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Fabius, ministre de la guerre, justifie la recolonisation de la Centrafrique par la France

mardi 26 novembre 2013

DIVISER POUR MIEUX RÉGNER !

Il y a seulement quelques mois, la fracture entre chrétiens, largement majoritaires, et musulmans, n’existait pas encore dans ce pays où les deux communautés ont toujours vécu en bonne intelligence.

Laurent Fabius évoque un risque d’implosion de l’Afrique centrale

http://fr.reuters.com/article/topNe…

mardi 26 novembre 2013 09h11

PARIS (Reuters) - La situation en Centrafrique représente un risque pour l’ensemble de l’Afrique centrale qui justifie une intervention de la France sous l’égide des Nations Unies, a déclaré mardi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Interrogé sur le fait de savoir si la situation en Centrafrique était "prégénocidaire", le chef de la diplomatie française a dit qu’il y avait dans ce pays une exacerbation des oppositions religieuses.

"Il y a un risque d’implosion dans tous les domaines qui est absolument massif", a dit Laurent Fabius sur France Culture.

"Jusqu’à présent, cela ne concernait, et c’était déjà trop, que les Centrafricains, et aujourd’hui si le vide et l’implosion s’installent cela va concerner tous les pays de la région c’est à dire le Tchad, les Soudans, le Congo, le Cameroun", a-t-il ajouté.

Laurent Fabius a confirmé que la France renforcerait sa présence dans ce pays après le vote d’une résolution aux Nations Unies, attendue "normalement" la semaine prochaine.

"Dès lors que nous aurons cette autorisation par la communauté internationale (.. ) nous procéderons à un renforcement de notre présence. Nous annoncerons les modalités le moment venu", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a déclaré lundi que la France allait tripler son contingent militaire en République centrafricaine pour le porter à 1.200 hommes.

Interrogé sur l’envoi supplémentaire de 800 soldats dans ce pays, contre 400 actuellement, Laurent Fabius a dit que ce chiffre "faisait sens".

Il a cependant ajouté que l’intervention de la France porterait sur quatre domaines : la sécurité, l’humanitaire, la transition politique et le développement économique.

La République centrafricaine a sombré dans la violence et le chaos depuis que les rebelles de la Séléka (Coalition) ont évincé le président François Bozizé en mars.

Face à cette situation, la France a annoncé son intention "d’augmenter sensiblement" son contingent.

Selon le département d’Etat américain, la violence a fait près de 400.000 déplacés dans le pays et 68.000 réfugiés dans les pays voisins depuis que le chef de la Séléka et président par intérim, Michel Djotodia, a perdu le contrôle de sa coalition de chefs de guerre.

Marion Douet, édité par Pascal Liétout


Paris va augmenter ses forces en Centrafrique, dit Bangui

http://fr.reuters.com/article/topNe…

mardi 26 novembre 2013 07h45

par John Irish

PARIS (Reuters) - La France va tripler son contingent militaire en République centrafricaine pour le porter à 1.200 hommes dans l’espoir de rétablir la sécurité dans le pays, a déclaré lundi le Premier ministre centrafricain, Paris ne confirmant toutefois pas ce chiffre dans l’immédiat.

A l’issue d’un entretien avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius à Paris, Nicolas Tiangaye a précisé que les renforts devraient être déployés "vers la mi-décembre, après le vote d’une résolution au Conseil de sécurité".

"Nous avons parlé de la question de la sécurité. La France a actuellement 410 soldats à Bangui et elle va en envoyer 800 supplémentaires, davantage si nécessaire", a dit le Premier ministre centrafricain.

Aux Nations unies, l’ambassadeur de la France, Gérard Araud, a annoncé que Paris renforcerait son contingent sur le sol centrafricain, mais n’a pas confirmé le chiffre avancé par Nicolas Tiangaye.

Il a précisé que les troupes françaises maintiendraient l’ordre public tant que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), la force de maintien de la paix de l’Union africaine mandatée par l’Onu, ne serait pas opérationnelle, et qu’elles conserveraient ensuite un rôle de soutien.

Le Quai d’Orsay a souligné de son côté la nécessité d’une "forte mobilisation de la communauté internationale en appui de la force africaine".

"Notre priorité, dans l’immédiat, est l’adoption prochaine d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité donnant un mandat à cette force", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.

"Les modalités précises de notre soutien à cette dernière feront l’objet d’une concertation avec nos partenaires et d’une communication ultérieure", a-t-il ajouté.

La République centrafricaine a sombré dans la violence et le chaos depuis que les rebelles de la Séléka (Coalition) ont évincé le président François Bozizé en mars. Face à cette situation, la France a annoncé son intention "d’augmenter sensiblement" son contingent.

Selon le département d’Etat américain, la violence a fait près de 400.000 déplacés dans le pays et 68.000 réfugiés dans les pays voisins depuis que le chef de la Séléka et président par intérim, Michel Djotodia, a perdu le contrôle de sa coalition de chefs de guerre.

"INACCEPTABLE"

Nicolas Tiangaye a déclaré que les renforts français viendraient du Cameroun voisin pour sécuriser la route du Cameroun jusqu’à Bangui, protégeant un couloir vital pour ravitailler le pays enclavé.

Le Premier ministre a ajouté que les militaires français se chargeraient également de sécuriser le nord-ouest du pays et viendraient appuyer les forces africaines dans toutes les zones où la population n’est pas protégée.

"Ce qui est inacceptable", a déclaré Nicolas Tiangaye, "c’est qu’il y a une aggravation de la situation dans le pays, qu’il y a des crimes de guerre commis (…). Il faut tout mettre en oeuvre pour faire cesser cela."

La Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) a déployé la Fomac, une force de maintien de la paix de 2.500 militaires en Centrafrique.

La résolution sur la table des Nations unies doit mandater la Misca, une force de l’Union africaine appuyée par la France, pour prendre le relais de cette force à la mi-décembre et en porter les effectifs à 3.600 hommes.

Cette résolution pourrait circuler dès cette semaine au Conseil de sécurité et être adoptée avant le sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, organisé à Paris les 6 et 7 décembre.

Dans un rapport au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon a également recommandé aux Nations unies de préparer le déploiement d’une mission de maintien de la paix dans le pays. Il a évalué ses effectifs à 6.000 soldats et 1.700 policiers dans un premier temps, à 9.000 militaires en cas de nouvelle détérioration de la situation.

Devant le Conseil de sécurité lundi, le sous-secrétaire général Jan Eliasson a souligné que le transfert de la Misca à une mission de l’Onu prendrait du temps et il a exhorté la communauté internationale à s’y préparer dès maintenant.

Le diplomate suédois a estimé que la République centrafricaine devenait un vivier de groupes extrémistes et qu’il était capital que l’Onu agisse rapidement.

"Si on laisse s’envenimer cette situation, elle pourrait évoluer en conflit religieux et ethnique avec des conséquences à long terme, voire une guerre civile susceptible de s’étendre à d’autres pays", a-t-il dit.

Les affrontements opposent de plus en plus les combattants majoritairement musulmans de la Séléka à des milices chrétiennes. Les chrétiens constituent environ la moitié de la population centrafricaine et les musulmans 15%.

Avec Michelle Nichols aux Nations Unies, édité par Julien Dury


Centrafrique : La France sur le pied-de-guerre

http://m.20minutes.fr/monde/1254527…

Lundi 25 novembre 2013, 21:20

MONDE – Face au chaos sévissant en République centrafricaine, qui pourrait devenir le « théâtre d’un génocide » selon l’ONU, Paris presse la communauté internationale d’intervenir sans délai pour rétablir l’ordre dans son ancienne colonie…

La guerre au Mali est à peine derrière elle que la France s’apprête à ouvrir un nouveau front en République centrafricaine (RCA). Ce serait une question de jours, selon Le Monde. Il s’agirait d’« une opération coup-de-poing, limitée dans le temps, pour rétablir l’ordre et permettre une amélioration de la situation humanitaire », a indiqué au quotidien une source au ministère de la Défense.

Depuis lerenversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, le pays est en proie au chaos. Il y a quelques mois, la fracture entre chrétiens, largement majoritaires, et musulmans, n’existait pas encore dans ce pays où les deux communautés ont toujours vécu en bonne intelligence. Mais les exactions à répétition de l’ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, qui a porté Michel Djotodia au pouvoir en mars, ont rapidement généré des tensions, poussant des populations chrétiennes à former des « groupes d’autodéfense » pour s’en prendre aux musulmans.

A suivi un cycle de représailles et contre-représailles meurtrières entre milices d’autodéfense et ex-rebelles. Ces violences ont provoqué la fuite de dizaines de milliers de villageois chrétiens et musulmans, et font craindre des massacres à grande échelle.

« Pays au bord du génocide »

« Le pays est au bord du génocide, a asséné jeudi dernier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Aujourd’hui c’est le désordre absolu. (…) Un million et demi de personnes qui n’ont rien, même pas à manger, et des bandes armées, des bandits, etc. », a-t-il souligné. La veille, François Hollande avait pressé la communauté internationale « d’agir » pour mettre fin au « chaos ». « Si les choses ne sont pas remises en ordre, il y a un risque de dissémination à partir de foyers terroristes », assure Laurent Fabius.

La France compte actuellement en Centrafrique - son ancienne colonie - un peu plus de 400 militaires, essentiellement pour contrôler l’aéroport de Bangui et protéger ses ressortissants. François Hollande l’a annoncé jeudi dernier : Paris « s’apprête à augmenter sensiblement (son) contingent » et est « prêt à accompagner » le processus que les Nations unies sont sur le point d’engager. L’ONU doit en effet voter une résolution – attendue début décembre - pour « donner une permission d’intervenir aux forces africaines (des pays alentour), à l’Union africaine et également à la France », a affirmé le chef de la diplomatie.

Objectif encore flou

Quel est exactement l’objectif de la France ? Il est encore flou à l’heure actuelle. « On est encore dans le temps de la diplomatie et de la politique », explique le colonel Jaron, porte-parole de l’état-major des armées.

La France tient toutefois à distinguer les objectifs qui étaient visés au Mali de ceux recherchés en Centrafrique. « La situation est très différente de celle qui prévalait au Mali, a ainsi assuré Laurent Fabius lors de son déplacement à Bangui le mois dernier. Au Mali, il s’agissait de libérer un pays du terrorisme - nous l’avons fait. Ici, il s’agit de reconstruire un pays, un État (…). Il ne s’agit pas d’envoyer des parachutistes, mais nous allons augmenter un peu les effectifs, dans un premier temps, avant de les stabiliser à nouveau. Ceci sera fait vraisemblablement d’ici la fin de l’année. »

La perspective d’ouvrir un nouveau front en Afrique n’est pas du goût de tous. « Est-ce que nous avons la capacité à déployer nos troupes partout dans le monde dès qu’il y a des atrocités commises, s’est interrogé dimanche l’ancien ministre Bruno Le Maire. Je souhaite que […] nous concentrions nos efforts sur le Mali où il y a un intérêt national qui est de lutter contre l’islamisme radical », a estimé le député de l’Eure. Le débat ne fait sans doute que commencer.

Faustine Vincent

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