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Comme le dit la légende, le sexe est le péché originel !

vendredi 21 mars 2014, par do (Date de rédaction antérieure : 5 février 2014).

D’une façon naturelle, une population augmente de façon exponentielle quand rien ne vient contrarier cet accroissement

Bonjour à toutes et à tous,

Il y a longtemps, bien longtemps, les êtres humains, à force de baiser, avaient fini par être trop nombreux. La pêche, la chasse et la cueillette ne suffisaient plus à les nourrir tous. Il leur fallut se mettre à bosser comme des cons pour pouvoir bouffer.

Ainsi, ils furent obligés de pratiquer l’agriculture et donc de se sédentariser. Ce fut le néolithique. Toute la merde vient de là. C’est pourquoi la légende dit que "le sexe est le péché originel" ; et qu’ayant péché, pour sa punition, "L’homme devra gagner son pain à la sueur de son front" !

Il faut dire qu’à l’époque où fut forgée cette légende, la pilule n’existait pas, et qu’on n’avait donc pas encore inventé la différence entre "baiser" et "faire des gosses".

Des scientifiques viennent de prouver génétiquement que l’explosion démographique avait commencé avant l’« invention » de l’agriculture.

Comme quoi, comme le dit Bourgeon : « les légendes d’aujourd’hui sont les vérités d’hier quand elle sont passées par le crible des vérités d’aujourd’hui. »

Bien à vous,
do
http://mai68.org

Toute la merde vient du néolithique (invention du travail, agriculture, élevage, … sédentarisation) ? oui ! en voici les preuves :

La hiérarchie est arrivée essentiellement à partir du néolithique :

http://mai68.org/spip/spip.php?article4140

(Non, ce n’est pas inscrit dans nos gênes !)

C’est le néolithique qui a engendré le racisme et la guerre :

http://mai68.org/spip/spip.php?article6305

http://mai68.org/spip/spip.php?article77

LA DÉGRADATION DE LA NATURE EN ENVIRONNEMENT :

http://mai68.org/spip/spip.php?article6220


Agriculture et histoire africaine : la génomique remet en cause le dogme établi

http://www.assawra.info/spip.php?article6143

Mercredi 5 février 2014, par La Rédaction d’assawra

Grâce à une vaste étude génomique menée en Afrique centrale sur des populations de chasseurs-cueilleurs pygmées et de villageois agriculteurs, des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec le Museum National d’Histoire Naturelle (France), l’université de Montréal (Québec) et l’université Lumière-Lyon 2 (France), remettent en cause l’impact de l’agriculture dans l’histoire néolithique africaine : elle ne serait en effet la cause directe ni du succès démographique des populations l’ayant adoptée, ni du fort brassage de ces dernières avec les populations pygmées. Les résultats de ces recherches sont publiés dans Nature Communications.

L’émergence de l’agriculture a constitué pour l’espèce humaine une révolution technologique, culturelle et environnementale sans précédent. On pensait jusqu’alors que l’abondance des ressources qu’elle a générée, associée à la domestication et à la sédentarisation, avait constitué le point de départ sur chaque continent des plus grandes explosions démographiques que notre espèce ait connues. Pourtant, de récents travaux avaient déjà quelque peu mis à mal cette théorie pour le continent africain. Les chercheurs Etienne Patin et Lluis Quintana-Murci (unité Génétique évolutive humaine, Institut Pasteur/CNRS) apportent aujourd’hui des résultats venant corroborer et compléter ces conclusions, grâce à la publication de la plus vaste étude jamais entreprise sur le sujet.

Les travaux des scientifiques ont été menés en étroite collaboration avec des équipes du Museum National d’Histoire Naturelle, de l’université Lumière-Lyon 2 et de l’université de Montréal. Ils reposent sur l’analyse poussée du génome entier de plus de 300 individus d’Afrique centrale, issus des populations pygmées, le plus grand groupe de chasseurscueilleurs persistant aujourd’hui, et des populations sédentaires d’agriculteurs.

On peut dater le développement de l’agriculture en Afrique subsaharienne à il y a environ 5 000 ans. Or, cette étude génomique établit que la principale explosion démographique qu’ont connue les ancêtres des agriculteurs est bien antérieure à cette période. Même si les scientifiques n’excluent pas que les premières communautés de fermiers soient également entrées en expansion il y a 5 000 ans, ils pensent qu’en réalité les ancêtres des actuels agriculteurs, alors chasseurs-cueilleurs, auraient connu il y a 10 000 ans à 7 000 ans un succès démographique tel qu’il leur aurait été nécessaire d’adopter un nouveau mode de vie, de s’établir et d’avoir recours à l’agriculture pour subvenir à leur besoins. A l’inverse, les populations de chasseurs-cueilleurs pygmées auraient elles subi entre - 30 000 et - 10 000 ans un goulot d’étranglement démographique. Ainsi, bien avant l’agriculture, ces deux populations auraient évolué très différemment, indépendamment de toute activité agricole.

L’enquête révèle également d’autres conclusions inattendues : les brassages génétiques entre les pygmées et les peuples fermiers n’auraient commencé qu’il y a environ 1 000 ans.

Or, on savait, grâce à l’étude de leurs traditions orales et de leurs langues, ainsi qu’à la diversité génétique de certains agents pathogènes qu’ils partagent, que ces populations cohabitent et entretiennent des contacts depuis déjà 5 000 ans. Ce mélange tardif, qui ne rentre pas dans le schéma démographique classique et témoigne de la structure socioéconomique particulière de ces populations, a néanmoins été par la suite très intense : aujourd’hui, les génomes des populations pygmées montrent jusqu’à 50% de mélange avec les populations d’agriculteurs. Un brassage qui ne s’est opéré par ailleurs que de manière unilatérale : les hommes agriculteurs se sont associés aux femmes pygmées, mais rarement l’inverse.

Les chercheurs tentent dorénavant de comprendre les mécanismes génétiques à l’origine du succès ou du déclin démographique observés chez les deux populations. Selon eux, ils pourraient être liés aux pressions environnementales différentes auxquelles ces ethnies ont été soumises par le passé, y compris à celles exercées par les agents pathogènes.

(05-02-2014 - Portail sciences)

Références :

The impact of agricultural emergence on the genetic history of African rainforest hunter-gatherers and agriculturalists, Nature Communications, 4 février 2014.

Etienne Patin, Katherine Siddle, Guillaume Laval, Hélène Quach, Christine Harmant, Noemie Becker, Alain Froment, Béatrice Régnault, Laure Lemée, Simon Gravel, Jean-Marie Hombert, Lolke Van der Veen, Nathaniel J. Dominy, George H. Perry, Luis B. Barreiro, Paul Verdu, Evelyne Heyer & Lluis Quintana-Murci.

3 Messages de forum

  • Comme le dit la légende, le sexe est le péché originel ! 20 mars 2014 04:23, par Etienne Patin

    Salut Do,

    mais non, c’est pas parce qu’on a trop baisé qu’on a dû inventé l’agriculture X) L’homme moderne est apparu il y a 100,000 ans, et je ne vois pas pourquoi spécifiquement il y a 20,000-10,000 ans, il se serait mis à plus baiser ou à avoir besoin de plus bouffer. Surtout que les chasseurs-cueilleurs d’aujourd’hui mangent tout à fait à leur faim, contrairement aux premiers agriculteurs.

    On ne sait pas encore précisément pourquoi, en tout cas pour l’Afrique sub-saharienne, mais il faut faire appel à d’autres événements, comme un changement climatique, ou une "petite" révolution technologique, pour expliquer cette première expansion qui date d’avant l’apparition de l’agriculture. D’ailleurs, cette apparition de l’agriculture a probablement engendré une deuxième expansion (liées aux langues Bantoues), mais qui n’est pas visible avec le jeu de données que nous avons analysé.

    Au passage, dire que les humains à l’époque "n’avaient pas encore inventé la différence entre baiser et faire des gosses", n’est pas très sûr. En tout cas, les sociétés de chasseurs-cueilleurs actuelles distinguent traditionnellement très bien la reproduction du sexe.

    Par contre, je trouve ta citation de Bourgeon tout à fait à propos : la transition vers l’agriculture n’a peut-être pas eu l’impact positif qu’on lui a souvent attribué. Sans parler de la naissance de la hiérarchie sociale, elle a altéré la santé des premiers fermiers, anémiés et atteints de nouvelles (ou anciennes) maladies infectieuses.

    Merci de ton intérêt et pour ton article, dans tous les cas !

    • Une population augmente naturellement de façon exponentielle quand rien ne vient contrarier cet accroissement

      Salut Étienne,

      Tu pars de la prémisse suivante : « je ne vois pas pourquoi spécifiquement il y a -20,000 à -10,000 ans, l’être humain se serait mis à baiser plus qu’auparavant ».

      Mais moi non plus, je ne vois pas pourquoi l’être humain se serait mis brutalement à baiser plus qu’avant à cette époque. Et ce n’est évidemment pas du tout ce que j’ai dit ! Il baisait comme avant, ni plus ni moins.

      C’est depuis leur "origine" que les être humains baisent et font ainsi augmenter leur population. Et il vient un moment où les ressources naturelles deviennent insuffisantes pour nourrir tout le monde, et là, il faut se mettre à bosser. Voilà.

      Tu dis aussi : « Les chasseurs-cueilleurs d’aujourd’hui mangent tout à fait à leur faim, contrairement aux premiers agriculteurs. »

      Mais tout est là justement. C’est parce que les gens avaient faim, qu’ils se sont mis à travailler la terre et à élever du bétail. Et, si les chasseurs-cueilleurs d’aujourd’hui n’éprouvent pas le besoin de se mettre au travail, c’est justement parce qu’ils n’ont pas besoin de cette torture (*) pour manger à leur faim. Ils n’ont pas quitté la forêt de l’Eden !

      (*) "travail" vient du latin "tripalium", qui désigne une torture à trois pieux.

      Et si des hommes ont quitté la forêt de l’Eden, c’est parce qu’il avait fini par y avoir trop de monde à l’intérieur. Pas vraiment du point de vu de la place, mais de celui des ressources en général, la place n’étant que l’une des ressources nécessaires à la vie parmi tant d’autres.

      D’une façon naturelle, une population augmente de façon exponentielle. Au début de l’augmentation, on ne se rend pas vraiment compte que c’est exponentiel ; mais, au bout d’un moment, l’augmentation de la population devient carrément explosive. Et les archéologues sont bien obligés de voir alors cette explosion démographique.

      Mais, le moment où l’augmentation de la population est devenue explosive a été vécu de façon dramatique par les gens de cette époque : « Comment nourrir tout le monde ? » Et la solution apparaît naturellement : « Tant pis ! faut se mettre à bosser comme des cons ! y’a pas le choix ! on peut pas laisser mourir les enfants ! »

      Et l’explosion démographique a ainsi pu se prolonger, vu qu’on s’était résolu à travailler pour nourrir tout le monde. D’où cette impression qu’ont les archéologues d’une deuxième explosion démographique après l’« invention » de l’agriculture. Mais en fait, il s’agit de la même augmentation exponentielle de population qui s’est poursuivie, et qui avait commencé dès l’aube de l’humanité.

      Il serait intéressant de savoir aussi à quel moment de son histoire l’être humain sait que c’est en baisant qu’on fait des gosses. Car initialement, on baise évidemment pour le plaisir du corps. Pas dans le but intellectuel de faire des enfants.

      Il n’y a en effet aucune raison qu’on sache dès le début de l’humanité que pour faire des enfants il faille baiser. En effet, il n’est pas facile de faire le lien entre baiser et faire des gosses. Car l’enfant arrive neuf mois après. Et ça marche pas tout le temps. Et on baise sans arrêt, alors qu’il faudrait faire l’expérience scientifique d’arrêter de baiser pour voir si oui ou non les gosses arrivent quand même ou pas. Donc, il n’y a aucune raison naturelle de faire le rapprochement entre baiser et faire des enfants. À cette époque, les enfants sont des cadeaux des dieux. Il n’est donc vraiment pas question de les laisser crever de faim !

      Pour qu’une population apprenne comment l’on fait un enfant, Il faut vraiment qu’elle se pose la question : « comment se fait-il qu’arrivent les enfants ? » Et cette question devenant cruciale au moment où on est trop nombreux, je parierais que c’est pile à ce moment-là que des gens ont remarqué que les femmes n’ont pas d’enfants tant qu’elles ne sont pas pubères, tant qu’elles n’ont pas leurs règles. À partir de là, on a pu émettre l’hypothèse que les enfants ne sont pas les cadeaux des dieux, mais le produit de la baise. Ensuite, il "suffit" de vérifier cette hypothèse ; mais ça n’a pas dû être facile, de contredire dieux et sorciers ! Combien de "Copernic" sont partis "au bûchet" ?

      C’est seulement après que l’on ait appris que c’est en baisant qu’on fait des gosses que peut se poser la question de la différence entre baiser et faire un enfant. Mais tu sais, même aujourd’hui, dans certains milieux réactionnaires, malgré l’existence de la pilule qui rend pourtant évidente la différence entre baiser et faire des enfants, il y a encore beaucoup de gens qui refusent cette différence. À ce sujet, il faut remarquer que toutes les religions monothéistes que je connais : Judaïsme, catholicisme et islam, interdisent tous les moyens sans exceptions de baiser sans faire d’enfant (masturbation, homosexualité, sodomie, interdit aussi de baiser pendant les règles bien entendu !). « Croissez et multipliez ! » tel est le dogme ! C’est pourquoi la religion interdit de faire la différence entre baiser et faire des enfants : « Tu veux prendre ton pieds ? Ok ! mais à condition que ça fasse des gosses ! »

      Merci aussi pour ta réponse, Étienne.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

  • C’est un peu plus compliqué que merde il faut se mettre à bosser. Il faut aussi voir que le rapport de l’homme avec la nature conditionne l’ontologie d’une société, c’est à dire sa représentation du monde, l’ensemble des rapport humains et donc son évolution historique.

    Pour les peuples de chasseurs-cueilleurs, chasser le jour au soleil ou la nuit au clair de lune, c’est toujours la même activité : chasser. Leurs religions n’ont pas de hiérarchie entre les différents esprits. De même, il n’y a pas de hiérarchie dans la société, et même le chamane n’a pas de pouvoir politique particulier. Comme chaque être humain est associé à un esprit, la religion est une affaire personnelle. La forme de mariage est le mariage de groupe, ceci sans empêcher le affinités de couple. La polyandrie comme la polygamie sont normales.

    Chez les peuples d’agriculteurs, ce sont les femmes qui ont découvert l’agriculture. Les premiers dieux supérieurs apparaissent : le soleil. Le rapport de ces peuples avec ce dieu soleil, une femme (comme en témoigne encore les langues germaniques où le mot soleil est féminin), est comparable à celui d’un bébé envers sa mère car leur subsistance dépendait des cadeaux du soleil. Ce sont les religions de la fécondité. Du fait de leur travail dans les champs, les femmes ont un statut social privilégié. La forme de mariage est le matriarcat. La polygamie est normale, la polyandrie n’est pas réprimée ou normale.

    Avec les peuples de guerriers, le soleil devient un coque d’or ou de lumière trimbalée sur un bateau dont le capitaine, un guerrier, devient le dieu principal. Comme la religion, la société se hiérarchise. Le statut social de la femme dégringole entre celui du cochon et de l’esclave, elle se venge en inventant le cocu. Le marchand, propriétaire du bateau, date aussi de cette époque. La polygamie est normale (la femme pouvant au mieux prétendre au rôle de prostituée sacrée) et la polyandrie est réprimée.

    Sur les formes de mariage, il est important qu’elles ont toutes leurs règles, notamment en ce qui concerne l’inceste. Le mariage de groupe n’est ainsi pas une orgie, mais sert à montrer que la famille, la gente, est le groupe.

    Sur le travail, j’avais vu il y a une dizaine d’années un documentaire sur une tribu d’agriculteurs en Amazonie, ils travaillent bien moins que nous. Le travail dans les champs, en fait un gros jardin potager, les occupaient au maximum deux heures par jour. Ils pratiquaient aussi la chasse et la cueillette, auxquels tout le monde même les enfants participaient. L’agriculture elle était surtout le travail des femmes, mais toutes les autres activités étaient faites en commun, sauf la construction des maisons et d’autres gros travaux occasionnels qui eux étaient faits par les hommes.

    En fait, il y a une grande continuité entre les peuples de chasseurs et ceux d’agriculteurs. C’est avec les peuples de guerriers que cela se gâte. Je ne sais pas comment cette évolution s’est faite dans le reste du monde, mais en Europe les peuples de guerriers sont arrivés d’Asie par la Méditerranée. Puis ils ont franchi Gibraltar et ont remonté les côtes jusqu’en Scandinavie. À la fin de la dernière glaciation, l’Europe avait été colonisée par des peuples de chsseurs puis d’agriculteurs. Lors de l’arrivée des peuples de guerriers, les peuples d’agriculteurs ont adopté ces nouvelles coutumes et ce sont les peuples de chasseurs qui ont en fait les frais et qui se sont retrouvés en esclavage.

    Tout ce que je viens de dire correspond aussi bien à ce que dit Engels que ce qui est dit dans "Svenskarnas religion", un bouquin suédois qui parle de l’histoire des religions de la fin de la dernière glaciation au XXe siècle. Il faudrait mettre cela en relation avec ce que disent des ethnologues modernes comme Philippe Descola. Pour lui, il y a 4 familles d’ontologies et nos pas 3. Il utilise les concepts d’intériorité et de physicalité pour établir 4 grandes familles ou ontologies de sociétés humaines :

    * L’animisme dans lequel les non-humains ont les mêmes attributs d’intériorité que les humains, mais se distinguent par leurs caractères physiques.
    * Le totémisme où il y a des continuités morales et physiques entre des humains et des non-humains, ainsi qu’une discontinuité massive avec un autre groupe d’humains et de non-humains qui présentaient, entre eux, des continuités.
    * L’analogisme où il n’y a que des discontinuités entre les qualités physiques et morales des objets du monde
    * Le naturalisme où les non-humains ont les mêmes attributs de physicalité que les humains, mais se distinguent par leurs caractères moraux.

    L’animisme est l’ontologie, par exemple, des peuples de la forêt amazonienne. Son contraire, le naturalisme, est l’ ontologie occidentale moderne. Nous pouvons trouver le totémisme chez les peuples aborigènes d’Australie. Quand à l’analogisme, il se retrouve en occident de la Grèce antique à la Renaissance, ainsi qu’en Chine encore aujourd’hui.

    Selon cette classification, cela se gâte avec l’analogisme, c’est à dire avec le moment où l’être humain commence à séparer nature et culture. Cette séparation est consacrée en page 2 de la Genèse :

    Dieu dit : « Faisons l’homme a notre image, selon notre ressemblance, et qu’il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent la terre ! » Genèse 1.1.26

    Cette séparation est aussi consacrée dans les dogmes des religions organisées. Pour les religions du livre, c’est l’immuable conflit du bien et du mal. Pour les autres religions organisées, c’est le dogme confucéen de la complémentarité du yin, du yang et de ce qui les unit. Bien qu’opposés en apparence, ces deux dogmes permettent tout deux d’attribuer aux choses des qualités superstitieuses (bien, mal, yin, yang), et à partir de là d’établir une hiérarchie entre les dieux, l’homme et le reste de la création, une deuxième hiérarchie entre l’esprit et la chair, et une troisième hiérarchie entre les hommes, certains se retrouvant plus près des dieux que les autres.

    Cela confirme que la merde à commencé avec l’apparition des peuples de chasseurs, les premiers d’entre eux étant analogistes. En pratique, cette évolution fut plus subtile que cela, et on retrouve des traces de violence dans certains peuples d’agriculteurs. Selon Prescott, les origines de la violence humaine sont au nombre de 3 :

    * la privation sensorielle des nouveaux-nés, ils ont besoin de preuves physiques de l’amour que leur porte leurs parents.

    * la privation sensorielle des adolescents, leur sexualité est la leur, c’est à eux à la découvrir entre eux, et les adultes n’ont pas plus à la brimer qu’à leur montrer une sexualité d’adultes.

    * les tabous véhiculés par les religions organisées qui sont l’origine directe des deux premières causes.

    Cela implique que les sociétés qui ne séparent pas la nature de la culture ne sépare pas non plus l’esprit de la chair. Les gens sont alors capable de faire la différence entre l’amour et le plaisir, ils n’idéalisent pas l’être aimé et n’accumulent donc pas de frustrations.

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