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LE FONCTIONNEMENT DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE

jeudi 31 octobre 2013 (Date de rédaction antérieure : 31 octobre 2013).

Accumuler pour réinvestir ou réinvestir pour accumuler ?

Il peut paraître superfétatoire de polémiquer à propos de la finalité du système capitaliste. Pourtant, cette question demeure au cœur de la contradiction fondamentale qui, tel un cancer, ronge le mode de production capitaliste décadent.

Se basant sur une lecture superficielle des classiques un clan d’exégètes soutient que la finalité du capitalisme – y compris à son stade suprême impérialiste – c’est de thésauriser, d’accumuler le plus de capital imaginable. En d’autres termes, ce qui ferait courir les milliardaires ce serait l’accumulation entre leurs mains de la plus grande fortune possible (Bill Gates, 50 milliards de dollars US). Selon ces coryphées pseudo socialistes, l’application de cette loi entrainerait la concentration des capitaux entre les mains des privilégiés.

Nul ne peut disconvenir que les 10% les plus riches de la planète détiennent 86% des richesses mondiales. Les 1% les plus fortunés concentrent 46% du patrimoine global. Environ 10 millions de milliardaires dans le monde, représentant à peine 00,15% (soit une fraction de 1% de la population mondiale) possèdent 42,700,000,000,000.$ (42,7 mille milliards de dollars US) des richesses totales. Il y a effectivement concentration de la richesse mais y a-t-il valorisation et enrichissement de ce capital et création de plus-value ? (1)

Nous venons d’examiné l’avoir des particuliers, examinons maintenant les statistiques concernant les plus grandes entreprises privées. En France par exemple on observe le même degré de concentration et d’accumulation monopolistique du capital productif : « mille entreprises de plus de mille salariés (3,4 millions de travailleurs) produisent près de 50 % du PIB ; alors qu’en bas de l’échelle industrielle, un million d’entreprises de moins de dix salariés (3,4 millions de travailleurs également) ont une existence précaire. » (2).

Il semblerait que le débat soit clos et que le nœud gordien soit tranché. La finalité du procès de développement économique impérialiste serait bien l’accumulation. Normalement, la contradiction fondamentale du système capitaliste devrait voir s’affronter les forces d’accumulation s’opposant aux différentes forces empêchant l’accumulation du capital. Cette contradiction dialectique fondamentale entraînerait la succession des crises économiques systémiques que l’on connaît présentement et, éventuellement, l’effondrement du mode de production impérialiste incapable de concentrer davantage de capital.

Les faits économiques, financiers, monétaires et bancaires contredisent pourtant cette hypothèse. Si la finalité du système impérialiste est d’accumuler et si l’accumulation et la concentration ne faiblissent pas, alors nous ne devrions subir aucune crise économique systémique de l’impérialisme. Certes, nous pourrions observer beaucoup de détresse sociale, énormément de hargne et de colère ouvrière, l’extension de la pauvreté, mais nous ne devrions observer aucune crise économique d’un régime impérialiste poursuivant inexorablement sa marche en avant en direction de sa vénalité accumulative.

L’accumulation se poursuit et pourtant la crise se répand

Pourtant, à l’instant où l’accumulation et la concentration du capital est la plus phénoménale de l’histoire mondiale, jamais la crise du système n’a été aussi profonde et sévère, au point de menacer d’affecter l’ensemble de l’échafaudage – boursier, banquier, financier – branlant, insécurisant, décadent.

Nombre d’économistes dont Tom Thomas présentent l’hypothèse que le système impérialiste d’accumulation détruira prochainement de grandes quantités de ressources et de moyens de production : « Pour que le capital puisse relever son taux de profit moyen et reprendre son procès de valorisation et d’accumulation, deux conditions complémentaires doivent être réunies au-delà du maintien à flot du système financier : première condition, détruire une grande masse de capitaux, non seulement sous leur formes financières mais aussi sous leurs formes matérialisées pour en réduire « l’excédent » et aussi pour pouvoir reconstruire un système de production qui permette – deuxième condition – d’augmenter le taux d’exploitation (pl/Cv) alors que de réduire la composition organique du capital n’est, aujourd’hui, qu’une possibilité secondaire » (3).

En un siècle (1913-2013) pas moins de deux guerres mondiales (1914-1918, 1939-1945) et quelques guerres multinationales (1950-1953, 1954-1975, 1991-2001 et 2003-2011) (4), en plus de dizaines de guerres locales ont entrainé d’immenses destructions de ressources, de forces productives et de moyens de production, de destruction de capitaux en définitive. Chacune de ces catastrophes (pour les ouvriers sacrifiés et les peuples immolés) a relancé le processus de valorisation et d’accumulation et stimulé le procès de reproduction élargie du capital en réduisant temporairement la composition organique du capital (Cv/Cc) et en inversant sporadiquement la tendance à la baisse du taux de profit, deux vecteurs qui contrecarrent la reproduction élargie du capital. Marx n’est donc pas mort !

La classe capitaliste monopoliste est présentement incitée à s’aventurer dans un nouvel holocauste ouvrier afin de détruire une grande partie des ressources stockées, des moyens de production engrangés, des forces productives inemployées, du capital accumulé mais paralysé (non productif), afin d’assurer la reprise du procès de reproduction élargie du capital en dopant temporairement les taux de profits. Qu’ils le veuillent ou non les impérialistes devront saccager une grande partie de l’humanité s’ils souhaitent remettre en marche leur mode de production moribond. L’impérialisme c’est la guerre disait un homme célèbre.

Une meilleure distribution pour une meilleure croissance ?

Un grand nombre de réformistes pensent, à l’exemple de leurs prédécesseurs utopistes et ainsi que madame Christine Lagarde du FMI, que le système social et économique capitaliste est un excellent régime économique – performant – mais souffrant d’un grand tourment, qu’il est parfaitement possible de corriger disent-ils. La solution pour relancer l’impérialisme en crise serait « Plus de justice distributive pour plus de croissance » ânonnent-ils tous en chœur : « le Fonds monétaire international (FMI) continuera de faire pression en faveur de biens et de services publics de qualité, la priorité étant la protection et l’augmentation des dépenses sociales visant à réduire la pauvreté et l’exclusion, a assuré Christine Lagarde. » (5).

Selon ces ploutocrates il revient à l’État démocratique bourgeois, supposément positionnée au-dessus de la mêlée de la lutte des classes, d’assurer une meilleure distribution des fruits de l’accumulation capitaliste. Selon ces marguillers capitalistiques, l’État providence, le Robin des bois des temps modernes, doit chaparder quelques deniers aux financiers pour en donner aux déshérités et en distribuer davantage à leurs plumitifs petits-bourgeois et alors nous vivrons tous au Nirvana. Moins d’accumulation et plus d’équité voilà la panacée. Évidemment, si cette « solution » fonctionnait on le saurait.

Ce postulat utopiste découle logiquement de l’axiome précédent à l’effet que la finalité du système capitaliste serait l’accumulation des capitaux plutôt que leur réinvestissement pour un nouveau cycle de reproduction élargie. Pourtant, s’il y a présentement crise systémique de l’impérialisme ce n’est pas dû à une déficience du processus d’accumulation (qui se porte très bien), mais bien plutôt aux contingences de la reproduction élargie du capital. Le capital ne sait plus produire de plus-value en quantité suffisante voilà la raison de la crise endémique et systémique.

La crise économique n’est pas due aux excès financiers d’une politique néolibérale, mais bien à une baisse du taux de profit engendrée par un phénomène de suraccumulation de provisions et de marchandises et de sous-consommation de ces marchandises stockées ; aggravée par une hyper-profusion de capital financier sans valeur marchande (de la monnaie bidon sans valeur).

À partir de 2008, au-delà du sauvetage du système financier que les États étaient dans l’obligation d’entreprendre de toute urgence il nous faut examiner comment les capitalistes et leurs fonctionnaires étatiques œuvrent à redresser le taux de profit dans la situation concrète de l’impérialisme obsolescent.

« Avec la crise, les lois du marché agissent aveuglément. Le capital constant est dévalorisé. Des entreprises en difficulté peuvent être rachetées à bas prix. Les prix des matières premières s’écroulent. Les salaires sont laminés sous la pression d’un chômage massif. Il y a là des facteurs favorables à un redressement du taux de profit. Néanmoins, ils sont limités car, en même temps que ces phénomènes se produisent, la composition organique (Cc/Cv) reste élevée puisque l’importance du capital fixe reste prépondérante, que la consommation diminue en même temps que la quantité de travail vivant utilisée. Une forte destruction de capitaux marquée par des dettes non remboursées, des faillites, des fermetures d’usines est évidemment beaucoup plus efficace pour relever le taux de profit. »(6).

L’analogie

Ici on nous permettra une analogie. Au cours du procès de reproduction élargie de la vie en société, il est indubitable que la copulation entraînant le coït vaginal ou phallique est gratifiante. La nature et l’évolution en ont ainsi décidé de façon à inciter l’hominidé à poser fréquemment ce geste afin d’assurer la pérennité de son espèce. Il ne fait aucun doute cependant que le Principe de plaisir (Reich, 1986) n’est pas la finalité – la conclusion et la raison d’être de l’activité sexuelle mais seulement une gratification incitant – le Moi sujet – à se reproduire. La finalité est bien la reproduction anthropologique de l’espèce, son stimulant étant le « Principe de plaisir » et sa conséquence l’accroissement des populations.

Poser correctement le diagnostic

Quel est l’intérêt de cette redécouverte de la finalité du mode de production impérialiste ? Pour le Parti Révolutionnaire Ouvrier (PRO) ce principe primordial de l’économie impérialiste est crucial car il indique que ce ne sont pas tant les statistiques à propos de l’accumulation et de la concentration du capital que nous devons observer et analyser avec soin afin de comprendre l’enlisement et l’effondrement imminent du mode de production impérialiste déclinant, mais bien plutôt les indices portant sur le ralentissement et l’essoufflement du procès de reproduction élargie de la plus-value et des profits, et la difficulté, non pas de l’accumulation mais du réinvestissement productif du capital.

Les actions politiques et de résistance économique des partisans du PRO ne doivent pas mener à pleurnicher pour obtenir une redistribution « équitable » du capital et des profits au bénéfice des démunis mais s’orienter vers la paralysie de l’appareil productif. Moins de plus-value et moins de profits signifient moins de capital productif à réinjecter dans le processus de reproduction élargie et en bout de course la faillite inévitable et l’effondrement inéluctable du système impérialiste tout entier.

Bref, le mode de production impérialiste ne peut continuer à se développer de par ces axiomes, ces postulats et ces lois inhérentes de fonctionnement. Il est futile de tenter de le ranimer ou de le réformer. Ce système s’est engagé depuis quelques années dans une spirale catastrophique et nul ne peut l’en réchapper. Il viendra un temps où il faudra lui donner le coup de grâce et achever la bête immonde, ce qui constitue la mission du prolétariat. Marx n’est pas mort.


(1) http://www.marianne.net/gerardfiloc…

(2) Tom Thomas (2009) La crise. Laquelle ? Et après ? Page 75. http://www.les7duquebec. com/7-au-front/la-politique-du-capital-dans-la-crise/.

Le Crash s’en vient : http://publications-agora.fr/pack/s…

(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre… et http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre…

et http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre…

et http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d’Irak

(4) http://www.ledevoir.com/economie/ac…

(5) Thomas (2009) La crise. Laquelle ? Et après ? Page 69. http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

(6) La Fonction de l’orgasme, L’Arche, 1986. Orig. allemand Die Funktion des Orgasmus, trad. américaine The Function of the Orgasm, 1942, 1948, réimp. FSG, 1973

et aussi http://www.robertbibeau.ca/fatima.html

3 Messages de forum

  • LE FONCTIONNEMENT DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE 31 octobre 2013 18:38, par Dominique

    Voilà une brillante analyse, mais j’aurais aimé en savoir plus sur ce que propose Robert Bideau pour se débarrasser du capitalisme. Et surtout, j’aurais préféré qu’il ne remette pas cela à d’hypothétiques lendemains qui ne viennent jamais.

    Enfin, il manque un élément capital, c’est le cas de le dire, à cette analyse du capitalisme, mais ça ce cher monsieur nous fait le coup dans chacun de ces textes. Ce qui a provoqué la crise actuelle est l’augmentation rapide des prix du pétrole consécutive à plusieurs années de hausse lente en raison de l’incapacité de l’offre à suivre la demande. Ce qui revient à dire que pour la première fois de sa triste histoire, le capitalisme est confronté à la finitude des ressource naturelles non renouvelables.

    Contrairement à Robert Bideau et à son mouvement, les capitalistes ont bien compris ce problème, ce qui leur donne une bonne raison de plus de vouloir exterminer la majorité des habitants de cette planète.

    Ce qui est une bonne raison pour ne pas vouloir remettre la fin du capitalisme à des lendemains qui chantent. Et il y a une autre bonne raison de vouloir se débarrasser le plus vite possible, c’est à dire maintenant, du capitalisme. Le sens du rapport du GIEC est que notre mode de vie est en train d’anéantir les conditions nécessaires à la vie supérieure sur cette planète et que notre génération est la dernière qui a encore la possibilité de stopper cette course au suicide collectif de toute l’espèce humaine.

    Bien sur, il est plus porteur électoralement de reporter au lendemain les mesures qu’il faudrait prendre aujourd’hui que d’inciter la population à rejoindre les scientifiques de plus en plus nombreux qui font de la résistance active contre cette course au suicide, c’est à dire contre le capitalisme. Visiblement et malheureusement, il est plus facile de prétendre que Marx n’est pas mort que de raisonner de façon rationnelle.

    • Salut Dominique,

      Il est absolument faux que la classe dominante veuille exterminer la majorité de la population terrestre ; sinon, ils ne feraient pas sans arrêt une si intense propagande pour que l’on fasse le plus de gosses possible. Pour eux, nous sommes le bétail, et eux sont les industriels de l’agro-alimentaire ; et la richesse d’un tel industriel se mesure au nombre de têtes de bétail qu’il possède. À son nombre d’esclaves, si tu préfères…

      Personnellement, je suis d’ailleurs pour faire une grève totale des gosses, parce qu’on est trop nombreux sur la planète, et parce qu’on fait la révolution avant de faire des gosses. Faire des gosses pour les livrer à l’exploitation de l’homme par l’homme ? Quelle ignominie !

      La prise de conscience écologique est un symptôme de surpopulation :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1164

      Quant à la façon de se débarrasser du capitalisme, voici ce que je propose, il faut faire une vraie grève autodirigée par une coordination :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

      Et ne pas se tromper de stratégie.

      STRATÉGIE POUR LA RÉVOLUTION :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1597

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      • LE FONCTIONNEMENT DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE 1er novembre 2013 09:40, par Dominique

        Salut do,

        Là, je ne suis pas d’accord. Le sens du dernier rapport du GIEC est très simple : notre mode de vie est en train de supprimer les conditions nécessaires à la vie sur la planète. De plus, il faut bien voir que de plus en plus de scientifiques se mettent à militer activement, ceci car les résultats de leurs recherche les obligent à dire stop, et que si plus de gens, au lieu de les critiquer, rejoignaient les manifs, les occupations de sites, les destructions d’OGM, etc. la liste d’actions directes à faire est aussi longue que les critiques de ceux qui ne font rien à part critiquer ceux qui essaient de faire changer les choses, il y aurait sans doute bien moins de problèmes. Il n’est pas besoin de relire Nietsche ou Reich pour comprendre que nous sommes nos propres argousiers et que le changement ne se fera que le jour où nous prendrons nos responsabilités pour être nos propres libérateurs.

        La résistance populaire, facteur géophysique de la crise d’effondrement

        De plus, de plus en plus de scientifiques nous mettent aussi en garde sur le fait que notre mode de vie est en train d’anéantir le futur de notre société en raison de l’exploitation effrénée des ressources naturelles et de leur épuisement rapide. La surpopulation n’est ici qu’un épiphénomène car la majorité des habitants de la planète n’a pas accès aux richesses produites avec ces ressources. Le surpopulation est aussi un épiphénomène en matière d’environnement, l’exemple de Cuba et son agriculture bio-dynamique intensive de proximité montre qu’il est non seulement possible de nourrir les habitants de la planète sans polluer, mais qu’il est également possible de recréer des biotopes vivants.

        Il faut aussi voir que ce qui intéresse d’abord les capitaliste, ce n’est pas le bétail, il est remplaçable facilement, mais le capital, c’est à dire l’accumulation des richesses. Et ils ont parfaitement compris que dans un monde aux ressources finies et en voie d’épuisement rapide, monde ou en plus l’environnement part en couille en raison autant de la pollution généralisée que de la destruction généralisée des biotopes, la seule solution est la décroissance. Et ils savent qu’il y a deux moyens pour la réaliser.

        Le premier consiste à éviter un bain de sang social en commençant par redistribuer les richesses. et ça ils n’en veulent pas. La seule solution est donc pour eux le bain de sang social mondial - on est bien partit pour avec les salauds qui nous gouvernent, ce n’est que d’attendre que la pression sur les ressources en voie de disparition fasse plonger encore plus l’économie - et donc de diminuer suffisamment la population mondiale pour que l’emprise de l’humanité sur l’environnement comme sur les ressources soit moindre. Cela diminuerait le bétail, les nuisances environnementales et la pression sur les ressources, mais ne remettrait pas en question leur course à l’accumulation des richesses, au contraire cela leur permettrait de repartir de zéro dans un environnement social dans lequel ils contrôleraient tout.

        Quand à la grève, je considère qu’elle ne change pas le fond du problème, à savoir que le propriétaire de l’usine ou des champs de pétrole reste les actionnaires de la société. Je suis pour le squat des usines, c’est-à-dire non pas une grève, mais leur occupation en parallèle à l’expropriation des actionnaires et à la continuation du travail.

        De plus, cela ne résoudra ni le problème environnemental, ni le problème de l’épuisement des ressources naturelles. Cela seul la décroissance peut permettre de le faire, une décroissance qui doit être avant tout celle des pays riches et être synonyme de répartition des richesses entre tous et chacun.

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