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BNP - USA - Les Amerloques ont volé à la France sa plus grande banque

mardi 12 août 2014, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 août 2014).

BNP Paribas : Devenue de facto banque américaine

http://www.pauljorion.com/blog/?p=67878

10 août 2014 par Julien Alexandre

Le Journal du Dimanche, en distillant des confidences autorisées, confirme ce que la plupart des observateurs avertis du monde financier pressentaient : les jours de Baudouin Prot à la tête de BNP Paribas sont comptés.

Michel Pébereau avait réussi à hisser la banque dans le trio des plus grandes banques européennes (à quel prix ?). Baudouin Prot aura réussi à faire de la plus grande banque française une banque de facto américaine.

De facto, oui. Quelle autre interprétation pourrait-on produire alors que le service de sécurité financière dans son entièreté va être transféré aux États-Unis, lesquels installeront au cœur même de la banque des fonctionnaires du ministère de la justice chargés de contrôler ses activités, et qui auront vraisemblablement accès à l’ensemble des opérations (afin sans doute d’éviter de nouveaux montages frauduleux comme ceux qui ont donné lieu au règlement à l’amiable déjà abondamment commenté ici-même).

La France, même lorsqu’elle nationalise, n’ose prendre de telles mesures. Aussi faut-il peut-être en réalité et a posteriori lire dans ses vives protestations contre la sanction financière américaine la triste réalité : la France s’est fait déposséder de sa plus grande banque. L’ironie de l’histoire, c’est évidemment que si la France s’était décidée à prendre – sérieusement – les choses en main en matière de régulation et de sanction, ce sont des fonctionnaires du ministère de la justice français qui siègeraient aujourd’hui au sein du comité de sécurité de la banque.

La frilosité ne paie plus.


L’avenir incertain du président de BNP Paribas

http://www.lejdd.fr/Economie/Entrep…

Economie | 10 août 2014

Après l’amende infligée par les Américains, Baudouin Prot devrait quitter son poste dans les prochains mois. Jean Lemierre, ancien patron du Trésor, pourrait le remplacer.

Le siège social de la banque à Paris, boulevard des Italiens (Reuters)

Tout n’est pas terminé chez BNP Paribas. Il y a un mois, la banque française s’acquittait d’une amende record de 6,6 milliards d’euros auprès de la justice américaine pour avoir commercé en dollars avec le Soudan, Cuba et l’Iran, des pays sous embargo. De nombreux dirigeants sont partis dont le directeur général délégué en charge des métiers de financement, Georges Chodron de Courcel. Le directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, a été épargné. Au moment des faits, entre 2002 et 2009, il dirigeait la banque de proximité.

Une responsabilité engagée

Mais selon plusieurs sources internes et proches de BNP Paribas, son président Baudouin Prot devrait quitter son poste dans les prochains mois. "C’est ce qui est envisagé par la banque et par lui-même, explique une source, mais ce n’est pas encore arrêté." Il était directeur général du groupe de 2003 à 2011. Même si les autorités américaines ont reconnu qu’il avait mis fin aux activités interdites dès qu’il en avait eu connaissance, sa responsabilité est engagée. Son entourage le décrit très affecté par cette sanction. "Baudouin le vit très mal personnellement, confie un cadre de BNP Paribas. Il prendra sa décision à la rentrée, mais la logique veut qu’il parte."

Pour le ménager, une sortie "en douceur" serait prévue, vers la fin de l’année. Gênée aux entournures, la banque se contente de déclarer qu’"il est président aujourd’hui" tout en reconnaissant qu’"il a eu un moment de faiblesse". Preuve que le processus est dans toutes les têtes, le nom de son successeur circule déjà dans les couloirs de la banque. Il s’agit de Jean Lemierre, conseiller du président Prot. Il a joué un rôle majeur ces derniers mois en négociant l’accord avec les autorités américaines aux côtés du directeur général Jean-Laurent Bonnafé. Ancien directeur général du Trésor et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), sa stature internationale lui confère un avantage important pour briguer la présidence.

Le départ de Baudouin Prot devrait être le dernier d’une longue série. Au milieu de la chaîne hiérarchique, le patron de la "sécurité financière" fait figure de rescapé. En poste depuis dix ans, Henri Quintard est chargé de vérifier que les transactions n’enfreignent pas les règles internationales d’embargo, de blanchiment et de financement du terrorisme. Il est l’un des premiers responsables mais n’a pas été sanctionné. "Pourquoi les Américains acceptent-ils maintenant qu’il soit basé sur leur sol ?", s’interroge un spécialiste de l’intelligence économique dans les banques. Avant de tenter une explication : "Ils ont évoqué un salarié de BNP qui les avait aidés en les alertant." Embarrassée, la banque répond que toute son équipe de sécurité financière sera déplacée de Paris à New York comme prévu dans l’accord avec la justice américaine.

Un espionnage industriel

À terme, une centaine de salariés français seront expatriés, une centaine d’autres seront recrutés sur place. Parmi eux, des fonctionnaires de la justice américaine s’installeront au sein des bureaux new-yorkais de BNP Paribas pour contrôler ses activités. "Leur périmètre ne concerne que les pays sous embargo", jure la banque française, qui rejette le risque d’un espionnage industriel de la part des autorités américaines. "Ils auront accès à tout, confirme pourtant une source des autorités publiques françaises. C’était le prix à payer pour que BNP Paribas conserve sa licence bancaire aux États-Unis."

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