L’opposition, de nombreuses fois pointée, est massive. La presse, anglophone comme francophone, fait barrage. Confrontée à une durée qui se fait très bavarde, elle nous invente des dénégations faites par le fondateur de Microsoft qui passerait son temps à dire qu’il ne veut pas rempiler. Dommage que les références de cette assertion ne soient pas communiquées.
Il est certain que son blog présente à la lecture des informations concernant la fondation qui pourraient donner à penser qu’il n’envisage en rien de la quitter. Mais quant à trouver un écrit de lui affirmant qu’il ne souhaite pas reprendre les rênes de Microsoft, c’est une autre histoire.
Si déduire de cette situation que Bill Gates est un homme actuellement pris dans des pièges d’envergure, et cependant décidé à s’en dégager est choquant, il n’en demeure pas moins que bien des indices invitent à la réflexion.
Il y a une incohérence massive entre ce que son blog donne à voir, et les billets de blog que j’ai écrits et qui sont immédiatement passés en actualités google. Comment comprendre ? Puis-je m’être trompée ? Si je connais le doute dans toutes ses déclinaisons, il n’en demeure pas moins que les mails écrits à l’équipe dirigeante, au CA et aux actionnaires de Microsoft, comme à la Cour Pénale Internationale, n’ont pas reçu l’ombre d’un démenti, voire d’une opposition, qu’ils communiquaient, pour certains, des copies d’écran de ces annonces de billets en actu. Donc de sa candidature effective. Alors ?
Depuis toujours, en ce qui concerne cet homme, on se trouve dans le « sans précédent », le « hors normes », et prétendre comprendre la situation avec les grilles de lecture habituelles ne peut que mener à une mauvaise analyse.
On a trop longtemps focalisé l’étude de Microsoft sur l’étude de la personnalité de Bill Gates, telle qu’il était convenu de la percevoir. Si on la regarde à travers le prisme des écrits d’Alice Miller, le point de vue change radicalement, et la question tombe, immédiate : comment expliquer les heures passées dans les machines quand on a treize ans, qu’on vient d’un milieu aisé, et que l’on pourrait, à côté, valoriser quelque loisir ? Bill Gates était tout le temps à la tâche, depuis son adolescence. Qu’évitait-il donc que pouvaient aussi éviter ses copains de l’époque, s’ils s’investissaient autant ?
Dès lors que l’on extrait l’adolescent Bill Gates de son contexte familial, on se trompe radicalement, et dans son contexte, la place de Gates Sr, avocat des Rothschild et co-Président de la fondation qui a fusionné avec celle que lui-même avait créée en 1994, est écrasante. Cette situation en elle-même a peu de précédents. On remarque une personne pour son acuité et l’on ne questionne pas l’origine, non pas de cette acuité en elle-même, mais de son utilisation prioritaire -pour ne pas dire exclusive- par rapport à d’autres caractéristiques, alors même qu’il est commun d’observer le déploiement dans le même temps de caractéristiques variées.
Toute l’activité de Bill Gates était concentrée sur un secteur de sa personnalité. Pas très étonnant que l’on trouve des mails à lui adressés par Joan Brewer, cette employée agressée par un employé philippin, qui lui demandait en 1991 pourquoi il ne se protégeait pas. Pour toute protection, l’utilisation massive dans un sens déterminé d’une acuité intellectuelle certaine.
Le prix à payer de cette absence de protection fut sa place chez Microsoft, entreprise centrale dans son histoire, et entreprise centrale pour quiconque a la prétention de contrôler ce monde. Dès lors, sachant que son père était/est l’avocat des Rothschild, réputés à juste titre depuis le XIX° pour tenir la presse, on se trouve au point noeudal de la situation actuelle de Microsoft.
Bill Gates, qui a quitté Microsoft contraint et forcé, piégé de façon sordide, notamment en m’utilisant, a les engagements qu’il a pris par rapport à la fondation, et est, à n’en pas douter, l’objet d’innombrables pressions, voire chantage affectifs, entre autres. Il ne doit pas être bien difficile de le confronter à l’impossibilité d’annuler ces années passées dans cette fondation, les actes qu’il y a posés, quand bien même ils auraient été contraints.
Et dès qu’il a tenté, en octobre, de marquer de façon importante, son investissement vers Microsoft, la presse s’est acharnée. Capotes, South Park, dragon Smaug, œufs sans poule…pas un sujet susceptible de l’éloigner de Microsoft qui n’ait été utilisé.
On l’a vu avec Bill Clinton parlant de philanthropie quand, par ailleurs, LE Clinton fait l’objet d’articles documentés de Franklin Lamb qui ont de quoi inquiéter. Il est, comme tout homme exposé très jeune, et aussi connecté qu’il est possible de l’être, objet d’innombrables pressions, impliqués dans des liens qui ne peuvent du jour au lendemain se desserrer pour faire place à ce qui jusque là n’a pas pu s’exprimer.
Reste cette durée. Le CEO de Microsoft, sans son opposition, aurait été nommé depuis longtemps. Qu’il s’oppose alors que sa candidature est bloquée par une presse aux ordres est la preuve, s’il en était besoin d’une, qu’il ne lâchera pas.
De ma position de citoyenne lambda harcelée depuis seize ans, je considère que c’est ce qui peut nous arriver de mieux. Edward Snowden considère sa mission accomplie. Il est dommage que si peu questionnent les années écoulées sans que quiconque ait trouvé moyen de s’opposer de façon efficace au flicage dont il est question alors que livres et documentaires sur le sujet ne manquaient pas. La presse qui n’a cessé de nous en rebattre les oreilles est donc restée muette des années durant sur un problème connu et dénoncé :
Cui bono ?
Ceux-là même qui ne veulent pas que Bill Gates reprennent les rênes de Microsoft, nous garantissant une sécurité informatique par des OS non poreux.
Nicole Guihaumé
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