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Radioscopie d’un désastre à Mantes-la-Ville (78)

lundi 31 mars 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 31 mars 2014).

Note de Xarlo : Le poisson pourrit par la tête… et ça donne ceci

D’accord, Mantes-la-ville n’est pas la France mais c’est tout de même symptomatique d’un pourrissement généralisé de l’Etat français et des partis -dits "de pouvoir"- qui ne cherchent que des postes par des manoeuvres électoralistes plus ou moins réussies et ne cherchent nullement à travailler pour l’intérêt général ou -à l’impossible nul n’est tenu- dans l’intérêt du plus grand nombre ; le plus grand nombre étant, jusqu’à nouvel ordre, celui des fins de mois difficiles.

Soit dit en passant, pour beaucoup, les fins de mois ont tendance à commencer de plus en plus tôt, me semble t-il…

HEU-REU-SE-MENT, Hollande -qui n’est pas la moitié d’un con- a compris la leçon. Je parie qu’il va changer le gouvernement des "vilains" par celui des "affreux" et tout sera dit ! Le changement -de masques-, c’est maintenant !

PS. on a vraiment affaire à une caste de jean-foutre dont le slogan partagé par tous est "la politique est un métier" J’ajouterais "c’est donc la fin de la démocratie".. Hugh ! j’ai dit…

***

Ce qui empêche les gens de vivre ensemble,
ce sont leurs conneries, pas leurs différences.
(Anna Gavalda)


Radioscopie d’un désastre à Mantes-la-Ville (78)

http://www.le-blog-de-roger-colombi…

31 Mars 2014 , Rédigé par Le Mantois et Partout ailleurs

Une ancienne ville ouvrière dans les Yvelines, dévastée par la casse des ses usines débutée sous François Miterrand, désespérée par le chômage et la précarité grandissant sous les gouvernements de droite, puis sous François Hollande. Cette ville a majorité prolétarienne, qui avait accordée plus de 60% des voix à François Hollande, en ce 30 mars 2014, s’est donnée un maire d’extrême-droite : le seul dans toute la région parisienne.

Un maire d’extrême-droite, mais sur 12 023 inscrits, 42,60% d’abstentionnistes auxquels s’ajoutent les presque 3% de bulletins blancs ou nuls. Un maire d’extrême-droite recueillant 30,26% des exprimés, contre 29,35% à la municipalité sortante Ps, Fg, Eelv, 28,20% à une ex-députée-maire Ps et 12,09% à la droite.

Le FN emporte Mantes-la Ville, mais avec une abstention record dans tous les quartiers populaires, là où vivent ouvriers et employés avec leurs familles qui ne comptent plus dans notre société capitaliste. Oui, ces classes populaires, ces pauvres, ces méprisés, ces descendants de l’immigration post coloniale, tous ces laissés pour compte ont laissé faire, se désintéressant d’une élection, parce que la politique nationale aggravait leur quotidien.

Comme partout (plus qu’ailleurs même) le rejet de la politique droitière de Hollande est le premier facteur, majeur et irrépressibe de cette situation. Pourtant, dans la vie de chaque jour, qui n’entendait pas la violence des réactions contre le sentiment de trahison produit par les choix de l’Elysée ? Sentiment justifié quand on en mesure les effets sur des quartiers déjà en très grande difficulté. Le second élément de ce désatre est le positionnement du Front de gauche, partenaire jusqu’au bout de la municipalité dirigée par le PS. S’il a présenté une liste autonome au premier tour, ce n’était-il pas déjà trop tard, surtout avec le flou entretenu par les députés Fg à l’Assemblée nationale et la désunion criante PC-PG lors de ces municipales ?

Une liste qui se disait Gauche citoyenne (et pas Fg) avec seulement 3 colistiers encartés au PCF. Non pas qu’il fallait les communistes majoritaires, mais qui parle de politique dans les quartiers et dans les entreprises en terme de combat de classe, si on n’est vraiment pas organisé, pour débattre et préparer l’action nécessaire anticapitaliste ?

Pourquoi voter Front de gauche, malgré la sincérité de ses femmes et de ses hommes, si l’on ne rend de compte à personne, si on agit comme tous les hors-sols de la politique politicienne ? La victoire du FN est donc une victoire par défaut. Mais c’est aussi la conjonction d’un lent pourrissement de la situation des quartiers, de la dépolitisation, de la perte des repères, et du dégoût produit par la politique nationale du PS.

Désormais le PS est en lambeaux à Mantes-la-Ville, ville qu’il a dirigé depuis la Libération sauf de 1977 à 1989 avec un maire PCF. La faiblesse de ceux se considérants à sa gauche n’est pas rien non plus.

Dans le Mantois, le PCF conserve haut la main la ville de Limay et Magnanville se donne un maire communiste. Mais n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt tant il faut rétablir une conscience de classe dans la dureté des quartiers. Il faut également cette même conscience de classe dans l’action syndicale.

Sinon, les mauvais jours finiront dit la chanson. Mais quand ?

1 Message

  • C’est pas la peine de nous bourrer le mou avec un prétendu "front républicain" quand on voit que deux listes avec des P"S" ne sont même pas capables de fusionner pour éviter de donner le pouvoir au FN !

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