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France - 5 novembre 2013 - Renaissance de l’UDF de Giscard

mardi 5 novembre 2013, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 novembre 2013).

Le mariage des centristes officialisé ce mardi

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE9A400320131105?sp=true

Mardi 5 novembre 2013 07h06

PARIS (Reuters) - L’Union des démocrates et indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo et le Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou officialiseront ce mardi leur rapprochement pour faire renaître un pôle de centre-droit à l’issue de plusieurs années de brouille.

Les deux anciens ministres tiendront mardi après-midi à la Maison de la Chimie, à Paris, une conférence de presse où ils annonceront leur rapprochement en vue des prochaines échéances électorales, dont la donne pourrait être partiellement changée.

"C’est un document de deux pages court, clair. C’est une charte de partenariat politique", a précisé lundi à Reuters l’entourage de François Bayrou, sans en donner le nom. Mais la dénomination "l’Alternative" a les faveurs des pronostics.

"Cette charte vaudra pour l’ensemble des scrutins intermédiaires -municipales, européennes, cantonales, régionales- et pour le scrutin présidentiel", souligne-t-on.

Le centre réunifié compte tirer son épingle du jeu entre un Parti socialiste confronté à la dure réalité économique et une UMP divisée entre ses chefs et parfois accusée de chasser sur les terres du Front national.

Ce partenariat est le résultat d’un rapprochement engagé l’été dernier entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo, qui ont dû faire des concessions mutuelles.

Ainsi, en septembre, François Bayrou, qui, au grand dam de l’UMP, avait appelé à voter pour François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012, avait dit se situer dans "l’opposition constructive" à la majorité de gauche, rejoignant ainsi l’UDI, qui se positionne au centre-droit.

De son côté, Jean-Louis Borloo n’a pas tari d’éloges à l’adresse de celui qu’il critiquait il y a quelques mois à peine et a réussi à rallier à l’union la quasi totalité des ténors de son parti, à l’exception du député François Sauvadet.

Issus de l’Union pour la Démocratie française (UDF), créée en 1978 par Valéry Giscard d’Estaing afin de faire contrepoids au RPR néo-gaulliste de Jacques Chirac, les deux hommes ont divergé ces dernières années.

"ARRANGEMENT DE BOUTIQUIERS" POUR L’UMP

En 2002, une partie de l’UDF, dont Jean-Louis Borloo, a rejoint l’UMP créée par Jacques Chirac. En 2007, les trois quarts des troupes de l’UDF ont rejoint l’UMP Nicolas Sarkozy et ont créé le Nouveau centre (NC).

En septembre 2012, Jean-Louis Borloo, membre du Parti radical, une composante de l’UDF puis de l’UMP, a quitté l’UMP pour créer l’Union des démocrates et des indépendants (UDI).

Le regroupement du centre irrite l’UMP, qui n’a pas pardonné à François Bayrou d’avoir refusé de soutenir Nicolas Sarkozy en 2012 mais aussi en 2007, et voit une concurrence nouvelle émerger sur le centre de l’échiquier politique.

Pour Christian Jacob, le président du groupe UMP de l’Assemblée, ce regroupement du centre est "un petit arrangement de boutiquiers".

Plusieurs élus UDI affirment de leur côté que Nicolas Sarkozy et ses amis ont multiplié les pressions pour que ce rapprochement n’aboutisse pas.

Le MoDem, qui regroupe beaucoup moins d’élus que l’UDI, a su ménager ses arrières pour les élections dites intermédiaires, notamment les municipales du printemps prochain.

Ainsi à Dijon, ville dirigée par le PS et le MoDem, ses candidats ne seront pas sanctionnés alors qu’à Paris, Marielle de Sarnez, numéro 2 du parti de François Bayrou, est sommée de soutenir la candidature de l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet.

Jean-François Martins, unique élu sortant MoDem à Paris depuis la démission de Marielle de Sarnez après son élection à Strasbourg, a décidé de rejoindre la candidate PS, Anne Hidalgo et a été exclu du parti pour avoir fait dissidence.

"Dans plus de 90% des cas, pour les municipales, il y aura un accord de premier tour avec l’UDI. C’est beaucoup par rapport aux autres grandes formations politiques", ajoute-t-on.

Les choses semblent plus simples en ce qui concerne la prochaine élection présidentielle, où le candidat centriste sera désigné par "une procédure démocratique", explique-t-on.

"Le centre a vocation a avoir un candidat à l’élection présidentielle", souligne l’entourage de François Bayrou.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse

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