On ne peut comprendre l’article ci-dessous si on ne sait pas qui est Amar Saïdani (parfois orthographié Saadani1 ; en arabe : عمار سعيداني). C’est un homme politique algérien né le 17 avril 1950 à Tunis en Tunisie. Il a été entre 2004 et 2007 président de l’Assemblée populaire nationale (APN), et est depuis le 1er septembre 2013 secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). Référence Wikipedia.
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La chronique de Mohsen Abdelmoumen : le dernier acte ou le temps des félons
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Article | 12. février 2014 - 10:32
Mohsen Abdelmoumen
La sortie fracassante du secrétaire général du FLN commence à livrer ses secrets, certes pas tous, mais les langues se délient peu à peu. Le choc passé, le temps est à la réflexion sur le timing choisi par les maîtres marionnettistes pour activer leurs guignols. Pour bien comprendre la situation dans sa globalité, il nous faut examiner tous les éléments disparates qui constituent le puzzle et les ajuster les uns aux autres.
Il est certain que le choix porté sur Saïdani par les tireurs de ficelles n’est pas anodin, sachant que le personnage trimballe non pas des casseroles, mais toute une batterie de cuisine, que son parcours est chaotique et peu reluisant, et que son manque de formation et de vision politique est notoire. Cette montagne de tares et d’anomalies le prédestinait à assumer un rôle de poupée malléable à souhait. Ce gars-là n’a rien à perdre, mais il a déjà fait perdre beaucoup à l’Algérie sur le plan international en attaquant nos institutions républicaines et surtout nos services de renseignement tant redoutés dans le monde, comme nous l’ont affirmé plusieurs de nos intervenants.
Saïdani a réussi sa mission : faire sauter le verrou, c’est-à-dire s’attaquer au chef du DRS, pour ensuite internationaliser les affaires internes de l’Algérie, comme l’attentat de Tiguentourine, le meurtre des moines de Tibhirine (n’oublions pas la venue du juge Trévidic en mars), l’assassinat du président Boudiaf, etc., bref, la thèse du « qui tue qui » si chère à ceux qui veulent nous voir tomber. En conséquence, le FLN a relayé dans le « qui tue qui » le FFS qui siège avec lui dans l’Internationale socialiste.
En s’attaquant au général Toufik, Saïdani a porté la lutte des « qui-tue-quistes » à son summum. A ce stade de déliquescence, nous revendiquons le statut de pays sous-développé pour l’Algérie, parce que la menace de sa disparition est bien réelle. Pour preuve, un conglomérat d’ennemis du pays, disséminés dans la presse, dans l’administration, dans les partis politiques, dans les ONG liées à l’impérialisme et au sionisme, tous corrompus et affiliés aux services étrangers, qui se sont vendus au plus offrant, s’est dressé comme un seul homme pour soutenir Saïdani, faisant de ce couard opportuniste un vaillant chevalier ayant osé ouvrir un débat sur le rôle des services de renseignement dans notre patrie. Or, nous savons pertinemment que le but visé en s’attaquant au commandement de nos services de renseignement et de notre armée est d’ouvrir une brèche aux légions de nos ennemis.
Depuis le temps qu’ils en rêvent ! La sortie programmée de « l’Oracle » Saïdani est révélatrice sous plusieurs aspects. Sa phrase prononcée devant les cadres du FLN dans un hôtel algérois et rapportée par l’un d’entre eux : « Pourquoi continuons-nous à soutenir la Palestine alors que des liens avec Israël seraient plus bénéfiques ? » apporte un éclairage fulgurant en montrant que le FLN de Saïdani, parti majoritaire au Parlement et dans différentes assemblées, qui siège avec des délégués israéliens au sein de l’Internationale socialiste, a amorcé un virage à 180° par rapport à la position de principe de l’État algérien vis-à-vis de l’entité sioniste et qui constitue un handicap par rapport à tous les partis algériens qui siègent dans cette structure transnationale, sioniste par excellence.
Les pressions sont multiples de la part de l’Internationale socialiste envers les partis algériens siégeant dans cette structure, que ce soit le FFS, le FLN ou le RCD. Ainsi, on comprend mieux la position du FLN version Saïdani qui vise les services de renseignement sur injonction de l’Internationale socialiste.
La réaction de certains éléments qui ont trouvé très normal, voire courageux, que le secrétaire général du FLN Saïdani nous offre une ultime danse fait tomber les masques des uns et des autres. Pis, un bataillon d’énergumènes a prêté à ce pitre ce qu’il n’a jamais eu, c’est-à-dire l’intégrité, le courage, la compétence et la vision stratégique, et qui veut nous ramener vers « un pouvoir civil dirigé par un mourant visionnaire ».
Quand un pays perd ses repères, on peut voir des Abane Ramdane à chaque coin de rue. Les sorties des félons planqués en Occident et réunis en chorale, adeptes du qui-tue-qui, œuvrent dans ce sens en ce moment précis. Autre élément, la longue missive de Saïdani à l’adresse de Hocine Aït Ahmed n’était pas du tout anodine, la question reste de savoir combien il y a de Saïdani planqués dans les différents appareils de l’État, dans les administrations, les médias, les partis politiques et les syndicats. Combien y a-t-il de traîtres sur notre sol, qui représentent l’Internationale socialiste et d’autres organisations liées au capital international et au sionisme ?
La thèse de l’acte d’un individu isolé est à écarter, car ce triste sire représente une caste qui défend ses intérêts de classe, ceux de la bourgeoisie compradore qui ne se trompe jamais de cible. Et qui contacte-t-on en ces moments périlleux ? Les renégats que des irresponsables politiques corrompus et sans vision stratégique ont créés, des monstres nés en Algérie au cœur du pouvoir politique, de ses administrations gangrenées ou dans une opposition félonne.
Frapper l’État dans ses articulations les plus sensibles
Ce qui se passe à Ghardaïa avec la capture de six agents du Mossad et l’implication plus qu’avérée des salafistes djihadistes dans cette région démontre clairement le danger qui guette l’Algérie. La cristallisation d’un MAK version mozabite dirigée par un élément du FFS, Fekhar, « qui-tue-quiste notoire », qui réclame l’autonomie de la vallée du M’Zab, ses rencontres multiples avec de soi-disant touristes venus d’Europe qui sont, comme par hasard, de confession juive, prouvent que le danger est déjà là. Ajoutons-y le débat autour des biens juifs que ces derniers ont abandonnés lors de l’indépendance de notre pays et qui les réclament à cor et à cri, et nous aurons une vision d’ensemble de ce qui se trame actuellement.
On s’attendait à une onde de choc à Ouargla, Djelfa ou Laghouat, avec Yacine Zaïd de Front Line Defenders, à Ouargla avec Bellabès de l’organisation qatarie al-Karama liée à Rachad, ou à Djelfa avec Hefnaoui Ghoul leur ami droit-de-l’hommiste assermenté. Eh bien, non ! on nous a concocté un scénario d’enfer là où il y a deux variantes confessionnelles, misant sur la guerre communautaire. Les ibadites et les malékites n’avaient pourtant pas connu un problème aussi grave jusqu’à ce jour, mais une fracture apparaît où des groupes se constituent pour ensuite répandre le feu dans toute la région sous différents prétextes, appuyés par d’autres agents spécialisés dans la subversion.
Qui connaît les revendications du mouvement à Ghardaïa ? Personne ! Pour la simple raison qu’il n’y en a pas. Pourquoi n’arriverons-nous jamais à éteindre le feu à Ghardaïa ? Parce que les forces occidentales ont trouvé une sorte de mini-Syrie algérienne où plusieurs communautés cohabitent et où il est plus aisé de frapper pour ensuite généraliser le conflit, sur fond de déstabilisation de l’institution militaire et de son élite, les renseignements. Cela s’appelle frapper l’État dans ses articulations les plus sensibles et installer le chaos pour ramener les cavaliers de l’Apocalypse (l’OTAN). Tous menacent notre intégrité nationale et veulent briser le dernier rempart de notre souveraineté, le DRS.
Au moment où le mouvement de Ghardaïa encadré par le Mossad, les takfiristes djihadistes et les séparatistes liés au FFS et à l’Internationale socialiste, brûle le point stratégique qui relie le sud au nord, le MAK de Ghardaïa voit le jour avec à sa tête Fekhar qui a reçu une délégation de touristes juifs qui n’étaient certainement pas sur place pour prendre le thé. On remarque également la présence de tous ceux qui étaient à Ouargla et Laghouat, assistés d’ONG sponsorisées dans le cadre de l’opération contre l’Algérie, et ce n’est pas un hasard si ce Fekhar réclame la sécession de la vallée du M’Zab comme son copain Mehenni, un autre ami d’Israël.
Ce sont des faits, Messieurs ! Offusquez-vous en chœur et jugez donc les patriotes qui restent dans cette patrie livrée en pâture à toute la crasse de l’humanité. Venez ! Nous allons solder nos comptes sur notre terre, celle que vous avez fui, celle où vous ne pouvez plus vous promener sans avoir peur de votre passé et de vos complots, comme nous le faisons tranquillement chaque jour. Mais vous n’oserez jamais tant que le rempart ne sera pas tombé, tant que ceux qui vous connaissent très bien seront sur votre chemin. Bande de lâches ! Nous savons que le traître n’a pas de patrie et que le brouillard de Londres, la grisaille de Paris ou la pluie de Genève ne pourront jamais remplacer le soleil d’Alger que vous avez troqué pour des dollars ou des euros. Comme ce doit être désolant pour vous de voir Alger sur écran plasma. C’est la raison pour laquelle vous ne désespérez pas de voir s’effacer toute trace de votre forfaiture, mais, comme disait Lakhdar Bentobal, « on n’écrit pas l’Histoire avec une gomme ». Vous resterez toujours des fuyards, des agents de l’étranger qui rêvent de venir sur le dos d’un porte-avions de l’OTAN, comme cette ordure de Zitout parti en Libye avec le sioniste BHL, alors que le pays était sous embargo. Par quel miracle est-il entré sur le sol libyen ?
Vous gardez espoir, et l’incarnation de votre espérance s’appelle Bouteflika avec le FLN qu’il a transformé en cabaret pour danseuses du ventre, il se nomme Saïdani, votre ami agent de la DGSE et de l’Internationale socialiste, dont on ne sait si la cupidité l’emporte sur l’abjection ou vice versa. Le retour des criminels n’est réalisable qu’en neutralisant nos services de renseignement, nous l’avons bien compris. Et dire que c’est un bouffon comme Saïdani qui frappe nos services de renseignement, réussissant à amener le conflit au sein de l’institution militaire ! Le DRS est le dernier rempart de notre État qui s’affaisse de toutes parts, dans l’attente d’être livré comme un gibier à tous les chacals de la planète qui se pourlèchent les babines en voyant notre patrie aussi vulnérable par la faute de ceux qui la dirigent et qui ont failli à leur mission.
Un félon restera un félon
L’installation d’une filiale du CRIF au Maroc vient à point nommé pour piloter toute l’opération de Ghardaïa depuis Rabat, ainsi que trois organisations pilotées par le Makhzen implantées dans le Rif et qui manœuvrent de concert dans ce qui est un véritable plan de déstabilisation de notre territoire national. La suite est bien connue, les mêmes traîtres de tous bords passent à l’attaque et défendent le projet destructeur de la danseuse Saïdani auquel on a certainement promis un poste à responsabilité. Ce qui fait courir Saïdani dépasse la sphère nationale, car tous les témoignages démontrent son acharnement à demander avec insistance le dédouanement de Chakib Khelil. C’est le moment choisi par Hicham Aboud pour sortir du bois en cherchant à se refaire une virginité auprès de l’Algérie en frappant le frère du Président. Un félon restera un félon, quoi qu’il fasse, et la félonie où qu’elle se trouve doit être combattue par les forces vives et saines de la nation, pas par des charognards. Quant à Samraoui, l’autre renégat sorti de nulle part, lui qui a été cocufié par sa femme avec un officier subalterne, il se découvre tout à coup opposant.
Il est clair que ces mercenaires ont obéi au coup de sifflet de leurs maîtres tapis dans l’ombre qui estiment le moment idéal pour tenter de faire tomber la dernière citadelle d’une République que Bouteflika et sa clique ont souillée en la livrant à nos nombreux ennemis. Le silence de la Présidence face à tous ces événements constitue la preuve par les faits que les agents de l’étranger sont installés au sommet du pouvoir politique en Algérie et que Saïdani est leur pantin, prétendant à n’importe quel poste, même celui ministre de l’eau ou de la gasba. Pour lui, tout est bon à prendre tant que le lion est mort ce soir.
Et tout le monde commence à évoquer le poids des affairistes de l’argent sale en politique et leur influence qui ne rencontrent aucune résistance, ni au sein du pouvoir politique corrompu, ni dans une opposition fabriquée dans la précarité et elle-même dépravée, ni d’ailleurs dans l’hystérie d’une presse à sensation dont l’aboutissement majeur est d’offrir des exclusivités à des minables et à des agents ennemis. Que reste-t-il pour que le plan de déstabilisation de l’Algérie prenne forme et aboutisse ? Juste l’union de toutes les forces antinationales dans tous les secteurs, qui donneront raison à Saïdani, qui soutiendront et entretiendront le feu à Ghardaïa, et dont la rencontre avec les ambassadeurs français ou américain fera jaillir la lumière à coup de millions de dollars.
Clairement, l’Algérie est visée par un complot interne qui n’est rien d’autre que le prolongement d’un plan général de déstabilisation du pays et son dépècement. L’une de nos sources très avisée dans le renseignement nous avait affirmé que l’Algérie serait visée à partir du sud. Saïdani et consorts relaient les forces qui veulent prendre nos richesses et détruire notre souveraineté, et ce n’est certes pas un hasard si ce scélérat évoque les affaires de Tiguentourine, des moines de Tibhirine, etc., sachant que ces dossiers sont les sujets favoris des services occidentaux qui nous les sortent immuablement, accompagnés d’un accusé de réception.
Les félons qui se manifestent et s’agitent actuellement en misant sur la fin de l’Algérie sont tous des aventuriers, des petits soldats d’Otpor et du printemps sioniste, de valeureux guerriers du web formés par les rats de la CIA, un ramassis de gredins terroristes en tous genres, qui nous attaquent pour notre patriotisme qu’ils n’ont, eux, jamais ressenti, comme ces Zaïd, Belabès, Sifaoui, Souadia, Zitout, Aroua, Samraoui, Aboud, ou Abassi Madani et son fils qui vivent non loin de la base américaine d’Al-Udeid et dont on se demande qui est leur kafil à Doha, etc. Nous leur rétorquons, comme disait Muzaffar Al-Nawab : « Venez, qu’on règle nos comptes devant le désert arabe » ! On peut même s’attendre à voir surgir Dehina, le tueur et assassin, et Haddam, qui vont nous revenir avec leur vieux tube rayé de 1990.
Hélas ! nous ne progressons pas, bien au contraire, nous sommes en pleine régression. C’est ce qui arrive quand l’alternative reste coincée entre les roues d’un fauteuil roulant. L’État s’affaiblit et nous offre un spectacle macabre qui se joue à guichets fermés, et on prend les paris en se demandant qui va ramasser le pactole. Pour le moment, l’onde de choc provoquée par le croisement de tir des services français et israéliens et leurs clébards du Makhzen a porté ses fruits : une région s’embrase, une institution subit les assauts des impérialistes, un État livré aux mains du grand banditisme s’affaisse en attendant de partir en fumée, un climat d’incertitude et de démoralisation s’installe dans la société. Une caste d’affairistes véreux planqués jusque-là surgissent pour nous sortir le grand jeu et exigent la totale, le beurre et l’argent du beurre.
Les petits fours sont distribués, autant profiter de l’aubaine !
La vacance du pouvoir a créé un vide sidérant qui causera notre perte, plaçant l’État dans l’incapacité de contrer l’irruption soudaine de tous les ennemis de l’Algérie et leur acharnement sans précédent à vouloir nous terrasser une fois pour toutes. Des petites frappes aux dents longues vont toutes affirmer avoir l’exclusivité de quelque chose. Après tout, tant qu’il existe une presse mercenaire pour relayer leurs diffamations, tant que ces hyènes revanchardes sont dans les bonnes grâces de son Excellence l’Ambassadeur et que les petits fours sont distribués gratuitement, autant profiter de l’aubaine !
L’Algérie est secouée par un séisme majeur, car jamais ses ennemis n’ont eu jusqu’ici l’audace d’agir à visage découvert. Il leur a fallu attendre le règne d’un pouvoir régionaliste, clientéliste, corrompu, sans vision stratégique, celui d’un président qui après avoir eu toutes les rênes entre ses seules mains, les a transmis à la 5e colonne, livrant en pâture notre souveraineté nationale. Une série de partis immatures demandent au président momifié de parler. Mais parler de quoi donc ? De la bourgeoisie compradore dont il est un élément central ? De ce qu’affirme sa danseuse préférée, son ami Saïdani, quand il dit que « Bouteflika a eu le 2e mandat grâce aux Américains » et donc grâce à leur agent Chakib Khelil qui, d’après le nouveau testament de Saïdani, est intègre.
Khelil intègre ? Intègre envers qui ? Un pouvoir politique qui n’a pas la fibre patriotique élémentaire est incapable de défendre l’État national parce que lui-même, dans sa globalité, fait partie de la bourgeoisie compradore, et celle-ci n’a jamais frappé aussi fort que ces derniers temps en visant les services de renseignement et leur chef qui est un vrai patriote, et donc un ennemi implacable et très dangereux pour les intérêts stratégiques de ceux qui manigancent contre l’Algérie.
Pourquoi avoir attendu la fin de règne d’un des leurs si ce n’est que parce qu’ils savent mieux que quiconque que le joker des Américains n’est plus Bouteflika, qu’il n’est plus garant de rien, car mourant. Il faut faire disparaître des preuves, des documents, voire même des personnages clés qui pourraient les stopper et pour cela il faut jeter un os à ronger : « un pouvoir civil », afin que le débat s’oriente là où ils veulent et que les enchères commencent. Diversion. Ils ont débuté avec des tirs nourris provenant de toutes parts, la confusion leur est propice, car pendant que l’on regarde ailleurs, on règle les comptes et on brûle les preuves, et tant qu’on y est, pourquoi pas le pays ?
Pendant ce temps, certains mercenaires de la plume et de la politique soliloquent avec une chaise roulante dont le seul exploit est de faire des allers-retours entre le Val-de-Grâce et Alger. Le long silence de la présidence et du MDN est plus que révélateur. Aucun communiqué officiel n’avait été publié contre les propos gravissimes qui touchent au moral de l’armée en visant son intégrité. Il a fallu qu’un avion de l’ANP s’écrase et que des Algériens meurent pour que Bouteflika daigne réagir. Par quelle voie ? On se le demande.
En tout cas, en gardant le silence sur les déclarations diffamatoires et dangereuses du secrétaire général du FLN, le président a failli à son devoir de chef d’État, de ministre de la Défense et de chef suprême des armées. Pourtant, nous défions quiconque de nous citer un seul chef de parti au monde qui s’attaque aux services de renseignement de son propre pays, même des partis dans l’opposition ne l’ont jamais osé, car cela s’appelle nuire à l’intérêt stratégique d’une nation, une ligne rouge à ne pas franchir. Sauf dans le pays des beggara pourris, gavés à coups de chkara d’argent sale !
L’avenir politique de Saïdani nous importe peu du moment où il a joué son rôle d’éclaireur de la bourgeoisie compradore, et celle-ci n’aura aucun scrupule à sacrifier son pion, car l’intérêt du groupe dépasse celui d’une personne. Il aura rempli sa mission même en se faisant hara-kiri pour l’intérêt suprême de ses maîtres qui ne cesseront jamais de porter des coups à l’Algérie chaque fois qu’ils le pourront, comme on l’a vu avec la loi sur les hydrocarbures de 2005. Ils essayeront encore et encore, et il faudra toujours être vigilant envers cette classe, car elle ne peut s’épanouir que dans le chaos et la destruction des Etats-nation.
Reste une inconnue : la réaction du peuple algérien. On voit des poches de résistance populaire qui ne veulent pas que l’on touche à notre armée, mais qu’en adviendra-t-il si ces forces progressistes et modernistes ne sont pas organisées face aux fossoyeurs multiformes de l’Algérie au service des multinationales ? Sans dynamique bien ancrée au sein du peuple, notre armée nationale, face à toutes ces forces, ne pourra résister toute seule sans l’apport populaire dans ce combat pour la survie du pays. N’oublions pas que c’est grâce à nos services et à notre armée que chacun peut rentrer chez lui à 1h du matin. A tous ces chantres de la démocratie et des droits de l’Homme, et d’un État civil, souvenez-vous quand vous vous planquiez à 4h de l’après-midi, tremblant de pétoche. Rappelez-vous les policiers, les gendarmes, les soldats issus de notre peuple qui se sont sacrifiés pour votre sauvegarde et votre bien-être.
Nous, Algériens intègres et patriotes, nous savons ce que nous devons aux hommes et aux femmes de notre ANP. Dans ces moments de deuil national, tout le peuple algérien est affecté par la disparition tragique de celles et ceux qui ont perdu la vie dans l’accident de l’avion militaire sur le mont Fertas à Aïn M’lila. Notre douleur est immense et nous nous rangeons aux côtés de toutes les familles algériennes touchées de plein fouet par ce drame.
Combien de temps allons-nous tenir sans élite politique éclairée, ni dirigeants patriotes, ni presse d’investigation et engagée pour son pays, ni syndicat combatif, ni société civile responsable ? Notre patrie est à un tournant majeur de son histoire. Les dignes fils de l’Algérie intègres doivent rester sur le qui-vive. C’est une question de vie ou de mort de l’État national.
Mohsen Abdelmoumen