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Féminisme - 25 février 2014 - Le travail des femmes n’est toujours pas légitime en France

samedi 8 mars 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 février 2014).

Les capitalistes nous ont baisé-e-s !

Bonjour à toutes et à tous,

"Le droit à l’autonomie économique des femmes grâce à leur travail n’est pas encore pleinement reconnu et la notion de salaire d’appoint reste encore très présente", écrit Hélène Fauvel, le rapporteur d’une étude du Conseil économique social et environnemental (CESE) publiée mardi 25 février 2014.

Si, après mai 68, au sein du MLAC (Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la contraception) et du MLF (Mouvement de Libération de la Femme) l’on réclamait le droit au travail pour les femmes, c’était pour qu’elles aient un droit réel au divorce. En effet, comment divorcer si, dès le lendemain, l’on se retrouve sans rien à la rue ?

Ce droit est un des rares, avec le droit à la contraception et à l’avortement, à avoir été obtenu, et finalement par conséquent assez facilement, dans les années qui ont suivi mai 68. Aujourd’hui, l’on peut comprendre pour quelle subtile raison les capitalistes l’ont accordé.

En effet, dans les années 1960-70, il suffisait d’un seul salaire, celui de l’homme généralement, pour nourrir une famille. Alors qu’aujourd’hui, deux salaires, celui de l’homme ET celui de la femme (salaire d’appoint !) suffisent à peine.

Si les capitalistes ont accepté une pseudo-égalité entre les hommes et les femmes, avec en particulier le droit au travail des femmes, et le droit à la contraception et à l’avortement afin justement qu’elles puissent faire effectivement leur boulot dans les entreprises sans être sans arrêt obligées de s’occuper des gosses, c’est pour à moyen terme diviser les salaires par deux. C’est-à-dire pour pouvoir exploiter les travailleurs et travailleuses deux fois plus qu’auparavant.

Nous n’avons pas fait attention à cela, après les années de lutte féministe (les années qui ont directement suivi mai 68) et nous avons eu grand tord. Il aurait fallu faire des grèves très dures à chaque baisse de salaire, au lieu de se dire que c’était pas bien grave puisque maintenant il y avait deux salaires à la maison.

Maintenant, nous avons besoin d’une révolution !

Bien à vous,
do
http://mai68.org/spip


Le travail des femmes n’est toujours pas légitime en France

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0BO00D20140225?sp=true

Mardi 25 février 2014 08h21

par Marine Pennetier

PARIS (Reuters) - Moins visible, moins reconnu et moins valorisé que celui des hommes, le travail des femmes n’a toujours pas acquis sa pleine légitimité en France près de 50 ans après l’octroi aux femmes du droit à exercer librement une activité, dit une étude du Conseil économique social et environnemental (CESE) publiée mardi.

Depuis la loi de 1965 qui leur a permis de travailler sans le consentement de leur mari, leur situation a certes évolué mais elles continuent de se heurter à des obstacles qui empêchent toute reconnaissance de leur travail, relève le CESE.

Si l’on s’en tient aux chiffres, la tendance relevée au cours des dernières décennies est positive : en 2011, 14,8 millions d’hommes et 13,5 millions de femmes sont recensés comme actifs, contre 13,2 millions d’hommes et 6,6 millions de femmes au début des années 1960.

Mais cette évolution ne doit pas pour autant masquer le chemin que les mentalités doivent encore parcourir en France pour que le travail des femmes soit reconnu à égalité avec celui des hommes, souligne le rapporteur de l’étude, Hélène Fauvel.

Dans une étude de l’Insee de 2011, une personne sur quatre pensait qu’en période de crise, les hommes devraient être prioritaires pour trouver un emploi, une proportion toutefois moins importante chez les 20-24 ans que chez les 75-79 ans.

L’accès à l’emploi reste plus difficile pour les jeunes femmes faiblement qualifiées que pour leurs homologues masculins et les femmes sont plus souvent recrutées en CDD.

SALAIRE D’APPOINT

"Le droit à l’autonomie économique des femmes grâce à leur travail n’est pas encore pleinement reconnu et la notion de salaire d’appoint reste encore très présente", écrit Hélène Fauvel.

"Les écarts de salaire qui ne se réduisent plus depuis les années 1990 restent importants et concernent tous les secteurs et toutes les catégories socioprofessionnelles, contribuent à renforcer l’idée d’une moindre légitimité du travail des femmes", ajoute-t-elle.

Selon les données 2009 de la DARES, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, la rémunération annuelle des femmes est en moyenne inférieure de 27 % à celle des hommes.

Concernant l’éloignement des femmes du marché du travail, le CESE distingue trois grandes catégories de raisons invoquées par les mères pour expliquer leur retrait du marché du travail.

En premier lieu figure la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, "une expression qui ne s’applique qu’exclusivement aux femmes dans l’esprit des employeurs comme aux yeux de l’opinion publique", note le CESE.

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à s’arrêter de travailler pour prendre un congé parental, à réduire leur temps de travail ou à cesser toute activité lorsque la conciliation devient trop compliquée.

CONTRAINTES PRATIQUES

Or, selon une étude de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), 40% des mères qui ont arrêté de travailler après une naissance auraient préféré poursuivre leur activité.

Autres obstacles invoqués, les contraintes pratiques et financières liées aux modes de garde, soit indisponibles, soit trop chers, et les conditions de travail parmi lesquelles les horaires ont un poids déterminant.

Face à ces difficultés, "l’implication des employeurs reste encore timide, essentiellement sous forme d’aides financières et beaucoup moins en terme de souplesse horaire pourtant souhaitée", constate le CESE.

La délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE préconise donc de développer et de diversifier les modes d’accueil des enfants, "condition sine qua non pour permettre aux femmes de travailler en élevant leurs enfants."

Elle appelle également les pouvoirs publics à encourager la gestion partagée des responsabilités familiales entre les deux parents, en incitant les pères à s’impliquer davantage.

La délégation prône la mise en place d’une préparation du retour à l’emploi des femmes en congé parental via une offre de formation et un accompagnement individualisé.

L’enjeu est de taille, souligne Hélène Fauvel. "Oeuvrer pour une meilleure insertion professionnelle des femmes, c’est tout à la fois conforter leur statut social et garantir leur autonomie financière et familiale".

(Edité par Yves Clarisse)

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