Combien y avait-il sur le "compte en suisse" donné par la CIA à Gorbatchev pour détruire l’URSS ?
Le 8 décembre 1991, les présidents de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine ont signé le traité de Minsk sur la dissolution de l’URSS et la formation de la CEI. Dans les jours qui ont suivi, huit autres républiques ont rejoint ce traité. Le 25 décembre, Mikhaïl Gorbatchev a démissionné du poste présidentiel. Tout cela s’est produit alors qu’au référendum de mars 1991, 77,85% des citoyens soviétiques s’étaient prononcés en faveur du maintien de l’Union soviétique.
Des députés russes veulent des poursuites contre Gorbatchev
http://fr.ria.ru/presse_russe/20140410/200942099.html
MOSCOU, 10 avril 2014 à 11h30 - RIA Novosti
Quelques députés russes ont préparé une requête adressée au procureur général Iouri Tchaïka afin d’ouvrir une enquête sur les événements qui se sont produits à l’époque de l’effondrement de l’URSS, écrit jeudi le quotidien Izvestia.
Dans leur demande les députés Evgueni Fedorov, Anton Romanov (Russie unie), Ivan Nikitchouk, Oleg Denissenko (PC) et Mikhaïl Degtiarev (LDPR) indiquent que les citoyens de l’URSS se sont prononcés par référendum en faveur du maintien d’un Etat uni, mais les hauts dirigeants soviétiques ont commis des actes illégaux entraînant la chute du pays. Les députés comptent ainsi sur l’ouverture de procédures pénales, y compris à l’égard du dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev.
Dans leur requête, les députés indiquent que le 4 novembre 1991, la direction de suivi d’application de la loi sur la sécurité d’Etat du Parquet de l’URSS avait ouvert une enquête sur le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, mais le lendemain, subissant la pression du dernier dirigeant soviétique, le Parquet a dû annuler le mandat permettant d’engager une procédure pénale.
Le député Evgueni Fedorov estime que le thème d’effondrement de l’URSS est resté pertinent ces 23 dernières années. Mais il est indispensable de le soulever aujourd’hui sur fond d’événements en Ukraine.
"Une analyse juridique complète et crédible des événements de 1991 est nécessaire pour évaluer les institutions du gouvernement actuel. Il faut également prendre en compte la suppression volontaire des organismes administratifs et la falsification des documents du référendum. Cela permettrait de comprendre la position actuelle de la "cinquième colonne" et de ses technologies, qui d’ailleurs n’ont pas beaucoup changé", a-t-il déclaré.
Gorbatchev est accusé d’avoir créé le Conseil d’Etat de l’URSS et d’avoir dirigé cet organisme qui n’était pas considéré par la Constitution de l’Union soviétique comme un organisme d’Etat. C’est le Conseil d’Etat qui adoptait les décrets pour reconnaître l’indépendance des républiques soviétiques baltes, sachant que même les organismes gouvernementaux légitimes ne pouvaient pas prendre de telles décisions.
Les députés ont indiqué au Parquet que les délits de ce genre n’avaient pas de prescription. Quant à Gorbatchev il n’a aujourd’hui aucune immunité contre des poursuites pénales.
Le député Mikhaïl Degtiarev espère qu’une enquête permettrait de donner pour la première fois une appréciation juste des événements datant de plus de 20 ans.
"Il est primordial de le faire, car jusqu’à présent aucune appréciation juridique n’a été donnée en ce qui concerne la dislocation de l’Etat. Cependant, tous les faits indiquent qu’il s’agissait d’un acte planifié et les responsables doivent être traduits en justice. Y compris Gorbatchev. Nous continuons à subir même les conséquences des événements de 1991. Les gens continuent à mourir à Kiev par la faute de ceux qui ont décidé des années en arrière au Kremlin de détruire le pays", déclare le député.
Selon les législateurs, les résultats de l’enquête du Parquet entreront même dans les manuels scolaires d’histoire en tant qu’interprétation des événements de 1991.
Le 8 décembre 1991, les présidents de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine ont signé le traité de Minsk sur la dissolution de l’URSS et la formation de la CEI. Dans les jours qui ont suivi, huit autres républiques ont rejoint ce traité. Le 25 décembre, Mikhaïl Gorbatchev a démissionné du poste présidentiel. Tout cela s’est produit alors qu’au référendum de mars 1991, 77,85% des citoyens soviétiques s’étaient prononcés en faveur du maintien de l’Union soviétique.