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Qui parle des prisonniers palestiniens en grève de la faim ?

jeudi 20 février 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 février 2014).

http://www.europalestine.com/spip.php?article9086

Jeudi 20 février 2014

Malgré les pressions et mauvais traitements qu’ils subissent, des prisonniers palestiniens, pour la majorité en détention administrative, sont en grève de la faim dans les geôles de l’occupant israélien, rappelle Addameer. Et voici quelles sont les « mesures punitives » à leur encontre :

COMMUNIQUE D’ADDAMEER

"Sept prisonniers palestiniens poursuivent leur grève de la faim, malgré l’aggravation des mesures punitives. C’est le nombre de grèves de la faim le plus élevé depuis septembre 2013.

Au début de cette semaine, l’avocat de l’association Addameer, Samer Sama’an, a pu avoir accès à trois prisonniers « administratifs » qui avaient commencé une grève de la faim début janvier pour protester contre la politique israélienne de détention administrative, sans inculpation ni jugement, pratique illégale selon le Droit international.

Sama’an a pu rencontrer Mo’ammar Banat et Akram Fasisi au sujet des mesures punitives prises à leur encontre, en réaction à leur grève commencée le 9 janvier dernier.

Le premier, 26 ans, du camp de réfugiés de Arroub, a fait l’objet de multiples décisions de détention administrative depuis le 13 août 2013.

Le second, 31 ans, du village de Ithna, qui avait suivi en 2013 une grève de la faim de 59 jours, est en mauvaise santé depuis son emprisonnement.

Tous deux ont expliqué que, du jour où ils ont annoncé leur grève de la faim, ils ont aussitôt été transférés vers des cellules d’isolement glaciales et humides. En dépit du froid, leurs couvertures et toutes leurs affaires ont été confisquées, et le droit à une douche leur a été refusé durant les dix premiers jours.

Leurs cellules, de 2 mètres sur 2, ne contenaient qu’un petit orifice dans le sol pour leurs besoins naturels et étaient surveillées par des caméras 24 heures sur 24. A noter que ces caméras, de même que les autres équipements de surveillance de l’ensemble des prisons israéliennes, sont fournis par l’entreprise anglo-danoise G4S.

Banat et Fasisi ont également indiqué que, par mesure de rétorsion, leur ont été refusées les heures de récréation dans la cour, les visites de leur famille et la possibiité d’acheter des produits de base à la cantine de la prison. Ils ont été soumis à des incursions nocturnes et à des fouilles. Transférés au centre médical de Sha’re Zedek après quinze jours de jeûne, ils y ont retrouvé deux autres grévistes de la faim, Abu Maria et Ameer Shammas.

Tous quatre ont été conduits à la clinique de la prison Ramleh. Bien qu’ils aient dit souffrir de grande fatigue, maux de tête, douleurs articulaires et thoraciques, essoufflement, ils ont résolument refusé tout traitement médical. Les gardiens leur attachaient bras et jambes aux lits d’hôpital et par moments ils ont été, en guise de châtiment contre leur persistance dans la grève, confinés chacun dans des cellules d’isolement .

Deux autres grévistes de la faim à la prison Megiddo relatent le traitement inhumain qui leur a été infligé dès le début de leur grève. Husam Omar et Mousa Soufian, arrêtés en 2002, ont été soumis à partir du 17 juin 2013 un interrogatoire de 50 jours consécutifs. Inculpés sur une nouvelle liste de délits, ils ont été mis à l’isolement le 20 septembre dernier, jusqu’à leur grève de la faim. Ils ont subi les mêmes mesures punitives que celles déjà mentionnées.

Récemment, d’autres avocats ont rendu visite aux grévistes de la faim et informé Addameer que les prisonniers ont été transférés vers d’autres hôpitaux Des informations additionnelles seront disponibles après le 20 février.

Le service israélien des prisons a recommandé à la Knesset d’envisager une nouvelle législation qui autoriserait l’alimentation forcée des grévistes de la faim. Cette loi a donné lieu à une ample condamnation de la part des associations pour les droits de l’homme et la sante, y compris Médecins pour les droits de l’homme en Israël, qui la décrit comme « clairement conçue pour contraindre les prisonniers ». Dans ces circonstances, Addameer appelle à une prompte intervention des organisations internationales, pour protéger les grévistes palestiniens de la cruauté d’une telle pratique.

(Traduit de l’anglais par Anne-Marie PERRIN pour CAPJPO-EuroPalestine)

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