Antony C. Sutton - L’homme qui dénonce la finance internationale pour ce qu’elle est !

dimanche 14 juillet 2013 (Date de rédaction antérieure : 1er juin 2013).

Antony Sutton montre comment un petit cercle d’hommes, tous issus de la même université, ont réussis à infiltrer l’establishment et à en prendre un contrôle suffisant pour manipuler l’histoire en favorisant et en finançant des dictatures comme celles de Hitler et de Lénine.

Note de do : Je ne suis absolument pas d’accord avec Sutton. Si le mot "conspirationnisme" a un sens, alors il s’applique bien à Sutton !

Je lui ai fait une réponse disponible au lien suivant :

http://mai68.org/spip/spip.php?article6935

Disparition d’un Grand Connaisseur des "Arcanes Secrètes".

"In Memoria Aeterna erit Justus"

source

Un maître de l’"Histoire Secrète" — l’"histoire honteuse" comme la dénommait le martiniste Honoré de Balzac ( … ) — nous a, hélas, quittés en février 2002. Antony C. Sutton était né à Londres (Angleterre) en 1925 mais passa la plus grande partie de sa vie aux Etats-Unis (40 ans) après sa naturalisation. De formation universitaire (Economie, Génie Civil), Antony Sutton exerça dans les Industries minières et de l’acier. Diplômé des Universités de Londres, de Göttingen et de Californie, A. Sutton sera, dans les années 60, professeur d’Economie à l’Université d’Etat de Californie (Los Angeles) et pendant sept ans, chercheur à l’Université Stanford (Fondation Hoover). Ce fut pendant son séjour à Stanford qu’il écrivit l’ouvrage définitif en trois volumes sur les "sources" de la technologie soviétique : Western Technology and Soviet Economie Development, toujours réimprimé vingt-cinq ans après sa parution… Dans sa Lettre d’Information, ([1]) Pierre de Villemarest —éminent spécialiste des questions soviéto-mondialistes — écrit que "Sutton fut le seul auteur qui ait jamais disséqué les contrats grâce auxquels les totalitarismes nazi et soviétique ont pu vivre et survivre économiquement. Cela lui a d’ailleurs valu la haine et le harcèlement d’Illuminati ou "agents des Illuminati" tels que David Rockefeller, Averell Harriman, Henry Kissinger et autres animateurs des clubs fabiens anglo-américains qui, à partir de la Trilatérale en 1973, ([2]) ont conduit à encadrer la marche au Mondialisme !… Ces hommes n’ont eu de cesse de faire disparaître les parutions d’A. Sutton et de l’interdire de signature ou de référence dans les médias, ([3]) jusqu’en France où le nom d’A. Sutton n’était connu que des seuls "spécialistes en Mondialisme". Inutile de dire qu’aucun de ses ouvrages n’a été traduit dans notre langue… En conséquence notre auteur méritait bien un hommage pour ses travaux d’écrivain "non aligné" qui déplaisaient fortement aux "Maîtres du Système" ! … Revenons à Technologie Occidentale. Dans cette monumentale oeuvre de 1300 pages, A. Sutton démontre la dépendance technologique de l’URSS, dès les années 30, vis à vis de l’Occident et conclue qu’à deux ou trois exceptions près toutes les innovations technologiques provenaient des Pays de l’Ouest, si "décriés" par le régime bolchevique…

L’Occident a bâti, soutenu, financé la Dictature Rouge dès les origines. Sans un tel soutien logistique, un régime aussi inique n’aurait pas survécu !… On comprend que les Architectes de cette Conspiration n’aient pas du tout "goûté" les révélations gênantes d’A. Sutton et se soient dépensés sans compter pour tenter d’occulter ses travaux… Dans la foulée, A. Sutton publia, comme pour enfoncer le clou, un ouvrage complémentaire intitulé National Suicide. Military Aid to the Soviet Union" dans lequel il accusait l’"Establishment" d’avoir fait tuer des Américains au Viêt-Nam avec… la technologie US ! … Cet ouvrage sera réactualisé en 1986 sous le titre The Best Enemy Money can buy, ([4]) grâce à une montagne de documentation provenant en majorité de sources gouvernementales et de sociétés "commerciales"… Sutton insistait sur le fait que la technologie militaire soviétique était très dépendante des dons des pays "libres" (dont les E.-U.), du "commerce pacifique" et des programmes d’échanges. Tout leur fut construit ou vendu depuis le bobinage en cuivre jusqu’aux camions militaires, en passant par la technologie du guidage des missiles, des ordinateurs, et même de la Navette Spatiale ! Des centaines et des centaines de millions de dollars dépensés sans compter pour maintenir à flot la formidable machinerie soviétique ! … Suite à ces révélations "indélicates", la Fondation Hoover — sur la pression de la "Maison Blanche" — retira alors sa "bourse de recherches" à Antony Sutton, qui perdit son poste… C’est une constante que les "forces de ténèbres" ne supportent pas la moindre révélation sur leurs activités subversives. Intrigué par la nature de l’attaque dont il avait été la victime, et surtout par les forces puissantes qui avaient dirigé cette agression, Antony Sutton décida de mener une enquête approfondie sur lesdites forces et publia dans les années 70 une trilogie sur le soutien politique et financier que les Banquiers Internationaux de Wall Street avaient accordé à trois "variantes" du Socialisme.

Ainsi parurent Wall Street and the Bolshevik Revolution, Wall Street and the Rise of Hitler et Wall Street and FDR [Franklin Delanoe Roosevelt]. Dans Wall Street and the Bolshevik Revolution, A. Sutton dévoile l’action des dirigeants de la firme bancaire Morgan dans l’acheminement illégal de l’or bolchevique vers les États-Unis, mais aussi le rôle subversif de la Croix-Rouge américaine en Russie, cooptée par de puissants intérêts de Wall Street. On y apprend également quels sont les hommes de Wall Street qui intervinrent pour libérer Trotsky de façon à ce que le futur organisateur de l’Armée Rouge fût en mesure de déclencher la "Véritable Révolution", cette sanglante révolution de 1917 qui renversa Kérensky, franc-maçon notoire dont le rôle consista à préparer le terrain aux "bouchers du Kremlin". Sutton dévoile les marchés passés entre les grandes firmes et les soviétiques dans le but précis d’accaparer le gigantesque marché russe plus de 15 ans avant que le Gouvernement des États-Unis ne reconnaisse le Régime Soviétique… Pour la première fois, les liens étroits entre quelques banquiers de New-York et de nombreux révolutionnaires étaient prouvés avec des documents inattaquables ([5]) par un universitaire de renom. Soutenant en façade (= publiquement) le mouvement anti-bolchevique, cette immonde "pègre financière" tissait des liens durables dans les coulisses de la politique, avec… les Bolcheviques ! … Poursuivant sur sa lancée, A. Sutton publiait en 1975 Wall Street & F.D.R., exposant les liens entre Roosevelt et la Haute Finance Internationale, le quartier général de la Conjuration Mondiale se situant à Wall Street au n° 120. Roosevelt tissa en effet des liens très étroits avec ces banquiers, de 1927 à 1934. Ce sont les mêmes banquiers apatrides qui conseillèrent Roosevelt pour le lancement de la politique socialiste de "New Deal" [Nouvelle Donne], contribuant à l’essor du Socialisme officiel aux États-Unis. C’est ce qui ressort des papiers personnels de Roosevelt qui appliqua strictement les consignes données pour l’édification de cette Nouvelle Société Mondiale. La clique financière de Wall Street voulait que les politiques édifient une Société Socialiste car le socialisme nivelle par le bas, appauvrit et permet de mieux contrôler les peuples. Roosevelt se fit donc le héraut de cette sinistre politique et devint l’agent de l’Illuminati Bernard Baruch, gouvernant occulte des États-Unis et … d’une grande partie du monde.

Rappelons que ce fut à cette époque que Roosevelt, toujours soumis aux diktats de ses mentors, fit placer la "pyramide illuministe" sur le billet de 1 dollar, en 1933 très exactement. ([6]) Les "Maîtres du Monde" sentaient que des pas gigantesques avaient été accomplis vers leur objectif de Domination Mondiale et ne pouvaient s’empêcher de "marquer leurs territoires", à l’aide de symboles très explicites, pour des initiés… En 1976, A. Sutton concluait avec son remarquable Wall Street and The Rise of Hitler. ([7]) Ce furent les financiers américains qui procurèrent à Hitler l’argent et le matériel destinés à provoquer la Deuxième Guerre Mondiale. ([8]) Trente ans d’erreurs, de mensonges, de duplicités pulvérisés en un ouvrage de 220 pages bourrées de documents et de références indiscutables. Livre qui permit à Pierre de Villemarest d’écrire son A l’ombre de Wall Street. Complicités et financements soviéto-nazis. ([9]) Dans son troisième volet, Antony Sutton prouvait que non seulement la 2e Guerre Mondiale avait été programmée mais qu’elle fut aussi extrêmement profitable à un groupe restreint d’"insiders" de la Haute Finance. Sutton a eu recours à des documents originaux et des témoignages de première main qui jettent une lumière crue sur des secrets sévèrement gardés jusqu’ici et que les grands financiers ne pensaient pas voir remonter de sitôt à la surface ! … Nous disposons ainsi d’un éclairage unique sur le rôle joué par les J.P. Morgan, T.W. Lamont, H. Ford, les intérêts Rockefeller, la "General Electric", Standard Oil, National City Bank, Chase & Manhattan Banks, Kuhn Loeb & Co et quantité d’autres affairistes de haut vol. Quel spectacle attendrissant : les "fées" de la Haute Finance Internationale se penchaient dès le début sur le berceau du "National - Socialisme" dans le but de provoquer moins de dix ans plus tard la plus terrible guerre que le monde ait jamais connu jusque là, à savoir la deuxième étape du Plan "Pike-Mazzini". Les mêmes hommes, les mêmes firmes internationales financèrent la Révolution Bolchevique, le "New Deal" de Roosevelt et le National-Socialisme ! … Est-il besoin de mentionner que les révélations documentées d’Antony C. Sutton déplurent fortement et que l’"Establishment" US lui voua dès lors une haine profonde qui alla en s’amplifiant…

Antony Sutton ne s’arrêta pas en si bon chemin. Ayant appris beaucoup (beaucoup trop !) de choses sur les agissements de la haute finance internationale et sur les cercles mondialistes, il publia un ouvrage en deux parties sur les "Guerres et les Révolutions" (Wars and Revolutions ) et ceux qui les commanditent pour l’avancement de leurs plans. De même il publia un ouvrage très documenté en deux tomes sur le sujet de la Trilatérale : Trilaterals over Washington, cette fameuse société mondialiste créée en 1973 par le banquier-homme d’affaires international Rockefeller. Société bien décortiquée par Yann Moncomble et dont nous avons parlé dans de précédents articles. ([10]) A. Sutton réécrira entièrement son livre en deux tomes, incorporant de nouveaux documents reproduits photographiquement, mais en les publiant cette fois-ci en un seul volume, sous le titre : Trilaterals over America. ([11]) Cet ouvrage important complète très utilement celui de Yann Moncomble par la documentation qu’il fournit et les pièces inédites qu’on ne trouve pas chez notre auteur français. A la lecture d’un tel livre on saisit sans ambages le rôle détestable de cette société du "Nouvel Ordre du Monde" qui se met en place et ses ingérences insupportables dans tous les domaines : imposition, agriculture, "fausse paix", ententes avec les socialo-communistes, domination bancaire, utilisation de la drogue ([12]) dans une optique très particulière : celle d’exercer un contrôle de plus en plus étouffant sur les populations pour arriver sans difficulté à la Domination du Monde Entier ! Cet ouvrage contribua sans aucun doute à rendre encore plus "sympathique" Antony Sutton aux yeux des "Trilatéralistes" et autres gangsters mondialistes… Mais le "clou du spectacle", si vous me permettez cette expression, n’est pas encore arrivé. Nous n’avons signalé que les oeuvres majeures d’Antony Sutton, qui a rédigé plus d’une vingtaine de livres dont Technological Treason ; The Diamond Connection ; Gold versus Paper , The War on Gold ; Energy, the Created Crisis qui abordèrent à tour de rôle différents aspects de la "Domination du Monde" et du Nouvel Ordre Mondial : la trahison technologique au profit de l’Est ; les pierres précieuses, l’or, l’énergie (une crise créée de toutes pièces par les grands cercles mondialistes, les grands trusts pétroliers, etc., tous liés dans le même "complot" … ). Antony Sutton avait donc pénétré bien des secrets du "Gouvernement Occulte du Monde". Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, il n’était pas satisfait à cent pour cent. Après 16 livres et 25 ans de recherches fondamentales, il pensait avoir tout vu, que le monde n’était finalement que le règne de la confusion à l’état pur, au-delà de toute intelligibilité, éloigné de toute notion de salut et qu’il n’y pouvait malheureusement pas grand chose… En 1968 il se rappelait avoir fait publier par la Hoover Institution, à l’Université Stanford, ses volumes sur Western Technology and Soviet Economic Development.

En 3 volumes substantiels il avait expliqué, "en long, en large et en travers" comment l’Occident avait édifié l’Union Soviétique. Toutefois ce travail suscitait des interrogations en apparence insolubles : pourquoi avait-on fait cela ? Pourquoi avait-on édifié l’Union Soviétique et opéré à de nombreuses reprises des transferts de technologie à destination de l’Allemagne hitlérienne ? Pourquoi à Washington voulait-on occulter ces faits ? Pourquoi avait-on renforcé la puissance militaire soviétique et simultanément la nôtre ? Dans des ouvrages ultérieurs — la série des Wall Street — A. Sutton avait accumulé d’autres questions, mais n’avait toujours pas apporté de réponse à ses interrogations profondes. Il était arrivé plus ou moins à la conclusion qu’aucune réponse rationnelle ne pouvait le satisfaire pleinement. C’est alors, qu’en 1982, il reçut une liasse de documents d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur ! Rien moins que des listes de membres d’une Société Secrète Américaine. Et quelle société secrète ! Au fur et à mesure que les pages défilaient, il devenait de plus en plus évident qu’il ne s’agissait pas de n’importe quel groupe. Les noms étaient synonymes de Pouvoir avec un grand P. Tandis qu’il contrôlait l’identité de chacun de ses membres émergeait une construction étonnante, et ce qui constituait auparavant un monde flou devenait clair comme du cristal… Cette société secrète qui avait pour emblème un crâne et des tibias entrecroisés ("Skull & Bones") n’était rien d’autre que l’ "Ordre de Yale", l’Ordre des Illuminés de Bavière en sa descendance, ayant pour quartier général l’Université de Yale.

A. Sutton commença à publier ses résultats d’enquêtes sur l’Ordre sous la forme de grosses brochures :

An Introduction to the Order ; How the Order contracts Education ; How the Order creates War and Revolution ; The Secret Cult of the Order qui seront complétées par une autre brochure uniquement consacrée à un membre éminent de l’Ordre, le futur président des Etats-Unis, George Bush (père) : Two Faces of George Bush. En 1986, A. Sutton regroupera ses brochures en un seul volume qu’il intitulera Americas Secret Establishment. ([13]) Ce volume constitua une réponse documentée aux questions que voulait résoudre l’auteur : il expliquait pourquoi l’Occident a édifié l’Union Soviétique et soutenu Hitler ; ([14]) pourquoi les Américains sont entrés dans la 2e Guerre Mondiale pour perdre dans beaucoup de domaines ; pourquoi Wall Street aimait les marxistes et les nazis ; pourquoi les enfants ne savent et ne peuvent pas lire ; pourquoi les Eglises sont devenues des centres de propagande mondialiste ; pourquoi les faits historiques (dérangeants) sont étouffés ; pourquoi les politiciens passent leur temps à mentir, etc., etc. … Antony Sutton concluait en déclarant que cet ouvrage était infiniment plus important que ses livres sur la "Technologie Occidentale et le soutien à l’Union Soviétique" et que s’il avait un magnum opus, c’était bien celui-là. Et comment ! Nous l’avons déjà dit dans de précédents articles ([15]) : l’Ordre de Yale n’est qu’une extension de l’ "Ordre des Illuminés de Bavière" fondé au XVIIIe siècle par le sinistre Adam Weishaupt. Tous les cercles mondialistes (Trilatérale, Bilderberg, CFR, Pilgrim Society, Conseil Atlantique, Bohemian Club ([16]) de San Francisco, … ) ne sont que des cercles extérieurs de l’Ordre de Yale, un des plus importants "noyaux dirigeants" de la subversion, à l’échelle de la planète ! William Carr avait démontré dès les années 50 que les Illuminati Pike et Mazzini étaient responsables du programme luciférien des "Trois Guerres Mondiales" voulues pour instaurer le fameux "Gouvernement Mondial" de l’Antéchrist. ([17]) Les Illuminés de Yale oeuvrent dans le même sens : la domination mondiale demeure leur préoccupation majeure. On comprend dès lors pourquoi l’Ordre s’est immiscé dans le domaine de l’éducation pour mieux contrôler les peuples et les conduire ensuite dans des cycles infernaux de crises, de guerres et de révolutions. On comprend aussi pourquoi de tels individus — pourris jusqu’à la moëlle, des "poteaux de boue" comme aurait dit la stigmatisée bretonne Marie-Julie Jahenny ! — ne peuvent être que des serviteurs de Lucifer. Les rituels qu’ils utilisent ne laissent aucun doute à ce sujet. C’est dire l’importance d’un tel ouvrage qui n’a pas son équivalent en français ! …

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que suite à ses travaux sur l’"Ordre de Yale", Antony Sutton fut l’objet d’une attention toute particulière de la part des "Hauts Mondialistes" qui, en général, ne "goûtent" pas du tout ce genre de publicité intempestive ! Leur hargne ne connut plus de bornes : à partir de ce moment-là, A. Sutton ne put faire de recherches dans les grandes bibliothèques, les archives et les bibliothèques universitaires. Des ordres discrets avaient été donnés pour en interdire l’accès à ce "dangereux personnage" qui osait dévoiler ce qu’il est interdit de dévoiler et que le vulgum pecus se doit d’ignorer pour son "plus grand bien" ! … Ce fut la "retraite forcée" qu’il occupa en publiant deux "Lettres d’Informations" qui osaient révéler ce que la grande-presse-aux-ordres avait pour consigne de taire ! ([18]) En quittant Stanford il avait lancé The Phoenix Letter, lettre mensuelle d’informations consacrée à dénoncer les infractions de la Haute Politique, courrier qu’il publia jusqu’à sa mort. Suite aux persécutions des mondialistes, qui commencèrent après la parution de ses travaux sur l’"Ordre", A. Sutton lança en 1990 une nouvelle "Lettre" intitulée Future Technology Intelligence Report consacrée aux "techniques muselées" car les Hauts Mondialistes exercent dans ce domaine un pouvoir absolu. ([19]) Antony Sutton vécut donc retiré du monde, gardant seulement contact avec une de ses deux filles, subissant les contrecoups de l’ostracisme d’individus aux ordres de celui dont il a été dit qu’il est le "Prince de ce Monde" ! Il avait osé pénétrer et publier des secrets parmi les mieux gardés au monde, ce qui constitue, n’est-ce pas, un "crime abominable" ! Avant de quitter la scène de ce monde, A. Sutton publia en 1995 un petit ouvrage de 115 pages donnant la substantifique moëlle sur une question des plus importantes puisqu’elle a empoisonné le monde entier : celle de l’Argent et des "Maîtres de l’Argent" qui gouvernent de fait la planète : The Federal Reserve Conspiracy. Ouvrage documenté fournissant toute les preuves du complot. Car il s’agit bien d’un Complot de la Réserve Fédérale ! Tous les pays du monde sont tenus par les "Banques Centrales" ([20]) où dans certains pays (comme la France) des "familles" se cooptent de siècle en siècle pour exercer un pouvoir réservé à une élite très spéciale. Rappelons pour mémoire que la "Révolution Russe de 1917" fut décidée, entre autres, parce que le Tsar refusait la création d’une Banque Centrale en Russie. Un tel affront vis à vis des "maîtres du monde" ne pardonne pas. En publiant ce dernier ouvrage — qui reprenait en fait le titre exact d’un excellent volume publié dans les années 50 par Eustace Mullins, cité par William Carr dans Des Pions — Antony Sutton désirait attirer l’attention sur les comploteurs qui vont provoquer la 3e Guerre Mondiale grâce à l’étincelle du "Proche-Orient", conflit majeur qui verra la destruction simultanée du sionisme et du monde musulman telle qu’annoncée dans la fameuse lettre de Pike à Mazzini en 1870-71.

Les descendants de ces hauts lucifériens se réunirent donc à Jekyl Island en 1910 et décidèrent la création de la Réserve Fédérale US ; ils réussirent le tour de force de faire adopter en 1913, par le Congrès des Etats-Unis, leurs décisions prises dans le plus grand secret. Les Puissances d’Argent remportèrent ce jour-là une victoire dont les peuples ne mesurent pas, encore aujourd’hui, l’importance ; nous devrions dire "le tragique" !… "Mammon" exerce depuis cette date un pouvoir extraordinaire sur toutes les nations du globe. L’Argent règne en maître ; tout le monde en conviendra. Remercions en conséquence des auteurs aussi courageux qu’A. Sutton qui osa combattre des puissances infiniment plus puissantes que lui et qui — ainsi que l’écrit Pierre de Villemarest dans sa Lettre d’Information n° 8 du 14.09.2002 — "n’eurent de cesse de faire disparaître ses parutions et de l’interdire de signature ou de références dans les médias, jusqu’en France (! … ) où depuis 25 ans nous avions convenu de ne pas étaler nos recherches et écrits conjointement menés". Espérons que ses ouvrages irremplaçables ne tomberont pas dans l’oubli et continueront à être édités ou réédités aux Etats-Unis et même, traduits dans nos pays d’Europe où la censure et le terrorisme intellectuel sévissent plus que jamais !…

En la fête de St Hilaire de Poitiers, Docteur de l’Eglise

[1] Lettre n° 8 du 14 septembre 2002, page 8

[2] Voir l’irremplaçable ouvrage de Yann Moncomble : La Trilatérale et les Secrets du Mondialisme, maintenant épuisé

[3] Ces hommes ont la haine de la vérité. Ils ne cessent de prôner la "liberté d’expression" mais exercent de fait une censure terrible dès qu’on ne va pas selon leurs vues. Lorsqu’on tient la Haute Finance, la Presse, les Médias, les Gouvernements, on peut se permettre beaucoup de choses pour bâillonner des vérités dont le grand public ne doit pas avoir connaissance…

[4] Le Meilleur Ennemi que l’Argent puisse acheter.

[5] Documents officiels du Département d’Etat, papiers privés de personnages clés de Wall Street, biographies, etc.

[6] Sur cette question, nous renvoyons nos lecteurs à nos articles parus dans Sous la Bannière, n° 5 & 11.

[7] "Wall Street et l’Ascension d’Hitler".

[8] Dans son numéro spécial de Lectures Françaises (avril 1963) consacré à "La Haute Finance et les Révolutions", Henry Coston traitait dans un chapitre intitulé "Hitler fut-il commandité par des financiers américains ?" des relations entre le Führer et le Groupe Warburg. Il y signalait un ouvrage paru en 1933, en Hollande, immédiatement étouffé : Les Ressources financières du National-Socialisme. Trois conversations entre Hitler et Sidney Warburg. 1933 : l’année même de l’accession d’Hitler au pouvoir. L’édition fut achetée en bloc par des agents de la Haute Finance, ce qui fait que très peu d’exemplaires échappèrent à l’ "autodafé". Ces révélations étaient plus qu’inopportunes ; il ne fallait à aucun prix qu’elles soient rendues publiques.Cet ouvrage a eu toutefois une traduction américaine faite sur un des rares exemplaires hollandais vendus avant le rachat en bloc du tirage : Hitler’s Secret Backers, publié en 1983 par la Research Publications Inc. de Phoenix dans l’Arizona (diffusion Emissary Publications, PMB 1776, 1205 SE Clackamas Rd., Clackamas OR 97015, USA). Nous apprenons dans cet ouvrage qu’Hitler reçut 10 millions de dollars de Kuhn-Loeb & Co en 1929 (la même firme qui finança la Révolution Bolchevique de 1917 !!! … ), 1 million et demi de dollars en 1931 et 7 millions en 1933 lorsqu’il prit le pouvoir.

[9] La première édition de cet ouvrage de Pierre de Villemarest connut quelques déboires puisque l’éditeur avait supprimé de son propre chef tout le chapitre sur le "financement du nazisme", ce qui avait obligé l’auteur à le publier en cahier complémentaire ! Heureusement cet ouvrage a été réédité aux éditions Godefroy de Bouillon en 1996 et comprend le chapitre censuré lors de la 1e édition, révélations gênantes pour certains… Mais attention : toutes les publications de cet éditeur ne sont pas absolument fiables. Certaines influences ésotériques se font hélas sentir… Toujours ces maudits réseaux guénoniens-évoliens-païens qui pourrissent de plus en plus la Droite Française car les "veilleurs du sanctuaire" ne font plus ce qu’ils devraient faire ! …

[10] Voir notre article paru dans Sous la Bannière n° 22

[11] Chez CPA Book Publishers, P.O. Box 596, Boring OR 97009, USA [ISBN : 0-944379-32-X et 0-944379-079].

[12] Voir justement à ce sujet les ouvrages de Yann Moncomble : Le Pouvoir de la drogue dans la politique mondiale" (son dernier livre … ) et l’ouvrage qui rendit fou furieux Henry Kissinger et d’autres hauts mondialistes : Dope, Inc. par Lyndon LaRouche et ses collaborateurs. Ouvrage qui dénonçait les liens tentaculaires très étroits entre la Haute Banque, les Cercles Mondialistes (Bilderberg, Trilatérale, … ), la Grande-Bretagne (depuis les fameuses "guerres de l’opium" … ), les USA et le trafic de drogue à l’échelon mondial… Il est des choses qui ne sont pas bonnes à dénoncer, notamment la volonté des Hauts Lucifériens qui dirigent le monde de pourrir systématiquement les nations occidentales — par l’usage de la drogue, entre autres poisons — de façon à mieux dominer les peuples, en vue de l’Asservissement Universel. Tel est le programme ! Autant dire l’importance de Dope Inc. Boston Bankers & Soviet Commissars" [New Benjamin Franklin House Publishing Company Inc., P.O.Box 20551, New-York, N.Y. 10023, USA ; ISBN : 0-933488-47-51. Autre ouvrage important dans ce domaine et dont nous recommandons vivement la lecture à nos amis qui lisent l’anglais : Red Cocaine. The Drugging of America and the West, par le Dr Joseph D. Douglass, autorité mondiale en matière de drogue et d’utilisation de la drogue à des fins politiques. Cet ouvrage dénonce le plan à longue échéance des services secrets russes et chinois dans les opérations de démoralisation et de contrôle final de l’Occident par l’usage des drogues. Objectif qui fait partie du plan de Révolution Mondiale Léniniste. (chez Edward Harle Limited, 108 Horseferry Road, Westminster, London SW1P 2EF, United Kingdom, GB Tél. : +44 [0] 20-7222 2635 ; ISBN : 1-899798-04-8 25 £). Précisons que l’éditeur de cet ouvrage est celui qui a édité le 2e livre d’Anatolyi Golitsyne : The Perestroïka Deception (25 £) dont nous avons parlé dans Sous la Bannière n° 73 et aussi celui de Christopher Story : The European Union Collective. Enemy of its member States. A Study in Russian and German strategy to complete Lenins World Revolution (25 £). Ouvrage très important. Terminons en précisant que cet éditeur publie une lettre d’information (onéreuse) très percutante, intitulée : Soviet Analyst. A review of continuing Soviet Global Revolutionary Strategy"… Au total, l’ouvrage de Douglass complété par celui de LaRouche (liens Haute Finance & Mondialisme) offrent un panorama complet du "Complot Mondial de la Drogue" dans la tentative de destruction et de pourrissement systématiques de l’Occident et de la Race Blanche…

[13] Ouvrages qu’on peut se procurer chez : Liberty House Press, 2027 Iris, Billings, Montana 59102, USA.

[14] Tous les "Grands Trusts" étaient partie prenante dans cette "aventure". Par exemple IBM (une des grandes sociétés d’informatique à l’échelon mondial) qui fournira à l’Allemagne national-socialiste des machines à cartes perforées — ancêtres des ordinateurs en quelque sorte — pour la gestion de l’extraordinaire logistique allemande. Voir à ce sujet l’ouvrage d’Edwin Black : IBM et l’Holocauste (Laffont, 2001), à lire toutefois avec la plus extrême prudence pour certaines raisons…

[15] Cf. notamment Sous la Bannière, n° 27 et 46 3

[16] Il serait temps qu’un spécialiste du mondialisme (Texe Marrs, E. Ratier, … ) rédige un ouvrage sur ce "Bohemian Club" de San Francisco qui regroupe les 2500 personnes les plus riches ou les plus influentes de la Terre… Club où l’on adore le "dieu" Moloch (!!! … ) et où l’on pratique des rituels diaboliques. Lorsqu’on refuse le Vrai Dieu, l’"Autre" occupe le terrain. Oui, il est urgent de publier un livre sur la question d’autant plus que la "littérature" qui circule sur "Internet" à propos du Bohemian Club est considérable !

[17] Cf Sous la Bannière, n° 21 et 74 ainsi que son livre Des Pions sur l’Echiquier (Diffusion DPF), autre ouvrage important qu’il importe de bien connaître pour disposer de clés qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

[18] 5 Voir dans notre article "Les Illuminés passent aux aveux" (Sous la Bannière , n° 86, page 13), les remerciements de l’illuminati Rockefeller à la "presse libre" !

[19] Pensons notamment aux carburants "propres" — qui auraient pu remplacer l’"Or noir" (du Diable), source de pollutions et de guerres innombrables — et que les Hauts Mondialistes, propriétaires des grands trusts pétroliers, ont systématiquement occultés et accaparés pour ne pas tarir leurs fabuleux revenus. Le sang sur les mains ne les gêne pas le moins du monde ! Nous risquons de le voir prochainement avec l’Irak, 2e réserve de pétrole du Golfe.

[20] Voir par exemple : La Banque de France aux mains des 200 Familles par Francis Delaisi (1936) ; La Banque de France par A. Dauphin-Meunier (Gallimard, 1937).

Félix Causas, Sous la Bannière, bimestriel, n° 105, janvier-février 2003, p. 11-16

Source : CMAQ

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Voir aussi Antony Cyril Sutton sur wikipedia

Antony Cyril Sutton (1925 – 2002) est un économiste, historien et écrivain britannique.

Biographie

Sutton fut chercheur à Stanford au sein de la fondation Hoover de 1968 à 1973. Il enseigna l’économie à l’UCLA. Il étudia à Londres, Göttingen et UCLA et fut titulaire d’un doctorat en sciences de l’Université de Southampton, en Angleterre.

En 1972, au sein de la Hoover Institution à Stanford, il subit la censure de son directeur de recherche qui tenta d’empêcher la publication de National Suicide : Military Aid To The Soviet Union dont les faits décrits attaquaient le programme Nixon-Kissinger d’aide aux Soviétiques tandis que ceux-ci aidaient les Nord-Vietnamiens dans leur effort de guerre. Le livre arrivait à la conclusion que les soldats américains étaient en train d’être tués avec l’aide de leur propre technologie1.

Pierre de Villemarest2, spécialiste des questions mondialistes, écrit que « Sutton fut le seul auteur qui ait jamais disséqué les contrats grâce auxquels les totalitarismes nazi et soviétique ont pu vivre et survivre économiquement ».

Il est surtout connu pour son livre : America’s Secret Establishment : An Introduction to the Order of Skull & Bones décrivant la société secrète d’étudiants de l’Université Yale, la Skull and Bones. Il a aussi abordé le thème de la fusion froide. Théories Sur la société de la Skull & Bones

Selon Sutton, la vision de l’éducation des masses qu’a une certaine élite membres de la société des Skull and Bones, n’est pas le libre développement de l’individu mais le fait d’apprendre à vivre de manière intégrée dans une société organique, de manière semblable à la philosophie de Hegel sur l’État absolu. Dans ce type d’État, l’individu trouve sa liberté par l’obéissance aux lois de l’État3. Quant aux libertés individuelles, elles ne sont pas acceptables et doivent être guidées par la tyrannie rationnelle4. Sutton soutient également que la théorie sur les similitudes de la psychologie animale et l’humaine de Wilhelm Wundt5 et la notion hégélienne du conflit qui crée l’Histoire6, font partie intégrante de l’idéologie des Skull & Bones. Ainsi le conflit entre une thèse et une antithèse donne une synthèse et si le processus thèse-antithèse est sous le contrôle de cette société, la synthèse découlera forcément de sa volonté6. Pour Sutton, la synthèse ultime des Skull & Bones est le Nouvel ordre mondial7. Sur les liens entre Wall-Street et la révolution bolchevique

En 1917, avant l’éclatement de la révolution bolchevique en Russie, des entreprises de Wall Street notamment, ont pu indirectement mettre en place des opérations visant à permettre l’avènement de cette révolution. Tout d’abord avec l’accord du président de l’époque Woodrow Wilson, qui fournit un droit d’asile à Trotsky tout en sachant qu’il prévoyait de poursuivre la révolution et de l’amener à son terme. L’auteur note également, d’après les travaux d’autres auteurs, le fait que Lénine a été financièrement soutenu par le gouvernement allemand, et que les partis bolchéviques et menchéviques ont également été financés et organisés par ce gouvernement. Le gouvernement allemand avait pour objectif de sortir la Russie de la guerre, et de contrôler le marché russe d’après guerre. Les entreprises de Wall Street quant à elles ont financé la révolution bolchevique par l’intermédiaire d’Olof Aschberg, propriétaire de la banque suédoise Nya Banken. Olof Aschberg était considéré comme « le banquier de la révolution ». Il fournit aussi bien des fonds suédois, allemands, anglais, qu’américains pour financer les bolcheviques. Le financement américain venait en partie de la Guaranty Trust Company, une organisation défendant dans un premier temps les intérêts de J.P. Morgan. Ce soutien financier permit ainsi à la Nya Banken et à la Guaranty Trust Company d’avoir un certain poids dans la direction de la banque bolchevique créée en 1922, la Ruskombank. En effet, Olof Aschberg fut son directeur, quant à Max May, vice-président de la Guaranty Trust Company, il fut le directeur des opérations internationales de la Ruskombank. Le financement des bolcheviques par Wall Street peut également être mis en relation par la mission de la Croix Rouge américaine en Russie en 1917. Cette mission, censé avoir des fins humanitaires, était composée de représentants de toutes les grandes entreprises de Wall Street, que ce soit la Réserve Fédérale, la Chase National Bank, ou encore la National City Bank of New York. Cette mission fut supervisée par William Boyce Thompson président de la Réserve Fédérale de New York qui avait pour objectif de permettre la liberté de prêt, et de créer un programme de propagande pour l’avènement de la révolution bolchevique. Il voulait également maintenir la Russie en guerre contre l’Allemagne afin d’empêcher les entreprises de ces dernières d’entrer sur le marché russe au profit des entreprises américaines, en envoyant des révolutionnaires bolchéviques et des équipes de propagande en Allemagne en 1918.

Antony Sutton explique l’ensemble de ces connexions entre les entreprises de Wall Street et les personnages clés ayant amené la révolution bolchévique à éclater, par le fait que les entreprises de Wall Street ont pour objectif de s’implanter dans le marché soviétique afin d’exploiter commercialement la Russie. Cette implantation s’effectuera notamment au travers de l’American International Corporation qui est une organisation regroupant en premier lieu les intérêts de J.P. Morgan, de James Stillman le président de la National City Bank of New York, et des Rockefeller. D’ailleurs ces financements ont été annoncés par Lénine lui-même, avant le dixième Congrès du Parti Communiste Russe du 10 mars 1921, comme étant une nécessité tant la situation économique du pays était catastrophique et que le système ne pouvait perdurer sans ces fonds. "Without the assistance of capital it will be impossible for us to retain proletarian power in an incredibly ruined country in which the peasantry, also ruined, constitutes the overwhelming majority — and, of course, for this assistance capital will squeeze hundreds per cent out of us. This is what we have to understand. Hence, either this type of economic relations or nothing …"8.

À la suite de l’ensemble des faits exposés par l’auteur sur l’implication d’un pouvoir économique et politique, américain notamment, pour promouvoir intentionnellement la révolution bolchevique, Antony Sutton a surtout voulu expliquer les moyens dont jouissaient les entreprises de Wall Street pour mettre en place cette révolution. Ces entreprises ont en effet, d’après les travaux de l’auteur, provoqué la révolution bolchevique par l’intermédiaire de certaines sphères des pouvoirs politiques et économiques. Antony Sutton a également voulu explorer la théorie selon laquelle Trotsky était un élément clé pour faire naître cette révolution, et qu’il ne fut en fin de compte qu’une création de certaines entreprises de Wall Street, dans le sens ou sans leur soutien, Trotsky n’aurait jamais pu avoir l’influence qu’il a eue pour faire éclater la révolution bolchevique. C’est le même cas pour Lénine qui fut financé par le gouvernement allemand. Au final ce sont les partis bolchéviques et menchéviques qui ont pu avoir autant d’importance grâce aux financements américains et allemands. L’auteur évoque enfin les intérêts qui ont poussé ces entreprises à vouloir faire naître cette révolution, qui sont des intérêts purement financiers en surface, du fait de l’opportunité de voir naître de nouveaux marchés. "The gigantic Russian market was to be converted into a captive market and a technical colony to be exploited by a few high-powered American financiers and the corporations under their control"9. De plus les financiers internationaux profiteront davantage d’un pouvoir centralisé et international afin de pouvoir négocier plus facilement avec le pouvoir en place, c’est ce que permet le communisme, notamment au travers de Trotsky qui est avant tout un internationaliste. Toutefois lorsque l’on met en relation l’influence dont jouit la sphère économique sur la sphère politique aux États-Unis notamment, il est envisageable d’évoquer l’hypothèse selon laquelle la révolution bolchevique avait également pour intérêt de permettre d’étendre cette domination sur le territoire russe. C’est tout du moins ce que va vouloir démontrer Antony Sutton sur l’ensemble de son œuvre10. Sur les liens entre Wall-Street et Franklin Delano Roosevelt

Pour Sutton, l’action de Franklin Delano Roosevelt s’est fait dans l’intérêt de la haute finance américaine par son New Deal et par d’autres lois promulguées à partir de 193311 une opinion qu’il développe dans son livre consacré au sujet12. Sur la Réserve fédérale

Pour Sutton, la Réserve fédérale est un monopole privé et légalisé de réserve monétaire au profit d’un petit nombre institué sous le prétexte de favoriser et de protéger l’intérêt général13. Collaboration entre Wall Street et Hitler

Sutton signala que la capacité de production des entreprises IG Farben et Vereinigte Stahlwerke, qui produisaient 95 % des explosifs d’Allemagne en 1937-38, fut uniquement possible avec les crédits concédés par le Plan Dawes et la technologie des États-Unis. Une coopération entre I. G. Farben et la Standard Oil of New Jersey pour produire de l’essence synthétique à base de charbon a donné à la I. G. Farben le monopole de cette production durant la Seconde Guerre mondiale. La moitié de la production allemande d’essence était entre ses mains et le reste à des compagnies affiliées14. Selon Sutton, sans le capital de Wall Street il n’y aurait eu ni IG Farben, ni Adolf Hitler, ni Seconde Guerre mondiale15. Relativisme de la dichotomie gauche-droite

Selon Sutton, les États-Unis aidèrent la guérilla marxiste en Angola contre le pouvoir colonial du Portugal, qui était un allié au sein de l’OTAN16.

En 1918 à la suite de la révolution bolchévique, l’American International Corporation, qui est une organisation regroupant des entreprises de Wall Street dont les intérêts les plus prééminents furent ceux de J.P. Morgan, ont politiquement soutenu, par l’intermédiaire de l’un des ses membres William Sands, le journaliste pro-bolchévique John Reed, dont les articles pour le Metropolitan Magazine, auquel il était lié, furent de précieux témoignages de la situation en Russie à l’époque. John Reed était un journaliste engagé qui n’hésitait pas à critiquer ouvertement des individus comme J.P. Morgan, Rockefeller, et l’American International Corporation sur leur implication dans la révolution bolchévique. Toutefois John Reed fut soutenu par l’American International Corporation lorsqu’il fut arrêté à plusieurs reprises en Europe pour propagande, engendrant ses libérations. De plus les financements de John Reed venaient en partie du Metropolitan Magazine, dont son propriétaire était Harry Whitney, l’un des partenaires de J.P. Morgan dans sa firme, il fut également l’un des directeurs de la Guaranty Trust qui était une organisation majeure révélant l’implication d’entreprises de Wall Street dans l’avènement de la révolution bolchévique d’après Antony Sutton. Ces liens entre les garants du capitalisme que sont les entreprises de Wall Street, et John Reed le porte-parole des bolchéviques aux États-Unis, peuvent s’expliquer d’après Antony Sutton par le fait que John Reed consolidait l’idée selon laquelle tous les capitalistes sont en guerre perpétuelle contre les socialistes révolutionnaires. Autrement dit, les entreprises de Wall Street avaient intérêt à ce que cette opposition perdure, dans le but de donner une légitimité à l’existence de la révolution bolchévique. De plus la Guaranty Trust, en plus d’être impliquée dans le financement des bolchéviques, a également créé United Americans, une violente organisation combattant toute forme d’anticapitalisme et n’hésitant pas à annoncer dans la presse les dangers que représentent les communistes pour le peuple des États-Unis. Enfin la firme de J.P. Morgan, qui contrôle également la Guaranty Trust, a aidé financièrement l’un des opposants au régime bolchévique en Sibérie, l’amiral Alexandre Koltchak. Le fait de financer les deux camps de la révolution est, selon l’auteur, un moyen de négocier des concessions avec le nouveau gouvernement en place une fois celui-ci stabilisé, qu’il soit bolchévique ou non. En d’autres termes, Wall Street n’appartient à aucun État et est même hors de cette logique souveraine. En développant ce point de vue, on comprend mieux ce qui à poussé Wall Street à financer une révolution, ceci dans l’unique but de renverser un pouvoir au profit d’un autre qui leur sera redevable10. Œuvres

Livres en anglais :

Western Technology and Soviet Economic Development : 1917-1930 (1968) Western Technology and Soviet Economic Development : 1930-1945 (1971) Western Technology and Soviet Economic Development : 1945-1965 (1973) National Suicide : Military Aid to the Soviet Union (1973) What Is Libertarianism ? (1973) Wall Street and the Bolshevik Revolution (1974, 1999) (version en ligne en anglais) (version en ligne en russe) Wall Street and the Rise of Hitler (1976, 1999) (version en ligne en anglais) Wall Street and FDR (1976, 1999) (version en ligne en anglais) The War on Gold : How to Profit from the Gold Crisis (1977) Energy : The Created Crisis (1979) The Diamond Connection : A manual for investors (1979) Trilaterals Over Washington - Volume I (1979 ; with Patrick M. Wood) Trilaterals Over Washington - Volume II (1980 ; with Patrick M. Wood) Gold vs Paper : A cartoon history of inflation (1981) Investing in Platinum Metals (1982) Technological Treason : A catalog of U.S. firms with Soviet contracts, 1917-1982 (1982) America’s Secret Establishment : An Introduction to the Order of Skull & Bones (1983, 1986, 2002) (version en ligne en anglais) How the Order Creates War and Revolution (1985) (version en ligne en russe) How the Order Controls Education (1985) The Best Enemy Money Can Buy (1986) (version en ligne en anglais) The Two Faces of George Bush (1988) The Federal Reserve Conspiracy (1995) Trilaterals Over America (1995) (version en ligne en anglais) (version en ligne en russe) Cold Fusion : Secret Energy Revolution (1997) Gold For Survival (1999)

Livres en français :

Le Complot de la Réserve Fédérale (2009) (Éditions Nouvelle Terre) Wall Street et la Révolution bolchevique (2012) (Éditeur : Le Retour aux Sources) Wall Street et l’ascension de Hitler (2012) (Éditeur : Le Retour aux Sources)

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Et ces salauds essaient de nous refaire le coup : JPMorgan réclame des régimes autoritaires en Europe

Aussi sur JPMorgan réclame des régimes autoritaires en Europe

Dans un document publié à la fin du mois de mai, le géant des banques d’investissement américain JPMorgan Chase réclame l’abrogation des constitutions démocratiques bourgeoises établies après la Seconde Guerre mondiale dans une série de pays européens et la mise en place de régimes autoritaires. Le document de 16 pages a été réalisé par le groupe Europe Economic Research de JPMorgan et est intitulé « L’ajustement de la zone euro – bilan à mi-parcours. » Le document commence par faire remarquer que la crise de la zone euro a deux dimensions.

Pour commencer, il affirme que des mesures financières sont nécessaires pour garantir que les principales institutions d’investissement comme JPMorgan puissent continuer à engranger d’énormes bénéfices de leurs activités spéculatives en Europe. Ensuite, les auteurs soutiennent qu’il est nécessaire d’imposer des « réformes politiques » destinées à supprimer l’opposition aux mesures d’austérité massivement impopulaires qui sont appliquées au nom des banques.

Le rapport exprime sa satisfaction vis à vis de l’application par l’Union européenne d’un certain nombre de mécanismes financiers visant à garantir les intérêts bancaires. A cet égard, l’étude souligne que la réforme de la zone euro en est pratiquement à mi-chemin. Mais le rapport réclame aussi davantage d’action de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

Depuis l’éruption de la crise financière mondiale de 2008, la BCE débloque des milliers de milliards d’euros en faveur des banques pour leur permettre d’effacer leurs créances douteuses et de redémarrer une nouvelle série de spéculations. En dépit d’une pression grandissante venant des marchés financiers, le chef de la BCE, Mario Draghi a déclaré l’été dernier qu’il ferait le nécessaire pour consolider les banques.

En ce qui concerne les analystes de JPMorgan, ceci n’est cependant pas suffisant. Ils exigent de la part de la BCE une « réponse plus spectaculaire » à la crise.

Les critiques les plus dures du document sont cependant formulées à l’égard des gouvernements nationaux qui ont mis bien trop de temps à appliquer le genre de mesures autoritaires nécessaires à l’imposition de l’austérité. Le processus d’une telle « réforme politique » précise l’étude, a « même à peine commencé. »

Vers la fin du document, les auteurs expliquent ce qu’ils entendent par « réforme politique. » Ils écrivent : « Au début de la crise l’on avait pensé que ces problèmes nationaux hérités du passé étaient en grande partie d’ordre économique, » mais « il est devenu manifeste qu’il y a des problèmes politiques profondément enracinés dans la périphérie qui, à notre avis, doivent être changés si l’Union monétaire européenne (UME) est censée fonctionner à long terme. »

Le document détaille ensuite les problèmes existant dans les systèmes politiques des pays de la périphérie de l’Union européenne – la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie – qui sont au centre de la crise de l’endettement en Europe.

Les auteurs écrivent : « Les systèmes politiques de la périphérie ont été établis après une dictature et ont été définis par cette expérience-là. Les constitutions ont tendance à montrer une forte influence socialiste, reflétant la force politique que les partis de gauche ont acquise après la défaite du fascisme. »

« Les systèmes politiques autour de la périphérie affichent de manière typique les caractéristiques suivantes : des dirigeants faibles ; des Etats centraux faibles par rapport aux régions ; une protection constitutionnelle des droits des travailleurs ; des systèmes recherchant le consensus et qui encouragent le clientélisme politique ; et le droit de protester si des modifications peu appréciées sont apportées au statu quo politique. Les lacunes de cet héritage politique ont été révélées par la crise. » Quelles que soient les inexactitudes historiques contenues dans leur analyse, il ne peut y avoir l’ombre d’un doute que les auteurs du rapport de JPMorgan plaident pour que les gouvernements adoptent des pouvoirs de type dictatorial afin de mener à bien le processus de contre-révolution sociale qui est déjà bien avancé à travers toute l’Europe.

En réalité, il n’y avait rien de véritablement socialiste dans les constitutions établies durant la période d’après-guerre partout en Europe. De telles constitutions visaient à garantir le régime bourgeois dans une situation où le système capitaliste et ses agents politiques avaient été totalement compromis par les crimes des régimes fascistes et dictatoriaux.

Les constitutions des Etats européens, y compris celles de l’Italie, de l’Espagne, de la Grèce et du Portugal, ont été élaborées et appliquées en collaboration avec les partis socialistes et communistes des pays respectifs et qui ont joué le rôle clé dans la démobilisation de la classe ouvrière pour permettre à la bourgeoisie de maintenir son régime.

Dans le même temps cependant les classes dirigeantes discréditées de l’Europe étaient parfaitement conscientes que la Révolution russe demeurait une inspiration pour de nombreux travailleurs. Elles se sont senties obligées de faire une série de concessions à la classe ouvrière dans le but d’empêcher une révolution – sous la forme précisément de protections sociales et constitutionnelles, dont le droit de manifester, ce que JPMorgan aimerait à présent voir aboli.

Dans une certaine mesure, les critiques de la banque à l’égard du manque d’autoritarisme des gouvernements européens sonnent creux. Partout en Europe, les gouvernements ont à maintes reprises recouru ces dernières années à des mesures d’Etat policier pour réprimer l’opposition à l’encontre de leur politique.

En France, en Espagne et en Grèce, des décrets d’urgence et l’armée ont été utilisés pour briser des grèves. La constitution adoptée en Grèce en 1975, après la chute de la dictature des colonels, n’a pas empêché le gouvernement grec de licencier en masse des fonctionnaires. Et dans un certain nombre de pays européens, les partis dirigeants sont en train d’encourager le développement de partis néofascistes tel le mouvement Aube dorée en Grèce.

Toutefois, pour JPMorgan cela ne suffit pas. Afin d’éviter une révolution sociale dans la période à venir, ses analystes préviennent qu’il est indispensable que les gouvernements capitalistes partout en Europe se préparent aussi vite que possible à mettre en place des formes de régime dictatoriales.

A la fin du document, les auteurs avancent une série de scénarios qui, selon eux, pourraient découler de l’échec des gouvernements européens à ériger des systèmes autoritaires. Ces variantes comprennent : « 1) l’effondrement de plusieurs gouvernements favorables aux réformes en Europe méridionale, 2) un effondrement du soutien à l’euro ou à l’UE, 3) une victoire électorale incontestée de partis anti-européens radicaux quelque part dans la région, ou 4) l’ingouvernabilité de fait de certains Etats membres une fois que les coûts sociaux (notamment le chômage) dépasseront un certain seuil. »

C’est la voix authentique du capital financier qui parle. Il faut rappeler que JPMorgan est profondément impliqué dans les opérations spéculatives qui ont dévasté la vie de centaines de millions de travailleurs partout dans le monde. En mars de cette année, une commission du sénat américain a rendu public un rapport de 300 pages documentant les pratiques criminelles et la fraude réalisées par JPMorgan, la plus grande banque des Etats-Unis et le plus grand agent de produits dérivés du monde. En dépit des révélations détaillées dans le rapport, aucune action ne sera prise à l’encontre du PDG de la banque, Jamie Dimon, qui jouit de la confiance personnelle du président américain.

Cette même banque se permet à présent de faire la leçon aux gouvernements. Soixante-dix ans après la prise de pouvoir par Hitler et les nazis en Allemagne, dont les conséquences furent catastrophiques pour l’Europe et le monde, JPMorgan est le premier à réclamer des mesures autoritaires pour réprimer la classe ouvrière et éradiquer ses acquis sociaux.

Stefan Steinberg

URSS - Réponse de do à Antony C. Sutton, guerre civile en Russie et avènement du stalinisme :

http://mai68.org/spip/spip.php?article6935

(Antony C. Sutton prétend que le grand capital a financé le communisme en Russie autant qu’il a financé le nazisme en Allemagne ; mais, il est évident pour tout pratiquant de la lutte de classe que, contrairement à ce que prétend Sutton, le grand capital n’a pas du tout financé l’URSS de la même façon qu’il a financé les nazis.)

1 Message

SPIP | squelette | Se connecter | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0